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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 17:07
Couverture magnifique (réalisée par Martine Provost) du recueil de Gabriel Arlys "Immortalité en papier" chez BOZ'DODOR

Couverture magnifique (réalisée par Martine Provost) du recueil de Gabriel Arlys "Immortalité en papier" chez BOZ'DODOR

J’ai accepté un partenariat, pour l’instant occasionnel, avec la maison d’édition Boz’Dodor qui proposait ce titre : « Immortalité en papier » de Gabriel Arlys en SP format ebook.

L’occasion de découvrir un nouvel auteur est toujours source d’enrichissement, alors je n’ai pas hésité malgré quelques désagréments à ouvrir certains fichiers numériques d’une certaine maison d’édition… Calibre a bien voulu me livrer les textes en bon français et pas en hiéroglyphes ou en signes incompréhensibles !!! Ouf !

Le fil conducteur de ce recueil de nouvelles, l’immortalité, donne à réfléchir. Est-ce folie de vouloir à tout prix vivre éternellement ? On verra que parfois, oui !

À travers 4 nouvelles, le lecteur va rencontrer différents personnages, victimes de ce rêve d’immortalité ou l’ayant subi…

 

Dans la première « La mère aux cheveux-racines », il s’agit pour Johan, un explorateur, de trouver le moyen de le devenir. La légende de Bellinza l’obsède. Il a réuni beaucoup de documentations, fait preuve d’intelligence avec la nature pour plaire à cette créature fantasmée ou réelle, la mère / mer aux cheveux-racines qui pourrait lui montrer le chemin. Est-ce bien raisonnable ?

Son accompagnateur dans la forêt amazonienne, en Guyane, Charles Do, le mènera dans sa quête d’aboutir à être un shaman immortel, mais… Là, je ne peux en dire plus sous peine de spolier. Le voyage vaut le coup (figuré et bien réel de lecteur) car cet auteur possède de solides connaissances scientifiques, ayant étudié pour devenir docteur en Sciences de la vie. Il m’a entraîné à observer la faune et la flore sous un jour nouveau pour moi : avec un regard de spécialiste. Belle vision de ces rainettes de la Canopie ou de ces papillons morphos. Cette façon de décrire minutieusement la nature environnante m’a tout de même sortie de l’action. En général, j’aime mieux lire des histoires à suspens ou plus violentes. La scène où le guide, Charles DO ne s’arrête pas pour secourir un blessé m’est apparue sordide et non justifiée puisqu’ensuite on passe à autre chose sans avoir la réponse d’ailleurs au pourquoi de ce manque d’empathie. D’accord quand on connait la fin, on peut deviner… Mais bon, c’est limite.

Pour conclure, le cadre doucereux très bien restitué et le parcours de l’apprenti shaman devant survivre en pleine forêt tropicale pendant un mois ne m’a pas enthousiasmée plus que ça, à part la chute excellente (mais que j’avais tout de même devinée au milieu lors du test du pistolet ADN). L’idée pourtant très belle et l’écriture précise donnent une nouvelle intéressante qui m’a bien fait rêver.

La deuxième « La clinique des champs » m’a angoissée car l’interrogation du monsieur, Robert Priatkov venu prendre des nouvelles d’Armanda, sa sœur hospitalisée en clinique n’aboutit pas à des réponses honnêtes de la part de son interlocuteur, le docteur Grangier. Ce dernier n’a pas de temps à lui consacrer et le renvoie vers d’autres personnes ne sachant pas pourquoi celle-ci est plongée dans le coma. Sa colère semble tout de même forcée quand on sait que sa sœur vient souvent dans cet établissement privé pour des traitements contre la vieillesse. Elle n’a, à près tout, que ce qu’elle mérite ! Je n’ai pas été très sensible à l’enjeu mais j’ai apprécié la scène finale où un implant contre-nature transforme la patiente en… Stop, je ne peux préciser… Beaucoup de termes techniques là aussi, nécessaires, qui m’ont fait perdre le fil donnant une structure bancale mi SF, mi fantastique. J’ai apprécié ma lecture ne m’attendant pas à cette fin ^^

La troisième et ma préférée : « Mutants lunaires » pose le problème des manipulations génétiques à un niveau SF car impossible d’envisager ces modifications dans un avenir proche. Les échanges entre le présentateur, Colin Maillard (beau jeu de mot), mufle sur les bords et la présentatrice, Sandra, m’ont bien divertie. Les dialogues rythment agréablement l’action, un jeu de découverte de ces mutants basés sur la lune, terrain de scientifiques fous pris à leur propre piège. J’aime beaucoup ce concept. Tout commence avec la chasse au Pt77 par Olivier, un candidat qui doit le trouver. Problème, il est invisible ! Beaucoup d’humour dans cette nouvelle que j’ai totalement aimée.

 

La quatrième « Immortalité en papier » est en fait en plusieurs parties et je ne pourrais pas en parler à part que je n’ai pas trop accroché car les descriptions prennent une place importante et ne sont là que pour révéler un personnage historique ou autre fait marquant d’aujourd’hui. Une façon de procéder originale, je dois dire. La forme parfaite n’empêche pas que le fond me soit apparu peu concluant sauf pour la dernière rédigée avec un ton différent qui la rend savoureuse et en même temps terrible.

 

Allez-y procurez-vous ce recueil, il vous apportera bien des surprises. On sent la formation scientifique de l'auteur et j'ai apprécié les détails techniques à certains moments ; moins à d'autres. Dans l'ensemble, ce fut une belle découverte.

Voici le lien de la maison d'édition :

Facebook :

http://www.facebook.com/pg/editionsBozDodor/about/?ref=page_internal

Vers l'achat du recueil :

http://store4324017.ecwid.com/#!/Immortalité-en-papier/c/20237875/offset=0&sort=normal

Site : http://www.editions-bozdodor.com/

 

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 21:28
Illustration de WAHYA pour la couverture de ces 17 meurtres
Illustration de WAHYA pour la couverture de ces 17 meurtres

Illustration de WAHYA pour la couverture de ces 17 meurtres

Ce livre est fait pour vous si vous aimez Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, Gaston Leroux, les Harry Dickson de Jean Ray, c'est à dire des enquêtes à mener avec quelques indices donnés par le narrateur au cours du récit. Si vous découvrez le coupable avant la fin, bravo !  La tâche est ardue et ici, chaque histoire m'a bien laissée perplexe tant l'intrigue me paraissait impossible à démêler...   

