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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 18:00
Recueil de nouvelles SOUS NOS PAS, LE NEANT chez EE collectionn IMAGINAIRE

Recueil de nouvelles SOUS NOS PAS, LE NEANT chez EE collectionn IMAGINAIRE

Bonjour mes amis lecteurs et auteurs... Vous qui passez par ici...
Je suis très heureuse de vous présenter ma prochaine publication qui sera un recueil de nouvelles plutôt horrifiques. Certaines ont déjà été publiées dans des Anthos (j'ai récupéré les droits depuis) et d'autres non.
Il sera disponible en librairie ou sur le site des éditions (Evidence Editions https://www.evidence-boutique.com/collections/imaginaire/fantastique-et-horreur). 

Différents genres, mais principalement du fantastique sombre. Il y a un texte dans le genre thriller, un autre qui prend plusieurs mythes grecs (Lamia, le minotaure) pour en faire la trame d'une histoire épouvantable, à mon goût ^^ 
J'espère que vous serez surpris, agréablement ou pas devil  

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8 février 2019 5 08 /02 /février /2019 20:22
TREFONDS Thriller de Tom Clearlake chez Moonlight éditions déc 2018

TREFONDS Thriller de Tom Clearlake chez Moonlight éditions déc 2018

TREFONDS de Thomas Clearlake

Genre : Thriller/Terreur

Lecture vertigineuse ! Les adeptes de sensations fortes devraient apprécier. Vous n’imaginerez pas le dixième des péripéties que le personnage principal, flic de son métier, mais obligé de se mettre au vert, ou plutôt à la boisson, à cause d’une sale bavure commise par sa volonté de protéger son meilleur ami, va devoir endurer… Celui qui vous mènera dans les sous-sols de Montmartre, Luca, possède un acharnement à toute épreuve et aussi des potes prêts à se sacrifier pour lui.

L’auteur nous « baladera » en surface et sous terre, là où se trouve l’Infernum, un dédale symbolisant les cercles de l’Enfer. Millefeuille de perversité. Malgré des moments très durs, le satanisme est peu évoqué en tant que secte morbide impliquée dans des sacrifices rituels de jeunes enfants par exemple. Ici, il s’agit plutôt du rapport maître / esclave et des jeux de pouvoirs à travers des combats de genre gladiateurs.

L’amour peut agir comme un déclencheur et sur Luca, ça marche dès qu’il croise le chemin de Tanya, jeune femme prisonnière de l'Infernum, mais échappée le temps d'une nuit.
J’ai dévoré les 350 pages assez vite, puis j’ai laissé du temps avant d’écrire mes impressions.

J’ai donc vécu une plongée chez des gens qui pratiquent le Mal comme d’autres s’adonneraient au chant, une simple routine. Difficile de croire que sous les pieds des parisiens règnent la loi de la jungle, du mépris pour la vie, la violence gratuite…  

La fin donne un espoir que tout cela cesse bientôt car bien sûr les élites, les autorités religieuses catholiques trempent dans cette vaste barbarie.

J’ai beaucoup aimé le personnage du frère de Tanya, Radko, russe surentraîné et d’une force impressionnante qui participe activement à la recherche de Luca et de sa sœur. J’admire le travail de documentation qui n’est jamais pesant, mais qui sert l’intrigue.

Je vous recommande cet auteur qui réussit à me captiver avec retenue (alors même que le thème ne l’est pas – il est tout en démesure ce sujet et assez complexe). J’adhère tout à fait à ses histoires incroyables !

4 ème de couverture : Luca Ferrand est un jeune lieutenant de police prometteur. Jusqu'au jour où il commet une erreur irréparable. Six mois de mise à pied. Au matin d'une nuit d'errance dans Pigalle, il rencontre une jeune femme, Tanya. Elle lui dit être menacée et le supplie de l'aider. Ils vivent une nuit d'amour qui les marque du fer de la passion. Lorsqu'il lui dit qu'il est policier et qu'il peut l'aider, elle disparaît. Quelques jours plus tard, il apprend qu'un corps a été retrouvé : le corps d'une jeune femme, décapité, gisant dans un container au fond d'une impasse de Pigalle. L'autopsie révèle que cette jeune femme s'adonnait à des pratiques sexuelles extrêmes et qu'elle appartenait corps et âme à ceux qui lui ont ôté la vie. Une esclave, entièrement soumise à la volonté de ses maîtres. Sur son corps, un tatouage étrange. Le même que portait Tanya. Malgré sa suspension, Luca va se lancer dans une enquête acharnée qui va peu à peu accaparer sa raison. Il va s'enfoncer dans les bas-fonds des nuits parisiennes à la recherche de Tanya. Mais les voies qu'il empruntera seront sans espoir de retour.

Lien d’achat :

http://www.tomclearlake.com/product-page/tréfonds-format-broché

Blog de l’auteur : http://www.tomclearlake.com/

 

 

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 22:43
Recueil collectif chez Jacques Flament   / 1er janvier 2018 / livre papier 7 €

Recueil collectif chez Jacques Flament / 1er janvier 2018 / livre papier 7 €

J'éprouve de la fierté à intégrer cette maison d'éditions et à voir un de mes textes retenu parmi des centaines de concurrents ^^ Texte sur la maltraitance animale. Genre SF.

