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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 21:15
Collection Séma'gique / Illustration Fleurine Rétoré

Collection Séma'gique / Illustration Fleurine Rétoré

Projet Cornélia

Merci aux éditions Séma de m’avoir permis de découvrir cet auteur, Denis Labbé et sa série débutant par ce tome 1 : Afflictions.

D’emblée les personnages sont attachants, surtout le compagnon de Cornelia - jeune lycéenne que des événements terribles ont jeté sur les routes et séparée de ses pairs - Jean-Michel, jeune homme plein de ressources, au caractère peu amène, secret ainsi que surprenant. Il apparaît super entraîné aux combats que des cadavres morts-vivants, devenus tels suite à une épidémie provoquée par une ancienne expérience nazie, déclenchent… Combats obligatoires s’ils veulent s’en sortir indemnes. C’est à celui qui frappera le premier. Jean-Michel réussit à déjouer tous les pièges. Ses facultés hors normes pourraient vite entraîner une lassitude pendant la lecture alors qu’au contraire l’intérêt de l’histoire est maintenu grâce à des situations toujours changeantes qui apportent un complément d’informations sur l’esprit de cette horde.

La Grande Mort guette chacun de ceux assez fous tentant de survivre parmi les différents spécimens qu’elle est capable d’engendrer. Plusieurs sortes de monstres : les fourmis, les sprinters, incomplets… forment « La horde » et ils n’ont qu’une idée fixe : mordre les non-contaminés par tous les moyens.

Sous la forme d’un journal tenu par Cornélia, ce tome jette les bases d’une saga Post Apo qui ne ménage pas les nerfs du lecteur. Le danger guette les deux jeunes gens à chaque fois qu’ils souhaitent se reposer. Le cadre est forcément déprimant, mais on assiste au changement de caractère de Cornélia qui devient moins superficielle et plus musclée à force d’arpenter les centaines de kilomètres de routes, des forêts pour retrouver sa famille. On apprend qu’elle et Jean-Mich’ faisaient partie d’un groupe plus conséquent d’amis soudés par le besoin de lutter contre les forces de destruction qui les menacent. Mais un événement les a séparés. Parfois les humains encore en vie s’avèrent aussi redoutables que les « zombies », si ce n’est plus fourbes.

Tout au long de ces 300 pages et 20 chapitres, les survivants s’organisent pour leur survie, Cornélia use avec dextérité de son katana et Jean-Michel se sert d’armes et de munitions glanés sur leur chemin. On tremble avec eux. Les trouvailles sont nombreuses et variées.

Ce premier ouvrage, prometteur plaira aussi aux jeunes adultes, voire aux ados. Il pourrait être conseillé en jeunesse.

Les points négatifs pour moi : le ton employé qui ne fait pas assez « langage jeune » d’une fille de 17 ans. Il reste trop de tournures alambiquées. Et aussi le caractère plaintif de Cornélia. Par moment, elle m’énervait, bien que ses pleurnicheries soient justifiées !

Dans l’ensemble, une histoire passionnante, pleine de rebondissements.

Résumé de l'éditeur : "Un mois après le déclenchement de l’épidémie, la Lorraine et le reste de la France ne sont plus qu’un champ de ruines où quelques personnes tentent de survivre.

Au milieu d’un monde qui s’effondre sous la poussée de hordes d’errants, Cornélia et Jean-Michel partent à la recherche de leurs proches.

Mais cette Grande-Mort qui sévit et des bandes de pillards font tout pour les en empêcher.

Entre atrocités, rencontres improbables, découvertes macabres et fous rires, les deux amis vont passer par toutes les émotions et croiser des gens surprenants, attendrissants ou inquiétants. "

Pour se le procurer pour 18 € :

http://www.sema-diffusion.com/fr/accueil/46-projet-cornelia-tome-1-afflictions-par-denis-labbe.html

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17 avril 2017 1 17 /04 /avril /2017 01:04
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Je me suis régalée avec cette anthologie comprenant 10 textes sur une thématique originale se résumant à « Nu sur le balcon ».

La première « L’inconnue du cinquième » de Jean-Pierre Andrevon est vraiment bien fichue. Au début le narrateur, Michel Ceccaldi, visite un appartement, celui où il a sans doute vécu pendant sa jeunesse. Il doit le vendre mais ne s’y résous pas. Des souvenirs remontent à la surface de son esprit. Un petit pactole le décide à garder le logement en ville. Tandis qu’il se prélasse sur le balcon, il est témoin d’une scène qui le fascine : une femme apparait sur un autre balcon, au même étage que le sien, situé dans l’immeuble d’en face. Il pense qu’elle se fait agresser. Commence alors l’envie de la sauver des griffes de l’homme qui apparemment l’ennuie. Il téléphone à la Police qui lui envoie deux personnes… Bien évidemment, les investigations au numéro supposé de l’immeuble et de l’appart d’en face ne donnent rien. On ne le croit pas. La suite surprend et la fin possède ce retournement que l’on n’avait pas prévu. Du grand art. Un peu à la manière de Julio Cortázar que j’admire.

2) In Vinylo Veritas de Bruno Pochesci décrit à sa manière très imagée le parcours d’Alan piégé par une suite de sons et mots incompréhensibles (le Däw Krkt), précédée d’une figure féminine qui le poursuit à certains moments jusqu’à le forcer à s’évanouir. On se demande bien sûr pourquoi, c’est très malin. Tout commence pour lui 42 ans plus tôt quand il fait connaissance de Noreen… Il passera son temps à essayer de comprendre dans l’hôtel où Les légionnaires d’Hadrien, des fans de son ancien groupe l’ont invité pour une convention collective retraçant cette période bénie au travers d’une collection de vinyles des Hadrian’s Wall, groupe d’Alan. Se méfier de ce gentil groupe de frappadingues. Il va aussi y avoir une nue sur un balcon… Et beaucoup de choses délirantes. À lire sans modération.