Le Dernier verre du pirate de Stéphane Lesaffre qui met en scène un meurtre sur un brigantin, imposant voilier mouillant l'ancre aux abords d'une île.  Les 60 pirates et le capitaine de l'équipage, William Vein ne restent pas cachés longtemps et se lancent à la poursuite d'un autre navire, le Zeepijl qui s'avère une proie facile, dirigé par un certain Maarten, ennemi juré de Vein. Au cours d'un repas bien arrosé, ce dernier va mourir étouffé par ce qu'il mange... Commence les supputations des autres marins et la recherche du coupable. J'avoue ne pas aimer les histoires de pirates, donc j'ai eu du mal à entrer dans le jeu qui est fort long ! 22 pages où je me suis ennuyée même si c'est super bien écrit. Je n'ai bien sûr pas découvert l'assassin et la fin m'a surprise. Donc lancez-vous dans cette aventure si vous avez le pied marin ^^

Les Demoiselles d'Angely de Romain Bastide nous plonge pendant la guerre de 39 / 45 sous l'occupation allemande. Comme j'ai travaillé pour un appel à textes sur cette période, je me suis sentie en terrain connu d'autant plus que les personnages donnent envie d'en savoir plus sur ce mystère du disparu... J'ai bien aimé le ton, l'écriture soignée, l'ancrage dans ce temps de galère puis le retour dans notre présent par l'intermédiaire d'un professeur qui veut solutionner cette énigme, sous couvert de commémorations. Histoire très bien menée et originale.

Sur la corde raide d'Hélène Duc. Je n'ai eu aucun mal à me passionner pour ce savoureux huis-clos grâce à la facilité de l'auteur à créer une ambiance digne des meilleurs romans d'Agatha Christie. Les détails comptent beaucoup dans le plaisir de la lecture; je me suis laissée entraîner facilement. En plus la principale héroïne, Mrs Goodfellow joue la parfaite ingénue jusqu'au bout. Une pointe d'ironie bienvenue traverse par moment le texte, ce qui donne une respiration à l'ensemble assez oppressant par ailleurs. Parfaite petite histoire pour moi.

Le fantôme sur le balcon de David Verdier où il est question de mettre au défi une personne aimant ce genre de crime en chambre close. Le docteur Albret expose ce qu'il connaît de l'affaire non élucidée à son ami le détective Paul Kestevan qui devra trouver la solution. Le pitch est tellement étrange que j'ai peu adhéré à la suite qui pourtant est en effet assez simple au final. Un peu trop tordu pour moi...  

Et pour quelques millions de trop de Sophie Carstene. Le ton m'a bien plu. Les dialogues sont savoureux. Une auteur est née (elle a 24 ans). La conclusion de l'histoire par contre moins, mais je me dis que comme l'auteur souhaite casser les clichés, elle a réussi son coup. Bravo pour ça, il fallait oser.

L'envers du décor de Corinne Toupillier. Ce serait l'histoire d'un immeuble et de gens marginaux qui s'entraident, se disputent... Voilà une entrée en matière pas banale, un peu trop détaillée à mon goût. Que de personnages à retenir ! Tous superbement présentés avec leurs défauts et qualités. La plus importante est l'anglaise par qui le malheur arrive, Shirley la paumée. Bien, mais au bout d'un moment j'ai décroché. L'explication finale m'a semblé tiré par les cheveux, mais bon pourquoi pas... À vous de lire ces 24 pages...

Meurtre en altitude de Sylvain Boïdo. Histoire qui prend la forme d'un thriller car plane l'aigle qui cristallise les peurs. J'ai aimé cette écriture au cordeau, où des zones d'ombres inquiètent. La conclusion de toute cette affaire de disparition me fait dire que l'auteur m'a bien eu... Merci pour ce moment de lecture plaisante.

Meurtre en chambre close de J.B. Leblanc surprend par la tournure que prend une simple aide d'un ancien capitaine de police, mélancolique depuis qu'il est à la retraite. Les crimes en chambre close sont une de ses passions et le nouveau capitaine fait appel à lui quand le cas se présente. A-t-il eu raison ? Bonne question mon capitaine. Troublant et monstrueux !

J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle.

Meurtre en Amour mineur de Lenny Roy. Le narrateur, un inspecteur, découvre un corps et conclut vite à un suicide, mais c'est sans compter sur son collègue, Jason qui va trouver le fin mot de l'histoire. De l'amour contrarié et un fieffé manipulateur auront poussé la victime à cet acte désespéré. Très intimiste et j'ai bien adhéré à cette tragédie.

Proprement mort de Stéphanie Soban. L'histoire de ces deux détectives privés abonnés aux histoires sordides d'adultères m'a intéressée. Personnages haut en couleur que j'ai aimés suivre tout au long de cette enquête particulière car cette madame Armanda Lequellek les fait bien tourner en bourrique. La résolution du crime m'a laissée encore une fois penaude car je ne l'ai pas vu venir ! Merci pour cette histoire pleine de rebondissements.

Saul Harker prend l'air de Lionel Belin serait l'exemple type d'une histoire à énigmes, haletante avec des rebondissements imprévisibles. La meilleure de ce recueil, en tous cas dans la pure tradition du détective au cœur de l'affaire qui élucide à coups de preuves implacables et confronte les personnes présentes pendant le crime. Elles n'ont pas bougé de la propriété et sont toutes potentiellement soupçonnées à tout de rôle. Du beau travail. Je suis admirative. Avec une écriture qui coule de source.

Suicide illusoire de Patrice Vincent. L'affaire sera vite élucidée par Alvert, un surdoué. Tout l'intérêt réside en la façon qu'il a de tirer des déductions juste en observant la scène du crime et en amenant progressivement les preuves de ce qu'il avance à la manière d'un parfait mécanisme d'horlogerie. Le métier du mort, magicien enfonce le clou... du spectacle de cette résolution du problème de haute volée. Peut-être un peu trop exagérée quand même.

Le vol noir du Dragon de Philippe Dessaint. Le crime d'un astronaute, seul dans la station spatiale internationale a de quoi interloquer. Le déroulé de cette énigme suit une logique pourtant infaillible et déroutante à la fois. Je me demandais comment l'auteur allait s'en sortir et son idée n'est pas banale !  

Home Sweet Home de Christophe Dolhent m'a bien plu par son côté SF, peu courant pour aborder ce genre d'énigmes, prenant naissance au XIX ème siècle. L'histoire nous emmène chez l'ex de la principale suspecte, Anna. Il vivait entouré d'une technologie démesurée qui prend le pas sur le bon sens. Si les commandes de son "bunker" se déconnectent, il reste piégé à l'intérieur. Qui est responsable de sa mort ? Je n'avais pas deviné et toute l'intrigue est vraiment bien pensée. Une réussite.

