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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 19:01
Recueil de nouvelles "Les passeurs de l'ombre" Auteur : Laurence Chadouët Editions Assyelle Couverture créée par Loren Bes

Recueil de nouvelles "Les passeurs de l'ombre" Auteur : Laurence Chadouët Editions Assyelle Couverture créée par Loren Bes

Quel magnifique recueil tout en délicatesse à l’image de la couverture créée par Loren Bes, illustrateur très original (https://www.lorenbes.com/)

L’écriture de l’auteur à la fois sensible et puissante s’attarde sur des paysages fortement symboliques, des animaux habités d’une assurance peu commune comme s’ils connaissaient tout de nous autres humains. On ne peut pas leur mentir, ils sont l’innocence même malgré les souffrances qu’on leur inflige : des sortes de figures christiques qui seront notre salut. Pour cela il faut passer le mur du réel, ne pas avoir peur de franchir l’autre côté.

Nous sommes une seule entité et nous pouvons interagir. Les figures humaines sont un peu en perdition, surtout les adultes. Pour se racheter, nous devons abandonner nos habitudes, aller au-delà de l’animal ou de l’humain. C’est beau ! 

Malgré la tonalité générale plutôt sombre, quelques lueurs d’espoir peuvent surgir.  

Le guide : Il s’agit d’un chat qui montre le chemin. Description fouillée d’un quartier de Paris, le soir. L’homme, Monsieur Souriot n’est pas pressé de rentrer. Il est en errance volontaire et ce matou roux le fascine. Commence un voyage au pays des souvenirs où l’on ne sait plus s’il rêve ou s’il vit vraiment les scènes terribles. Texte aux multiples sens qu’il faut savourer.

L’agneau de Noël : Tout commence avec la soirée de Noël quand le narrateur s’occupe de sa mère, peu communicante. Le thème de la solitude, des projets de couple qui capotent à cause d’une différence de priorité. Lui voulait un enfant… Pas elle. Sa mère, figure centrale qui le ramène à sa médiocrité et qui le pousse à sortir, entrer dans une église, observer la crèche. Là aussi il s’agit d’éprouver ce qu’un animal sacrifié peut ressentir. Une simple visite et tout bascule. Très fort.

La cathédrale qui nous plonge au cœur d’un harcèlement au départ banal, mais qui se durcit et se transforme en vengeance. Très belle description des sentiments enfouis, du fusionnement avec dame nature et cet oiseau de nuit, un aigle, son éventuel sauveur. Les mots donnent le vertige.

L’arpenteur : l’histoire d’une femme encore amoureuse d’un homme qui l’a trompée, incapable de renouer pourtant avec ses vrais sentiments. Une araignée, son double (?) apparaît, scellant son destin. Difficile choix entre la vie et la mort.

La petite flamme J’ai beaucoup aimé cette histoire de taureau, solitaire, dégageant une immense humanité faite de résignation, de douceur malgré la bêtise d’un certain José, voulant prouver sa force, cherchant à humilier la bête… On est à la fois dans la tête de l’animal et dans celle d’un passant, Antoine qui communique avec l’âme innocente du pauvre taureau. S’entremêle une histoire d’amour entre Antoine et Lisa qui ne devraient pas se trouver ensemble, à cause de la loi instaurée par les caïds de la cité… Triste fin. Antoine et le taureau ne sont-ils qu’un seul et même être ?

Le rossignol Joli récit de cet oiseau chanteur qui apparaît dans le jardin de Monsieur Dzarovia. Il recueille son chant qui l’appelle. L’homme va le secourir, en le gardant dans une cage car le petit être semble mal en point. Chaque jour, il le soigne et aime à l’entendre. Une complicité va naître, mais il faut bien le libérer...

Les dieux Surprenante histoire. Difficile à résumer car construite à partir des émotions de petits animaux, des escargots. L’ensemble est un bel hymne à l’instinct de vie.  

Les animaux et les soldats Déroutant. L’enfant qui est au cœur du récit livre un combat contre son père (ou les adultes en général ?) qui cherche à s’immiscer dans son monde qu’il a organisé comme un rempart rejetant le mode de communication du père à base de questions. Pierre, l’enfant s’accommode de sa vie de parfait petit soldat, mais a besoin de s’évader… Il ne veut surtout pas que son espace imaginaire (intérieur) soit piétiné, désorganisé par quiconque car jouer avec ses soldats tient du rituel. Belle apologie du rêve indispensable à l’équilibre des jeunes et moins jeunes.

L’infirmier Nouvelle la plus fantastique dans la veine surréaliste. Comment une vieille femme peut devenir l’objet du fantasme de son fils, obsédé par le devoir accompli. Il doit s’en occuper le mieux possible alors que celle-ci qui était sa mère est devenue sénile, incapable de parler… le thème de la jalousie, de se sentir légitime par rapport à une personne au rôle antérieur de mère pose question à ce fils perclus de remords…  Un rat surgira du néant, détruisant le bel ordre des choses.

 

Conclusion : ce recueil questionne beaucoup notre humanité, les souffrances que nous nous infligeons au lieu d’aller de l’avant. D’impressions fugitives en traces indélébiles, nous avançons parmi les nouvelles de Laurence Chaudouët en voyageur des âmes à consoler. J’ai apprécié cette expérience proche de la poésie.

 

Quatrième de couverture :

L’animal est une figure centrale de l’univers des hommes : nous en sommes issus, et de plus en plus, nous réalisons que nous sommes des frères. Mais il n’en reste pas moins, au fond de nous, une part énigmatique de notre ego, celle où s’enfouit notre face sombre et, en même temps, le plus authentique de notre humanité.

Ce recueil veut explorer ce paradoxe, et il le fait sur le mode fantastique, un fantastique où la suggestion et le décalage ont la part belle.

Félins sacrifiés, taureau vengeur, araignée divinatrice, autant de versions de ces êtres si proches et pourtant inconnus que nous portons en nous-mêmes, comme la mémoire d’une innocence perdue.

Laurence Chaudouët écrit depuis le début de l’adolescence, des nouvelles, des romans, des poèmes, et quelques essais. Après des études de Lettres et de Philosophie, et quelques années de petits boulots, elle enseigne une quinzaine d’années en Lettres Modernes.
Elle publie ses premières poésies en 1987 dans la revue « Vivre en poésie » de Jean-Pierre Rosnay. Son récit « Les poupées de Victor » est remarqué en 2009 par Scribo. Son premier roman, « Le roman de Petra », paraît en 2010 (éd. Kirographaires). Suit en 2013 un recueil de nouvelles, « Le voisin » (éd. du Net).
On peut lire ses poésies dans plusieurs revues, « Voix d’encre », « Comme en poésie », « Décharge », « Cabaret », « Recours au poème », et dans le recueil « Le cœur étranger » (éd. Eldebé).