Résumé éditeur
L’INSTANT FUGACE/opus 2
L’instant fugace, c’est la pulsion créative qui vous réveille la nuit, l’éclat haletant qui sonne le branle-bas, l’essoufflement des mots qui descendent en rappel jusqu’au bout de vos doigts impatients de libérer l’inspiration soudaine.
L’instant fugace, c’est l’urgence qui s’impose en quelques phrases, l’évidence du texte fugitif qui éclaire, questionne, étonne, déconcerte.
L’instant fugace, c’est la puissance d’un silence insoutenable qui s’échappe dans un souffle bref et étroit.
L’instant fugace, c’est une certaine idée de l’écriture, un cri fulgurant enfanté dans l’euphorie de l’instant.
Bienvenue dans l’univers du court !

Lien pour l'achat (car je n'en ai pas chez moi) : L'INSTANT FUGACE 2

Disponible aussi sur Amazon : L'instant Fugace 2

Calling Cthulhu 3 Un hommage aux grands anciens de Lovecraft chez L'Ivre Book en numérique, 27 février 2018

Calling Cthulhu 3 Un hommage aux grands anciens de Lovecraft chez L'Ivre Book en numérique, 27 février 2018

Trop d'émotions concernant cette publication. Déjà parce que les auteurs (Jean-Michel Gernier, Jean-Marc Sire, Nicolas Pages, Romain Billot, Faust Netschaïev, Terry O'Meher, Arnault Moussart) qui m'accompagnent écrivent magnifiquement bien et que le thème me parlait. Ensuite, ce fut une longue attente avant d'avoir enfin l'annonce de la publication. 
Le directeur de l'anthologie Nicolas Pages est l'auteur de Pearly Gates (que je vous conseille de lire fissa...) 

Ma nouvelle s'inscrit dans le genre de l'épouvante.

Résumé

Cthulhu et ses disciples innommables reviennent sur Terre et, surtout, chez L’ivre-Book avec le troisième volume anthologique de Calling Cthulhu.
Huit auteurs ont sombré dans la folie durant l’écriture de leurs textes. Ils sont allés chercher la noirceur dépravée et contre nature de ces déités qui souillent nos esprits sans que nous en soyons conscients.
Oserez-vous vous procurer ce livre, en ouvrir les premières pages et en lire les premiers mots ? Faîtes, si vous en avez l’inconscience, mais l’éditeur décline toute responsabilité quant à l’état de votre cerveau lorsque vous en terminerez la lecture.
 
Lien achat : CALLING CTHULTU 3 (boutique de l'Ivre Book) pour 3,99 €
Disponible aussi sur Amazon : Calling Cthulhu 3
Mystère et Tête de mule / roman jeunesse à partir de 6 ans / illustrations de Claire Gilles / Evidence Editions Collection Farfadet / Couverture MAIKA

Mystère et Tête de mule / roman jeunesse à partir de 6 ans / illustrations de Claire Gilles / Evidence Editions Collection Farfadet / Couverture MAIKA

Mon deuxième livre jeunesse adapté aux lecteurs dyslexiques est un autre de ces cadeaux que la vie nous permet d'avoir.
Suite à un concours sur le thème de la solidarité, j'ai proposé ce texte à la directrice de collection de l'époque qui l'a apprécié. Il y eut un changement de DC, mais Laura Boissière fut également conquise et le travail avec l'illustratrice Claire Gilles commença. Oui vous avez raison, j'aurais pu me mettre à créer les images, mais j'ai voulu faire confiance me disant qu'une jeune illustratrice aurait de meilleures idées que les miennes. Je me dévalorise souvent et ne suis pas certaine que l'illustration de couverture de mon précédent roman jeunesse (Trois petits souhaits) fut idéale et attirante pour les ventes en salon. Les enfants sont attirés malgré tout par ce premier roman, mais le manque d'illustrations à l'intérieur est un frein, je pense. Celui-là possède 5 belles illustrations. Il devrait avoir plus de succès, j'espère.

Résumé :   

La liberté d’aller et venir n’a pas de prix pour Timur, petit garçon qui n’a pas froid aux yeux ! Dans ce petit roman, tu sauras comment il a réussi à entraîner ses copains à le suivre ! Une belle histoire de solidarité t’attend !

Extrait 1 :

« Timur, que tous appellent Tête de mule, aime jouer dehors. Ses parents veulent bien le laisser se rouler sur l’herbe, ramasser des champignons dans la forêt qui longe les maisons de leur petit village. Lui et sa famille logent à l’intérieur d’un camion aménagé car ils changent d’endroit dès que l’envie de voyage devient trop forte ».

Extrait 2 :

« Mais quelque chose les en empêche. Quelque chose qui leur bouche la vue, qui se déploie sur une longueur indéfinie. Ils avancent jusqu’à la base de cette chose grise et dure. La nuit les empêche de distinguer exactement de quoi il s’agit. Heureusement la lune brille et permet de se rendre compte, déjà que ce n’est pas normal, ensuite que c’est très haut ».

Lien d'achat : MYSTERE ET TÊTE DE MULE pour 8 € en papier et livre couleur

Date de publication : 25 avril 2018

Disponible aussi sur Amazon : Mystère et tête de mule

Recueils collectifs de 7 nouvelles fantastique chez RroyzZ Editions / 16 € / avril 2018

Recueils collectifs de 7 nouvelles fantastique chez RroyzZ Editions / 16 € / avril 2018

Un super moment que l'annonce des auteurs retenus pour cet AT sur le thème de la Terre et du Feu. Pour la première fois j'avais réussi à écrire un très long texte (+ de 10000 mots) sans qu'il soit borderline ! Nous sommes 7 auteurs (Barnett Chevin, Clémence Chanel, Virgile Aubevent, Mélodie Smacs, F.V Syam, Ambre Melifol). Je ne connais que les deux premiers de cette liste et je me suis régalée à découvrir leurs histoires.