 La Bombe, le Flic et le Puant de Nicolas A.Pages : joli titre en forme de pied de nez qui attire le lecteur. Et je n'ai pas été déçue par ma lecture. La présentation des personnages, dans un cadre futuriste n'est pas dérangeant, au contraire, j'apprécie les nouvelles SF. Ça commence par un titre énigmatique "Le coupable". Est-ce lui ou pas ? Alors qu'on ne connaît encore rien de ce qui va se passer... Chandler Carr, un type imbu de lui-même, grossier, entouré de gadgets, accompagné d'une créature de rêve à ses ordres pose l'ambiance. Le flic qui enquête au sujet de la mort du père n'a pas les mêmes infos que nous et sa perspicacité force l'admiration. Un texte intrigant.

Dix Petits Warps de Bruno Pochesci : malgré le côté SF, j'ai eu du mal à accrocher, mais j'admire l'aisance d'écriture, j'apprécie les bons mots qui parsèment le texte. L'auteur se joue de nos nerfs et pour ça on peut le féliciter. La surprise est constante, aussi bien avec les personnages qui ont des caractères bien et mal définis (ça dépend lesquels) qu'avec les péripéties échevelées. Une belle imagination au service du thème du temps qui se dérègle, des arts, de l'amour à toutes les sauces, des morts qui ressuscitent... Beaucoup de choses au menu de cette nouvelle qui ne cherche qu'à détendre, faire sourire et crisper ceux qui aimeraient de la vraisemblance. Pour les gourmets.

Sommeil rouge de Nick Arsen : À une époque future, 2150, où la violence est éradiquée avant la naissance grâce à la manipulation génétique, la découverte d'un meurtre peut surprendre. Encore plus à bord d'un vaisseau spatial quand 5 membres de l'équipage se réveillent au bout de 50 ans d'hibernation et se trouvent confrontés à une vision d'horreur, leur collègue agent de maintenance, les boyaux à l'air... Que lui est-t-il arrivé ? Chacun finit par soupçonner l'autre, et la violence pointe son nez, ce qui est un comble puisque normalement ils ne possèdent plus cette capacité. D'autres morts suivront. L'énigme s'épaissit jusqu'à la conclusion désespérante pour le genre humain. Les scientifiques font peur !

Pour conclure, j'ai trouvé que ce recueil soigné, apportait par le biais de chaque nouvelle une facette de l'ignominie humaine, de sa capacité à concevoir des plans machiavéliques pour parvenir à ses fins lorsque son intérêt égoïste domine. Souvent afin de supprimer un gêneur.

Je n'ai pas boudé mon plaisir et je remercie tous ces auteurs talentueux ainsi que les anthologistes qui m'ont permis de lire ces histoires à tiroirs qui constituent une vraie énigme pour moi. Comment font-ils pour concevoir de tels scénarios, si complexes parfois. Bravo !

Lien d'achat : http://www.amazon.fr/Dimension-Meurtres-Impossibles-Philippe-Pinon/dp/1612275346

Ou sur Rivière Blanche : http://www.riviereblanche.com/collection-fusee-f48-dimension-meurtres-impossibles.html

 

 

 

 

 

 

 

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 22:19
"Roman" de Catherine LANG
"Roman" de Catherine LANG

"Roman" de Catherine LANG

J'ai découvert Catherine Lang par certains de ces textes en lecture libre et dans le recueil Electrons livres 2 : http://www.amazon.fr/Electrons-livres-n%C2%B0-doeuvres-ind%C3%A9pendants-ebook/dp/B00P6HT1MK/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1455192171&sr=8-2&keywords=%C3%A9lectron+livre+2 sur Amazon (Traversée).

Belle écriture qui va à l'essentiel, c'est à dire à ce qui façonne les gens, une attitude, un regard, peu de choses, mais à l'économie. Elle gratte l'os et va à l'âme. Très juste ^^

Ici, des jumeaux qui se racontent à la deuxième personne du singulier pour Elle, ce qui donne un ton détaché pour mieux cerner les personnalités double, une femme et un homme, dualité et aussi contradictions. Lui se raconte à la première personne, Je.

J'aime beaucoup ce début et le chapitre VI qui par contre s'adresse au lecteur, VOUS, deuxième personne du pluriel !!!

"Votre mère arrive. Elle prend le train de 16 h 12. Elle vient vous voir une fois par mois. Elle va vous regarder sous toutes les coutures, vous dire que vous avez mauvaise mine, que vous avez encore maigri.

.....

Vous avez envie de l'étrangler. Ne plus l'entendre. Crac. Terminé."

....

Ensuite c'est trop "drôle" : Le personnage se demande comment éliminer le corps... Et renonce, il se promet d'y réfléchir, comme d'habitude !!!

La chapitre VII est très vivant avec peu de mots. Je me suis cru dans une scène de film. Tout y est, bruits, odeurs, mouvements, couleurs... Économie de moyens, mais force énorme :

"Des cris fusent du kiosque à musique. Dans l'allée, des voitures sortent du parking, coups d'accélérateur plus ou moins appuyés. Des gens traversent, des femmes ; elles font du shopping. Le frottement de leurs sacs en papier scande leur marche...

Autres coups d'accélérateur...

Bruits de pas précipités...Il pleut. C'est comme un bruit de perles qui tombent sur le sol...

Le palmier se plaint. Tu l'entends.

..

L'homme en noir qui porte un parapluie bleu te regarde.

Une camionnette blanche. Papa, maman et leur fille. La dernière en rose, elle en rouge.

...

Musique. Les enfants du Pyrée... Le ciel grec... Sirtaki sur échasses. Saxophone..."

Voilà donc le style très dépouillé, mais non moins incisif de Catherine.

J'admire ce ton détaché, presque comme une esquisse si on compare au dessin. Pourtant, il montre beaucoup.

Je dirai que ce n'est pas vraiment un roman car il n'y a pas d'intrigues à proprement parlé, juste des rencontres et scènes de la vie quotidienne admirablement restituées. Lire le dernier chapitre IX est un régal à ce sujet. Avec seulement un gros plan sur un lampadaire à lampe ronde !!! Du grand art !!!

"La grosse boule est transparente avec un cercle doré autour. Elle est sale. À l'intérieur de la grosse boule, une plus petite et opaque.

Comme la vitre est déformée par des lignes verticales, la grosse boule n'est pas tout à fait ronde. Elle est coupée par endroit et par moment..."

Je recommande la lecture des textes de cet auteur. Je suppose que ce livre là n'est plus imprimé. (http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/un-petit-vent-frais-au-pays-de-l-120989) mais il existe en numérique sur des plateformes connues.