3) Black Star de Pierre Brulhet est peut-être l’une des nouvelles qui m’a le moins enthousiasmée. De facture classique, elle partait pourtant bien et m’intriguait au début avec cet étranger recueilli par l’inspecteur de police car il avait été découvert nu sur son balcon. Je n’ai pas bien compris l’acharnement de la police à son encontre car il n’avait rien fait de mal à ce stade de l’histoire. Ensuite on apprend qu’il y a eu un meurtre (une cantatrice) à l’appartement où il se trouvait… Soit, mais quand même, la manière peu respectueuse du flic m’a choquée. L’assistante policière va être fascinée par cet étranger qui veut aller à l’opéra… La fin bizarre, ne m’a pas convaincue.

4) L’œuvre des spectres, Fabien Clavel. L’histoire se passe dans un théâtre national de l’Opéra car un crime semble avoir été commis. La cantatrice, Mlle de Vrocourt n’est pas réapparue sur scène laissant sa doublure tenir son rôle jusqu’à la fin de la représentation. Un certain Ragon, commissaire doit enquêter et interroger le directeur. La loge recèle des bizarreries et on apprend le vrai caractère de la diva. La lecture des revues que lisait la défunte donne une piste sérieuse à Ragon. Une écriture agréable et une histoire originale. Relire le fantôme de l’opéra peut être un plus pour bien comprendre la fin « théâtrale ». Du paranormal.

5) Le soldat blanc, Xavier Deutsch. Une atmosphère particulière plane sur cette prose aux mots et phrases comme mises à plat. Le style de l’auteur accroche tout de suite. Exemple : « Cet homme se prénomme Gilbert. Il a cinquante-et-un an. Je connais peu d’hommes de cet âge portant ce prénom, Gilbert.

Je ne rencontre pas de plaisir à écrire ce prénom. Pas de déplaisir non plus. Gilbert n’a pas choisi de s’appeler comme ça, moi non plus je n’ai pas choisi. Je prends les événements tels qu’ils surviennent… »

Voilà, il y a une simplicité et en même temps une angoisse qui monte en lisant ce texte, comme une ritournelle. Les faits d’une banalité déconcertante cachent quelque chose de malsain. Et nous allons découvrir un personnage pas si sympathique que cela au final. Le fond et la forme coïncident à merveilles. Ce qu’il sera amené à faire surprend, puis aura son explication que je trouve d’une pertinence infinie. Merci pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas et bravo à lui pour avoir mis en lumière toute la noirceur de l’âme humaine en des mots pourtant si simples.   

6) Témoin indésirable, Hélène Duc. L’écriture très élégante de l'auteur permet de bien prendre possession des lieux de l’intrigue et du personnage principal, James, inspecteur à la retraite. On songe à « Fenêtre sur cour » lorsqu’il se met à espionner l’immeuble d’en face avec un télescope à infra-rouge et qu’il découvre le voisin sur son balcon nu et le visage en sang ! Sa voix intérieure lui commande de se bouger. L’humour de ces répliques rythme agréablement les scènes. La suite est assez déroutante, mais on suit le retraité en ayant mal pour lui. L’auteur excelle à retranscrire la montée d’adrénaline puis la souffrance physique. Fin surprenante. Très bon moment de lecture avec des références à des films culte, ce qui m’a particulièrement plu.   

7) Curiosité de balcon, J.B. Leblanc. Une écriture au cordeau pour une nouvelle époustouflante. La curiosité est un vilain défaut et ça Vincent s’en rappellera toute sa vie ! Le début se focalise sur un couple qui revient de courses, tranquillement jusqu’à ce que le jeune homme se fige, hypnotisé par ce qui se passe au-delà de leur baie vitrée. Un corps nu allongé sur un balcon derrière des vitres le subjugue à tel point qu’il ne bouge pas, mais ensuite sera tenté d’y aller voir de plus près. Les échanges avec sa femme sont savoureux car elle ne veut pas s’en mêler au début puis va se prendre au jeu. La fin, très bien amenée nous fait entrevoir toute la fourberie humaine.

8) Le seul ami, Daph Nobody. Le « point de vue » de Ralph Battler, jeune garçon solitaire devient un jeu de chat et de souris. Lui qui n’a pas d’ami s’est créé un monde à part, en se distrayant tous les samedis soir lorsque ses parents partent dîner en ville. Il observe à l’aide de ses jumelles, la vie qui se déroule à l’extérieur, attendant quelque chose qui va le distraire. Ce soir-là, un homme qu’il a appris à connaître, Paul Rubinek, un huissier de justice, s’introduit chez Lize. Oui, Dalph connait toutes les histoires des voisins en les observant et en les suivant. Celle-ci trompe son mari avec ce Paul, mais le mari, Bob revient à l’improviste, alors qu’il travaille de nuit dans la sécurité. Paul se retrouve coincé et nu sur une corniche entre deux fenêtres essayant de rejoindre le balcon. Sadique, l’enfant lui enverra des jets de cailloux car sa deuxième passion est le lance-pierre. La conclusion amenée en flirtant avec le fantastique est très intéressante et pose pas mal de questions au sujet de ces actes cruels du côté du gamin mais aussi du côté de l’adulte. Qui est le plus monstrueux ? Belle histoire d’amitié à postériori très bien écrite et crédible.

9) La Tordue, Camille Adler. L’histoire qui a pour cadre la Traviata se passe dans un Opéra où une cantatrice, Victoria F. a été retrouvée morte. Pas très surprenant comme cadre puisque d’autres nouvelles du recueil se passent dans ce lieu ou avec une chanteuse, mais superbement retranscrit. On assiste à des échanges entre le directeur, monsieur Letellier et Willems, l’inspecteur. On reste sur sa faim au bout de l’enquête. C’est un parti pris ou bien le mystère se rattache à Violetta, personnage central dans la Traviata.

