Mon avis :
Très bon roman de SF qui déroule une histoire apparemment simple. Des extra-terrestres qui dictent à l’ensemble des gouvernements de la Terre des ordres pour le moins difficiles à suivre, par l'intermédiaire d'un super consul, Angelo Presti qui ne voulait pas de cette fonction d'ailleurs. Tout le monde marche dans leur « combine » car ils possèdent l’antidote d’un virus redoutable qu’aucun scientifique ne parvient à éradiquer. Au bout de tout ça, il apparaît que l’humanité sera complètement soumise, dépendante d’eux, risquant d’être détruite dans ses fondements premiers.
Une galerie de personnages humains et de créatures Djaarhs se démènent pour arriver à leur fin. Pour les premiers, au début, établir un contact afin de comprendre ces êtres décrits comme d’immenses insectes aux goûts peu ragoutants et à l’intelligence redoutable s’entourant de moyens considérables pour leur sécurité, capables d’anticiper les moindres pensées de leur futurs esclaves, puis trouver le moyen de résister et de détruire ces envahisseurs à la technologie très avancée. Pour les seconds, cacher leur véritable intention, réagir aux multiples essais d’attaques des humains dont certains ne veulent pas se laisser faire et s’entourer, en les manipulant, de personnes à la mentalité douteuse comme le mafieux Diego Morales.
Chaque humain devra choisir son camp. Il en va de l’avenir de la Terre.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance du roman, la leçon d’humanité sous-jacente. Les personnages sont magnifiquement mis en scène, grâce au talent de l’auteur, sa manière d’utiliser l’humour subtil ou moins subtil selon les caractères de chacun. Le général Paterson par exemple qui ne fait pas dans la dentelle.
Une femme, Aurore, fait partie de la Résistance, jouant un double jeu, ce qui est parfait.
Le personnage d'Angelo Presti donne une dimension très humaine à ce récit car ses certitudes vacillent face à la confrontation des événements. Il semble ballotté à la fois par les gouvernements des grandes puissances terriennes qui l’ont désigné ambassadeur auprès des Djaarhs (Consul de Djariha) et par les différents interlocuteurs insectoïdes, se donnant des noms de héros de la mythologie antique (Hadès, Cerbère, Ares, Vulcain, Hermès). Vu sa position, on cherche à l’utiliser et il devra faire la part des choses, donner sa confiance en pesant le pour et le contre, en mettant à l’épreuve ses soi-disant amis tout en ne sachant pas grand-chose des intentions de certaines personnes de son entourage. Une histoire d’amour se fera jour et aussi d’amitié forte.
Le fait que les Djaarhs choisissent Bruxelles et plus particulièrement le domaine royal pour implanter leur essaim, selon un plan précis, qui donnera des bâtiments aux dimensions considérables sans fenêtres, sorte de bunker d'une laideur repoussante, infranchissable car muni de nombreux sas et détecteurs en tout genre provoque des scènes à mourir de rire.
Tous les ingrédients d’un roman haletant sont là ! Passé le premier chapitre, qui m’a semblé décousu car beaucoup d’informations sur les personnages à venir étaient à digérer en peu de temps, j’ai lu sans relâche ensuite. Je ne regrette vraiment pas mon achat et vous encourage à suivre mon exemple car le roman de Jean-Marc De Vos mérite d’être lu.
Portrait de l’auteur :
Nationalité : Belgique
Né(e) le : 06 Mai 1959
Biographie :
Enfant du baby-boom, élevé dans l’insouciance des trente glorieuses, Jean Marc De Vos a nourri son imaginaire dans les textes des maîtres de l’âge d’or de la science-fiction.
À l’heure de la retraite, pas trop loin de sa Cité Ardente natale, il s’est posé dans les campagnes de Hesbaye où, lorsqu’il n’écrit pas de roman, il s’adonne au Ukulélé.
Genre : SF
Public : adulte
Roman de 296 pages
Quatrième de couverture :
Comment une poignée d’extraterrestres pourrait-elle piller toutes les richesses d’une planète et asservir tous ses habitants ? Les Djaarhs, eux, le savent. Les Hommes le découvriront à leurs dépens. Pendant que l’humanité s’enfonce de jour en jour dans le désespoir, l’idée même de résister s’efface des esprits. Seule demeure la règle : obéir ou mourir. Dans cet univers dystopique, le destin de l’humanité se joue dans les relations ambiguës entre un général américain nostalgique des Confédérés, un mafieux bolivien qui se prend pour Scarface, un professeur déchu de l’académie des sciences, une troublante apparatchik russo-cubaine et le très mystérieux « Monsieur », qui détient les clefs de la résistance. Et perdu au milieu de la partie, quel rôle tient réellement Angelo Presti, devenu malgré lui le tout puissant « Consul de Djariha » ? Si, au moins, les Djaarhs avaient installé leur QG dans un autre endroit que le centre de Bruxelles, en plein milieu de la cour d’honneur du palais royal… DJAARHS nous emmène tambour battant dans un récit noir, non sans une touche d’humour grinçant, qui dresse un portrait glaçant de notre société dont personne ne sortira indemne.
À se procurer auprès de l'auteur : devosjean-marc[a]gmail.com
Ou auprès d'Amazon en ebook ( 4,99 €) et broché (15 €) Lien ci-dessous :
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