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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 23:01
ANTHOLOGIE CHAMPARDENNAISE DU POLAR 2008

J’ai lu avec plaisir l’Anthologie Champardennaise du Polar 2018, éditée par Doud’éditions. Chaque texte d’un niveau excellent apporte sa nuance de sombre, se référant au genre.

 

La première nouvelle de Serge Breton Le Pantin de Porcelaine, nous ramène à l’enfance avec les pensées en italique d’un petit garçon tandis que deux personnages dont l’un peu recommandable discutent chez lui. Cet auteur connaît bien les mécanismes du genre puisqu’il est membre de l’association 813 référente en matière de Polar. J’ai vraiment bien aimé le ton et la forme de cette nouvelle.

Place ensuite à Guy Capet avec Meurtre sur la FM. En tant qu’ancien journaliste - et aussi auteur de nombreux ouvrages - l’idée était toute trouvée de mettre en scène un de ces confrères imaginaires au caractère rigolard, JP qui est attendu pour démarrer son émission… il est en retard. Agréable à lire car on ne s’ennuie pas à découvrir les pistes et rebondissements jusqu’au dénouement.

Jean-Claude Czmara nous offre Meurtres avortés, assassinats réussis. Le niveau du langage définissant ce couple de paysans tout droit sortis de la Champagne profonde est savoureux. Humour noir que j’ai beaucoup apprécié. Chipotages et idées noires du sieur Maxime et de sa femme Gilberte. Le début donne une bonne image de l’ambiance au sein de ce couple. « Gilberte observe Maxime. Maxime observe Gilberte. Vingt-cinq ans de vie commune ! »    Ça va vite dégénérer et c’est un pur bonheur de lecture. Bravo !  Alors que cet auteur est plutôt spécialisé dans les beaux livres sur le patrimoine régional. Je ne m’y attendais pas. Je recommande.

Le lion de ma sœur  de Bruno Dehaye nous conte une histoire plutôt loufoque. La sœur du narrateur revenue de vacances du Kenya affirme avoir ramené un lion qui ne doit pas sortir de sa chambre. En tous cas, lui n’a pas le droit d’entrer dans cette pièce. On hésite entre « est-ce vrai ou pas ? ». Une idée vraiment sympa d’un auteur qui publie chez De Borée et qui a commencé avec des textes de SF pour fanzines. À découvrir.

 Olivier Dupaix auteur de plusieurs romans croit que C’est en été qu’il faut mourir. Longue histoire d’un face à face entre un commissaire, Aaron, et le narrateur, Herbie, qui a l’air de ne pas en mener large au début. Ils seraient d’anciens potes cambrioleurs. Une étude psychologique, je dirais car les rôles ne sont pas équilibrés. Le narrateur serait coupable d’un meurtre et le commissaire cherche à lui faire avouer. Exercice de style parfait avec une fin dont on ne s’attend pas. Un must dans le genre !

Patrick Drouot qui a fondé la ME « Doud’éditions » et publié cette anthologie est un auteur chevronné, connu et reconnu dans notre région. Son texte  Le petit chat est mort  révèle son amour pour les mots à double sens, les expressions savoureuses. Titre qui ne donne aucune indication sur ce qui va se passer. Histoire de truands, texte d’une noirceur assumée.

L’odeur de la nepeta par Thierry Dufrenne, auteur de thriller chez Ex Aequo promet une belle balade en compagnie d’un fin limier adepte des flashs énigmatiques, mais payants. Un certain Homère raconte au narrateur sa plus curieuse affaire de l’année. Scénario subtil et plein de surprise.

Dominique Edler, auteur très prolixe, édité au Pythagore, livre là, une nouvelle que j’ai particulièrement savourée. Un twist final digne des grands écrivains. Un style impeccable. Retenez son nom. Pour moi, c’est  Le passeur qui obtiendrait la meilleure note. Un sans-faute.  

Armand Gautron avec Petit matin blême ne déçoit pas non plus. Auteur également édité par Le Pythagore, il connaît la musique au sujet des sujets glauques et là, on est servi. Autour de la difficulté à supporter sa moitié…

C’est ma vie. de Didier Larèpe, texte qui sous des dehors bon enfant et sous la forme d’un journal, nous plonge dans le quotidien d’un être inconscient de ce qu’il est, de ses actes sordides. En décalage constant avec la réalité. Bien vu. Auteur également de plusieurs romans, noirs, polars, fantasy, SF.

Jean-François Maillet, auteur de nombreux romans en jeunesse et adulte livre ici un texte surprenant Les fantômes d’Éléonore, car bien malin celui qui devinera la chute. Pour une histoire d’argent. Le proverbe, la fin justifie les moyens, résume parfaitement ce scénario diabolique.