10) Alan 2.0, Nicolas Pages. Un golden boy d’une société sur le déclin aimerait de refaire une virginité ou tout du moins contrôler mieux sa vie qui jusque-là n’était que débauches, faux-semblant, vide… Sa femme l’ayant quitté, emmenant son fils avec elle, fut le déclic. Belle introspection de ce type peu sympathique. Il gagne à être aimé et fera tout pour aider son prochain, suite à ce qu’il aperçoit sur le balcon de l’immeuble d’en face. Sa curiosité l’entraînera loin. J’ai bien aimé l’idée et cette fin que je n’avais pas vu venir ^^.

Conclusion : je vous encourage à vous procurer ce recueil, au titre prometteur et aux nouvelles envoûtantes. (pour 17 €)

Liens d'achat : http://www.sema-diffusion.com/fr/81-sema-cabre

Ou :

http://www.amazon.fr/Nu-Sur-Balcon-Anthologie/dp/2930880155/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1492386259&sr=8-2&keywords=nu+sur+le+balcon

 

mmmm

 

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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 13:33
La geuerre éclair période 1939 1945 illustration : Three tanks in the rain forest, Dr Evil, Istockphoto
La geuerre éclair période 1939 1945 illustration : Three tanks in the rain forest, Dr Evil, Istockphoto

La geuerre éclair période 1939 1945 illustration : Three tanks in the rain forest, Dr Evil, Istockphoto

Késako... Une Antho sur une période honnie, la guerre de 39 / 45 avec en ligne de mire : les nazis, et toutes les horreurs des camps, en passant par les représailles et tortures dont on ne connaît que la partie immergée de l'iceberg.

Des dossiers secrets ont été tirés des limbes du temps et des cerveaux féconds de 13 auteurs, adeptes du genre fantastique noir, voire sanglant. Âmes sensibles s'abstenir, quoique quelques textes sont plutôt moins pires que d'autres, tel "Amnésie" de Lily Rose, le mien "Wagons de l'Enfer" ( même si le titre dit le contraire), "Homonculus" de Christophe Tréfeu, celui de Billie Colin "Incursion", de Vendarion d'Orépée "La dame écarlate" et celui de Sylvain Lamur "Un seul homme..."

La première nouvelle, d'Emmanuel Delporte "Dunkelheit" fait remonter à la surface, une légende d'un village, en pleine forêt de Hürtgen, qui résiste à toutes tentatives de sujétion. Du côté allemand, il s'agit de récupérer un élément déterminant pour gagner la guerre en désespoir de cause (car c'est mal engagé pour les nazis) et du côté allié, une troupe de soldats américains commandés par le lieutenant Somerset, il s'agit de prendre d'assaut ce village paumé "l'antre de la sorcière". Quelle est la vraie mission des deux camps ? Histoire palpitante, très bien écrite où rôde le mal dans toute son horreur. Personne ne gagne contre le mal absolu.

(Inspirée de "La forteresse noire" et de "Les douze salopards").

La deuxième "Wagon de l'enfer" a été inspirée d'une partie de la vie de mon père, obligé de quitter le domicile familial, seul à 14 ans, en vélo, car ses parents et son frère aîné ne l'avaient pas attendu...

3 . Amnésie  de Lily Rose, jeune auteure de 20 ans, nous emmène aux frontières du paranormal et du médical en la personne de Karsten Hildebrand, amnésique. On suit son parcours avec anxiété pour comprendre d'où il vient, pourquoi il ne se souvient de rien... il est juste très bon combattant. La fin est surprenante. Nouvelle très originale.    

4. Homonculus  de Christophe Tréfeu : où un vieil homme juif se jouera de l'officier supérieur d'un camp de la mort. L'ordre de Thulé existe, Christophe l'a rencontré. Cette nouvelle m'a plu grâce à la façon de présenter l'âme juive presque pure face aux esprits malades qui se projettent dans la propagande nazie. La joute orale entre deux conceptions du monde, celle d'un rabbin sorcier et d'un SS aux propos fourbes est très jouissive. Un seul résiste et les autres suivent. Belle morale en plus.  

5. Démon d'acier de Ruwan Aerts, inspirée des tanks monstrueusement destructeurs de la dernière guerre avec un soupçon de "Christine" de Stephen King et de l'incroyable histoire de Joseph Mengele. J'ai vraiment été transportée dans un autre monde pendant ma lecture et je pense que vous aimerez aussi le découpage ingénieux entre présent et passé.

6. Ultima Thulé de Patrice Quélard.  Rudolf Hess est le héros de cette histoire, menée d'Écosse jusqu'en Pologne dans les laboratoires infâmes aux expériences avilissantes sur des prisonniers et enfin à Berlin, dans la prison de Hess. Était-il un surhomme ?

7. Stalag 61  de Amriat Jeanneret. Comment des femmes juives, prisonnières dans un baraquement, destinées au plaisir des officiers nazis, vont-elles survivre à de pareils traitements ? Personnages forts auxquels on s'attache et malédictions font bon ménage. Tout ne rentrera pas dans l'ordre; il y aura une légère différence entre les jeunes femmes survivantes et leur ancienne personnalité. J'ai apprécié ma lecture.

8. Die AbwartSSpiräle  de Patrick Godard n'est pas facile. Son point de vue, au cœur du processus nazi d'élimination radicale par le gaz provoque du dégoût envers les agissements des SS, en charge des camps d'extermination et de la solution finale; ce qui est voulu et bien géré par l'écriture viscérale de Patrick. On est aussi dans la tête d'un médecin sadique qui veut savoir pourquoi ce prisonnier résiste aux gaz...Édifiant ! Bravo pour cette fin aussi !    