Blog : Le cœur étranger Blog de Laurence Chadouët

Lien de la ME : Assyelle éditions

http://assyelle.com/index.htm

 


 

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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 18:48
Collection dirigée par Christophe Thill / Couverture d'Aurélien Maccarelli
Collection dirigée par Christophe Thill / Couverture d'Aurélien Maccarelli

Collection dirigée par Christophe Thill / Couverture d'Aurélien Maccarelli

Ce fut un vrai plaisir que de plonger dans les effluves du monde Malossien, original, inspiré de ses nombreux séjours en terre russe, allemande ou polonaise : deux ans à Berlin et sept ans à Varsovie. Ce féru de cultures de l'est nous livre vingt trois histoires surprenantes au ton que l'on rapproche de Jean Ray, mais je dirais que la plume est bien plus déliée et entraînante (personnellement, j'ai eu du mal à entrer dans les textes de Ray -_- , trop longs ou au vocabulaire trop alambiqué, mais je n'ai lu que le recueil de nouvelles où se trouve Ruelle ténébreuse; Le grand Nocturne). 
Ici les descriptions ne plombent pas le déroulé infernal de l'histoire. Elles sont toujours pertinentes et font écho à ce qui se passera de terrible, malgré tout imprévisible ! Mais en relisant, je me suis aperçue de la symbiose entre météo, quartier décrit et les personnages ainsi que l'engrenage dans lequel ils se précipitaient.
Vraiment, l'écriture élégante sans fioriture ni effet spéciaux met en valeur le scénario impeccable. Les chutes peuvent demeurées obscures dans certaines nouvelles, mais l'ensemble offre des perspectives glaçantes sur le genre humain prompt à se noyer dans l'alcool ou se perdre à cause de décisions absurdes... forgeant des sociétés totalitaires où l'individu ne peut choisir sa vie, ballotté par ses pulsions négatives. La mort et les monstres ont toujours raison.

Je ne peux détailler tous les textes, il y en a trop. J'ai aimé spécialement La fille de la frontière pour l'ambiance qui émane du texte. Cette fille veut sortir de son pays qu'elle considère comme une prison pour se rendre vers un autre, synonyme de liberté. Elle possède une volonté de fer, ne recule devant aucun obstacle (administratif surtout : ce passage est savoureux et cruel). On la suit avec joie, sûr qu'elle va réussir et puis la suite arrive qui laisse un goût amer.
Le ton utilisé, les phrases ciselées (rien qui ne soit en trop) me font penser à cet auteur que j'admire : Julio Cortázar qui écrit des textes absurdes et étranges comme j'aime. 

Tous ont leur univers addictif et valent le coup d'être lus !   

Par petites touches, Pascal Malosse nous met la tête dans l'eau alcoolisée et on en redemande! Ce n'est pas à proprement parler de l'horreur, mais on ressent un malaise certain entre ses lignes. 
Cet auteur mériterait d'être lu et reconnu plus encore ! Je recommande la lecture de ce recueil et certainement du premier : Contes de l'entre-deux que j'aimerais découvrir un jour. Et bien d'autres nouvelles dans Dimension Moscou, Dimension New-York, Malpertuis VI, Parades (L'ivre-Book), Malpertuis VII. 

À se procurer sur le site de Malpertuis pour 14 euros ou lors de salon (comme celui du fantastique à Paris)

http://www.ed-malpertuis.com/spip.php?article89 

 

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17 avril 2017 1 17 /04 /avril /2017 01:04
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Je me suis régalée avec cette anthologie comprenant 10 textes sur une thématique originale se résumant à « Nu sur le balcon ».

La première « L’inconnue du cinquième » de Jean-Pierre Andrevon est vraiment bien fichue. Au début le narrateur, Michel Ceccaldi, visite un appartement, celui où il a sans doute vécu pendant sa jeunesse. Il doit le vendre mais ne s’y résous pas. Des souvenirs remontent à la surface de son esprit. Un petit pactole le décide à garder le logement en ville. Tandis qu’il se prélasse sur le balcon, il est témoin d’une scène qui le fascine : une femme apparait sur un autre balcon, au même étage que le sien, situé dans l’immeuble d’en face. Il pense qu’elle se fait agresser. Commence alors l’envie de la sauver des griffes de l’homme qui apparemment l’ennuie. Il téléphone à la Police qui lui envoie deux personnes… Bien évidemment, les investigations au numéro supposé de l’immeuble et de l’appart d’en face ne donnent rien. On ne le croit pas. La suite surprend et la fin possède ce retournement que l’on n’avait pas prévu. Du grand art. Un peu à la manière de Julio Cortázar que j’admire.

2) In Vinylo Veritas de Bruno Pochesci décrit à sa manière très imagée le parcours d’Alan piégé par une suite de sons et mots incompréhensibles (le Däw Krkt), précédée d’une figure féminine qui le poursuit à certains moments jusqu’à le forcer à s’évanouir. On se demande bien sûr pourquoi, c’est très malin. Tout commence pour lui 42 ans plus tôt quand il fait connaissance de Noreen… Il passera son temps à essayer de comprendre dans l’hôtel où Les légionnaires d’Hadrien, des fans de son ancien groupe l’ont invité pour une convention collective retraçant cette période bénie au travers d’une collection de vinyles des Hadrian’s Wall, groupe d’Alan. Se méfier de ce gentil groupe de frappadingues. Il va aussi y avoir une nue sur un balcon… Et beaucoup de choses délirantes. À lire sans modération.

3) Black Star de Pierre Brulhet est peut-être l’une des nouvelles qui m’a le moins enthousiasmée. De facture classique, elle partait pourtant bien et m’intriguait au début avec cet étranger recueilli par l’inspecteur de police car il avait été découvert nu sur son balcon. Je n’ai pas bien compris l’acharnement de la police à son encontre car il n’avait rien fait de mal à ce stade de l’histoire. Ensuite on apprend qu’il y a eu un meurtre (une cantatrice) à l’appartement où il se trouvait… Soit, mais quand même, la manière peu respectueuse du flic m’a choquée. L’assistante policière va être fascinée par cet étranger qui veut aller à l’opéra… La fin bizarre, ne m’a pas convaincue.