Pour conclure, j'ai passé un bon moment de lecture où les tranches de vie d'Elle (qui voyage beaucoup, d'où le titre ;) travaille pour une ONG) et de Lui (attaché parlementaire) ressemblent peut-être à des connaissances croisées ici ou là (autobiographiques ?).

Ce "roman" laisse derrière lui une petite musique bien agréable.

J'ajoute qu'il est gratuit en numérique sur Amazon, ITunes. Voici les liens :

http://www.amazon.fr/gare-Merlimont-Catherine-LANG-ebook/dp/B00BKWNL8A/et

http://itunes.apple.com/gb/book/la-gare-de-merlimont/id1104720747?mt=11

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 18:54
Roman fantastique paru en 2010, disponible à la médiathèque de Troyes (10000) ou Amazon

Roman fantastique paru en 2010, disponible à la médiathèque de Troyes (10000) ou Amazon

Voici le lien du blog de lecture où Nathalie donne des avis sur de nombreux romans : http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/j-ai-lu-pour-vous/le-piano-malefique.html#AE5zuPYbOIevQfTK.01

Pour résumer :

Quel est le mystère qui a fait disparaître toute une classe, partie en voyage scolaire entre Troyes et Brienne le Château, puis les faire réapparaître, complètement hagards, malades et  vieillissants ? C’est ce que va essayer de comprendre Herbert. 

Un enquête autour d’un château qui n’existe pas ou plus, d’un bus rempli d’enfants qui disparaît et d’un soit disant vampire, voilà où nous embarque Françoise Grenier DROESCH, dans ce roman. Je n’en révèle pas plus, aux futurs lecteurs d'aller découvrir ce qu’il s’est réellement passé…

J’ai pris un grand plaisir à lire ce livre énigmatique et plein de rebondissements qui se passe dans notre département, dans des lieux que je connais. En refermant ce livre, ma question est : est ce que je vais programmer une sortie avec les enfants du centre de loisirs, cet été, aux Terres Rouges ? Pas sur !!!

Un bon premier roman, et un auteur à suivre !!!


Read more at http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/j-ai-lu-pour-vous/le-piano-malefique.html#6ExXeLA2qU1SEdUA.99

MERCI BEAUCOUP pour cette sympathique chronique !!! ^^

Toujours disponible ici : http://livre.fnac.com/a6864675/Francoise-Grenier-Droesch-Le-piano-malefique?Origin=affilinet484633&affmt=2&affmn=1 pour 20,80 € si retrait en magasin

Ou bien dans ma boutique auteur : http://www.amazon.fr/PIANO-MALEFIQUE-Fran-Grenier/dp/2304033180/ref=asap_bc?ie=UTF8

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 18:29
Un premier roman en bibliothèque : très fière !  (Médiathèque de Troyes, 10000)

Un premier roman en bibliothèque : très fière ! (Médiathèque de Troyes, 10000)

Voici le lien d'un blog de lecture où une personne que j'apprécie beaucoup, comme auteure (Hélène DUC) et comme personne, poste des avis sur des romans ou recueils ^^ 

http://ladelyrante.wordpress.com/2016/10/31/le-piano-malefique-de-francoise-grenier-droesch/

"

Note : 4étoiles-trèsbonmais

Synopsis :

Pendant trois jours, une classe de CM2 et ses accompagnateurs ont disparus. D’après leurs dires, ils auraient été enfermés dans le château du Comte de Nerval, où des phénomènes paranormaux ont lieu. De plus, ils auraient été obligés de l’écouter jouer du Chopin au piano pendant des heures. L’inspecteur Herbert enquête sur cette mystérieuse affaire.

séparateur

Lu dans des circonstances peu propices à l’enthousiasme (un séjour à l’hôpital), ce premier roman de Françoise Grenier Droesch, enseignante à la retraite que je ne connaissais jusqu’à présent que par ses nouvelles,  a pourtant réussi l’exploit de me faire oublier plusieurs heures durant ma situation peu réjouissante et à me changer agréablement les idées.

Il faut dire que l’intrigue proposée par Ce piano maléfique est très accrocheuse, prenante. Les personnages sont bien construits et attachants, notamment le héros principal, l’inspecteur Herbert.  Les lieux traversés sont très bien dépeints à la faveur de descriptions soignées et riches en détails qui m’ont permis de découvrir une région de France que je ne connaissais pas ou sinon que de nom.

Quant aux effets horrifiques et sanglants, ils sont bien dosés. Ni trop ni pas assez. Juste ce qu’il faut pour nous faire frissonner de plaisir !

Par ailleurs, le rythme enlevé sur lequel se déroule l’enquête ajoute encore un charme supplémentaire à ce récit sombre et mystérieux. On ne s’ennuie pas une seconde durant notre lecture tant nous sommes curieux de savoir comment l’histoire va se terminer.

Entrecoupée épisodiquement par les monologues intérieurs du personnage principal, Herbert,  (habile procédé utilisé par l’auteure qui nous permet de mieux le découvrir et de nous y attacher) l’intrigue progresse d’une manière logique et nous tient en haleine jusqu’au dénouement. Une fin satisfaisante qui ne nous laisse pas sur notre faim !

Comme tout premier roman qui se respecte, on notera, certes, ici et là quelques petites maladresses dues à l’inexpérience. Notamment au niveau des dialogues parfois un peu vite expédiés ou confus (on ne comprend pas toujours qui s’exprime ou qui parle à qui).

De légers défauts qui, à mes yeux, ne gâchent en rien le plaisir ressenti à la lecture de ce bon roman que je vous conseille de découvrir. Sous cette belle couverture, à la fois sobre et élégante, orné d’un joli titre intriguant, vous attend une histoire fantastique divertissante à souhait.

Mais… chut ! Écoutez ! Entendez-vous Le Piano Maléfique vous jouer sa petite musique envoûtante ? Alors, qu’attendez-vous ? Laissez-vous tenter !