9. La dame écarlate  de Vendarion D'Orépée. Très belle histoire aux confins des légendes à base de sorcellerie et de mondes engloutis, comme l'Atlantide. La collaboration d'un sorcier avec des militaires nazis embarqués dans un sous-marin promet de nombreuses surprises et retournements. Parfois, je m'y perdais... Mais la morale est sauve.

10. Un seul homme...  de Sylvain Lamur. Un vrai plaisir que ce jeu entre un surdoué, inventeur d'une sorte de machine à remonter le temps et le narrateur, qui l'a sauvé d'un chien hargneux... Qui finira mal bien sûr. Là, point de descriptions sanglantes, de tortures explicites... Par contre tout est dans les impressions du narrateur lorsqu'il croise le regard d'un nazi qui le prendra en chasse. Glaciales !

L'auteur emprunte les chemins de la distorsion du temps, du retour vers le passé au travers de portes pour nous interroger sur la notion de crime contre l'humanité et aussi la naïveté de croire que l'on peut sauver des êtres englués dans une dimension différente de la nôtre. Jeu de vilain en fait sous couvert de volonté de sauver des juifs ou prisonniers des camps de concentration. Vertigineux !   

11. Comme un hurlement silencieux de Danny Mienski. L'idée de commencer par un rendez-vous entre une espionne "La Chouette" et un certain Hartwig, en Belgique ne m'a pas posé de problème au début, mais ensuite je me suis demandée pourquoi...La suite nous entraîne sur un Panzer, en plein désert de Lybie, en compagnie de Werner et de ses soldats allemands, désirant encercler des chars américains...Puis sa mission personnelle achevée, il est envoyé par son supérieur en France où il assistera impuissant à l'envahissement des côtes normandes par des créatures invoquées par les alliés, se servant de forces occultes. Je n'ai pas été conquise par cette histoire, n'ayant pas compris le rôle de Hartwig. Elle est pourtant impeccablement bien écrite. 

12. Incursion  de Billie Colin. Cette histoire d'un rescapé des camps est émouvante, sans passages revanchards, au contraire l'attitude bienveillante de cet homme seul contre la barbarie atténue l'horreur de ce qu'il vit. On comprend mieux pourquoi à la fin. Jolie pirouette.  

13. Ubermensch Projekt  de Simon Boutreux. Les souvenirs de son grand-père incarcéré dans un de ces camps dont on ne réchappe pas oblige Pierre à fouiller l'endroit où jadis son aïeul et ses compagnons d'infortune étaient réveillés par des hurlements à glacer le sang. Il réussit à trouver le bunker et découvrira ce qui s'y cache. Terrifiant !    

Pour conclure, l'ensemble est soigné grâce au talent de Barnett Chevin. Un beau travail d'anthologiste ! On peut se procurer le recueil chez Lulu.com :

http://www.lulu.com/shop/http://www.lulu.com/shop/christophe-tréfeu-and-emmanuel-delporte-and-françoise-grenier-droesch-and-patrick-godard/blitzkrieg/paperback/product-22931264.html#productDetails

 

   

 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 19:45
Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016
Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016
Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016

Les couvertures des Hors Série du Nouveau Monde 2014 à 2016

AU COEUR DE L'ARENE, HORS SERIE Numéro 3 avec Déca-Danse, juin 2016

Pour Télécharger la Revue : http://ymagineres.wixsite.com/galerienouveaumonde/nm-hs-3-telechargement

SOMMAIRE :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/up/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/sommaire_NM_HS_3.jpg

HORS SERIE Numéro 2 Livre 2 avec Danse des Morts en 2015, je crois

Pour Télécharger la Revue : http://ymagineres.wixsite.com/galerienouveaumonde/nm-hs2-livre-2-telechargement

SOMMAIRE :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/images/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/SOMMAIRE_livre_2.jpg

HORS SERIE Numéro 1 avec Boomerang (sept 2014)

Pour Télécharger la Revue : http://ymagineres.wixsite.com/galerienouveaumonde/nm-hs-1-telechargement

SOMMAIRE :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/images/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/NM_HS1_sommaire.jpg

Trauma, finaliste du 2 ème tournoi des nouvellistes 2014 à lire ici et PDF :

http://sd-5b.archive-host.com/membres/up/1e6996171eefe8fadd6254fa03dcbdfecbd74a97/TRAUMA_de_Francoise_Grenier_Droesch_-_laureate_Tournoi_2.pdf

Ou avec Caliméo :

http://fr.calameo.com/read/000611333b6d5772a76eb

Bonnes lectures ! Et il y a beaucoup d'autres textes à découvrir d'amis auteurs...  

 

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 22:19
"Roman" de Catherine LANG
"Roman" de Catherine LANG

"Roman" de Catherine LANG

J'ai découvert Catherine Lang par certains de ces textes en lecture libre et dans le recueil Electrons livres 2 : http://www.amazon.fr/Electrons-livres-n%C2%B0-doeuvres-ind%C3%A9pendants-ebook/dp/B00P6HT1MK/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1455192171&sr=8-2&keywords=%C3%A9lectron+livre+2 sur Amazon (Traversée).

Belle écriture qui va à l'essentiel, c'est à dire à ce qui façonne les gens, une attitude, un regard, peu de choses, mais à l'économie. Elle gratte l'os et va à l'âme. Très juste ^^

Ici, des jumeaux qui se racontent à la deuxième personne du singulier pour Elle, ce qui donne un ton détaché pour mieux cerner les personnalités double, une femme et un homme, dualité et aussi contradictions. Lui se raconte à la première personne, Je.

J'aime beaucoup ce début et le chapitre VI qui par contre s'adresse au lecteur, VOUS, deuxième personne du pluriel !!!

"Votre mère arrive. Elle prend le train de 16 h 12. Elle vient vous voir une fois par mois. Elle va vous regarder sous toutes les coutures, vous dire que vous avez mauvaise mine, que vous avez encore maigri.

.....