Résumé

7 nouvelles.

 

7 univers.

 

L'argile diabolique. Le cœur a ses raisons (L'histoire de Gaspard Grimal ) de Barnett Chevin.

Texte s'inspirant de l'affaire des poisons avec La Voisin. Très documenté sur cette période, j'ai aimé les interrogations sur le bien et le mal, ce dernier pourrait être justifié. Ici, Gaspard qui enfant vit dans la rue, doit beaucoup à son protecteur, le père Mingrat et aimerait lui prouver qu'il a eu raison de lui faire confiance. Fin étonnante. 

 

Une statuette bien vivante. (Grain de sable ) Ma nouvelle.

Pinocchio et Candide de Voltaire se sont invités au travers d'une figurine de terre vivante que j'ai nommé Cendro. Dans le genre SF.

 

Un feu sacré. Taal de Virgile Aubevent

Histoire d'une légende. Quelqu'un doit entretenir un feu pendant cinquante ans. Celui qui le garde intact et qui peut le ramener au golem de terre, est récompensé. Mais, c'est une tâche difficile. J'ai beaucoup aimé les interrogations du gardien de feu sacré sur son passé et le dénouement très surprenant.  

 

Un feu exterminateur. Le fléau des dieux de Clémence Chanel 

Où l'auteure décortique la plupart des thèmes sous-jacents du feu et de la terre avec bonheur. Une expérience de lecture rare. Vraiment chapeau !  Quelle imagination ! 

 

Une dragonne protectrice. La gardienne Rotchéar de Mélodie Smacs

On suit Lurra, fillette espiègle aimant la compagnie de la dragonne, protégeant un royaume et vivant dans le parc des moines du château. Lurra, abandonnée à sa naissance a été recueillie et élevée à la dure par Sir Olir. Elle sera envoyée loin de sa chère Rotchéar, suite à ses escapades interdites pour voir la dragonne. Quinze ans plus tard, devenue Forgeronne, elle doit revenir  sur les lieux de son enfance... 

Texte emplit de tendresse et de passages tire-larmes, prenant. 

 

Alchimie. Nutrisco et extinguo de F.V.Syam

Histoire de pouvoirs avec en toile de fond, la chasse aux sorcières, les bûchers, une salamandre, un sorcier. Beaucoup de péripéties et d'émotions fortes. Le prélat tyran est haïssable au possible. De la magie pure aussi avec las nains. Un régal, mais un des textes les plus tristes.

 

Fusion des éléments. À un brasier du bonheur d'Ambre Melifol

Une ville merveilleuse sera au centre des préoccupations de Brasier, artiste créant des merveilles avec le feu et le terre car elle a le don de les assembler pour en faire des sculptures vivantes. Sa rencontre avec Just, homme domptant l'air, mais ayant la volonté de détruire Souffl'onde, cité qui l'a accueillie lorsqu'elle s'est sauvée de sa tribu. Va-t-elle réussi à empêcher la mort de la ville ? Et de l'entité qui la fait vivre ?

Histoire positive qui suscite de l'empathie pour les personnages. On tremble pour Brasier et la ville.  

 

7 styles.

 

7 moments de plaisir.


Une chronique de Clémence donne envie de lire les sept nouvelles : http://booknode.com/de_terre_et_de_feu_02572194

J'ai terminé ma lecture des six textes des autres auteurs et je vous encourage à acheter ce recueil (que je ne vois pas dans la boutique en ligne, mais que j'ai reçu chez moi, prêt à être dédicacé et envoyé chez vous)

Une chronique prochainement sur ce blog... 

Sur le site "Les deux Zeppelins" , mon texte "Les ombres saignent" dans la saison 5 / Gratuit /

Sur le site "Les deux Zeppelins" , mon texte "Les ombres saignent" dans la saison 5 / Gratuit /

En mai attends-toi à des surprises. En voici une : un texte court où Dracula s'acharne sur quoi ? Eh bien lisez ^^ 

Lien pour accéder au texte LES OMBRES SAIGNENT

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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 23:47
La couverture de Destins Obscurs et quatrième de couverture
La couverture de Destins Obscurs et quatrième de couverture

La couverture de Destins Obscurs et quatrième de couverture

Ce fut un réel plaisir de me plonger dans ces huit nouvelles toutes addictives et très bien menées. J'ai dégusté chaque page et j'en redemande. C'est trop peu ! 

Mon coup de cœur est la première cache-cache car j'ai reconnu un thème ou plutôt une installation d'un artiste de la Biennale de Lyon (si ma mémoire est bonne), Hans Op De Beeck, destiné au concours Télérama pour lequel j'ai écrit les 3000 signes demandés. Comme celui de Marielle, mon histoire était très connotée Fantastique / SF et Télérama ou le jury de son concours méprise le genre, donc aucune chance de se trouver retenu -_-  Le thème du cirque comme figé dans un autre temps me parlait et m'a donné envie de creuser le terrain... 
Marielle a réussi le pari de se jouer de l'installation de l'artiste, en donnant une dimension qui m'a bluffée, étonnante et terriblement dramatique. J'ai beaucoup aimé ^_^
Je vous mets en photo le lieu où se passe la tragédie d'une certaine étourdie ou rêveuse, Mélanie. 
 

L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)
L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)
L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)

L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)

Je vous recommande ce recueil car vous serez surpris par chaque texte. Une belle lecture et je remercie Marielle pour ces moments de pur délice horrifique.  