4) L’œuvre des spectres, Fabien Clavel. L’histoire se passe dans un théâtre national de l’Opéra car un crime semble avoir été commis. La cantatrice, Mlle de Vrocourt n’est pas réapparue sur scène laissant sa doublure tenir son rôle jusqu’à la fin de la représentation. Un certain Ragon, commissaire doit enquêter et interroger le directeur. La loge recèle des bizarreries et on apprend le vrai caractère de la diva. La lecture des revues que lisait la défunte donne une piste sérieuse à Ragon. Une écriture agréable et une histoire originale. Relire le fantôme de l’opéra peut être un plus pour bien comprendre la fin « théâtrale ». Du paranormal.

5) Le soldat blanc, Xavier Deutsch. Une atmosphère particulière plane sur cette prose aux mots et phrases comme mises à plat. Le style de l’auteur accroche tout de suite. Exemple : « Cet homme se prénomme Gilbert. Il a cinquante-et-un an. Je connais peu d’hommes de cet âge portant ce prénom, Gilbert.

Je ne rencontre pas de plaisir à écrire ce prénom. Pas de déplaisir non plus. Gilbert n’a pas choisi de s’appeler comme ça, moi non plus je n’ai pas choisi. Je prends les événements tels qu’ils surviennent… »

Voilà, il y a une simplicité et en même temps une angoisse qui monte en lisant ce texte, comme une ritournelle. Les faits d’une banalité déconcertante cachent quelque chose de malsain. Et nous allons découvrir un personnage pas si sympathique que cela au final. Le fond et la forme coïncident à merveilles. Ce qu’il sera amené à faire surprend, puis aura son explication que je trouve d’une pertinence infinie. Merci pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas et bravo à lui pour avoir mis en lumière toute la noirceur de l’âme humaine en des mots pourtant si simples.   

6) Témoin indésirable, Hélène Duc. L’écriture très élégante de l'auteur permet de bien prendre possession des lieux de l’intrigue et du personnage principal, James, inspecteur à la retraite. On songe à « Fenêtre sur cour » lorsqu’il se met à espionner l’immeuble d’en face avec un télescope à infra-rouge et qu’il découvre le voisin sur son balcon nu et le visage en sang ! Sa voix intérieure lui commande de se bouger. L’humour de ces répliques rythme agréablement les scènes. La suite est assez déroutante, mais on suit le retraité en ayant mal pour lui. L’auteur excelle à retranscrire la montée d’adrénaline puis la souffrance physique. Fin surprenante. Très bon moment de lecture avec des références à des films culte, ce qui m’a particulièrement plu.   

7) Curiosité de balcon, J.B. Leblanc. Une écriture au cordeau pour une nouvelle époustouflante. La curiosité est un vilain défaut et ça Vincent s’en rappellera toute sa vie ! Le début se focalise sur un couple qui revient de courses, tranquillement jusqu’à ce que le jeune homme se fige, hypnotisé par ce qui se passe au-delà de leur baie vitrée. Un corps nu allongé sur un balcon derrière des vitres le subjugue à tel point qu’il ne bouge pas, mais ensuite sera tenté d’y aller voir de plus près. Les échanges avec sa femme sont savoureux car elle ne veut pas s’en mêler au début puis va se prendre au jeu. La fin, très bien amenée nous fait entrevoir toute la fourberie humaine.

8) Le seul ami, Daph Nobody. Le « point de vue » de Ralph Battler, jeune garçon solitaire devient un jeu de chat et de souris. Lui qui n’a pas d’ami s’est créé un monde à part, en se distrayant tous les samedis soir lorsque ses parents partent dîner en ville. Il observe à l’aide de ses jumelles, la vie qui se déroule à l’extérieur, attendant quelque chose qui va le distraire. Ce soir-là, un homme qu’il a appris à connaître, Paul Rubinek, un huissier de justice, s’introduit chez Lize. Oui, Dalph connait toutes les histoires des voisins en les observant et en les suivant. Celle-ci trompe son mari avec ce Paul, mais le mari, Bob revient à l’improviste, alors qu’il travaille de nuit dans la sécurité. Paul se retrouve coincé et nu sur une corniche entre deux fenêtres essayant de rejoindre le balcon. Sadique, l’enfant lui enverra des jets de cailloux car sa deuxième passion est le lance-pierre. La conclusion amenée en flirtant avec le fantastique est très intéressante et pose pas mal de questions au sujet de ces actes cruels du côté du gamin mais aussi du côté de l’adulte. Qui est le plus monstrueux ? Belle histoire d’amitié à postériori très bien écrite et crédible.

9) La Tordue, Camille Adler. L’histoire qui a pour cadre la Traviata se passe dans un Opéra où une cantatrice, Victoria F. a été retrouvée morte. Pas très surprenant comme cadre puisque d’autres nouvelles du recueil se passent dans ce lieu ou avec une chanteuse, mais superbement retranscrit. On assiste à des échanges entre le directeur, monsieur Letellier et Willems, l’inspecteur. On reste sur sa faim au bout de l’enquête. C’est un parti pris ou bien le mystère se rattache à Violetta, personnage central dans la Traviata.

10) Alan 2.0, Nicolas Pages. Un golden boy d’une société sur le déclin aimerait de refaire une virginité ou tout du moins contrôler mieux sa vie qui jusque-là n’était que débauches, faux-semblant, vide… Sa femme l’ayant quitté, emmenant son fils avec elle, fut le déclic. Belle introspection de ce type peu sympathique. Il gagne à être aimé et fera tout pour aider son prochain, suite à ce qu’il aperçoit sur le balcon de l’immeuble d’en face. Sa curiosité l’entraînera loin. J’ai bien aimé l’idée et cette fin que je n’avais pas vu venir ^^.

Conclusion : je vous encourage à vous procurer ce recueil, au titre prometteur et aux nouvelles envoûtantes. (pour 17 €)

Liens d'achat : http://www.sema-diffusion.com/fr/81-sema-cabre

Ou :

http://www.amazon.fr/Nu-Sur-Balcon-Anthologie/dp/2930880155/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1492386259&sr=8-2&keywords=nu+sur+le+balcon

 

mmmm

 

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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 17:07
Couverture magnifique (réalisée par Martine Provost) du recueil de Gabriel Arlys "Immortalité en papier" chez BOZ'DODOR

Couverture magnifique (réalisée par Martine Provost) du recueil de Gabriel Arlys "Immortalité en papier" chez BOZ'DODOR

J’ai accepté un partenariat, pour l’instant occasionnel, avec la maison d’édition Boz’Dodor qui proposait ce titre : « Immortalité en papier » de Gabriel Arlys en SP format ebook.

L’occasion de découvrir un nouvel auteur est toujours source d’enrichissement, alors je n’ai pas hésité malgré quelques désagréments à ouvrir certains fichiers numériques d’une certaine maison d’édition… Calibre a bien voulu me livrer les textes en bon français et pas en hiéroglyphes ou en signes incompréhensibles !!! Ouf !