De petites indiscrétions m’ont laissé entendre que Françoise Grenier Droesch songeait à donner une suite à ce premier opus très plaisant. Vivement ! "

Lien d'achat (FNAC qui est le moins cher car possibilité de le récupérer sans frais de port dans l'un de leur magasin = 20,80 €) : http://livre.fnac.com/a6864675/Francoise-Grenier-Droesch-Le-piano-malefique

Sinon, on peut me contacter (j'en ai encore chez moi à dédicacer) sur ma page Facebook : http://www.facebook.com/Le-piano-maléfique-page-auteur--116958348386776/ 

 

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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 15:22
La superbe couverture et le descriptif
La superbe couverture et le descriptif
La superbe couverture et le descriptif

La superbe couverture et le descriptif

Comme ma nouvelle sur ce thème du prisonnier est présente dans le recueil, j'ai reçu un exemplaire du numéro 6. Ceux qui connaissent la série vont se régaler car les 9 textes évoquent les "éléments et "clin-d 'œil" de la série culte des année 60 avec intelligence. Ce n'est pas pour me passer de la pommade mais je constate que toutes les autres idées de mes camarades auteurs sont excellentes car dès que je l'ai eu entre les mains, je n'ai pu m'empêcher de lire... D'être en leur compagnie m'interroge : pourquoi mon texte a été choisi alors qu'il me paraît nettement en dessous des autres ?

Voici les titres des nouvelles retenues et le nom de leurs auteurs :

La première "Le prisonnier, feuilleton dystopique", celle de Frantz Zaïtchick-Jammes se présente plutôt comme une suite d'articles de revue donnant les détails des différents épisodes de la série, soit sur le scénario soit sur l'acteur Patrick McGoodhan pour notre plus grand plaisir. J'ai appris énormément malgré que je connaissais l'essentiel. Mais est-ce vrai ou inventé ?

La deuxième d'Alain Rozenbaum, "​Matricule 46/656", parle de cette routine du travail obligatoire qui nous enchaîne jusqu'à notre mort. Très prenant.

La troisième de Catherine Robert, " La photo"​, nous plonge dans une dimension parallèle au monde réel, genre de paradis pour enfants perdus, mais comment s'en sortir si on exècre la vie facile et que des souvenirs resurgissent, perturbant l'intégration de Luc dans cet endroit apparemment sympathique ? Perdre son identité, obéir, oublier ou pas, voilà les problèmes de ce garçon qui n'a rien demandé. Tout cela à cause d'une photo qui l'a envoyé quelque part, un rêve qui tournera au cauchemar ! Écriture tendue et situation étrange qui fait qu'on en redemande.

Bruno Pochesci avec : " Je t'y autorise" nous livre sa version originale du thème au travers de deux personnages assez trash au début, puis on comprend qu'ils n'ont plus rien à perdre... Le style est l'opposé de celui de Catherine : truculent, aux tournures pleines d'images puissantes qui prennent de la place et m'a un peu perdue par moment. Un peu too much mais assurément original. Sacrée histoire, tortueuse, mais aux rebondissements étonnants !

​Ophélie Hervet a créé ce texte "​Hôtel California ​" en ayant pour base les paroles d'un titre connu du groupe Eagles. Enfermement cinq étoiles, musique à fond dans les oreilles et vous voilà portés au cœur d'une folie ordinaire.

La mienne "Ronron" ​, titre qui était au départ : Oubli programmé. Je vous laisse la découvrir. Elle reste assez fidèle au modèle du Prisonnier, la série culte.

​"Dimanche" ​de Philippe Pinel : quand vous vous retrouvez sans repère alors que c'est vous qui avez tout manigancé... Très bien écrit et déstabilisant ! Bravo pour ce jeu de "Qui suis-je, où suis-je ?". En plus l'univers purement abstrait dans lequel évolue le prersonnage est très bien pensé.

"Superposition" ​écrit par deux auteurs : André Woodcock et Tierry Fernandez. Alors là, jamais lu ce genre de délirium. Du grand art ! Dépaysement total garanti.

"Tony s'enfuit​" de ​Loïc Daverat. Un des textes les plus horribles qui soit. Le destin de ces survivants d'un monde post-apo fait froid dans le dos. On souffre pour eux et pour le principal ciblé, Toni. pourtant, la fin surprend par son optimisme. On respire un grand coup !

L'impression que j'ai : un excellent recueil que j'ai eu plaisir à parcourir. Je serai heureuse de découvrir les autres numéros à présent.

Voici un lien pour le commander ( à 9 €, frais de port inclus) : http://www.gandahar.net/gandahar-la-revue/

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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 19:24
Couverture des Cercles Mortels Recueil de nouvelles sur une héroïne pas banale !
Couverture des Cercles Mortels Recueil de nouvelles sur une héroïne pas banale !

Couverture des Cercles Mortels Recueil de nouvelles sur une héroïne pas banale !

Cela fait quelques mois que j'ai terminé les 5 nouvelles reprenant Sibilla, chroniqueuse de l'étrange accompagnée de son ami terre à terre : Leonardo Verga.

Cette héroïne naît dans la revue Futura grâce à un certain Pier Carpi et fut croquée par Luciano Bernasconi qui lui donna son allure de jeune femme dynamique mais sexy (ce qui n'est pas incompatible). Elle apparaît en bande dessinée aux côtés de bon nombre d'héros de l'époque des années 1970.

Nelly Chadour sous la direction de Jean-Marc Lofficier lui redonne vie pour notre plus grand plaisir. J'ai eu plaisir à savourer les histoires paranormales que cette auteur lui a concocté, toutes aussi palpitantes les unes que les autres !

La première "La disgrâce de Cagliostro" nous informe sur le rôle d'héritière de la jeune femme. En effet, elle est chargée par ce grand magicien de poursuivre son œuvre, c'est à dire d'empêcher un sorcier, Ruggieri de nuire. Son anneau, don du maître Cagliostro, lui est d'une aide précieuse. En toile de fond : L'affaire du collier de la Reine...

La deuxième : "Un admirateur" entraîne notre chère héroïne à la rencontre d'un sinistre personnage qui n'a qu'une idée fixe : faire tomber la belle, l'obliger à faire une erreur... Suspens garanti !

"Cercles Mortels", ensuite nous plonge dans des pratiques de sorcellerie de haut niveau. Stupéfiant ! Des personnes sont aux proies de menaces imaginaires mais ils les vivent dans leur chair et en meurent. Les supplices variés permettent de se rendre compte de l'immense imagination et talent de l'auteur pour sa mise en scène frappante de réalisme. J'ai été scotchée par ce texte.

"Histoires de fantômes Thaïlandais" : histoire où la magie change de continent. Les asiatiques possèdent des ressources originales pour s'approprier les âmes et obtenir des êtres possédés des actes repoussants. Leonardo sera en première ligne... Prenant ^^

La dernière "Lucia" révèle une partie du mystère Sibilla et j'ai apprécié qu'une zone d'ombre soit soulevée.

Donc si vous ne connaissez pas cette auteur Nelly Chadour, découvrez sa plume impertinente et inspirée au travers de ces courtes histoires.