Lyliane Mosca, la seule autrice de l’équipe, très connue dans le milieu littéraire, dont les romans sortent chez France Loisirs, Le Pythagore, De Borée, Les Presses de la Cité termine ce recueil de belle manière. Son texte Une rancune tenace m’a impressionnée de par le thème de la rancune, les personnages inhabituels dans ce genre là et la façon de raconter très personnelle. On a affaire à 2 sœurs qui semblent s’entendre à merveille… Les apparences sont trompeuses, n’est-ce pas ?

 

Pour conclure ce recueil de 12 textes est une pépite. Je remercie Patrick Drouot de me l’avoir fait découvrir. Je ne regrette pas de l’avoir parcouru.     

 

 

Quatrième de couverture : Cette anthologie regroupe des auteurs originaires de la région ou y résidant. Elle se veut une illustration de la diversité du genre, tant par le style que par les thèmes abordés. Vous y trouverez donc du polar rural, fantastique, noir ou encore du polar plus traditionnel, psychologique, social et même délirant. Bref, tout ce qui fait la richesse de la littérature policière.
Auteurs : Breton, Capet, Czmara, Dehaye, Depaix, Drouot, Dufrenne, Edler, Gautron, Larèpe, Maillet, Mosca.

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 11:55
1er salon de VALLAN (89) dédié aux Super Héros

1er salon de VALLAN (89) dédié aux Super Héros

Je vous invite à venir me rencontrer pour découvrir mes publications en vrai et à papoter autour de vos lectures. 

Ce sera dans l'Yonne à la salle des fêtes de Vallan pour un nouveau salon du livre, le dimanche 8 octobre.

Portez-vous bien et bonnes semaines d'ici là. 

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 22:39
13 nouvelles noires sur cette guerre 39 / 45 et les NAZIS
13 nouvelles noires sur cette guerre 39 / 45 et les NAZIS

13 nouvelles noires sur cette guerre 39 / 45 et les NAZIS

Prix : 20 € + frais de port : 5 €

25 €

Taille : 14,5 X 21 cm

524 pages

Épaisseur : 3 cm

Neuf

Possible : dédicace par moi-même, étant un des auteurs

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 22:25
La folie vue par 11 auteurs / illustration Jon Ho / Graphisme : Chris Vilhelm

La folie vue par 11 auteurs / illustration Jon Ho / Graphisme : Chris Vilhelm

Prix : 15 € + 3 € Frais de port

Taille : 15 X 21 cm

197 pages

Neuf

Possible : une dédicace de moi-même, auteur

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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 19:28
Les OGM et après des éditions Arkuiris  Illustration : Sébastien Annoni   Mise en page : Loan Treca
Les OGM et après des éditions Arkuiris  Illustration : Sébastien Annoni   Mise en page : Loan Treca

Les OGM et après des éditions Arkuiris Illustration : Sébastien Annoni Mise en page : Loan Treca

Anthologie réunie par Yann Quero Préface de Corinne Lepage (très intéressante)

Textes de :

Vyl Vortex Le plus mignon (18 pages). Terrifiant ! À partir d’un animal de compagnie d’apparence sympathique, aux gènes manipulés bien sûr, le Balibi, qui présente les options les plus complètes (auto-nettoyant, obéissant, asexué, couleurs et longueurs de poils au choix…) l’auteur a réussi à construire une histoire au dénouement inquiétant. Si jamais les progrès génétiques permettaient à ce genre de créatures de pulluler.

Fabien Clavel Discours portant sur la sensibilité des plantes (12 pages). Exercice brillant que de faire tenir en haleine le lecteur avec juste un dialogue ! Un résumé de ce que les plantes peuvent receler de sentiments cachés. Un plaidoyer pour l’intelligence végétale.

Yann Quero La vallée des hommes-fleurs (30 pages). Texte un peu long à mon goût pour une nouvelle, mais passionnant. On suit les recherches d’un jeune scientifique, qui voulait devenir spécialiste des fleurs (peut-être une passion venue à la suite d’une lecture d’un livre : « La vallée des hommes-fleurs » avec les Sakuddei, une tribu agonisante, qui le faisat rêver quand il était lycéen) au sein d’une équipe travaillant sur des organismes, les Nudis Hydrolases capables de soigner les cancers et autres tumeurs… Les roses orientent ses recherches et il découvre par hasard leurs propriétés étonnantes contre les parasites du soja à partir des Nudix de ces fleurs. Le rêve tournera au cauchemar en entraînant toute sa famille dont ses enfants. Dénouement en forme de réflexion sur la différence d’espèces nouvelles qu’il a lui-même créées, à la fois humaine et végétale. Très bien.