Vous pouvez commander sur le site de l'Ivre Book :

DESTINS OBSCURS pour 7 €

Ou sur Amazon :

Le recueil de Marielle Ranzini


 

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 23:15

Quel honneur ! Edith m'a gentiment proposée de participer à son émission de radio L'envol Littéraire (joli titre d'ailleurs) où je parlerai de mes écrits, du fantastique (genre littéraire peu connu du grand public; en tous cas boudé pour diverses raisons et pas les bonnes ^^).

J'ai peu l'habitude de me mettre en scène comme ça, alors profitez-en pour suivre l'émission et éventuellement poser des questions qui vous brûlent les lèvres. Au 03 25 21 47 47   

Si vous avez loupé, elle sera en "replay", sur le site de la radio, basée à Romilly 10 101 

Je ne suis pas contre des brassées de fleurs et un fan club à mon arrivée ;)

Merci pour votre intérêt. 

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 00:31
Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.
Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.

Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.

Vidéo de Stéphane Morales

Un grand merci aux éditions d’Utoh pour m’avoir permis de découvrir leur 3ème publication.  

Ce fut une lecture riche en sensations ! Moi qui aime le glauque et les surprises, j’ai été gâtée. Chaque nouvelle possède son degré d’effets conséquents, très bien maîtrisés sur l’échelle des occupations morbides des habitants de Môlne, ville emblématique du mal à l’état premier.

Donc dix nouvelles ! 324 pages. Pour adultes. 

 

L’introduction (prologue) est savoureuse à ce sujet et promet des découvertes étonnantes et des frissons garantis sans effusion de sang ou trop de détails gore. Presque en finesse oserai-je dire.

Une idée bien ingénieuse que de tout centrer sur cette ville mystérieuse et surtout repoussante. Chaque description de ses habitants ou de ses paysages, rues prouvent qu’elle ne respire pas la joie et l’allégresse. Personne n’a envie de rester en ses murs ; pourtant certains personnages y sont forcés par curiosité, malchance, aléas de la vie. Ils sont vite rattrapés par des événements qui dépassent l’entendement. À vous de les découvrir !

Vous ne serez pas déçus si le but que vous recherchez est de mesurer votre capacité à encaisser les coups tordus ainsi que l’agonie et la folie de ceux qui s’arrêtent là, à Môlne ou aux alentours. Le mal s’étend.

Le premier texte (Prologue)donne les prémices de Môlne, comment elle a surgi du néant. Très poétique.

Le deuxième, Une vie d’Espérance, est ma préférée. Le fait que ce prisonnier, Espérance souhaite mourir alors qu’il pourrait être gracié questionne. On se demande pourquoi il s’entraîne sans relâche à muscler son corps. Un indice apparaît : sa mère l’avait initié à des pratiques vaudous alors qu’ils vivaient à Môlne et il hait un surveillant particulièrement sadique. La suite, à lire.

Le troisième, Les lettres oubliées de David, m’est apparu moins rythmé puisque des passages entiers sont des extraits de lettres d’un parent ayant combattu pendant la guerre en tant que médecin. Son petit-fils, Philippe, les découvre dans le grenier de la maison familiale à Môlne. Les lettres sont longues et très détaillées. Un personnage y est décrit qui apparaît victime d’une malédiction. On frôle le paranormal. L’histoire nous est racontée à travers ses missives adressées à sa femme. Je trouve que ça ralentit l’action et je n’ai pas trop aimé. La fin ne m’a pas non plus paru évidente.  

Le quatrième, Voiture 14, est excellente car la réalité échappe au voyageur du train. Il sombre dans une folie ou bien rien n’est plus comme avant et tout recommence comme dans un cauchemar. À un moment, il veut rejoindre sa couchette 51, mais n’y arrive pas car la porte est fermée. Lorsqu’il réussit à ouvrir, l’odeur repoussante l’empêche d’y pénétrer. Il cherche quelqu’un pour changer de compartiment, mais se rend vite compte qu’il est seul. Puis des bruits le mènent dans une autre dimension. Bizarre, il voulait faire escale à Môlne 😉 C’est très bien rendu. Est-ce que l’auteur a la phobie des gares et des trains ? On dirait bien ! un must !

La cinquième, Les rejetons de Môlne, est très originale dans sa forme. Ce ne sont que des copies d’écran de tél. C’est suffisant pour imaginer les personnages, une jeune fille, Anita, qui fait de babysitting à Môlne, sa maman qui s’inquiète et sa meilleure amie, Lana. L’auteur m’a surpris par sa facilité en quelques mots à donner une ambiance angoissante à partir d’une situation banale, souvent mise en scène dans les films d’horreur. Bravo !  

Le sixième, La vengeance est un plat qui se mange, commence comme un rapport d’autopsie. Des détails étranges piquent la curiosité. Comment est-il mort ? À travers le journal du défunt, on remonte le temps. Son fils récupère le carnet intime et veut revoir celui qui a vu en dernier son père. Il veut savoir ce qui lui est arrivé. La curiosité l’entraîne à Môlne où il tombera dans un piège diabolique. On atteint encore la frontière entre fantastique et paranormal. Une histoire terrible !

Par contre :

  - Qui est celui que l’on a autopsié au début du texte ?

 

Les figurines : Une mère surbookée qui assiste à une évaporation d’un témoin de Jéhovah en « apéritif ». La suite avec Marie entre dans le vif du sujet. Ces disparitions qui s’accumulent doivent bien avoir une explication. Oui, vous le saurez en lisant et ce n’est pas du tout ce que l’on croit. L’auteur a bien ménagé ses effets ! Encore bravo !