Vous avez envie de l'étrangler. Ne plus l'entendre. Crac. Terminé."

....

Ensuite c'est trop "drôle" : Le personnage se demande comment éliminer le corps... Et renonce, il se promet d'y réfléchir, comme d'habitude !!!

La chapitre VII est très vivant avec peu de mots. Je me suis cru dans une scène de film. Tout y est, bruits, odeurs, mouvements, couleurs... Économie de moyens, mais force énorme :

"Des cris fusent du kiosque à musique. Dans l'allée, des voitures sortent du parking, coups d'accélérateur plus ou moins appuyés. Des gens traversent, des femmes ; elles font du shopping. Le frottement de leurs sacs en papier scande leur marche...

Autres coups d'accélérateur...

Bruits de pas précipités...Il pleut. C'est comme un bruit de perles qui tombent sur le sol...

Le palmier se plaint. Tu l'entends.

..

L'homme en noir qui porte un parapluie bleu te regarde.

Une camionnette blanche. Papa, maman et leur fille. La dernière en rose, elle en rouge.

...

Musique. Les enfants du Pyrée... Le ciel grec... Sirtaki sur échasses. Saxophone..."

Voilà donc le style très dépouillé, mais non moins incisif de Catherine.

J'admire ce ton détaché, presque comme une esquisse si on compare au dessin. Pourtant, il montre beaucoup.

Je dirai que ce n'est pas vraiment un roman car il n'y a pas d'intrigues à proprement parlé, juste des rencontres et scènes de la vie quotidienne admirablement restituées. Lire le dernier chapitre IX est un régal à ce sujet. Avec seulement un gros plan sur un lampadaire à lampe ronde !!! Du grand art !!!

"La grosse boule est transparente avec un cercle doré autour. Elle est sale. À l'intérieur de la grosse boule, une plus petite et opaque.

Comme la vitre est déformée par des lignes verticales, la grosse boule n'est pas tout à fait ronde. Elle est coupée par endroit et par moment..."

Je recommande la lecture des textes de cet auteur. Je suppose que ce livre là n'est plus imprimé. (http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/un-petit-vent-frais-au-pays-de-l-120989) mais il existe en numérique sur des plateformes connues.

Pour conclure, j'ai passé un bon moment de lecture où les tranches de vie d'Elle (qui voyage beaucoup, d'où le titre ;) travaille pour une ONG) et de Lui (attaché parlementaire) ressemblent peut-être à des connaissances croisées ici ou là (autobiographiques ?).

Ce "roman" laisse derrière lui une petite musique bien agréable.

J'ajoute qu'il est gratuit en numérique sur Amazon, ITunes. Voici les liens :

http://www.amazon.fr/gare-Merlimont-Catherine-LANG-ebook/dp/B00BKWNL8A/et

http://itunes.apple.com/gb/book/la-gare-de-merlimont/id1104720747?mt=11

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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 19:24
Couverture des Cercles Mortels Recueil de nouvelles sur une héroïne pas banale !
Couverture des Cercles Mortels Recueil de nouvelles sur une héroïne pas banale !

Couverture des Cercles Mortels Recueil de nouvelles sur une héroïne pas banale !

Cela fait quelques mois que j'ai terminé les 5 nouvelles reprenant Sibilla, chroniqueuse de l'étrange accompagnée de son ami terre à terre : Leonardo Verga.

Cette héroïne naît dans la revue Futura grâce à un certain Pier Carpi et fut croquée par Luciano Bernasconi qui lui donna son allure de jeune femme dynamique mais sexy (ce qui n'est pas incompatible). Elle apparaît en bande dessinée aux côtés de bon nombre d'héros de l'époque des années 1970.

Nelly Chadour sous la direction de Jean-Marc Lofficier lui redonne vie pour notre plus grand plaisir. J'ai eu plaisir à savourer les histoires paranormales que cette auteur lui a concocté, toutes aussi palpitantes les unes que les autres !

La première "La disgrâce de Cagliostro" nous informe sur le rôle d'héritière de la jeune femme. En effet, elle est chargée par ce grand magicien de poursuivre son œuvre, c'est à dire d'empêcher un sorcier, Ruggieri de nuire. Son anneau, don du maître Cagliostro, lui est d'une aide précieuse. En toile de fond : L'affaire du collier de la Reine...

La deuxième : "Un admirateur" entraîne notre chère héroïne à la rencontre d'un sinistre personnage qui n'a qu'une idée fixe : faire tomber la belle, l'obliger à faire une erreur... Suspens garanti !

"Cercles Mortels", ensuite nous plonge dans des pratiques de sorcellerie de haut niveau. Stupéfiant ! Des personnes sont aux proies de menaces imaginaires mais ils les vivent dans leur chair et en meurent. Les supplices variés permettent de se rendre compte de l'immense imagination et talent de l'auteur pour sa mise en scène frappante de réalisme. J'ai été scotchée par ce texte.

"Histoires de fantômes Thaïlandais" : histoire où la magie change de continent. Les asiatiques possèdent des ressources originales pour s'approprier les âmes et obtenir des êtres possédés des actes repoussants. Leonardo sera en première ligne... Prenant ^^

La dernière "Lucia" révèle une partie du mystère Sibilla et j'ai apprécié qu'une zone d'ombre soit soulevée.

Donc si vous ne connaissez pas cette auteur Nelly Chadour, découvrez sa plume impertinente et inspirée au travers de ces courtes histoires.