Vivien Esnault Un unique Dalmatien (10 pages). Les problèmes que rencontrent une famille pour garder leur animal de compagnie, adopté pour leur fille Elsie, vont se résoudre d’une manière hors la loi… Un joli pied de nez au diktat de toute administration, actuelle ou future. Ton agréable et facile à suivre. Un vrai plaisir de lecture ^^  

Loïc Daverat Hic Sunt Monstrorum (15 pages). Histoire de chasse à la baleine du futur où les animaux marins sont devenus monstrueux, même le plus inoffensif des dauphins. Il s’agit d’une lutte à mort entre hommes des mers et bestiaires génétiquement modifiés. Très belle écriture sous forme d’un journal.

Alain Rozenbaum Manipulations à Milan (25 pages). Ce que l’on cache aux citadins dont font partie les trois amis, Giorgio, Brambilla et Andrea discutant au seul bar qui offre une vue imprenable sur la surface du Navigo Grande à Milan. Toute les parties d’eau de la ville ont été recouvertes et des dissections de poissons annoncent un futur très noir. Terrible chute !

Hélène Duc Mise au vert (9 pages). Le point de vue d’une plante verte soumise à des expérimentations s’avère une excellente idée. Récit superbement maîtrisé où l’on s’étonne des réflexions et possibilités immenses de ce nouvel être pouvant conquérir le monde. J’ai beaucoup aimé.

Stéphane Drovert Les Ignames de l’Eden (32 pages). Histoire vraiment étonnante et originale dont je me souviens encore longtemps après l’avoir lue. Résolument futuriste avec des êtres reliés à un supra ordinateur, cette nouvelle pose le problème des manipulations génétiques à outrance avec acuité. Le destin final de la narratrice rejoint la genèse de la création. Le paradis d’Adam et Eve revu à une époque où plus rien de ce que l’on connaît n’existe. Très fort.  

Jean-Marc Suire Un cadeau pour Rebecca (12 pages). Une idée superbe, une écriture limpide. Je n’ai pas boudé mon plaisir de lire les aventures de ce mari pensant faire le cadeau du siècle, mais réalisant petit à petit le désastre qu’il provoque ainsi que son danger potentiel… Très belle description d’une plante transgénique.

Stéphane Michel Addiction (15 pages). Des arbres intelligents communiquent entre eux et cela pour notre plus grand malheur. Bien fait pour cet être humain croyant dominer les espèces. Tel est pris qui croyait prendre ! Bel hommage aux arbres.

Jean-Louis Trudel Dans les dents de l’ours abstrus (34 pages). Histoire rocambolesque contée par une narratrice soupçonnée de vol des dents d’un ours préhistorique… Je ne sais pas trop en dire plus.

Jean-Yves Carlen Tout dans la nature nous émeut (8 pages). La course des saisons paraît de plus en plus rapide et une observation fine montre d’étranges créatures mécaniques au beau milieu d’une réel quelque peu remanié… Joli.

Julien Brethiot Jack (28 pages). Nouvelle appréciée grâce à son aspect gore et au thème de l’animal dominant son maître qui est original. Les étapes se succèdent et l’on sent le piège se refermer sur le père de ce bébé oiseau de malheur.

Sylvain Lamur Gasconnade (18 pages). Du maïs qui parle, des personnages surprenants pour une nouvelle déstabilisante sur fond de mutations dangereuses.

Anthony Boulanger Chimaera Incorporation (8 pages). Excellente idée que de faire vivre les dieux issus d’anciennes croyances, tel les dieux égyptiens, moitié animal moitié humain.

En conclusion anthologie soignée qui gagnerait à être connue.

Pour se le procurer :

http://www.amazon.fr/Ogm-Apr%C3%A8s-Yann-QUERO/dp/2919090097

Le site des éditions :

http://www.arkuiris.com/livre.php?id=27

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17 avril 2017 1 17 /04 /avril /2017 01:04
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE
Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Couverture par Fleurine Rétoré, Collection SÉMA'CABRE

Je me suis régalée avec cette anthologie comprenant 10 textes sur une thématique originale se résumant à « Nu sur le balcon ».