 

Pourquoi les rennes du père Noël se suicident ? Cette nouvelle vaut son pesant d’or ! De la pure folie, mais avec un canevas très organisé. Il y a une répétition du scénario de base plaisant. Patrick se trouve sur une route, en plein dans une tempête de neige, a dépassé Môlne dont il a aperçu le panneau et aimerait bien continuer sur l’autoroute. Et cela en boucle. Il ne fait que tourner en rond et rencontrer des personnages irréels, dont ces rennes qui se jettent contre sa voiture. Il y a une logique de situation (comme du comique de situation) et on ne s’en lasse pas car à chaque fois quelque chose d’inattendu surgit et relance la machine… Étonnant. Une des plus sanglante.

 

Parasite. L’histoire d’un type obèse, Stanislas et de son pote Alex qui le soutient dans son désir de maigrir. Au début, il n’y pense pas. Mais une image et une phrase retient son attention. Il va tout faire pour retrouver l’auteur, celui qui a vaincu l’obésité. « La lassitude de l’obèse… »
Ce Chui li réside à Môlne, évidemment. Au début tout va bien, puis rien ne va plus ! Histoire de possession flippante !

Hit the road Jacques… Dernier texte qui conclut admirablement le recueil. Le narrateur, sorti d’une école du cinéma à Paris se retrouve à Môlne, engagé par le maire qui est aussi son oncle pour réaliser un documentaire sympa sur la ville, en vue d’attirer les touristes. Pas facile ! Tout est triste et peu engageant par ici. Très belles descriptions de l’ambiance malsaine qui règne entre ses murs. La météo accompagne la déchéance des habitants. Bientôt des rêves s’invitent pendant son sommeil et deviennent de plus en plus terrifiants. Et s’ils devenaient réels ? Comment tout cela va-t-il finir ?   

 

Vous voilà prévenus. Si jamais on vous invite à séjourner à Môlne : surtout refusez catégoriquement !

À moins que les dangers ne vous attirent. Attention, il y va de votre santé mentale.

Par contre lire ces textes ne devrait pas trop vous indisposer… Quelques nuits blanches seront votre lot, mais le plaisir de découvrir ces histoires impeccables vous tiendra éveillé pendant longtemps !

 

Résumé de l’éditrice :

 Bienvenue à Môlne, petite ville de France au charme quelque peu... inquiétant. Embarquez pour la visite guidée de cette infernale cité. Un endroit où même retrouvées, Les lettres oubliées de David agissent comme un Parasite. Le lieu où l'âme passe Une vie d'Espérance à se demander si en vérité La vengeance est un plat qui se mange. Hit the road Jacques aurait pu chanter Ray Charles en regardant Les rejetons de Môlne courir sur le quai et monter dans la Voiture 14. Un morceau d'enfer où les badauds sont figés, pensifs comme Les Figurines d'un autre monde : celui des ténèbres. Môlne, l'unique endroit où il reste important de savoir Pourquoi les rennes du Père Noël se suicident. À travers les dix nouvelles de ce recueil, découvrez une destination qui vous fera frissonner pour le reste de votre vie...

 

À acheter sur le site des éditions : 

http://www.editions-utoh.fr/boutique-en-ligne/#!/Môlne-les-cicatrices-infernales/p/90322339/category=0

 

 

 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 21:50
13 nouvelles envoûtantes pour adultes n'ayant pas froid aux yeux

13 nouvelles envoûtantes pour adultes n'ayant pas froid aux yeux

Prix : 15 € + 3 € de frais de port

18 €

Taille : 14,5 x 21 cm

353 pages

Neuf

Possible : une dédicace de moi-même, auteur

 

 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 19:28
Les OGM et après des éditions Arkuiris  Illustration : Sébastien Annoni   Mise en page : Loan Treca
Les OGM et après des éditions Arkuiris  Illustration : Sébastien Annoni   Mise en page : Loan Treca

Les OGM et après des éditions Arkuiris Illustration : Sébastien Annoni Mise en page : Loan Treca

Anthologie réunie par Yann Quero Préface de Corinne Lepage (très intéressante)

Textes de :

Vyl Vortex Le plus mignon (18 pages). Terrifiant ! À partir d’un animal de compagnie d’apparence sympathique, aux gènes manipulés bien sûr, le Balibi, qui présente les options les plus complètes (auto-nettoyant, obéissant, asexué, couleurs et longueurs de poils au choix…) l’auteur a réussi à construire une histoire au dénouement inquiétant. Si jamais les progrès génétiques permettaient à ce genre de créatures de pulluler.

Fabien Clavel Discours portant sur la sensibilité des plantes (12 pages). Exercice brillant que de faire tenir en haleine le lecteur avec juste un dialogue ! Un résumé de ce que les plantes peuvent receler de sentiments cachés. Un plaidoyer pour l’intelligence végétale.

Yann Quero La vallée des hommes-fleurs (30 pages). Texte un peu long à mon goût pour une nouvelle, mais passionnant. On suit les recherches d’un jeune scientifique, qui voulait devenir spécialiste des fleurs (peut-être une passion venue à la suite d’une lecture d’un livre : « La vallée des hommes-fleurs » avec les Sakuddei, une tribu agonisante, qui le faisat rêver quand il était lycéen) au sein d’une équipe travaillant sur des organismes, les Nudis Hydrolases capables de soigner les cancers et autres tumeurs… Les roses orientent ses recherches et il découvre par hasard leurs propriétés étonnantes contre les parasites du soja à partir des Nudix de ces fleurs. Le rêve tournera au cauchemar en entraînant toute sa famille dont ses enfants. Dénouement en forme de réflexion sur la différence d’espèces nouvelles qu’il a lui-même créées, à la fois humaine et végétale. Très bien.

