Singularité (Cycle de la posthumanité)
Dans la course au cerveau amplifié, plusieurs scénarios se présentent : les hommes pourront-ils augmenter leurs capacités seuls ou en se connectant directement avec les machines ? Des ordinateurs isolés ou le réseau mondial des machines prendront-ils conscience ? Quelles seront les réactions des hommes, des religieux devant ce challenge, le plus formidable depuis la naissance de la vie ?
Singularité décrit cette période de changement. Il s’appuie sur de solides références scientifiques citées en note de page, elles peuvent être retrouvées et commentées dans le blog de l’auteur www.dominique-deconinck.com
Défi relevé haut la main par l’auteur. L’ensemble paraît de prime abord assez déconcertant, mais au fil de la lecture la structure du roman se met en place, les personnages se complexifient et je me demandais jusqu’où l’auteur allait m’emmener. Le voyage fut fort agréable, je dois dire et j’ose espérer que l’avenir sera proche du dénouement où les deux blocs en présence, scientifiques et religieux, se rapprochent sans haine.
Roman haletant avec de nombreux chapitres décrivant surtout l’histoire du principal personnage, ses progrès, son développement personnel, c’est-à-dire Arkady Gueng, surdoué assez froid et « jumeau » d’Alia qui l’a choisi alors qu’elle n’était qu’une enfant, surdouée elle aussi. Tout est facile pour ces deux là qui n’ont pas de souci d’argent puisqu’évoluant dans une famille fortunée, soumise à des risques inhérents à leur haute fonction. Ils font partie du bloc scientifique et seront la cible des Livristes, religieux rejetant l’idée d’évolution de l’homme grâce aux machines, IA et autre invention du diable…
Tout commence avec quelques graines aux propriétés étonnantes qu’une tribu à une époque reculée honorait en les cultivant et les récoltant selon des rituels menés par le chef ; lui seul avait le droit de les cueillir. Une catastrophe arrive qui recouvre le lac noir où la tribu s’était installée et de là, nous suivons la piste de ces plantes spéciales, produisant une substance décuplant les capacités du cerveau humain.
Ensuite vient la guerre nucléaire et la fin des Nations. Temps du futur proche qui voit des milliers d’êtres humains engloutis sous les eaux à cause de missiles lancés sur un barrage infranchissable, inattaquable…
Puis place au projet des Méduses où l’on voit l’immense connaissance de l’auteur sur la question du réchauffement climatique et de cette solution solidement étayée scientifiquement…
Etc… jusqu’à l’an 2080, à la conquête de Mercure (avant : conquête de Mars, multiples sabotages pour empêcher la mission d’aboutir, machines qui s’auto-gèrent, se régénèrent et créent d’autres prototypes adaptés à leurs propres objectifs, guerre…)
Je ne peux résumer ce livre car il y aurait tant à dire. C’est très dense, riche et intéressant.
Petit bémol : les dialogues parfois à « l’arrache ».
Sinon, je recommande la lecture de Singularité à ceux qui rêvent le futur. J’ai passé un sacré moment !
357 pages + des annexes
Blog : DDk Anticipation
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