La première « L’inconnue du cinquième » de Jean-Pierre Andrevon est vraiment bien fichue. Au début le narrateur, Michel Ceccaldi, visite un appartement, celui où il a sans doute vécu pendant sa jeunesse. Il doit le vendre mais ne s’y résous pas. Des souvenirs remontent à la surface de son esprit. Un petit pactole le décide à garder le logement en ville. Tandis qu’il se prélasse sur le balcon, il est témoin d’une scène qui le fascine : une femme apparait sur un autre balcon, au même étage que le sien, situé dans l’immeuble d’en face. Il pense qu’elle se fait agresser. Commence alors l’envie de la sauver des griffes de l’homme qui apparemment l’ennuie. Il téléphone à la Police qui lui envoie deux personnes… Bien évidemment, les investigations au numéro supposé de l’immeuble et de l’appart d’en face ne donnent rien. On ne le croit pas. La suite surprend et la fin possède ce retournement que l’on n’avait pas prévu. Du grand art. Un peu à la manière de Julio Cortázar que j’admire.

2) In Vinylo Veritas de Bruno Pochesci décrit à sa manière très imagée le parcours d’Alan piégé par une suite de sons et mots incompréhensibles (le Däw Krkt), précédée d’une figure féminine qui le poursuit à certains moments jusqu’à le forcer à s’évanouir. On se demande bien sûr pourquoi, c’est très malin. Tout commence pour lui 42 ans plus tôt quand il fait connaissance de Noreen… Il passera son temps à essayer de comprendre dans l’hôtel où Les légionnaires d’Hadrien, des fans de son ancien groupe l’ont invité pour une convention collective retraçant cette période bénie au travers d’une collection de vinyles des Hadrian’s Wall, groupe d’Alan. Se méfier de ce gentil groupe de frappadingues. Il va aussi y avoir une nue sur un balcon… Et beaucoup de choses délirantes. À lire sans modération.

3) Black Star de Pierre Brulhet est peut-être l’une des nouvelles qui m’a le moins enthousiasmée. De facture classique, elle partait pourtant bien et m’intriguait au début avec cet étranger recueilli par l’inspecteur de police car il avait été découvert nu sur son balcon. Je n’ai pas bien compris l’acharnement de la police à son encontre car il n’avait rien fait de mal à ce stade de l’histoire. Ensuite on apprend qu’il y a eu un meurtre (une cantatrice) à l’appartement où il se trouvait… Soit, mais quand même, la manière peu respectueuse du flic m’a choquée. L’assistante policière va être fascinée par cet étranger qui veut aller à l’opéra… La fin bizarre, ne m’a pas convaincue.

4) L’œuvre des spectres, Fabien Clavel. L’histoire se passe dans un théâtre national de l’Opéra car un crime semble avoir été commis. La cantatrice, Mlle de Vrocourt n’est pas réapparue sur scène laissant sa doublure tenir son rôle jusqu’à la fin de la représentation. Un certain Ragon, commissaire doit enquêter et interroger le directeur. La loge recèle des bizarreries et on apprend le vrai caractère de la diva. La lecture des revues que lisait la défunte donne une piste sérieuse à Ragon. Une écriture agréable et une histoire originale. Relire le fantôme de l’opéra peut être un plus pour bien comprendre la fin « théâtrale ». Du paranormal.

5) Le soldat blanc, Xavier Deutsch. Une atmosphère particulière plane sur cette prose aux mots et phrases comme mises à plat. Le style de l’auteur accroche tout de suite. Exemple : « Cet homme se prénomme Gilbert. Il a cinquante-et-un an. Je connais peu d’hommes de cet âge portant ce prénom, Gilbert.

Je ne rencontre pas de plaisir à écrire ce prénom. Pas de déplaisir non plus. Gilbert n’a pas choisi de s’appeler comme ça, moi non plus je n’ai pas choisi. Je prends les événements tels qu’ils surviennent… »

Voilà, il y a une simplicité et en même temps une angoisse qui monte en lisant ce texte, comme une ritournelle. Les faits d’une banalité déconcertante cachent quelque chose de malsain. Et nous allons découvrir un personnage pas si sympathique que cela au final. Le fond et la forme coïncident à merveilles. Ce qu’il sera amené à faire surprend, puis aura son explication que je trouve d’une pertinence infinie. Merci pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais pas et bravo à lui pour avoir mis en lumière toute la noirceur de l’âme humaine en des mots pourtant si simples.   

6) Témoin indésirable, Hélène Duc. L’écriture très élégante de l'auteur permet de bien prendre possession des lieux de l’intrigue et du personnage principal, James, inspecteur à la retraite. On songe à « Fenêtre sur cour » lorsqu’il se met à espionner l’immeuble d’en face avec un télescope à infra-rouge et qu’il découvre le voisin sur son balcon nu et le visage en sang ! Sa voix intérieure lui commande de se bouger. L’humour de ces répliques rythme agréablement les scènes. La suite est assez déroutante, mais on suit le retraité en ayant mal pour lui. L’auteur excelle à retranscrire la montée d’adrénaline puis la souffrance physique. Fin surprenante. Très bon moment de lecture avec des références à des films culte, ce qui m’a particulièrement plu.   