Le fil conducteur de ce recueil de nouvelles, l’immortalité, donne à réfléchir. Est-ce folie de vouloir à tout prix vivre éternellement ? On verra que parfois, oui !

À travers 4 nouvelles, le lecteur va rencontrer différents personnages, victimes de ce rêve d’immortalité ou l’ayant subi…

 

Dans la première « La mère aux cheveux-racines », il s’agit pour Johan, un explorateur, de trouver le moyen de le devenir. La légende de Bellinza l’obsède. Il a réuni beaucoup de documentations, fait preuve d’intelligence avec la nature pour plaire à cette créature fantasmée ou réelle, la mère / mer aux cheveux-racines qui pourrait lui montrer le chemin. Est-ce bien raisonnable ?

Son accompagnateur dans la forêt amazonienne, en Guyane, Charles Do, le mènera dans sa quête d’aboutir à être un shaman immortel, mais… Là, je ne peux en dire plus sous peine de spolier. Le voyage vaut le coup (figuré et bien réel de lecteur) car cet auteur possède de solides connaissances scientifiques, ayant étudié pour devenir docteur en Sciences de la vie. Il m’a entraîné à observer la faune et la flore sous un jour nouveau pour moi : avec un regard de spécialiste. Belle vision de ces rainettes de la Canopie ou de ces papillons morphos. Cette façon de décrire minutieusement la nature environnante m’a tout de même sortie de l’action. En général, j’aime mieux lire des histoires à suspens ou plus violentes. La scène où le guide, Charles DO ne s’arrête pas pour secourir un blessé m’est apparue sordide et non justifiée puisqu’ensuite on passe à autre chose sans avoir la réponse d’ailleurs au pourquoi de ce manque d’empathie. D’accord quand on connait la fin, on peut deviner… Mais bon, c’est limite.

Pour conclure, le cadre doucereux très bien restitué et le parcours de l’apprenti shaman devant survivre en pleine forêt tropicale pendant un mois ne m’a pas enthousiasmée plus que ça, à part la chute excellente (mais que j’avais tout de même devinée au milieu lors du test du pistolet ADN). L’idée pourtant très belle et l’écriture précise donnent une nouvelle intéressante qui m’a bien fait rêver.

La deuxième « La clinique des champs » m’a angoissée car l’interrogation du monsieur, Robert Priatkov venu prendre des nouvelles d’Armanda, sa sœur hospitalisée en clinique n’aboutit pas à des réponses honnêtes de la part de son interlocuteur, le docteur Grangier. Ce dernier n’a pas de temps à lui consacrer et le renvoie vers d’autres personnes ne sachant pas pourquoi celle-ci est plongée dans le coma. Sa colère semble tout de même forcée quand on sait que sa sœur vient souvent dans cet établissement privé pour des traitements contre la vieillesse. Elle n’a, à près tout, que ce qu’elle mérite ! Je n’ai pas été très sensible à l’enjeu mais j’ai apprécié la scène finale où un implant contre-nature transforme la patiente en… Stop, je ne peux préciser… Beaucoup de termes techniques là aussi, nécessaires, qui m’ont fait perdre le fil donnant une structure bancale mi SF, mi fantastique. J’ai apprécié ma lecture ne m’attendant pas à cette fin ^^

La troisième et ma préférée : « Mutants lunaires » pose le problème des manipulations génétiques à un niveau SF car impossible d’envisager ces modifications dans un avenir proche. Les échanges entre le présentateur, Colin Maillard (beau jeu de mot), mufle sur les bords et la présentatrice, Sandra, m’ont bien divertie. Les dialogues rythment agréablement l’action, un jeu de découverte de ces mutants basés sur la lune, terrain de scientifiques fous pris à leur propre piège. J’aime beaucoup ce concept. Tout commence avec la chasse au Pt77 par Olivier, un candidat qui doit le trouver. Problème, il est invisible ! Beaucoup d’humour dans cette nouvelle que j’ai totalement aimée.

 

La quatrième « Immortalité en papier » est en fait en plusieurs parties et je ne pourrais pas en parler à part que je n’ai pas trop accroché car les descriptions prennent une place importante et ne sont là que pour révéler un personnage historique ou autre fait marquant d’aujourd’hui. Une façon de procéder originale, je dois dire. La forme parfaite n’empêche pas que le fond me soit apparu peu concluant sauf pour la dernière rédigée avec un ton différent qui la rend savoureuse et en même temps terrible.

 

Allez-y procurez-vous ce recueil, il vous apportera bien des surprises. On sent la formation scientifique de l'auteur et j'ai apprécié les détails techniques à certains moments ; moins à d'autres. Dans l'ensemble, ce fut une belle découverte.

Voici le lien de la maison d'édition :

Facebook :

http://www.facebook.com/pg/editionsBozDodor/about/?ref=page_internal

Vers l'achat du recueil :

http://store4324017.ecwid.com/#!/Immortalité-en-papier/c/20237875/offset=0&sort=normal

Site : http://www.editions-bozdodor.com/

 

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 21:28
Illustration de WAHYA pour la couverture de ces 17 meurtres
Illustration de WAHYA pour la couverture de ces 17 meurtres

Illustration de WAHYA pour la couverture de ces 17 meurtres

Ce livre est fait pour vous si vous aimez Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, Gaston Leroux, les Harry Dickson de Jean Ray, c'est à dire des enquêtes à mener avec quelques indices donnés par le narrateur au cours du récit. Si vous découvrez le coupable avant la fin, bravo !  La tâche est ardue et ici, chaque histoire m'a bien laissée perplexe tant l'intrigue me paraissait impossible à démêler...   

Le Dernier verre du pirate de Stéphane Lesaffre qui met en scène un meurtre sur un brigantin, imposant voilier mouillant l'ancre aux abords d'une île.  Les 60 pirates et le capitaine de l'équipage, William Vein ne restent pas cachés longtemps et se lancent à la poursuite d'un autre navire, le Zeepijl qui s'avère une proie facile, dirigé par un certain Maarten, ennemi juré de Vein. Au cours d'un repas bien arrosé, ce dernier va mourir étouffé par ce qu'il mange... Commence les supputations des autres marins et la recherche du coupable. J'avoue ne pas aimer les histoires de pirates, donc j'ai eu du mal à entrer dans le jeu qui est fort long ! 22 pages où je me suis ennuyée même si c'est super bien écrit. Je n'ai bien sûr pas découvert l'assassin et la fin m'a surprise. Donc lancez-vous dans cette aventure si vous avez le pied marin ^^

Les Demoiselles d'Angely de Romain Bastide nous plonge pendant la guerre de 39 / 45 sous l'occupation allemande. Comme j'ai travaillé pour un appel à textes sur cette période, je me suis sentie en terrain connu d'autant plus que les personnages donnent envie d'en savoir plus sur ce mystère du disparu... J'ai bien aimé le ton, l'écriture soignée, l'ancrage dans ce temps de galère puis le retour dans notre présent par l'intermédiaire d'un professeur qui veut solutionner cette énigme, sous couvert de commémorations. Histoire très bien menée et originale.