Pour se procurer ce recueil :http://www.riviereblanche.com/collection-noire-n84-sibilla-cercles-mortels.html#fc1929d79c67211d33103a83b1b27321

Chez cet éditeur d'autres nouvelles de l'auteure sont disponibles dans différentes Anthologies (Dimension Super-Héros 1, 2 et 3, Dimension Chevalerie Chinoise, Dimension Trash)

D'autres titres de Nelly sont parus chez Le Carnoplaste comme la série des Dianes d'Aventin

(http://www.lecarnoplaste.fr/index.php?page=diane )

Un roman que j'ai chroniqué "Sous la peau " chez Trash Édition (http://trasheditions.wix.com/trasheditions#!product/prd1/1919851765/sous-la-peau ) donne l'ampleur du phénomène Nelly Chadour qui a ouvert une cagnotte où vous pouvez contribuer d'ailleurs (https://www.tipeee.com/la-plumitive-primitive ) à partir de 1 €

Egalement publiée chez Artistes Fous Associés (http://www.lesartistesfous.com/les-editions-des-artistes-fous/les-contes-marron ), et Malpertuis (http://www.ed-malpertuis.com/ ) cette Plumitive Punitive est à suivre, je vous l'dis!

Sa page Facebook : https://www.facebook.com/nellyscreamy/

Son Blog : http://nellyc.canalblog.com/archives/2016/07/16/34090525.html

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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 12:13
Votre mission : départager les tetxes gagnants des tournois des nouvellistes

Votre mission : départager les tetxes gagnants des tournois des nouvellistes

Bonjour les amis et lecteurs acharnés !
Votre mission si vous le voulez bien :
1) LIRE les textes en compétition (mais ceux qui suivent le tournoi des nouvellistes les connaissent déjà : ils ont remportés les matchs dont le mien : TRAUMA en 2012).
2) CHOISIR parmi les 2 textes en duel (il y en a 15) et VOTER pour celui qui vous plaît le plus.
3) Attention, vous n'avez quelques heures à présent mais vous pouvez cliquer sur les 15 duels en une seule fois ^^
Voilà les titres en jeu :
Les six opus du Tournoi des Nouvellistes ont été remportés par :

- 1er tournoi : Alizée Villemin ("Dragon Ronchon")
- 2ème Tournoi : Françoise Grenier Droesch ("Trauma")
- 3ème Tournoi : Richard Mesplède ("Le Sceptre du Retour")
- 4ème Tour...noi : Tiphaine Levillain ("Eradication")
- 5ème Tournoi : Erik Vaucey ("De l'encouragement au progrès")
- 6ème Tournoi : Erik Vaucey ("La huitième règle")

http://notre-nouveau-monde.blogspot.fr/2016/04/tournoi-des-nouvellistes-coupe-des.html

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 22:05
Recueil de 12 nouvelles fantastiques noirs

Recueil de 12 nouvelles fantastiques noirs

Aux douze coups de minuit

Ce recueil de 12 textes donne vraiment la chair de poule !

Le premier « La cave » de 5 pages restera dans les mémoires. On assiste en direct à la dépravation d’un homme que l’on ne plaindra pas lorsque l’on  aura appris (avec une répulsion grandissante) ce qu’il semble avoir fait à sa famille. Il faut le lire pour le croire et Emmanuel ne ménage pas sa plume qu’il trempe dans le vitriol à chaque instant...  Il n’y a jamais de moments creux. La tension court tout du long de ses nouvelles.

« La chance des uns », un texte de 5 pages aussi, réserve une surprise de taille à la fin, alors que tout le début donne à penser que le personnage, enfermé on ne sait où, a abandonné l’idée de liberté préférant même sa condition à un hypothétique avenir meilleur. Très bonne construction savante qui m’a arraché quelques larmes : pauvre de lui ! Cet auteur est d’un sadisme !

« Les reflets brisés » est un pur délire promettant que les rumeurs ne sont pas à prendre à la légère. Les deux jeunes amies paieront cher leur pari de braver les interdictions d’entrer à l’intérieur de la verrue, sale bicoque ensorcelée... On s’attend bien sûr au pire et c’est peu de le dire ! Un vrai piège infernal !  

« Le portrait » variante du tableau diabolique qui entraîne son auteur aux confins de la folie. Très éprouvante descente dans les enfers de l’amour aussi...

« Baby sisters » qui utilise le thème de la baby-sitter jusqu’à des développements inattendus, flirtant avec le fantastique dérangeant. La pellicule ensorcelée serait un bon titre aussi...Naylis n’avait qu’à bien se tenir aussi, quelle débauchée cette fille !

« De vieux souvenirs » nous conte les mésaventures d’un père, malade et de son fils peu bavard, plutôt asocial... Finalement la propriété que le père achète, insalubre, austère devait leur faire prendre un nouveau départ... C’était sans compter sur M. Delporte qui préféra les confronter à l’esprit maléfique de l’ancien propriétaire des lieux, photographe disparu sans laisser de traces... Enfin, presque ! Vous saurez pourquoi en lisant ces pages ! 

« Diplopie » montre Franck Rice visiblement très perturbé, au point de jouer deux personnages à lui tout seul. Belle démonstration d’une montée en puissance d’un dédoublement de personnalité ! Tout cela est-il bien réel ? L’auteur nous embrouille et s’en délecte...

« Impasse » ou l’art de tourner en rond et même de ne plus savoir si l’on est vivant ou mort. Terrible histoire en fait.

« Amnésie » d’une facture différente, moins cruelle pour la race humaine si détestable, plus ésotérique, je dirai.

Aléna passe par des changements inconfortables, voire monstrueux pour revenir à son état normal. Que de péripéties ! Ezequiel Derleth que l’on suit dans son boulot de surveiller les réincarnations d’une Lamia, sorte de personnification du mal, devra faire preuve de courage face à cette créature sortie des enfers et prête à répandre son venin partout. Le pire c’est qu’elle n’est pas seule à hanter les souterrains d’un petit village breton (ou ailleurs) et que ce genre de monstre s’empare des êtres qui touchent un de leurs artéfacts, une simple boule brillante par exemple ramassée par terre ! Notre chasseur peut continuer à les traquer pour notre plus grand plaisir... Je réclame la suite de ses aventures !