Pour se procurer ce recueil :http://www.riviereblanche.com/collection-noire-n84-sibilla-cercles-mortels.html#fc1929d79c67211d33103a83b1b27321

Chez cet éditeur d'autres nouvelles de l'auteure sont disponibles dans différentes Anthologies (Dimension Super-Héros 1, 2 et 3, Dimension Chevalerie Chinoise, Dimension Trash)

D'autres titres de Nelly sont parus chez Le Carnoplaste comme la série des Dianes d'Aventin

(http://www.lecarnoplaste.fr/index.php?page=diane )

Un roman que j'ai chroniqué "Sous la peau " chez Trash Édition (http://trasheditions.wix.com/trasheditions#!product/prd1/1919851765/sous-la-peau ) donne l'ampleur du phénomène Nelly Chadour qui a ouvert une cagnotte où vous pouvez contribuer d'ailleurs (https://www.tipeee.com/la-plumitive-primitive ) à partir de 1 €

Egalement publiée chez Artistes Fous Associés (http://www.lesartistesfous.com/les-editions-des-artistes-fous/les-contes-marron ), et Malpertuis (http://www.ed-malpertuis.com/ ) cette Plumitive Punitive est à suivre, je vous l'dis!

Sa page Facebook : https://www.facebook.com/nellyscreamy/

Son Blog : http://nellyc.canalblog.com/archives/2016/07/16/34090525.html

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 00:30
Un Continum spécial Loup

Un Continum spécial Loup

J'avais participé à cet appel à textes mais mon texte n'a pas été retenu. Donc je voulais lire les auteurs qui ont eu la chance d'être sélectionnés. Sur les 6 textes, 3 m'ont vraiment plu alors que les autres ne m'ont pas accroché plus que ça.

Tant que le loup n’y est pas

Six auteurs francophones vous emmènent sur des chemins tortueux à la rencontre de loups de toutes sortes : qu’ils soient communs ou maudits, ces Canis Lupus vous emporteront dans des aventures qui vous feront rêver ou frissonner…

Détails : ​

Elle de Béatrice Ruffié-Lacas nous montre qu’il est très difficile d’accepter, pour une jeune adolescente, l’absence de sa mère. La raison à cela est fort bien amenée : une vraie surprise vous attend en fin de lecture. J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle ^^

Les enquêtes de Messire Fulbert Lupus Dei de Loïc Lendemaine. Histoire racontée en français ancien qui m’a un peu déstabilisée. Une fois l’habitude installée, les aventures de Fulbert paraissent suffisamment bizarres pour qu’on s’y intéresse. J’avoue avoir deviné souvent la manière dont les choses allaient se dérouler… Je salue toutefois le bel exercice de style servi par une documentation sur les mœurs au Moyen-Âge.

Loup, où es-tu ? d’Hélène Duc. Des personnages d’aujourd’hui, malfaiteurs de leur état ont mis au point un plan pour cambrioler un musée. La pierre de lune leur promet une fortune colossale. Ils rêvent, sauf l’un d’eux qui ne se réjouit pas d’avance, pressentant un problème. En effet il aura raison ! Très bonne nouvelle, originale, aux multiples rebondissements.

Un vrai plaisir de lecture ^^

Givre et sève de Marie Loresco. J’ai vraiment eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire ! L’auteur joue sur des mondes parallèles mais je ne voyais pas bien où se situaient les personnages ni où elle voulait en venir ! Trop confus ou poétique pour moi !

Dépression de Barnett Chevin. Très surprenant, surtout l’issue ! L’air de rien, Barnett nous entraîne dans les méandres sombres des âmes humaines. J’adore !

(Et le clin d’œil à Georges ^^).

La chanson de Madiel de Sylvain Lamur m’a laissée de marbre. L’idée est intéressante mais la forme ne m’a pas semblé pertinente. Tout le long de cette balade, les mêmes renseignements nous sont fournis, ce qui fait que l’on tourne en rond avec le personnage. Est-ce voulu ? Je n’ai pas été convaincue en tous cas.

Si vous voulez l'acheter : http://www.lulu.com/shop/barnett-chevin-and-helene-duc-and-loic-lendemaine-and-beatrice-ruffi%C3%A9-lacas/tant-que-le-loup-ny-est-pas/paperback/product-22673486.html (6,10 €)

La quatrième de couverture

La quatrième de couverture

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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 22:36
Otherlands vous convie à cette nouvelle réunion de monstres tapis dans l'ombre d'un sous-bois, démons intérieurs au plus profond de votre crâne, petits insectes rampants et envahissants ou tout simplement quelques personnes mortes récemment mais qui n'ont pas l'intention de vous céder la place tout de suite...

Otherlands vous convie à cette nouvelle réunion de monstres tapis dans l'ombre d'un sous-bois, démons intérieurs au plus profond de votre crâne, petits insectes rampants et envahissants ou tout simplement quelques personnes mortes récemment mais qui n'ont pas l'intention de vous céder la place tout de suite...

Voici le deuxième volume des Créatures. Je n’ai pas lu le premier (lacune à combler au plus vite, je sais…) mais celui-ci mérite largement votre attention.

1) Alienation d’Artikel Unbekannt

Une belle surprise !

Le voyage à bord d’un vaisseau spatial en direction d’une planète inconnue tourne mal. Un seul témoin rend compte de l’accident après un trou noir qui décime une partie de l’équipage… Il choisit de sauver un fœtus humain, de lui donner toutes les chances de se développer. Une catastrophe se prépare.

J’ai adoré cette histoire qui m’a rappelé « Alien », très justement repris dans le titre.

2) Les jumeaux du nouveau monde d’Emmanuel Delporte

Attention : déconseillé aux cœurs mal accrochés… Une sorte de savant fou procède à une expérience morbide. Une malheureuse femme en fait les frais : elle va être confrontée à une créature non seulement hideuse mais aussi très déterminée à satisfaire les vices de l’homme qui la maintient prisonnière. Sa vie ne sera plus jamais comme avant. Texte nihiliste qui fait froid dans le dos pourri d’une certaine humanité dégénérée.

3) Contre nature de Ruwan Aerts

Une autre histoire de savant fou mais il ne l’a pas fait exprès et les victimes se trouvent être des animaux. Son mécène, pour accélérer le processus, a cru bon de modifier les formules destinées aux cobayes dans le dos de son protégé qui découvre les dégâts trop tard. Cette histoire s’inscrit dans le pur style des séries B et c’est assez bluffant.