Sur la corde raide d'Hélène Duc. Je n'ai eu aucun mal à me passionner pour ce savoureux huis-clos grâce à la facilité de l'auteur à créer une ambiance digne des meilleurs romans d'Agatha Christie. Les détails comptent beaucoup dans le plaisir de la lecture; je me suis laissée entraîner facilement. En plus la principale héroïne, Mrs Goodfellow joue la parfaite ingénue jusqu'au bout. Une pointe d'ironie bienvenue traverse par moment le texte, ce qui donne une respiration à l'ensemble assez oppressant par ailleurs. Parfaite petite histoire pour moi.

Le fantôme sur le balcon de David Verdier où il est question de mettre au défi une personne aimant ce genre de crime en chambre close. Le docteur Albret expose ce qu'il connaît de l'affaire non élucidée à son ami le détective Paul Kestevan qui devra trouver la solution. Le pitch est tellement étrange que j'ai peu adhéré à la suite qui pourtant est en effet assez simple au final. Un peu trop tordu pour moi...  

Et pour quelques millions de trop de Sophie Carstene. Le ton m'a bien plu. Les dialogues sont savoureux. Une auteur est née (elle a 24 ans). La conclusion de l'histoire par contre moins, mais je me dis que comme l'auteur souhaite casser les clichés, elle a réussi son coup. Bravo pour ça, il fallait oser.

L'envers du décor de Corinne Toupillier. Ce serait l'histoire d'un immeuble et de gens marginaux qui s'entraident, se disputent... Voilà une entrée en matière pas banale, un peu trop détaillée à mon goût. Que de personnages à retenir ! Tous superbement présentés avec leurs défauts et qualités. La plus importante est l'anglaise par qui le malheur arrive, Shirley la paumée. Bien, mais au bout d'un moment j'ai décroché. L'explication finale m'a semblé tiré par les cheveux, mais bon pourquoi pas... À vous de lire ces 24 pages...

Meurtre en altitude de Sylvain Boïdo. Histoire qui prend la forme d'un thriller car plane l'aigle qui cristallise les peurs. J'ai aimé cette écriture au cordeau, où des zones d'ombres inquiètent. La conclusion de toute cette affaire de disparition me fait dire que l'auteur m'a bien eu... Merci pour ce moment de lecture plaisante.

Meurtre en chambre close de J.B. Leblanc surprend par la tournure que prend une simple aide d'un ancien capitaine de police, mélancolique depuis qu'il est à la retraite. Les crimes en chambre close sont une de ses passions et le nouveau capitaine fait appel à lui quand le cas se présente. A-t-il eu raison ? Bonne question mon capitaine. Troublant et monstrueux !

J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle.

Meurtre en Amour mineur de Lenny Roy. Le narrateur, un inspecteur, découvre un corps et conclut vite à un suicide, mais c'est sans compter sur son collègue, Jason qui va trouver le fin mot de l'histoire. De l'amour contrarié et un fieffé manipulateur auront poussé la victime à cet acte désespéré. Très intimiste et j'ai bien adhéré à cette tragédie.

Proprement mort de Stéphanie Soban. L'histoire de ces deux détectives privés abonnés aux histoires sordides d'adultères m'a intéressée. Personnages haut en couleur que j'ai aimés suivre tout au long de cette enquête particulière car cette madame Armanda Lequellek les fait bien tourner en bourrique. La résolution du crime m'a laissée encore une fois penaude car je ne l'ai pas vu venir ! Merci pour cette histoire pleine de rebondissements.

Saul Harker prend l'air de Lionel Belin serait l'exemple type d'une histoire à énigmes, haletante avec des rebondissements imprévisibles. La meilleure de ce recueil, en tous cas dans la pure tradition du détective au cœur de l'affaire qui élucide à coups de preuves implacables et confronte les personnes présentes pendant le crime. Elles n'ont pas bougé de la propriété et sont toutes potentiellement soupçonnées à tout de rôle. Du beau travail. Je suis admirative. Avec une écriture qui coule de source.

Suicide illusoire de Patrice Vincent. L'affaire sera vite élucidée par Alvert, un surdoué. Tout l'intérêt réside en la façon qu'il a de tirer des déductions juste en observant la scène du crime et en amenant progressivement les preuves de ce qu'il avance à la manière d'un parfait mécanisme d'horlogerie. Le métier du mort, magicien enfonce le clou... du spectacle de cette résolution du problème de haute volée. Peut-être un peu trop exagérée quand même.

Le vol noir du Dragon de Philippe Dessaint. Le crime d'un astronaute, seul dans la station spatiale internationale a de quoi interloquer. Le déroulé de cette énigme suit une logique pourtant infaillible et déroutante à la fois. Je me demandais comment l'auteur allait s'en sortir et son idée n'est pas banale !  

Home Sweet Home de Christophe Dolhent m'a bien plu par son côté SF, peu courant pour aborder ce genre d'énigmes, prenant naissance au XIX ème siècle. L'histoire nous emmène chez l'ex de la principale suspecte, Anna. Il vivait entouré d'une technologie démesurée qui prend le pas sur le bon sens. Si les commandes de son "bunker" se déconnectent, il reste piégé à l'intérieur. Qui est responsable de sa mort ? Je n'avais pas deviné et toute l'intrigue est vraiment bien pensée. Une réussite.

 La Bombe, le Flic et le Puant de Nicolas A.Pages : joli titre en forme de pied de nez qui attire le lecteur. Et je n'ai pas été déçue par ma lecture. La présentation des personnages, dans un cadre futuriste n'est pas dérangeant, au contraire, j'apprécie les nouvelles SF. Ça commence par un titre énigmatique "Le coupable". Est-ce lui ou pas ? Alors qu'on ne connaît encore rien de ce qui va se passer... Chandler Carr, un type imbu de lui-même, grossier, entouré de gadgets, accompagné d'une créature de rêve à ses ordres pose l'ambiance. Le flic qui enquête au sujet de la mort du père n'a pas les mêmes infos que nous et sa perspicacité force l'admiration. Un texte intrigant.