7) Curiosité de balcon, J.B. Leblanc. Une écriture au cordeau pour une nouvelle époustouflante. La curiosité est un vilain défaut et ça Vincent s’en rappellera toute sa vie ! Le début se focalise sur un couple qui revient de courses, tranquillement jusqu’à ce que le jeune homme se fige, hypnotisé par ce qui se passe au-delà de leur baie vitrée. Un corps nu allongé sur un balcon derrière des vitres le subjugue à tel point qu’il ne bouge pas, mais ensuite sera tenté d’y aller voir de plus près. Les échanges avec sa femme sont savoureux car elle ne veut pas s’en mêler au début puis va se prendre au jeu. La fin, très bien amenée nous fait entrevoir toute la fourberie humaine.

8) Le seul ami, Daph Nobody. Le « point de vue » de Ralph Battler, jeune garçon solitaire devient un jeu de chat et de souris. Lui qui n’a pas d’ami s’est créé un monde à part, en se distrayant tous les samedis soir lorsque ses parents partent dîner en ville. Il observe à l’aide de ses jumelles, la vie qui se déroule à l’extérieur, attendant quelque chose qui va le distraire. Ce soir-là, un homme qu’il a appris à connaître, Paul Rubinek, un huissier de justice, s’introduit chez Lize. Oui, Dalph connait toutes les histoires des voisins en les observant et en les suivant. Celle-ci trompe son mari avec ce Paul, mais le mari, Bob revient à l’improviste, alors qu’il travaille de nuit dans la sécurité. Paul se retrouve coincé et nu sur une corniche entre deux fenêtres essayant de rejoindre le balcon. Sadique, l’enfant lui enverra des jets de cailloux car sa deuxième passion est le lance-pierre. La conclusion amenée en flirtant avec le fantastique est très intéressante et pose pas mal de questions au sujet de ces actes cruels du côté du gamin mais aussi du côté de l’adulte. Qui est le plus monstrueux ? Belle histoire d’amitié à postériori très bien écrite et crédible.

9) La Tordue, Camille Adler. L’histoire qui a pour cadre la Traviata se passe dans un Opéra où une cantatrice, Victoria F. a été retrouvée morte. Pas très surprenant comme cadre puisque d’autres nouvelles du recueil se passent dans ce lieu ou avec une chanteuse, mais superbement retranscrit. On assiste à des échanges entre le directeur, monsieur Letellier et Willems, l’inspecteur. On reste sur sa faim au bout de l’enquête. C’est un parti pris ou bien le mystère se rattache à Violetta, personnage central dans la Traviata.

10) Alan 2.0, Nicolas Pages. Un golden boy d’une société sur le déclin aimerait de refaire une virginité ou tout du moins contrôler mieux sa vie qui jusque-là n’était que débauches, faux-semblant, vide… Sa femme l’ayant quitté, emmenant son fils avec elle, fut le déclic. Belle introspection de ce type peu sympathique. Il gagne à être aimé et fera tout pour aider son prochain, suite à ce qu’il aperçoit sur le balcon de l’immeuble d’en face. Sa curiosité l’entraînera loin. J’ai bien aimé l’idée et cette fin que je n’avais pas vu venir ^^.

Conclusion : je vous encourage à vous procurer ce recueil, au titre prometteur et aux nouvelles envoûtantes. (pour 17 €)

Liens d'achat : http://www.sema-diffusion.com/fr/81-sema-cabre

Ou :

http://www.amazon.fr/Nu-Sur-Balcon-Anthologie/dp/2930880155/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1492386259&sr=8-2&keywords=nu+sur+le+balcon

 

mmmm

 

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11 avril 2017 2 11 /04 /avril /2017 12:56
Avec Otherlands, Les Occultés, Les lithaniennes, Bar aux livres...
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DEDICACES 2017

Chers amis, lecteurs et futurs lecteurs, je vous livre mes dates et lieux de dédicaces à venir. Vous pourrez venir me rencontrer ainsi que d’autres auteurs ici :

1) Les 7 et 8 mai 2017 toute la journée sur le stand d’Otherlands au SALON DU FANTASTIQUE à PARIS qui débute le 6 mai au 40 av de la Porte de la Villette 75019 Entrée gratuite pour les costumés (Thème : les monstres) ou 10 € sur place. J’ai quelques places gratuites pour ceux qui me le demanderont (en MP, me mettre un numéro de tél sur ma page facebook, le piano maléfique et je vous appellerai : http://www.facebook.com/Le-piano-maléfique-page-auteur--116958348386776/?ref=ts&fref=ts&qsefr=1).