Vivien Esnault Un unique Dalmatien (10 pages). Les problèmes que rencontrent une famille pour garder leur animal de compagnie, adopté pour leur fille Elsie, vont se résoudre d’une manière hors la loi… Un joli pied de nez au diktat de toute administration, actuelle ou future. Ton agréable et facile à suivre. Un vrai plaisir de lecture ^^  

Loïc Daverat Hic Sunt Monstrorum (15 pages). Histoire de chasse à la baleine du futur où les animaux marins sont devenus monstrueux, même le plus inoffensif des dauphins. Il s’agit d’une lutte à mort entre hommes des mers et bestiaires génétiquement modifiés. Très belle écriture sous forme d’un journal.

Alain Rozenbaum Manipulations à Milan (25 pages). Ce que l’on cache aux citadins dont font partie les trois amis, Giorgio, Brambilla et Andrea discutant au seul bar qui offre une vue imprenable sur la surface du Navigo Grande à Milan. Toute les parties d’eau de la ville ont été recouvertes et des dissections de poissons annoncent un futur très noir. Terrible chute !

Hélène Duc Mise au vert (9 pages). Le point de vue d’une plante verte soumise à des expérimentations s’avère une excellente idée. Récit superbement maîtrisé où l’on s’étonne des réflexions et possibilités immenses de ce nouvel être pouvant conquérir le monde. J’ai beaucoup aimé.

Stéphane Drovert Les Ignames de l’Eden (32 pages). Histoire vraiment étonnante et originale dont je me souviens encore longtemps après l’avoir lue. Résolument futuriste avec des êtres reliés à un supra ordinateur, cette nouvelle pose le problème des manipulations génétiques à outrance avec acuité. Le destin final de la narratrice rejoint la genèse de la création. Le paradis d’Adam et Eve revu à une époque où plus rien de ce que l’on connaît n’existe. Très fort.  

Jean-Marc Suire Un cadeau pour Rebecca (12 pages). Une idée superbe, une écriture limpide. Je n’ai pas boudé mon plaisir de lire les aventures de ce mari pensant faire le cadeau du siècle, mais réalisant petit à petit le désastre qu’il provoque ainsi que son danger potentiel… Très belle description d’une plante transgénique.

Stéphane Michel Addiction (15 pages). Des arbres intelligents communiquent entre eux et cela pour notre plus grand malheur. Bien fait pour cet être humain croyant dominer les espèces. Tel est pris qui croyait prendre ! Bel hommage aux arbres.

Jean-Louis Trudel Dans les dents de l’ours abstrus (34 pages). Histoire rocambolesque contée par une narratrice soupçonnée de vol des dents d’un ours préhistorique… Je ne sais pas trop en dire plus.

Jean-Yves Carlen Tout dans la nature nous émeut (8 pages). La course des saisons paraît de plus en plus rapide et une observation fine montre d’étranges créatures mécaniques au beau milieu d’une réel quelque peu remanié… Joli.

Julien Brethiot Jack (28 pages). Nouvelle appréciée grâce à son aspect gore et au thème de l’animal dominant son maître qui est original. Les étapes se succèdent et l’on sent le piège se refermer sur le père de ce bébé oiseau de malheur.

Sylvain Lamur Gasconnade (18 pages). Du maïs qui parle, des personnages surprenants pour une nouvelle déstabilisante sur fond de mutations dangereuses.

Anthony Boulanger Chimaera Incorporation (8 pages). Excellente idée que de faire vivre les dieux issus d’anciennes croyances, tel les dieux égyptiens, moitié animal moitié humain.

En conclusion anthologie soignée qui gagnerait à être connue.

Pour se le procurer :

http://www.amazon.fr/Ogm-Apr%C3%A8s-Yann-QUERO/dp/2919090097

Le site des éditions :

http://www.arkuiris.com/livre.php?id=27

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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 21:15
Collection Séma'gique / Illustration Fleurine Rétoré

Collection Séma'gique / Illustration Fleurine Rétoré

Projet Cornélia

Merci aux éditions Séma de m’avoir permis de découvrir cet auteur, Denis Labbé et sa série débutant par ce tome 1 : Afflictions.

D’emblée les personnages sont attachants, surtout le compagnon de Cornelia - jeune lycéenne que des événements terribles ont jeté sur les routes et séparée de ses pairs - Jean-Michel, jeune homme plein de ressources, au caractère peu amène, secret ainsi que surprenant. Il apparaît super entraîné aux combats que des cadavres morts-vivants, devenus tels suite à une épidémie provoquée par une ancienne expérience nazie, déclenchent… Combats obligatoires s’ils veulent s’en sortir indemnes. C’est à celui qui frappera le premier. Jean-Michel réussit à déjouer tous les pièges. Ses facultés hors normes pourraient vite entraîner une lassitude pendant la lecture alors qu’au contraire l’intérêt de l’histoire est maintenu grâce à des situations toujours changeantes qui apportent un complément d’informations sur l’esprit de cette horde.

La Grande Mort guette chacun de ceux assez fous tentant de survivre parmi les différents spécimens qu’elle est capable d’engendrer. Plusieurs sortes de monstres : les fourmis, les sprinters, incomplets… forment « La horde » et ils n’ont qu’une idée fixe : mordre les non-contaminés par tous les moyens.