4) Fuir de Chris B. Honspacq

Scénario assez classique mais remarquablement mis en scène. Quand la pauvre victime n’est vraiment pas à plaindre…

5) Intra-muros de Julien Heylbroeck

Cette fois, place à l’originalité. Le travail d’un chasseur de monstre à Kyoto. Sans effets grandiloquents, Julien H parvient à créer une ambiance surnaturelle très plausible. Merci pour ces 3 pages qui déploient tout un univers proche du merveilleux, des films d’animation de Miyazaki où les créatures côtoient presque naturellement l’environnement réel.

6) Ire réversible de Julien Roturier

Nous sommes plongés dans du post apo, après des radiations provoquant des mutations aux conséquences effroyables et j’aime beaucoup ce genre. Le personnage principal dont la mission est d’inspecter les propriétaires de mines d’extraction d’uranium n’en sortira pas indemne. Là où les apparences sont trompeuses.

7) L’eau à la bouche de Barnett Chevin (sur une idée de Marielle)

En effet, je ne souhaite pas rencontrer l’héroïne de cette histoire ! Une enfance difficile, enfermée et maltraitée par ses parents : ça commence mal pour elle. On se demande pourquoi la famille est recluse à l’écart des autres villageois. Puis on comprend qu’il vaut mieux ! L’amoureux de cette jeune fille, qui a réussi à s’échapper semble plus à plaindre que le lecteur…

8) Bou-Bou by night de Loïc Lendemaine

Héroïne un peu cousine de Faustine de la précédente histoire (la fin du texte de Barnett). Sauf que pour elle, il s’agisse d’un plaisir et pas d’une contrainte. Le bois de Boulogne offre de tout à ceux qui cherchent des frissons. L’arroseur arrosé.

9) La malle au fond des bois de Richard Ely

Le testament d’un riche héritier nous plonge dans la folie alors qu’au tout début il commençait une collection d’objets insolites qu’il découvrait au gré des déballages. Ces trésors arrivaient par colis ou malles fermées. L’une d’elle le pousse à des actes dictés par la terreur.

10) On l’appelait Sombra de Barbara Cordier

Jessica, une jeune femme un peu paumée prend ses désirs pour la réalité. Elle soigne son look pour ressembler aux créatures qu’elle vénère, vampires, démons, en espérant en attirer une. La rencontre d’un beau ténébreux dépassera ses espérances les plus folles !

Une idée qui sort de l’ordinaire servie par une écriture impeccable. En filigrane, une peinture d’une certaine jeunesse adepte des prises de risques.

11) Malakh de Rachel Rostalski

Récit post-apo qui met en scène un monde décadent et violent où se traînent des créatures éthérées. Elles semblent assurer la sécurité à leurs risques et périls. L’une d’elle a déjà vécu 300 ans. D’habitude rien n’arrive de terrible pour eux sauf ce matin-là. À lire le cœur grand ouvert.

12) Sorcière de Dean Venetza

Belle histoire d’amour autour de créatures imaginaires rédemptrices. Au départ, un pacte de 7 ans de crimes lie Srenwen, amoureux éperdu. C’est à la fois par vengeance et pour retrouver celle qu’il aime. Un chat mystérieux le guide. Les conditions du pacte sont bien évidemment truquées. Texte très poétique.

13) Edgar et les cancrelats de Teddy Wadble

Deuxième texte que je lis de cet auteur et j’ai apprécié cette vision du monstre qui vient plus de l’intérieur de nous-mêmes que de l’extérieur. Belle métaphore. Personnage odieux à souhait. Sans effets appuyés, l’auteur réussit une description très juste d’un pauvre type asocial devenant un monstre parfait sous une forme grouillante.

14) Un repas en amoureux de Dola Rosselet

Un thème peu original mais présenté d’une manière sensuelle sur 2 pages intenses. Sensations fortes garanties.

15) Là où l’herbe est tendre de Jérôme Baronheid

Lorsque la nature a déclaré la guerre à l’homme, rien ne va plus. Un groupe de volontaires dont un runographe, une scientifique, un Guide initié au projet se retrouve parcourir une forêt meurtrière. Elle est une entité vivante et lance ses pièges foudroyants. Pourtant, elle leur laisse la possibilité d’admirer une de ces dernières créations…

Texte émouvant sur la nature humaine pleine de contradictions, de méfiances face à une entité végétale beaucoup plus sympathique finalement.

*

Mes nouvelles préférées sont : Aliénation, Intra-Muros, Edgar et les cancrelats, Là où l’herbe est tendre. Mais toutes méritent le détour !

LIEN :

http://www.lulu.com/fr/fr/shop/lo%C3%AFc-lendemaine-and-teddy-wadble-and-artikel-unbekannt-and-chris-b-honspacq/cr%C3%A9atures-des-otherlands-volume-2/paperback/product-22520931.html

Otherlands Créatures 2
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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 15:00
Otherlands By Gaslight

The Otherlands By Gaslight

Genre : fantastique sombre pour adultes

« Bienvenue dans un dix-neuvième siècle étonnant, entre sciences et développements technologiques, mais où se cachent aussi monstres tapis dans l'ombre, adeptes des sciences occultes et hommes avides de puissance... 14 nouvelles inédites par 14 nouveaux talents de la scène SFF francophone, pour redécouvrir un autre XIXe siècle. »

Un chouette recueil que j’ai aimé parcourir. Je vais détailler un peu les 14 nouvelles que vous pourrez lire dans le cas où vous déciderez d’acheter ce livre pour la modique somme de 9,40 € (sans les frais de port) Lien : http://www.lulu.com/shop/tim-corey-and-barnett-chevin-and-emmanuel-delporte-and-florence-barrier/otherlands-by-gaslight/paperback/product-22514674.html

1) Ripperrology de Tim Corey

Monologue d’un journaliste et d’un tueur qui s’imbriquent au fur et à mesure des pages. Le premier s’interroge sur sa légitimité à couvrir les crimes effroyables d’un certain Jack The Ripper. Le deuxième suit apparemment Jack et croit devoir s’acharner sur les femmes prostituées pour le bien de l’humanité. Il consigne ses actes sous forme de lettres et s’adresse à une de ses amantes.

Cette histoire donne un éclairage original sur cette affaire du tueur célèbre, Jack ou « Tablier de cuir ». L’enquêteur / journaliste aura l’occasion de coincer le fameux tueur mais on assiste à un retournement de situation lorsqu’il se saisit du carnet appartenant à l’inconnu qui termine le boulot de Jack (si j’ai bien tout compris car c’est assez complexe). Il lit ses notes et comprend ce qui lui reste à faire. Cela a à voir avec cette question : qu’y a-t-il dans le ventre des prostitués ?