Page du salon :  http://www.facebook.com/SalonFantastique/?fref=ts

Avec OTHERLANDS : http://welcometootherlands.wixsite.com/otherlands

 

2) Le 27 et 28 mai 2017 toute la journée sur le stand des éditions Les Occultés : BLOODY WEEK-END à Audincourt (du 26 au 28) Rue de la Filature 25 400 Audincourt. Entrée à partir de 5 €, gratuit moins de 10 ans. Film d’horreur, concours de cosplay. Tenue de personnages horrifiques recommandée.

Page du salon : http://www.facebook.com/www.bloodyweekend.fr/?fref=ts

Avec LES OCCULTES : http://lesoccultes.com/

 

3) le 4 juin 2017 de 10 h à 18 h BAR AUX LIVRES à Bar sur Aube avec mes livres et recueils collectifs, 10200 Bar sur Aube. Entrée gratuite. Littérature générale, BD, polar, jeunesse, histoire et patrimoine

Page : http://fr-fr.facebook.com/Barauxlivres/

 

4) les 1 et 2 juillet 2017 toute la journée : LES LITHANIENNES à Varzy, Parc du Château 58210 avec mes livres, recueils collectifs, plus un roman jeunesse à mon nom dans la collection Farfadet, éditions Evidence : http://www.facebook.com/CollectionFarfadet/?fref=ts).

Page du festival :

http://www.facebook.com/LesLithaniennes/?fref=ts

Entrée gratuite. Salon axé sur le thème des sorcières. Venir costumés.

 

5) Le 22 et 23 juillet 2017 : Le DORMANTASTIQUE à Dormans, Château de Dormans, 51700, Marne. J’amènerai mes livres, recueils collectifs, plus un roman jeunesse à mon nom (dans la collection Farfadet, éditions Evidence). Entrée gratuite.

Page du salon :

http://www.facebook.com/groups/399561500202095/?fref=ts

 

6) le 6 août : JULLY, 89160 au château. 6ème Fête du livre. J’amènerai mes livres, recueils collectifs, plus un roman jeunesse à mon nom (dans la collection Farfadet, éditions Evidence). Entrée gratuite.

 

7) Du 11 au 13 août : PROVINS, CONTES ET LÉGENDES À LA FERME, 5 Chapelle Saint Jean, 77 160 (Ferme du Châtel chez M.et Mme LEBEL. J’amènerai mes livres, recueils collectifs, plus un roman jeunesse à mon nom (dans la collection Farfadet, éditions Evidence). Entrée libre. Marché féérique.

Page du salon : http://www.facebook.com/contesetlegendes77/

 

8) 8 à 10 septembre 2017 : Festival des IMAGINAIRES à Tonnerre, 89 700. J’amènerai mes livres, recueils collectifs, plus un roman jeunesse à mon nom (dans la collection Farfadet, éditions Evidence. Entrée : 11 € les 3 jours, réduit à 8 € pour les visiteurs costumés. Gratuit enfants de – de 12 ans. Nombreuses animations et spectacles divers autour.

Page du salon : http://www.facebook.com/groups/1805659789696022/?fref=ts ou : http://www.facebook.com/TonnerreFactory/

 

9) le 15 octobre : peut-être MIGENNES (à confirmer)

 

10) le 22 octobre à TROYES, 10000, au Bar Associatif, Expression Libre, 33 avenue Marie de Champagne avec des auteurs locaux. Plus de détails à venir. Entrée Gratuite, mais commander des boissons serait sympa pour les patrons du bar 😉 http://www.facebook.com/BarAssociatifExpressionLibreTroyes/?fref=ts

 

11) les 28 et 29 octobre, SENS Salon des MOTS SEN[S]VOLENT, 2 rue Henri Cavalier, Salle Harmonie 89100. J’amènerai mes livres, recueils collectifs, plus un roman jeunesse à mon nom (dans la collection Farfadet, éditions Evidence). Entrée gratuite. Nombreuses animations. Salon généraliste.

Site de l'association : http://lesmotssensvolent.e-monsite.com/

 

 

 

 

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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 18:34
Recueil de nouvelles sur le thème de Frankestein/ Mary Shelley Collection l'Atelier chez Souffle Court Éditions
Recueil de nouvelles sur le thème de Frankestein/ Mary Shelley Collection l'Atelier chez Souffle Court Éditions

Recueil de nouvelles sur le thème de Frankestein/ Mary Shelley Collection l'Atelier chez Souffle Court Éditions

Petit livre intrigant qui dans l’ensemble ne m’a pas enthousiasmé à 100 %.

