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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 18:32
Couverture du recueil de nouvelles d'Alexandra A. Touzet publié par Terres d'Utoh mars 2023

Couverture du recueil de nouvelles d'Alexandra A. Touzet publié par Terres d'Utoh mars 2023

Quatrième de couverture NOUVELLES D'AILLEURS, recueil de textes fantastiques publié par Terres d'Utoh mars 2023

Quatrième de couverture NOUVELLES D'AILLEURS, recueil de textes fantastiques publié par Terres d'Utoh mars 2023

    Alexandra A. Touzet, après une série de romans se situant aux confins d’une forêt mystérieuse, appelée UTOH,  publie ce recueil de six textes ensorcelants suivis d’une partie dédiée à la famille proche d’Alexandra, son père disparu très récemment, ses deux filles qui ont imaginé chacune une histoire fort bien construite et surprenante dans le cadre de leur classe, 4ème pour Mélissa, l’aînée et 6ème  pour Manon, la cadette.

La première partie s’ouvre sur La vouivre vagabonde, nouvelle racontée du point de vue d’une créature semblant avoir vécu mille vies, relate une malédiction. Une entité Anāhitā l’a punie à cause de son emprise sur un prince innocent, tellement tourmenté par sa passion qu’il s’est suicidé. Il ne lui laisse qu’un diamant contenant son amour pour elle. Début prometteur pour une histoire douloureuse d’errance. Cette créature, prête à tout pour récupérer son trésor volé, décrite au travers de scènes cruelles nous interpelle. Ses sentiments exacerbés par une quête d’amour impossible ne laisse pas indifférent. Univers Fantasy.

Le relai des voyageurs est un restaurant abandonné au bord de route et de forêt qui s’adresse à des visiteurs venant hanter le lieu la nuit…  Des révélations, des regrets sur le passé de ce restaurant nous sont livrés par le bais des pensées de cet ancien lieu personnifié. C’était mieux avant quand la convivialité n’était pas un vain mot, quand l’argent ne manquait pas… Très réussi et cohérent malgré le défi de faire exister ce relai comme si c’était une personne réelle en quête d’identité. Récit mélancolique et cruel par moment. J’ai bien aimé. Univers fantastique original.

Valse au crépuscule coécrite avec une autre auteure, Magali Villetard. Histoire assez longue dans le pur esprit du fantastique. Une jeune femme, Constance, s’apprête à rejoindre son futur mari richissime qu’elle ne connaît pas, en Martinique, loin du pays où elle est née. Mariage arrangé par sa famille. Le quotidien de l’épousée vire au drame après la nuit de noce vécue comme un viol.

Le récit alterne des scènes de vie du présent de Constance avec des lettres écrites trente ans plus tôt, d’un certain Benjamin adressée à sa mère, qu’elle découvre par hasard. La suite devient de plus en plus mystérieuse… captivante qui laisse des traces indélébiles en nous. Univers fantastique sombre se rapprochant de celui d’Henri James (dans sa dernière période), car l’écriture raffinée d’Alexandra A. Touzet nous plonge dans des ambiances para normales. Quête d’un amour impossible. Fantastique mélancolique.

Déraison et châtiments : Un ancien asile d’aliénés en Martinique raconte son histoire à un visiteur de passage. Changement par rapport à la 2ème nouvelle, le lieu s’adresse en tutoyant le visiteur et par ce bais à nous également. Ce qui crée de la proximité, de l’intimité surtout que ce thème de l’asile renvoie à tout un tas de références qui s’avèrent encore plus épouvantables car masquées par des non-dits. L’auteure peint un tableau par petites touches qui nous fait craindre le pire. Joli suspense.  

La sirène Cette courte nouvelle mettant en scène la guerre, puis la lecture de feuillets découverts à l’intérieur d’une bouteille ensablée, fait revivre le passé. Naufrage et renaissance.

L’empreinte Histoire très courte à propos d’instants magiques en phase avec la puissance du rêve éveillé. La forêt comme dans la série Le Refuge des Héritiers parle à notre âme.

 

La deuxième partie de ce recueil, plus personnelle, nous fait découvrir le père de l’auteure. Je comprends l’amour, la complicité entre ces deux êtres, Léon et Alexandra. Un père aux talents variés (chant, musique…) qui a donné le goût de la littérature, a transmis des valeurs importantes avec douceur sans oublier le rire et la bonne humeur.

