La superbe couverture et le descriptif
Comme ma nouvelle sur ce thème du prisonnier est présente dans le recueil, j'ai reçu un exemplaire du numéro 6. Ceux qui connaissent la série vont se régaler car les 9 textes évoquent les "éléments et "clin-d 'œil" de la série culte des année 60 avec intelligence. Ce n'est pas pour me passer de la pommade mais je constate que toutes les autres idées de mes camarades auteurs sont excellentes car dès que je l'ai eu entre les mains, je n'ai pu m'empêcher de lire... D'être en leur compagnie m'interroge : pourquoi mon texte a été choisi alors qu'il me paraît nettement en dessous des autres ?
Voici les titres des nouvelles retenues et le nom de leurs auteurs :
La première "Le prisonnier, feuilleton dystopique", celle de Frantz Zaïtchick-Jammes se présente plutôt comme une suite d'articles de revue donnant les détails des différents épisodes de la série, soit sur le scénario soit sur l'acteur Patrick McGoodhan pour notre plus grand plaisir. J'ai appris énormément malgré que je connaissais l'essentiel. Mais est-ce vrai ou inventé ?
La deuxième d'Alain Rozenbaum, "Matricule 46/656", parle de cette routine du travail obligatoire qui nous enchaîne jusqu'à notre mort. Très prenant.
La troisième de Catherine Robert, " La photo", nous plonge dans une dimension parallèle au monde réel, genre de paradis pour enfants perdus, mais comment s'en sortir si on exècre la vie facile et que des souvenirs resurgissent, perturbant l'intégration de Luc dans cet endroit apparemment sympathique ? Perdre son identité, obéir, oublier ou pas, voilà les problèmes de ce garçon qui n'a rien demandé. Tout cela à cause d'une photo qui l'a envoyé quelque part, un rêve qui tournera au cauchemar ! Écriture tendue et situation étrange qui fait qu'on en redemande.
Bruno Pochesci avec : " Je t'y autorise" nous livre sa version originale du thème au travers de deux personnages assez trash au début, puis on comprend qu'ils n'ont plus rien à perdre... Le style est l'opposé de celui de Catherine : truculent, aux tournures pleines d'images puissantes qui prennent de la place et m'a un peu perdue par moment. Un peu too much mais assurément original. Sacrée histoire, tortueuse, mais aux rebondissements étonnants !
Ophélie Hervet a créé ce texte "Hôtel California " en ayant pour base les paroles d'un titre connu du groupe Eagles. Enfermement cinq étoiles, musique à fond dans les oreilles et vous voilà portés au cœur d'une folie ordinaire.
La mienne "Ronron" , titre qui était au départ : Oubli programmé. Je vous laisse la découvrir. Elle reste assez fidèle au modèle du Prisonnier, la série culte.
"Dimanche" de Philippe Pinel : quand vous vous retrouvez sans repère alors que c'est vous qui avez tout manigancé... Très bien écrit et déstabilisant ! Bravo pour ce jeu de "Qui suis-je, où suis-je ?". En plus l'univers purement abstrait dans lequel évolue le prersonnage est très bien pensé.
"Superposition" écrit par deux auteurs : André Woodcock et Tierry Fernandez. Alors là, jamais lu ce genre de délirium. Du grand art ! Dépaysement total garanti.
"Tony s'enfuit" de Loïc Daverat. Un des textes les plus horribles qui soit. Le destin de ces survivants d'un monde post-apo fait froid dans le dos. On souffre pour eux et pour le principal ciblé, Toni. pourtant, la fin surprend par son optimisme. On respire un grand coup !
L'impression que j'ai : un excellent recueil que j'ai eu plaisir à parcourir. Je serai heureuse de découvrir les autres numéros à présent.
Voici un lien pour le commander ( à 9 €, frais de port inclus) : http://www.gandahar.net/gandahar-la-revue/
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