Certains textes m’ont paru hermétiques, peut-être parce que le thème : Hommage à Mary Shelley ne me parle pas, que la phrase récurrente : « Ah ! Que les sentiments des humains sont variables ! Et combien étrange est cet attachement que nous portons à l’existence ! » me sort de ma lecture à chaque fois ou presque, que certaines nouvelles trop bizarres ne me paraissent pas en adéquation avec l’idée que je me fais du sujet, cette femme écrivain, auteure du fameux Frankenstein ayant eu une vie mouvementée…

21 textes pour 285 pages au format mini (10,5 cm / 15 cm).

 

La première nouvelle : « Aujourd’hui est terminé » de Sébastien Meunier mérite en effet le Prix Première nouvelle 2016. Elle est plaisante, écrite à la première personne du singulier d’une manière parfaite. Je ne me suis pas attendue à cette fin, très réussie. Le narrateur a une mission qui se révèlera haute en surprise… Et je ne peux en dire plus comme pour la plupart des textes qui sont très courts. 14 pages pour celle-ci.

 

« Éclats de lame » de Fanny d’Angelo. Une histoire que j’ai beaucoup appréciée du fait de son ancrage dans notre réalité, Daesch et leurs pratiques ignobles, et de sa noirceur, mais au plus près de l’âme humaine. D’une justesse de ton parfaite pour traduire l’embrigadement.

 

« Fragments » de Dominique Piferini troisième nouvelle que j’ai bien aimée, déjà parce que l’époque me parle. Glaciale ! La mémoire d’une vieille femme revient par bribes et la fin est juste émotionnellement impeccable.

 

« Désincorporation » d’Hélène Duc fait partie de mes préférées. Déjà parce que le genre SF m’attire et le sujet très actuel, l’immortalité, me fait entrevoir une piste que je n’aurais pas imaginée moi-même. Le cadre, les personnages, le déroulé des actions très pertinentes et l’écriture très maîtrisée m’ont permis de m’évader tout en réfléchissant aux conséquences d’une technologie capable dans le futur de ce genre de prouesse.

 

« Le duplicata », Pierre-Alban Pillet. À tendance SF. Belle histoire de réappropriation d’un passé perdu par l’intermédiaire d’une technique futuriste, pas encore mise au point. Dans mes préférées.

 

« Le sourire de Sisyphe », Stéphane Bientz. Une vraie réussite aussi. J’aime beaucoup l’idée, cette punition démoniaque ! Un peu SF. « L’âme est une prison » … en effet.

 

Ensuite, « Met’menole ou la Déméter des talus » de Françoise Balley : Très imaginatif car on voyage en même temps qu’une entité non définie, ou d’une façon proche des plantes… Mais de ce fait, difficile de s’accrocher à quelque chose de connu. Sauf à la fin ou tout s’éclaire.

« De Humani Corporis Dolore » de Xavier Watillon. Jeu de dupes entre Mary et Victor sur fond de laboratoire et d’expériences douteuses.

« Il faisait presque noir » de Marie Constant. Toujours cette litanie aussi du concept d’avant la nuit qui ne me parle pas ! C’est une image, je pense… Ce qui se passe avant la fin de tout. Je n’ai pas bien saisi le sens de cette nouvelle. Un jeu là encore entre deux êtres, dont l’un (l’une) très dépendant de l’autre remet en question un pacte dont on ne sait pas grand-chose…

« Galette aux amandes et têtards noirs » d’Elisa Deleuze. Histoire de retrouvailles entre filles de milieu différent dont l’une, Alison se cache (on comprend pourquoi au fil du récit) tandis que l’autre, Mary brille au grand jour.

« Les Cholpèques » de Florence Bouche. Une bonne idée, bien menée jusqu’au dénouement plein d’ironie à partir de recherches archéologiques ou archéo pas logiques.

« La mécanique de l’âme », Juliette Baron. John voue un amour sans faille à Mary qui semble de bonne compagnie. Ce qui est arrivé à la jeune femme et ce que s’inflige John fait tout de même froid dans le dos.

« Moi, Mary » de Valériane Marino. Une jeune femme nommée Mary tient son journal pour relater les péripéties dues à sa maladie. Ses états d’âme et réflexions sur la vie, la mort, les donneurs qui pourraient être des psychopathes émeuvent et le destin frappe.

« L’autre et moi », Camille Plaisante. Thème de l’attente, du reflet, de l’autre qui peut être moi. Quelqu’un souhaite le retour de Mary, mais où est-il, mystère. On devine qu’elle est indispensable à son équilibre mental.