Dix Petits Warps de Bruno Pochesci : malgré le côté SF, j'ai eu du mal à accrocher, mais j'admire l'aisance d'écriture, j'apprécie les bons mots qui parsèment le texte. L'auteur se joue de nos nerfs et pour ça on peut le féliciter. La surprise est constante, aussi bien avec les personnages qui ont des caractères bien et mal définis (ça dépend lesquels) qu'avec les péripéties échevelées. Une belle imagination au service du thème du temps qui se dérègle, des arts, de l'amour à toutes les sauces, des morts qui ressuscitent... Beaucoup de choses au menu de cette nouvelle qui ne cherche qu'à détendre, faire sourire et crisper ceux qui aimeraient de la vraisemblance. Pour les gourmets.

Sommeil rouge de Nick Arsen : À une époque future, 2150, où la violence est éradiquée avant la naissance grâce à la manipulation génétique, la découverte d'un meurtre peut surprendre. Encore plus à bord d'un vaisseau spatial quand 5 membres de l'équipage se réveillent au bout de 50 ans d'hibernation et se trouvent confrontés à une vision d'horreur, leur collègue agent de maintenance, les boyaux à l'air... Que lui est-t-il arrivé ? Chacun finit par soupçonner l'autre, et la violence pointe son nez, ce qui est un comble puisque normalement ils ne possèdent plus cette capacité. D'autres morts suivront. L'énigme s'épaissit jusqu'à la conclusion désespérante pour le genre humain. Les scientifiques font peur !

Pour conclure, j'ai trouvé que ce recueil soigné, apportait par le biais de chaque nouvelle une facette de l'ignominie humaine, de sa capacité à concevoir des plans machiavéliques pour parvenir à ses fins lorsque son intérêt égoïste domine. Souvent afin de supprimer un gêneur.

Je n'ai pas boudé mon plaisir et je remercie tous ces auteurs talentueux ainsi que les anthologistes qui m'ont permis de lire ces histoires à tiroirs qui constituent une vraie énigme pour moi. Comment font-ils pour concevoir de tels scénarios, si complexes parfois. Bravo !

Lien d'achat : http://www.amazon.fr/Dimension-Meurtres-Impossibles-Philippe-Pinon/dp/1612275346

Ou sur Rivière Blanche : http://www.riviereblanche.com/collection-fusee-f48-dimension-meurtres-impossibles.html

 

 

 

 

 

 

 

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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 22:32
L'image qui invitait à écrire une nouvelles en 50 mots ! Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête

L'image qui invitait à écrire une nouvelles en 50 mots ! Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête

Voilà les résultats sont tombés; je ne ferai pas parmi des heureux gagnants. C'est à dire les 4  Shortlisté.

Sur ce blog, vous pouvez prendre la mesure de ce concours :

http://saint-epondyle.net/blog/jeux-decriture/fiftyhorrifique-resultats/

Un tableau des notes a été créé où l'on peut lire quelques commentaires. Je ne m'en tire pas trop mal avec 5,75 de moyenne et un classement honorable : 34 / 100 (nombre de participations)

.

J'ai le numéro 84 et j'ai pris deux n (pas grave, je me reconnais)

http://docs.google.com/spreadsheets/d/10xsdKCEG5SUPpmg1-zRAbotv-rvcy5XMOM23JisT5EA/edit#gid=0

Voici un autre lien où l'on peut lire tous les textes ! Cool !

http://saint-epondyle.net/blog/wp-content/uploads/2017/01/Fifties-horrifiques-corpus-nominatif.pdf

Où l'on peut mesurer ce qui manquait à notre nouvelle pour faire partie du peloton de tête.

1ère place :

(sans titre), Thierry Costa

« Propriété privée ! Danger de mort ! » Disait la pancarte.
D’abord on s’est marré, matant des K7 pornos, vidant les bouteilles du proprio.
Quand on a avalé le verre pilé, c’était trop tard.
Ensuite il est entré avec un taille-haies et on n’a plus rigolé du tout.

2 ème place :

Conte du fond des bois, Groucho

Trois petites silhouettes entrèrent dans les bois. Le monstre retroussa ses babines et d’avance se délecta.
Trois petites silhouettes marchèrent le long du chemin. Le monstre les vit s’approcher et s’arrêter soudain.
Trois petites silhouettes dévoilèrent leurs crocs. Du monstre hurlant, il ne resta que des os.

3ème place :

Antoine Traisnel

ŒIF. 
Les paupières craquèlent aux commissures, une larme de sang jaunâtre bave le long de sa joue. Écarquillée, sa pupille se fendille sous l’effet de la poussée. Une, deux, huit pattes harponnent la membrane irisée et hissent un petit tronc velu surmonté de six yeux effarés : elle voit enfin.

4ème place :

Kaz Kaza

VU ET REVU
L'index se pose droit sur l’œil, plisse et décolle la lentille Infinity pour la saisir avant de la jeter après usage journalier. Pourtant j'y vois encore très nettement. Angoisse et perplexité. A nouveau l'index, le pli, la saisie. La panique. Le monde ne s'efface plus.

Et le mien :

QUI NUIS-JE ?
Je tombe du lit. La nuit me piège. Je veux de la lumière ! À tâtons, rampant, soufflant, j’allume ma lampe et me tourne vers mon miroir. Le reflet que j’y vois me pétrifie : un amas de peau chitineuse remplace mon visage. Deux globes noirs protubérants me fixent.

 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 19:45
Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016
Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016
Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016

Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016

AU COEUR DE L'ARENE, HORS SERIE Numéro 3 avec Déca-Danse, juin 2016

Pour Télécharger la Revue : http://ymagineres.wixsite.com/galerienouveaumonde/nm-hs-3-telechargement

SOMMAIRE :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/up/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/sommaire_NM_HS_3.jpg

HORS SERIE Numéro 2 Livre 2 avec Danse des Morts en 2015, je crois

Pour Télécharger la Revue : http://ymagineres.wixsite.com/galerienouveaumonde/nm-hs2-livre-2-telechargement

SOMMAIRE :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/images/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/SOMMAIRE_livre_2.jpg

HORS SERIE Numéro 1 avec Boomerang (sept 2014)

Pour Télécharger la Revue : http://ymagineres.wixsite.com/galerienouveaumonde/nm-hs-1-telechargement

SOMMAIRE :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/images/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/NM_HS1_sommaire.jpg

Trauma, finaliste du 2 ème tournoi des nouvellistes 2014 à lire ici et PDF :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/up/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/TRAUMA_de_Francoise_Grenier_Droesch_-_laureate_Tournoi_2.pdf

Ou avec Caliméo :

http://fr.calameo.com/read/000611333b6d5772a76eb

Bonnes lectures ! Et il y a beaucoup d'autres textes à découvrir d'amis auteurs...  