La fin est surprenante.

2) Metropolitain de Barnett Chevin

Il semblerait que sous nos pieds (si l’on est à Paris) au fond des catacombes, un autre monde attend son heure pour se répandre à la lumière du jour. Ce que va vivre le personnage de cette nouvelle, Louis Mandrin et ses compagnons lors des travaux du futur Métropolitain restera une expérience de non-retour. Que j’ai eu quand même du mal à croire plausible mais nous sommes en plein fantastique, il est vrai. Un texte dense qui ne laisse aucune échappatoire.

3) Chasseur de monstres d’Emmanuel Delporte

Emmanuel, tu as inventé un vrai personnage fort et attachant. Il claque Ezequiel !

Ses aventures dans le Londres de 1835 valent le détour. Je ne me suis pas ennuyée une seconde. D’autres personnages haut en couleur croisent son chemin comme Nancy, Fagin… Merci pour ce pur moment de lecture.

4) Ernest de Florence Barbier

Encore un beau texte qui se trouve être la correspondance d’un nouvel arrivant dans la capitale. Il s’extasie des découvertes, s’étonne que l’on puisse croire aux fantômes et autres mystères. Son journal relate son quotidien si différent de celui qu’il a quitté sans regrets. Il s’adresse à son frère qu’il a laissé. On comprend qu’il regrette qu’il ne soit pas associé au progrès de ce début du XIX ème. Petit à petit, on découvre ce personnage qui se révélera différent de que l’on croyait. Il souffre d’un mal étrange… Florence a un don certain pour restituer des ambiances à double sens.

Une documentation fournie sert cette nouvelle tout en finesse. L’ensemble est néanmoins peu fantastique mais très riche.

5) Le diamant Hope de Menerahn

L’histoire se construit autour d’un duo de choc : une sorcière, Séraphine et son compagnon, un peu voyant, Claudius. Leur mission, ramener (ou plutôt voler) un diamant prestigieux s’avère plus dangereuse que prévue. Ils honorent le contrat de leur riche cliente malgré des dangers. La fin surprend, ce qui est plutôt agréable.

Dommage que le mot « wondolingueur » soit resté (d’un précèdent concours steampunk). Sinon l’histoire est trépidante. J’ai bien aimé le rythme soutenu.

6) Morrefaction de Frédéric Livyns

Le sujet de cette histoire m’a rempli d’horreur. Le personnage Henry Dackson pris au piège et les goules esclaves font pitié. Tout commence par un petit grain de sable. Henry ne rentre pas chez lui comme prévu. Il finit dans les bras d’une créature pas si agréable que son apparence laisse supposer. Et le voilà, obligé de suivre à la lettre le plan bien huilé d’un homme diabolique. Bravo pour ce moment de pur frisson.

7) Opiums, Talismans et Petits Chats de Dean Venetza

Curieux parti-pris d’un vampire qui invite des chasseurs de vampires pour un jeu ressemblant à celui du chat et de la souris. Mais il y a semble-t-il plusieurs chats. Ça se corse. Qui l’emportera ? J’ai apprécié certaines images fortes et des personnages bien campés. De la belle écriture.

8) Au loin Big Ben sonne minuit de Marco Skoff

Je ne connaissais pas cet auteur et j’ai été agréablement surprise. L’histoire qu’il nous propose est intrigante et je me suis laissée menée par le bout du nez. Ce Benjamin est bien imprudent de prolonger sa promenade au-delà du raisonnable, c’est à dire minuit, l’heure des crimes d’un certain Jack L’éventreur. Pourtant, il presse le pas car a femme l’attend. Sa panique l’entraîne où il ne faut pas. Tout bascule à l’arrivée d’une carriole.

Je salue le bel exercice d’écriture qui m’a emmenée loin des frontières de notre monde réel. Envoûtant.

9) Une pièce scandaleuse de Barbara Cordier

J’ai bien apprécié de marcher dans les pas de cet auteur maudit, Félicien qui tente de comprendre de quelle manière il en est arrivé là, à cause d’un mauvais concours de circonstance. Il n’aurait bien sûr pas dû succomber aux charmes de cette belle actrice, Milena, d’une part et lui écrire une pièce qui la révélera dans toute sa terrible vérité d’autre part. Bien mal lui a pris de croire en elle. Milena l’entraînera trop loin… beaucoup trop loin. Mêler la mythologie au fantastique est très fort. Le texte coule tout seul. Je suis admirative.

10) Passé décomposé de Ruwan Aerts

Comment un pauvre journaliste devient la proie d’une machination odieuse. Son ami qui travaille pour un riche industriel l’invite dans son pays et lui présente sa corporation. Celle-ci œuvre à éliminer des genres de goules mais en fait il ne s’agit que d’un piège. Il n’est qu’un appât. La toile de fond, cauchemars, créatures maléfiques, scientifique fou marche à merveille. Voilà une histoire tortueuse à souhait.

11) Un portrait dans le noir de Jérôme Baronheid

Je suis surprise de trouver ce texte dans un spécial XIX ème car il pourrait se passer à n’importe quelle époque. Il s’agit d’une confrontation malheureuse, au bord de la folie avec soi-même si j’ai bien compris la fin (mais je ne crois pas que ce soit exactement ça). Ne pas chercher d’explications plausibles. Il n’y en a pas.

12) Plans biaisés de Jean-Paul Raymond

Rencontres du troisième type où le temps et l’espace se distordent au gré des rencontres de chacun des personnages énigmatiques. Qui est qui ? Perte de repères total garanti. L’écriture m’est apparue très bizarre par moment puis finalement je m’y suis faite. Les dialogues ne me semblent pas naturels mais après le point final, je comprends mieux pourquoi (apparitions éphémères, irréelles peut-être). L’ensemble fait assez penser à une pièce de théâtre et reste très original. En filagramme, Jack l’éventreur et les prostitués.

13) Putréfaction de Georges B. Zotiades

Nous voilà partis à côtoyer un inspecteur, Eugène Gisquet chargé d’élucider un mystère : le 5 ème crime, un des plus atroces d’une longue série. Un carnet écrit par la victime précédente le guide vers une découverte pour le moins surprenante et l’amène devant l’incroyable. Un rendez-vous avec la grande histoire dont je me souviendrai longtemps.

14) Un plat que se mange froid d’Antoine Leblanc

Texte court mais efficace. Désabusé, un combattant japonais (Tezuka) se retrouve dans un temple où dort un démon. Il hésite à le réveiller. La fin réserve une surprise amusante.

*

Je recommande la lecture de tous les textes de ce recueil pour vous forger votre propre opinion.

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Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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