Sous la forme d’un journal tenu par Cornélia, ce tome jette les bases d’une saga Post Apo qui ne ménage pas les nerfs du lecteur. Le danger guette les deux jeunes gens à chaque fois qu’ils souhaitent se reposer. Le cadre est forcément déprimant, mais on assiste au changement de caractère de Cornélia qui devient moins superficielle et plus musclée à force d’arpenter les centaines de kilomètres de routes, des forêts pour retrouver sa famille. On apprend qu’elle et Jean-Mich’ faisaient partie d’un groupe plus conséquent d’amis soudés par le besoin de lutter contre les forces de destruction qui les menacent. Mais un événement les a séparés. Parfois les humains encore en vie s’avèrent aussi redoutables que les « zombies », si ce n’est plus fourbes.

Tout au long de ces 300 pages et 20 chapitres, les survivants s’organisent pour leur survie, Cornélia use avec dextérité de son katana et Jean-Michel se sert d’armes et de munitions glanés sur leur chemin. On tremble avec eux. Les trouvailles sont nombreuses et variées.

Ce premier ouvrage, prometteur plaira aussi aux jeunes adultes, voire aux ados. Il pourrait être conseillé en jeunesse.

Les points négatifs pour moi : le ton employé qui ne fait pas assez « langage jeune » d’une fille de 17 ans. Il reste trop de tournures alambiquées. Et aussi le caractère plaintif de Cornélia. Par moment, elle m’énervait, bien que ses pleurnicheries soient justifiées !

Dans l’ensemble, une histoire passionnante, pleine de rebondissements.

Résumé de l'éditeur : "Un mois après le déclenchement de l’épidémie, la Lorraine et le reste de la France ne sont plus qu’un champ de ruines où quelques personnes tentent de survivre.

Au milieu d’un monde qui s’effondre sous la poussée de hordes d’errants, Cornélia et Jean-Michel partent à la recherche de leurs proches.

Mais cette Grande-Mort qui sévit et des bandes de pillards font tout pour les en empêcher.

Entre atrocités, rencontres improbables, découvertes macabres et fous rires, les deux amis vont passer par toutes les émotions et croiser des gens surprenants, attendrissants ou inquiétants. "

Pour se le procurer pour 18 € :

http://www.sema-diffusion.com/fr/accueil/46-projet-cornelia-tome-1-afflictions-par-denis-labbe.html

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17 avril 2017 1 17 /04 /avril /2017 01:04
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Je me suis régalée avec cette anthologie comprenant 10 textes sur une thématique originale se résumant à « Nu sur le balcon ».

La première « L’inconnue du cinquième » de Jean-Pierre Andrevon est vraiment bien fichue. Au début le narrateur, Michel Ceccaldi, visite un appartement, celui où il a sans doute vécu pendant sa jeunesse. Il doit le vendre mais ne s’y résous pas. Des souvenirs remontent à la surface de son esprit. Un petit pactole le décide à garder le logement en ville. Tandis qu’il se prélasse sur le balcon, il est témoin d’une scène qui le fascine : une femme apparait sur un autre balcon, au même étage que le sien, situé dans l’immeuble d’en face. Il pense qu’elle se fait agresser. Commence alors l’envie de la sauver des griffes de l’homme qui apparemment l’ennuie. Il téléphone à la Police qui lui envoie deux personnes… Bien évidemment, les investigations au numéro supposé de l’immeuble et de l’appart d’en face ne donnent rien. On ne le croit pas. La suite surprend et la fin possède ce retournement que l’on n’avait pas prévu. Du grand art. Un peu à la manière de Julio Cortázar que j’admire.

2) In Vinylo Veritas de Bruno Pochesci décrit à sa manière très imagée le parcours d’Alan piégé par une suite de sons et mots incompréhensibles (le Däw Krkt), précédée d’une figure féminine qui le poursuit à certains moments jusqu’à le forcer à s’évanouir. On se demande bien sûr pourquoi, c’est très malin. Tout commence pour lui 42 ans plus tôt quand il fait connaissance de Noreen… Il passera son temps à essayer de comprendre dans l’hôtel où Les légionnaires d’Hadrien, des fans de son ancien groupe l’ont invité pour une convention collective retraçant cette période bénie au travers d’une collection de vinyles des Hadrian’s Wall, groupe d’Alan. Se méfier de ce gentil groupe de frappadingues. Il va aussi y avoir une nue sur un balcon… Et beaucoup de choses délirantes. À lire sans modération.

3) Black Star de Pierre Brulhet est peut-être l’une des nouvelles qui m’a le moins enthousiasmée. De facture classique, elle partait pourtant bien et m’intriguait au début avec cet étranger recueilli par l’inspecteur de police car il avait été découvert nu sur son balcon. Je n’ai pas bien compris l’acharnement de la police à son encontre car il n’avait rien fait de mal à ce stade de l’histoire. Ensuite on apprend qu’il y a eu un meurtre (une cantatrice) à l’appartement où il se trouvait… Soit, mais quand même, la manière peu respectueuse du flic m’a choquée. L’assistante policière va être fascinée par cet étranger qui veut aller à l’opéra… La fin bizarre, ne m’a pas convaincue.

4) L’œuvre des spectres, Fabien Clavel. L’histoire se passe dans un théâtre national de l’Opéra car un crime semble avoir été commis. La cantatrice, Mlle de Vrocourt n’est pas réapparue sur scène laissant sa doublure tenir son rôle jusqu’à la fin de la représentation. Un certain Ragon, commissaire doit enquêter et interroger le directeur. La loge recèle des bizarreries et on apprend le vrai caractère de la diva. La lecture des revues que lisait la défunte donne une piste sérieuse à Ragon. Une écriture agréable et une histoire originale. Relire le fantôme de l’opéra peut être un plus pour bien comprendre la fin « théâtrale ». Du paranormal.