 

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 21:30
Recueil de nouvelles fantastiques Ambiance sombre / illustration de Grégory John Gray
Recueil de nouvelles fantastiques Ambiance sombre / illustration de Grégory John Gray

Recueil de nouvelles fantastiques Ambiance sombre / illustration de Grégory John Gray

    Déjà, la qualité de l'objet livre m'a surprise. La couverture toute douce donne envie de le tenir et de ne plus le lâcher. Une fois commencée, je ne voulais plus arrêter ma lecture. Les nouvelles s'enchaînent agréablement. Aimant la surprise et les situations ambiguës, je n'ai pas été déçue !  Les ambiances variées aux intrigues surprenantes m'ont laissé une belle impression.

   La qualité d'écriture de cette auteure n'est plus à prouver. Lorsqu'on lit les nombreux prix reçus, les publications chez des éditeurs reconnus, tels Rivière Blanche, Les Luciférines, Le Chat Noir... On comprend le niveau d'écriture atteint dans pas mal de genres littéraires, surtout fantastique (et aussi la poésie avec le haïku) par l'auteure, Hélène Duc qui excelle à construire des personnages crédibles et des univers cohérents comme point de départ; ensuite les situations dégénèrent avec brio : c'est fascinant.

    La première nouvelle : ​L'âtre ​possède une mélancolie au premier abord dont il faut se méfier un peu sinon Hélène nous emmène loin, au pays des fantômes, sous l'apparence d'une créature féminine (fil conducteur du recueil) cherchant l'aide du narrateur. Je n'en dévoile pas plus mais j'ai apprécié le ton "romantisme gothique". 

   ​Jouer avec le feu  se passe aujourd'hui. Toute la subtilité du récit réside dans l'interprétation de l'expression "avoir une boule au ventre" car la jeune fille, Léa a subi un viol. À partir de là, son attitude de fille repliée sur elle-même semble logique. Son amie souhaite qu'elle retrouve sa joie de vivre comme avant et l'invite en boîte de nuit... Ce qu'elle fera d'une manière totalement folle. Un texte qui m'a grandement étonné. Lisez et vous verrez ! Vous ne pouvez pas deviner le final.

  Miss Saphira ​dans la pure tradition des anciens auteurs de fantastiques m'a enchantée. L'histoire est racontée au travers de lettres qu'un voyageur Walter Prescot a écrit pour son ami l'éditeur Sir Robert Wallace. Elles ont été retrouvées dans le train fameux "L'orient-Express". Une demoiselle qui monte en cours de route attire son attention... Bien mauvaise idée ! La suite irrémédiable le fera regretter d'être entré dans un jeu pervers. Encore une histoire surprenante.

  Sa langue au chat ​va très loin dans le thème des métamorphes. J'ai été subjuguée par la facilité de l'auteure à mettre en scène ce genre de situation : l'amour entre deux êtres si différents et pourtant on y croit. Je n'ai pas imaginé une seconde cette fin si terrible. Merci pour ce pur moment de lecture que j'ai éprouvé !

  Digilence vers l'ailleurs ​se passe au far west. Belle description d'ambiance. Des disparitions inquiétantes alertent Herbert, sorte de chasseur de prime dans la région. Une jeune femme Mary va lui réserver des surprises. Des grillons transmetteurs de messages aussi ! Horrifique !

  Renaissance ​: la seule histoire où je n'ai pas compris nettement la fin. Peut-être est-ce fait exprès ? Au lecteur de se faire sa propre opinion... Un personnage bizarre, d'un aspect écailleux renseigne une jeune femme richissime qu'il va lui faire un cadeau, alors qu'elle tente de se suicider. Tout le récit joue avec le flou engendré par l'état de torpeur de la narratrice. On comprend vite que tout est vrai mais on se demande ce qui va lui arriver. Quelque chose d'assez absurde.

 

Soyez avertis : il n'y a que des histoires d'enfer ! Allez-y, découvrez cette palette aux couleurs irisées avec un arrière-fond noir. La couverture résume bien l'idée d'un kaléidoscope de sensations que vous trouverez ensuite à la lecture de ces textes troublants où le destin rime avec folie...

Liens pour acheter le recueil : http://www.editions-unicite.fr/auteurs/DUC-Helene/De-cendres-et-d-ecarlate/index.php (Mais beaucoup de plateformes et même l'Espace Culturel Leclerc le propose).

Pour un achat avec une dédicace voir la page auteur : http://www.editions-unicite.fr/auteurs/DUC-Helene/De-cendres-et-d-ecarlate/index.php

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 15:14
Une couverture qui donne le ton ! Santa Zombie - Inhauscreative - Istockphoto
Une couverture qui donne le ton ! Santa Zombie - Inhauscreative - Istockphoto

Une couverture qui donne le ton ! Santa Zombie - Inhauscreative - Istockphoto

Treize auteurs présentent leur vision de Noël et ça promet !

​Le bon vieux bonhomme, tout de rouge vêtu, est présent avec des dizaines de cadeaux...

Mais êtes-vous sûrs d'avoir été assez sages tout au long de l'année écoulée ? Méritez-vous vraiment les surprises qu'il vous réserve ?

​*****

Entre nous, je ne crois pas qu'elles vous plairont beaucoup !   

​Voici des textes qui marquent... Celui qui a ma préference est "​Christmas Pudding" de ​Marielle Ranzini Marquet​. Le texte que j'aurais aimé écrire sur le thème de la maison maudite. Un pur bonheur. Des descriptions qui font froid dans le dos. Une ambiance très très noire. Tous les ingrédients sont réunis pour passer une soirée sordide. Déjà le début intrigue, surtout ce passage lorsqu'un visage apparaît à une lucarne du premier étage de la maison entourée de neige grasse :

"Une grimace hideuse s'affichait sur ce faciès opalescent. Un affreux rictus, un sourire monstrueux, un dernier appel au secours pleuraient dans cette gueule rongée, déchiquetée. Une chair violacée, sanguinolente, émergeait sous des loques de peaux restantes de cette trogne mutilée. Des yeux hébétés, s'évadait encore une incompréhension profonde, doublée d'une panique absolue. Plus aucun cheveu ne subsistait sur ce crâne scalpé".

​Ce personnage exprime toute l'horreur de ce qui va suivre et la fin nous ramène à ce début qui ne nous disait pas grand chose à la première lecture... À présent, oui !

​Donc bravo à Marielle pour cette excellente nouvelle horrifique.