La guitare est une lettre de Léon adressée à sa petite fille Mélissa. Elle montre une facilité à écrire incroyablement riche et drôle. C’est étonnant ! Je suis admirative.

 

Passons aux textes des filles de l’auteure :

Le pinceau de Mélissa Touzet dont les personnages évoluent dans au décor fastueux. Un repas, dîner de famille se déroule entre gens riches, parlant de leur fortune, de leur placement quand le narrateur aborde des sujets différents. Les échanges sont savoureux. Un peu comme une série de portraits ironiques à la Montesquieu. La fin ouvre un horizon pour le narrateur. Malin.  

Josette au bout du ciel de Manon Touzet. La consigne était d’écrire la suite du conte Josette au bout de l’eau d’Alex Cousseau. Je comprends qu’elle ait eu le premier prix. Son idée part de cette question : Qu’y a-t-il au bout du ciel ? Josette va rencontrer un oiseau, un nuage, une étoile… Jolie morale.

 

Pour conclure, j’ai apprécié la découverte de ces textes très personnels, dans un genre que j’affectionne. Le style parfait d’Alexandra A. Touzet, les thèmes, les souvenirs douloureux, les idées de Mélissa et Manon font de ce recueil un moment de lecture inoubliable.

  

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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 18:34
Recueil de nouvelles sur le thème de Frankestein/ Mary Shelley Collection l'Atelier chez Souffle Court Éditions
Recueil de nouvelles sur le thème de Frankestein/ Mary Shelley Collection l'Atelier chez Souffle Court Éditions

Recueil de nouvelles sur le thème de Frankestein/ Mary Shelley Collection l'Atelier chez Souffle Court Éditions

Petit livre intrigant qui dans l’ensemble ne m’a pas enthousiasmé à 100 %.

Certains textes m’ont paru hermétiques, peut-être parce que le thème : Hommage à Mary Shelley ne me parle pas, que la phrase récurrente : « Ah ! Que les sentiments des humains sont variables ! Et combien étrange est cet attachement que nous portons à l’existence ! » me sort de ma lecture à chaque fois ou presque, que certaines nouvelles trop bizarres ne me paraissent pas en adéquation avec l’idée que je me fais du sujet, cette femme écrivain, auteure du fameux Frankenstein ayant eu une vie mouvementée…

21 textes pour 285 pages au format mini (10,5 cm / 15 cm).

 

La première nouvelle : « Aujourd’hui est terminé » de Sébastien Meunier mérite en effet le Prix Première nouvelle 2016. Elle est plaisante, écrite à la première personne du singulier d’une manière parfaite. Je ne me suis pas attendue à cette fin, très réussie. Le narrateur a une mission qui se révèlera haute en surprise… Et je ne peux en dire plus comme pour la plupart des textes qui sont très courts. 14 pages pour celle-ci.

 

« Éclats de lame » de Fanny d’Angelo. Une histoire que j’ai beaucoup appréciée du fait de son ancrage dans notre réalité, Daesch et leurs pratiques ignobles, et de sa noirceur, mais au plus près de l’âme humaine. D’une justesse de ton parfaite pour traduire l’embrigadement.

 

« Fragments » de Dominique Piferini troisième nouvelle que j’ai bien aimée, déjà parce que l’époque me parle. Glaciale ! La mémoire d’une vieille femme revient par bribes et la fin est juste émotionnellement impeccable.

 

« Désincorporation » d’Hélène Duc fait partie de mes préférées. Déjà parce que le genre SF m’attire et le sujet très actuel, l’immortalité, me fait entrevoir une piste que je n’aurais pas imaginée moi-même. Le cadre, les personnages, le déroulé des actions très pertinentes et l’écriture très maîtrisée m’ont permis de m’évader tout en réfléchissant aux conséquences d’une technologie capable dans le futur de ce genre de prouesse.

 

« Le duplicata », Pierre-Alban Pillet. À tendance SF. Belle histoire de réappropriation d’un passé perdu par l’intermédiaire d’une technique futuriste, pas encore mise au point. Dans mes préférées.

 

« Le sourire de Sisyphe », Stéphane Bientz. Une vraie réussite aussi. J’aime beaucoup l’idée, cette punition démoniaque ! Un peu SF. « L’âme est une prison » … en effet.