5) Le soldat blanc, Xavier Deutsch. Une atmosphère particulière plane sur cette prose aux mots et phrases comme mises à plat. Le style de l’auteur accroche tout de suite. Exemple : « Cet homme se prénomme Gilbert. Il a cinquante-et-un an. Je connais peu d’hommes de cet âge portant ce prénom, Gilbert.

Je ne rencontre pas de plaisir à écrire ce prénom. Pas de déplaisir non plus. Gilbert n’a pas choisi de s’appeler comme ça, moi non plus je n’ai pas choisi. Je prends les événements tels qu’ils surviennent… »

Voilà, il y a une simplicité et en même temps une angoisse qui monte en lisant ce texte, comme une ritournelle. Les faits d’une banalité déconcertante cachent quelque chose de malsain. Et nous allons découvrir un personnage pas si sympathique que cela au final. Le fond et la forme coïncident à merveilles. Ce qu’il sera amené à faire surprend, puis aura son explication que je trouve d’une pertinence infinie. Merci pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas et bravo à lui pour avoir mis en lumière toute la noirceur de l’âme humaine en des mots pourtant si simples.   

6) Témoin indésirable, Hélène Duc. L’écriture très élégante de l'auteur permet de bien prendre possession des lieux de l’intrigue et du personnage principal, James, inspecteur à la retraite. On songe à « Fenêtre sur cour » lorsqu’il se met à espionner l’immeuble d’en face avec un télescope à infra-rouge et qu’il découvre le voisin sur son balcon nu et le visage en sang ! Sa voix intérieure lui commande de se bouger. L’humour de ces répliques rythme agréablement les scènes. La suite est assez déroutante, mais on suit le retraité en ayant mal pour lui. L’auteur excelle à retranscrire la montée d’adrénaline puis la souffrance physique. Fin surprenante. Très bon moment de lecture avec des références à des films culte, ce qui m’a particulièrement plu.   

7) Curiosité de balcon, J.B. Leblanc. Une écriture au cordeau pour une nouvelle époustouflante. La curiosité est un vilain défaut et ça Vincent s’en rappellera toute sa vie ! Le début se focalise sur un couple qui revient de courses, tranquillement jusqu’à ce que le jeune homme se fige, hypnotisé par ce qui se passe au-delà de leur baie vitrée. Un corps nu allongé sur un balcon derrière des vitres le subjugue à tel point qu’il ne bouge pas, mais ensuite sera tenté d’y aller voir de plus près. Les échanges avec sa femme sont savoureux car elle ne veut pas s’en mêler au début puis va se prendre au jeu. La fin, très bien amenée nous fait entrevoir toute la fourberie humaine.

8) Le seul ami, Daph Nobody. Le « point de vue » de Ralph Battler, jeune garçon solitaire devient un jeu de chat et de souris. Lui qui n’a pas d’ami s’est créé un monde à part, en se distrayant tous les samedis soir lorsque ses parents partent dîner en ville. Il observe à l’aide de ses jumelles, la vie qui se déroule à l’extérieur, attendant quelque chose qui va le distraire. Ce soir-là, un homme qu’il a appris à connaître, Paul Rubinek, un huissier de justice, s’introduit chez Lize. Oui, Dalph connait toutes les histoires des voisins en les observant et en les suivant. Celle-ci trompe son mari avec ce Paul, mais le mari, Bob revient à l’improviste, alors qu’il travaille de nuit dans la sécurité. Paul se retrouve coincé et nu sur une corniche entre deux fenêtres essayant de rejoindre le balcon. Sadique, l’enfant lui enverra des jets de cailloux car sa deuxième passion est le lance-pierre. La conclusion amenée en flirtant avec le fantastique est très intéressante et pose pas mal de questions au sujet de ces actes cruels du côté du gamin mais aussi du côté de l’adulte. Qui est le plus monstrueux ? Belle histoire d’amitié à postériori très bien écrite et crédible.

9) La Tordue, Camille Adler. L’histoire qui a pour cadre la Traviata se passe dans un Opéra où une cantatrice, Victoria F. a été retrouvée morte. Pas très surprenant comme cadre puisque d’autres nouvelles du recueil se passent dans ce lieu ou avec une chanteuse, mais superbement retranscrit. On assiste à des échanges entre le directeur, monsieur Letellier et Willems, l’inspecteur. On reste sur sa faim au bout de l’enquête. C’est un parti pris ou bien le mystère se rattache à Violetta, personnage central dans la Traviata.

10) Alan 2.0, Nicolas Pages. Un golden boy d’une société sur le déclin aimerait de refaire une virginité ou tout du moins contrôler mieux sa vie qui jusque-là n’était que débauches, faux-semblant, vide… Sa femme l’ayant quitté, emmenant son fils avec elle, fut le déclic. Belle introspection de ce type peu sympathique. Il gagne à être aimé et fera tout pour aider son prochain, suite à ce qu’il aperçoit sur le balcon de l’immeuble d’en face. Sa curiosité l’entraînera loin. J’ai bien aimé l’idée et cette fin que je n’avais pas vu venir ^^.

Conclusion : je vous encourage à vous procurer ce recueil, au titre prometteur et aux nouvelles envoûtantes. (pour 17 €)

Liens d'achat : http://www.sema-diffusion.com/fr/81-sema-cabre

Ou :

http://www.amazon.fr/Nu-Sur-Balcon-Anthologie/dp/2930880155/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1492386259&sr=8-2&keywords=nu+sur+le+balcon

 

mmmm

 

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  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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