« NRBC » : climat post-apocalyptique comme j’aime. Le danger d’utiliser une tablette numérique... Pour aider sa fille à s’exprimer après le traumatisme du décès de sa mère, le père lui offre cette tablette mais c’est interdit ! On suit au travers du journal de Lynette les problèmes des rescapés... jusqu’à l’inévitable !

« Les larmes amères » ou l’obsession de faire du fric à n’importe quel prix est à son paroxysme. Cynisme du patron et d’une chef d’équipe bien décidée à accroître les rendements de leur entreprise : ces « larmes » récoltées d’une manière effroyable en faisant vivre des cauchemars ininterrompus aux enfants enlevés par leur soin permettent au plus riches d’échapper à un nouveau virus, créateur de déglingueurs... La vie des autres n’est rien : triste conclusion.

« Un jeu dangereux » : l’arroseur arrosé. Texte efficace avec une montée en puissance lors du fameux jeu. Là, je ne m’attendais pas du tout à ce retournement. Bravo !

J’encourage tout le monde à acheter et lire ces 12 petites histoires macabres qui toutes se terminent mal ou presque (ça dépend pour qui)!

 

 

 

 

LES DOUZE COUPS DE MINUIT d'Emmanuel Delporte chez Otherlands
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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 17:54
ANTHO-NOIRE...pour nuits de légendes chez La Cabane à Mots

Ce recueil destiné à un lectorat de jeunes adultes m'a semblé adapté à ce public et je n'ai pas boudé mon plaisir de découvrir des auteurs déjà publiés par cette maison d'édition associative ainsi que trois nouveaux auteurs.

Le thème étant la Fantasy médiévale avec en arrière plan, des légendes un peu sombres, il était clair que j'allais être dépaysée !

Ce fut le cas pour plusieurs nouvelles qui m'ont particulièrement plu...

Je citerai la première "Lapis Lazulis" d'une toute jeune auteure, Sidonie Gatel, qui laisse une impression douce d'amour maudit. Les personnages, Lapis, le jeune homme que sa famille découvre un jour, vers sa dixième année, comme étant stégobulle, c'est à dire destiné à mourir (mais qui réussi à échapper à la fourche de son père) et Charlynia, fille de roi qui elle aussi découvre sa triste condition au même âge et sera enfermée dans une chambre de pierre, sont particulièrement soignés. Leurs sentiments qui naissent à leur rencontre fortuite sont crédibles et émouvants car bien sûr, leur avenir ne pourra pas être tracé sans conséquence fâcheuse pour au moins l'un d'entre eux. Vraiment une très belle histoire.

La deuxième "Castrum Liberonis " de Sylvie Arnoux ne m'a pas attirée et je n'ai pas réussi à m'y immerger complètement. J'ai eu du mal à m'imaginer les deux mondes abordés dans cette histoire, celui sous terre avec ce prêtre lanceur de réunification avec celui d'en haut. J'ai bien compris la jalousie des frères et tout le reste, les âmes envahissant l'espace de la tour et du château est superbement rendu. Il y a juste le début, malgré le dessin de la carte (ou à cause d'elle que je consultais sans arrêt pour rien) qui m'a échappé. Ensuite le puzzle s'est reformé et la fin m'a semblé beaucoup plus prenante.

La troisième "La renaissance d'Aya " par Valérie Simon m'a paru assez traditionnelle dans sa forme et les interrogations d'Aya au sujet de ce seigneur brutal rencontré pendant ses errances dans la forêt car cette jeune fille se permet de rester après la tombée de la nuit avec ses brebis. Pour seule famille, il lui reste son frère Vasko, qu'elle admire. Elle sera la proie facile du Comte et de la sœur de celui-ci.

L'autre nouvelle qui m'a bousculée dans le bon sens, est celle de "Ren, la légende du chat-vampire" par Kinrenka, encore une jeune auteure talentueuse. Je ne connaissais pas cette légende et vue par le personnage principal original, un samouraï, elle prend une dimension extraordinaire, je trouve. Il a un caractère bien trempé et pourtant, il va succomber mais d'une manière inédite qui ne verse pas dans le caricatural, en petites touches exquises. Un amour encore impossible !

La cinquième que j'aime beaucoup aussi est celle de Callie J.Deroy, "Le règne de Déléora" car elle a réussi le tour de force de nous faire aimer un personnage détestable que l'on suit dès les premières phrases dans sa volonté de sortir de l'esclavage où elle et les siens se trouvent depuis trop longtemps... Donc on a envie qu'elle gagne les épreuves par lesquelles elle passe avec ses compagnons d'armes, ces batailles face à des sortilèges, bien décrits (on s'y croirait, tellement c'est précis, net, sans bavures). Callie est imparable pour créer ces ambiances tendues où son héroïne se débat. Vous vous ferez certainement prendre dans ces pièges aussi avec plaisir...

~~La sixième "Le tueur des Brumes" d'une nouvelle auteure, Barbara Cordier est une sublime découverte. Son personnage principal rejeté par les habitants de sa cité, Deadlymond attire tout de suite la sympathie. Il est atypique, sans une once de compassion pour ses semblables mais ce n'est que justice. Ansade, l'héroïne s'avère plus intelligente que ce que tout le monde croit et finira par pactiser avec le fameux tueur mais pour la bonne cause. Car tous ces gens n'ont pas de pitié pour elle et sa mère et se font avoir en achetant des gris-gris, ou sortilèges que seule Ansade sait confectionner. Leur égoïsme aura raison d'eux.

La dernière " Les couloirs de Vürdrang" de Patrick Godard m'a surprise agréablement de part son érudition à chaque page. Que de mots savoureux à découvrir ! La trame que l'auteur a choisi de développer a de l'allure. Et ses personnages truculents vous laisserons des traces: vous ne les oublierez pas de sitôt. L'histoire commence dans le passé mais flirte avec notre époque ou plutôt avec le post apocalyptique à la fin. Une trajectoire impressionnante et parfaitement maîtrisée ! J'aime beaucoup la femme elfe, estropiée.