 

Ensuite, « Met’menole ou la Déméter des talus » de Françoise Balley : Très imaginatif car on voyage en même temps qu’une entité non définie, ou d’une façon proche des plantes… Mais de ce fait, difficile de s’accrocher à quelque chose de connu. Sauf à la fin ou tout s’éclaire.

« De Humani Corporis Dolore » de Xavier Watillon. Jeu de dupes entre Mary et Victor sur fond de laboratoire et d’expériences douteuses.

« Il faisait presque noir » de Marie Constant. Toujours cette litanie aussi du concept d’avant la nuit qui ne me parle pas ! C’est une image, je pense… Ce qui se passe avant la fin de tout. Je n’ai pas bien saisi le sens de cette nouvelle. Un jeu là encore entre deux êtres, dont l’un (l’une) très dépendant de l’autre remet en question un pacte dont on ne sait pas grand-chose…

« Galette aux amandes et têtards noirs » d’Elisa Deleuze. Histoire de retrouvailles entre filles de milieu différent dont l’une, Alison se cache (on comprend pourquoi au fil du récit) tandis que l’autre, Mary brille au grand jour.

« Les Cholpèques » de Florence Bouche. Une bonne idée, bien menée jusqu’au dénouement plein d’ironie à partir de recherches archéologiques ou archéo pas logiques.

« La mécanique de l’âme », Juliette Baron. John voue un amour sans faille à Mary qui semble de bonne compagnie. Ce qui est arrivé à la jeune femme et ce que s’inflige John fait tout de même froid dans le dos.

« Moi, Mary » de Valériane Marino. Une jeune femme nommée Mary tient son journal pour relater les péripéties dues à sa maladie. Ses états d’âme et réflexions sur la vie, la mort, les donneurs qui pourraient être des psychopathes émeuvent et le destin frappe.

« L’autre et moi », Camille Plaisante. Thème de l’attente, du reflet, de l’autre qui peut être moi. Quelqu’un souhaite le retour de Mary, mais où est-il, mystère. On devine qu’elle est indispensable à son équilibre mental.

« La valse des vanités » Arnaud de Monlivaut. Tentative de garder sa jeunesse pour Mary, pour un coût exorbitant. Le naufrage d’une vie basée sur l’apparence. D’une tristesse inouïe, mais je ne me suis pas sentie concernée par la douleur de cette personne courant après sa beauté perdue.

« Pour une main de plus », Stéphanie Bara. Histoire gentiment absurde qui serait le combat de Pietr et de Mary. Lui s’accapare au sens propre des éléments du corps d’Elle pour réaliser son rêve d’être augmenté… Un nouveau Frankenstein ?

« Un vœu au chocolat », Fanny Renard. Au début j’ai pensé que le narrateur était un immonde monstre pédophile ; ce n’est pas ça du tout. Bravo à l’auteur pour sa facilité à nous tromper ^^

Rapport faussé entre deux personnes vivant sous le même toit, pour cause de syndrome de Peter Pan. Malin comme approche du thème de l’éternelle jeunesse.

« Séduisant inconnu », Ancélise Blan. La lecture publique d’une nouvelle par une certaine Mary donne le départ à une rencontre pleine de surprises. L’inconnu s’appelle Gray, tout un programme.

« Plonger dans une eau glacée », Lilia Seddik. Un texte qui surprend par le ton par moments vulgaire, mais on comprend petit à petit la raison, et c’est plutôt bien amené.

« Il n’est pas toi mon amour », Adeline Brun. Un peu SF. Histoire d’un homme qui tente de recréer sa moitié, à bout de nerfs à force d’y penser, puis plus concrètement. Amour fou. Descriptions de sa douleur immersives.

« L) UniVersus », C.L.De-Saër. Texte en prose poétique qui m’a laissée de marbre. Désolée pour cet auteur mais les mots qui constituent une chaîne (de l’univers) m’ont paru trop décousus et sans liens entre eux. 19 pages (la plus longue de toutes les nouvelles de ce recueil) de sonorités qui pourraient plaire à certains lecteurs qui n’ont pas besoin d’une trame narrative, de personnages, d’actions, de cadre précis (là, il est multiple), une chute surprenante pour apprécier une nouvelle.

Pour conclure, un recueil varié, au thème original. Quelques pépites que j’ai eu plaisir à « déterrer ».

Lien vers l'éditeur : http://www.soufflecourt.com/commande (12 €)

 

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  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
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