​La deuxième qui m'a scotchée est celle de Patrick Godard, ​"​Walter aime la neige​". On ressent bien l'étrangeté du gamin dans les descriptions de ses sentiments envers cette pureté parfaite qu'il aimerait ne jamais voir souillée ni touchée... Belle histoire glauque !

​J'aime bien aussi la nouvelle suivante :

"​La visite" de ​Sylvain Lamur ​: une légende que raconte un clochard à ses quatre potes de galère qui se réalisera. Chacun aura a choisir s'il accepte le cadeau spécial que le bonhomme John leur propose. Seulement c'est à double tranchant...

Et aussi :

"​Le grand cru" de ​Péléane Léana. Une toute petite nouvelle très originale ! Avec une créature qui aime beaucoup les Pères Noël. Elle aura une belle surprise.

Bravo pour cette idée !

"​Menu de Noël pour petites filles mortes" par ​Dean Venetza ​: l'histoire de Nanaari, complètement barrée, est d'une inventivité à couper le souffle ! Elle se déroule dans un lieu situé au croisement de plusieurs univers parallèles qui se trouve être le "bureau" du héros, Nanaari. Il a fort à faire pour démêler les noeuds des fils de l'espace-temps et pour régler les problèmes de ses voisins qui se contrefichent de chambouler la belle ordonnace du temps, des époques... La petite Zia en particulier et ses amies ! Certains dieux aussi ! Santa Claus, franchement abject.

Tout se mélange allègrement. Je suis admirative.

​"​Un cadeau démoniaque"de Ruwan Aerts ​vous plongera dans la tête d'un ado victime de harcèlement scolaire. L'auteur réussit à nous émouvoir et à nous permettre de presque excuser l'ado en question : Johan Dessaert, lorsqu'il émettra le souhait de se venger. L'occasion se présentera mais le marché qu'il consent à accepter avec une rencontre inespérée, l'entraînera très loin ! À savourer tellement c'est démoniaque.

"​Festin de Noël"  de François Cédelle. ​Petit texte culinaire intrigant. Le protagoniste, un homme miséreux veut faire plaisir à ses enfants et leur offrir un bon repas mais les ingrédients laissent à désirer ou sont de premier choix, c'est selon...

​"​Xmas Park" de ​Kate Dau ​se passe dans un parc abandonné où des jeunes en quête de sensations fortes vont se faire piéger. Un scénario fort bien construit et une écriture assez neutre qui contraste avec la situation plus que tragique.

​" ​Renaissance" de ​Maritza Jaillet ​: quand le rêve devient réalité ! Encore un texte qui se déroule d'une manière sûre et ne nous épargne aucune description gore. Une famille avec des démons que le Père Noël sacrifie sauf la fillette qui est la narratrice (c'est très malin). À vous de lire pourquoi...

​"​Santa vs.Ded Moroz : Un conte de Noël" par ​Loïc Lendemaine

On dirait que l'auteur s'est amusé à casser les codes pour notre plus grand plaisir. Un grand moment de baston entre deux légendes de Noël, très bien orchestré !

​"​Le banquet de Yule" par​ Fréderic Livyns ​: Kris le personnage de la nouvelle se souviendra longtemps de ce village reculé où dérober les biens précieux de ses habitants devait être facile... C'était sans compter sur le Julénisse !

​"​Mely Klismas" d'​Emmanuel Pixon ​: sur un mode humour noir, avec une toile de fond "règlement de compte chez les dealers", on suit les essais de Steve pour échapper à son patron qui jure de lui faire payer ses magouilles, très cher ! Il réussit mais ce qui l'attend est bien pire que ce qu'il a quitté. Va-t-il s'en sortir ? Histoire pleine de retournements et de suspens ! L'explication du titre peut prêter à rire si ce n'était si horrible !

​"​La bonne étoile" de Béatrice Ruffié Lacas ​: un tête à tête entre mère et fille. Un secret autour de l'étoile passant de génération en génération sera dévoilé à mi-mot. Fonder une vraie famille apparaît impossible...

​Pour le commander sur le site d'Otherlands : http://welcometootherlands.wixsite.com/otherlands/parutions

Sur le site de Lulu.com : http://www.lulu.com/shop/ruwan-aerts-and-frederic-livyns-and-fran%C3%A7ois-cedelle-and-kate-dau/creepy-christmas-r%C3%AAves-et-cauchemars-de-no%C3%ABl/paperback/product-22057713.html (11,37 € sans les frais de port)

 

 

  

 

 

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 19:57
Couverture et reliure fait main par l'auteur : Julien Noël
Couverture et reliure fait main par l'auteur : Julien Noël

Couverture et reliure fait main par l'auteur : Julien Noël

J'ai eu l'honneur de gagner ce fascicule d'une grande qualité artistique. L'objet, déjà, est beau à regarder, ensuite la lecture de la nouvelle de 54 pages m'a permis de côtoyer quelques "truands". Cet artiste et auteur de textes fantastiques ainsi que de poésies, connu pour ses connaissances du thème des sorcières et de l'art sous toutes ses formes que l'on peut juger au travers de vidéos sur YouTube, a toujours des projets originaux à divulguer.

Quelques liens de vidéos:

https://www.youtube.com/watch?v=6oOJ4e6_g34

https://www.youtube.com/watch?v=hR3T0YepBR4

https://www.youtube.com/watch?v=VL5kDt5eGZA

Un ouvrage de poésie a été publié très récemment pour les fans de littérature qui se démarque : https://www.youtube.com/watch?v=80RT0Qih9Go à commander là : http://editionsstellamaris.blogspot.fr/2015/12/contes-du-sabbat-et-autres-diaboliques.html pour 14 €

Son blog : http://noeljulien.blogspot.fr/ qui vaut le détour aussi pour visualiser son travail de gravure, précis.

Julien Noël a de la ressource comme vous pouvez le constater ^^

J'admire le temps passé à concevoir de A à Z, les 24 petits exemplaires semblables. La reliure reliefée est cousue main ! Le résultat est à la hauteur de l'investissement.

Tout est expliqué sur son blog à cette page : http://noeljulien.blogspot.fr/2016/08/rays-day-2016.html

Le texte m'a plu. Les personnages bien campés participent à une mission de la plus haute importance. Si Robin ne réussit pas, il y a fort à parier qu'il risque sa peau ! Heureusement que Virginie la seconde. Le ton fait très polar. Une réussite là aussi.

Sa page Facebook : https://www.facebook.com/juliennoel0/

https://www.facebook.com/juliennoel0/posts/962019810594197?notif_t=story_reshare¬if_id=1473449314790746

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Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • francoisegrenierdroesch
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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