Donc, voilà un titre qui explore avec justesse certains des thèmes déclinés en littérature Fantasy.

Un seul reproche, je n'ai pas trouvé de dragons au détour ces pages... Ça manque d'autant plus que l'illustration magnifique de Laura Schneider donnait envie d'en rencontrer un !

Je le recommande pour les jeunes lecteurs en mal de voyages et d'histoires fantastiques mais tellement succulentes !

~~

La quatrième de couverture avec une accroche parlante...

La quatrième de couverture avec une accroche parlante...

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 21:19

PANDORE-D-ENTR-OUVERT-001.jpg

Pandore d’entr’ouvert

 

Premier recueil de nouvelles d’un collectif d’auteures talentueuses autour d’une introduction fracassante. Pour adultes.

 

« Lorsqu’elle ouvrit le paquet, elle ne put se retenir de hurler... »

 

Lors de cet At, la consigne était de continuer, d’imaginer ce que ce paquet pouvait bien contenir. Je n’ai pas eu le temps quant à moi de m’y mettre. Ma curiosité me poussait donc à connaître le résultat et de découvrir ce que d’autres auteurs (retenus et publiés dans ces pages) pouvaient avoir inventé.

 

Je ne suis pas déçue ! À chaque texte, une idée surprenante...

 

1 « De l’autre côté du livre » d’Amandine Legal nous ouvre les portes d’un merveilleux un peu noir puisque la fin - que j’ai vu arriver - éloigne Alice de notre monde. Il y a du suspens quand même au moment où celle-ci part à la recherche du libraire qui lui a conseillé le livre et de la boutique où ses parents ont acheté l’ouvrage très ancien. Un petit air d’Alice au pays des merveilles comme j’aime bien.

 

2 « Une porte vers la liberté » de Julie Giovannone aborde un thème neuf, celui d’un amour entre deux femmes qui ont une vie de famille bien rangée. Ça leur est tombé dessus, sans volonté d’aboutir à ce chamboulement ni de la part de June ni de celle d’Irina ! Cette mini révolution sera vécue avec passion et l’écriture tout en retenue y fait beaucoup pour que l’on adhère totalement au choix de ces deux femmes de rompre avec  leur routine, abandonnant mari et enfant dans un premier temps pour mieux se reconstruire. Belle histoire en laquelle on croit. Bravo.

 

3 « Détournement macabre » de Gabrielle Raphaëlle Wolf est l’une des plus macabres de ce recueil. J’aime bien évidemment à la puissance 1000 ! Il s’agit d’une confusion terrible qui se joue à la fois dans la tête de Clarisse (personnage trouble et troublée) et dans sa réalité. On ne sait pas sur quel pied danser tellement tout s’imbrique. Des scènes  cauchemardesques ne nous laissent aucun répit. On ne peut lâcher tant que l’on n’est pas arrivé à la conclusion. Il y a une intensité dramatique forte qui force l’admiration et un style soutenu. Un retournement de situation nous laisse pantois. Cœur bien accroché  obligatoire. Une histoire épouvantable que vous n’êtes pas prêt d’oublier, c’est sûr !  

 

4 « La rose noire » d’Isabelle Haury nous entraîne aux portes de la peur sournoise que même la mort ne peut stopper. Bel exercice que ce huis-clos où la tension monte crescendo pour terminer en apothéose ! Se battre contre un fantôme de surcroit, un criminel ou un fou car on ne sait pas exactement ce qu’il fait à ses victimes (effleurer le sujet permet de se faire des « films ». Ce procédé est malin car il entretient une inquiétude pour le personnage dans les griffes de cet Erin de malheur). J’ai apprécié cette histoire courte mais bien menée.   

 

5 « Collection » parMorgane m’a bien plu. Ce couple ne présente pas aussi bien qu’on le croit au début et tout basculera vers la fin sans avoir eu le moindre indice pour arriver à ce dénouement. C’est un peu à double tranchant car j’ai été surprise par ça et du coup n’y ai pas cru. Pourtant ce qui arrive à Alexis m’a accroché. J’ai marché à fond dans la première piste et imaginé qu’un assassin rôdait dans le quartier, que l’un des deux allait y passer (surtout j’étais persuadée que ce serait Élisa la prochaine victime... Bien joué, pour m’avoir mené par le bout du nez !). Je ne m’attendais pas à ce que le danger vienne de l’intérieur, si je puis dire. Le hic, c’est que je me suis demandée pourquoi, il n’y avait pas de recherche faite par la police (puisqu’il s’agit d’un « tueur », genre sérial killer) et aussi comment on peut rester un an avec une personne sans se douter de son penchant criminel !

 

6 « La boîte » de Mélanie Baranger. C’est encore une de ces histoires envoûtantes qui ne laisse présager de sa fin. J’ai eu beaucoup de plaisir à me mettre à la place des personnages vivant une sacrée aventure aux confins de la sorcellerie.  Pauvre petite Zoélie et pauvres parents confrontés à la possession par un être maléfique. Heureusement, l’aide d’une confrérie, le courage de tous libéreront l’enfant d’un destin tragique. De plus, la fillette devenue adulte trouvera un sens à sa vie en intégrant la confrérie de l’étoile. Laissez-vous porter par les mots de Mélanie... Vous ne le regretterez pas.

 

7 « Le plus beau métier du monde » écrite par Marge Guyda ou les affres de la maternité, ainsi que de l’après, lorsque l’on croit que devenir mère est évident. Je n’avais pas compris au début que ce paquet était une couche en fait ! Tout ira bien mais on tremble devant le désarroi de Karine. La fin en pied de nez conclut superbement ce petit texte.

 

Voilà un recueil à recommander que je ne regrette pas d’avoir acheté !

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Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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