« La valse des vanités » Arnaud de Monlivaut. Tentative de garder sa jeunesse pour Mary, pour un coût exorbitant. Le naufrage d’une vie basée sur l’apparence. D’une tristesse inouïe, mais je ne me suis pas sentie concernée par la douleur de cette personne courant après sa beauté perdue.

« Pour une main de plus », Stéphanie Bara. Histoire gentiment absurde qui serait le combat de Pietr et de Mary. Lui s’accapare au sens propre des éléments du corps d’Elle pour réaliser son rêve d’être augmenté… Un nouveau Frankenstein ?

« Un vœu au chocolat », Fanny Renard. Au début j’ai pensé que le narrateur était un immonde monstre pédophile ; ce n’est pas ça du tout. Bravo à l’auteur pour sa facilité à nous tromper ^^

Rapport faussé entre deux personnes vivant sous le même toit, pour cause de syndrome de Peter Pan. Malin comme approche du thème de l’éternelle jeunesse.

« Séduisant inconnu », Ancélise Blan. La lecture publique d’une nouvelle par une certaine Mary donne le départ à une rencontre pleine de surprises. L’inconnu s’appelle Gray, tout un programme.

« Plonger dans une eau glacée », Lilia Seddik. Un texte qui surprend par le ton par moments vulgaire, mais on comprend petit à petit la raison, et c’est plutôt bien amené.

« Il n’est pas toi mon amour », Adeline Brun. Un peu SF. Histoire d’un homme qui tente de recréer sa moitié, à bout de nerfs à force d’y penser, puis plus concrètement. Amour fou. Descriptions de sa douleur immersives.

« L) UniVersus », C.L.De-Saër. Texte en prose poétique qui m’a laissée de marbre. Désolée pour cet auteur mais les mots qui constituent une chaîne (de l’univers) m’ont paru trop décousus et sans liens entre eux. 19 pages (la plus longue de toutes les nouvelles de ce recueil) de sonorités qui pourraient plaire à certains lecteurs qui n’ont pas besoin d’une trame narrative, de personnages, d’actions, de cadre précis (là, il est multiple), une chute surprenante pour apprécier une nouvelle.

Pour conclure, un recueil varié, au thème original. Quelques pépites que j’ai eu plaisir à « déterrer ».

Lien vers l'éditeur : http://www.soufflecourt.com/commande (12 €)

 

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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 13:33
La geuerre éclair période 1939 1945 illustration : Three tanks in the rain forest, Dr Evil, Istockphoto
La geuerre éclair période 1939 1945 illustration : Three tanks in the rain forest, Dr Evil, Istockphoto

La geuerre éclair période 1939 1945 illustration : Three tanks in the rain forest, Dr Evil, Istockphoto

Késako... Une Antho sur une période honnie, la guerre de 39 / 45 avec en ligne de mire : les nazis, et toutes les horreurs des camps, en passant par les représailles et tortures dont on ne connaît que la partie immergée de l'iceberg.

Des dossiers secrets ont été tirés des limbes du temps et des cerveaux féconds de 13 auteurs, adeptes du genre fantastique noir, voire sanglant. Âmes sensibles s'abstenir, quoique quelques textes sont plutôt moins pires que d'autres, tel "Amnésie" de Lily Rose, le mien "Wagons de l'Enfer" ( même si le titre dit le contraire), "Homonculus" de Christophe Tréfeu, celui de Billie Colin "Incursion", de Vendarion d'Orépée "La dame écarlate" et celui de Sylvain Lamur "Un seul homme..."

La première nouvelle, d'Emmanuel Delporte "Dunkelheit" fait remonter à la surface, une légende d'un village, en pleine forêt de Hürtgen, qui résiste à toutes tentatives de sujétion. Du côté allemand, il s'agit de récupérer un élément déterminant pour gagner la guerre en désespoir de cause (car c'est mal engagé pour les nazis) et du côté allié, une troupe de soldats américains commandés par le lieutenant Somerset, il s'agit de prendre d'assaut ce village paumé "l'antre de la sorcière". Quelle est la vraie mission des deux camps ? Histoire palpitante, très bien écrite où rôde le mal dans toute son horreur. Personne ne gagne contre le mal absolu.

(Inspirée de "La forteresse noire" et de "Les douze salopards").

La deuxième "Wagon de l'enfer" a été inspirée d'une partie de la vie de mon père, obligé de quitter le domicile familial, seul à 14 ans, en vélo, car ses parents et son frère aîné ne l'avaient pas attendu...

3 . Amnésie  de Lily Rose, jeune auteure de 20 ans, nous emmène aux frontières du paranormal et du médical en la personne de Karsten Hildebrand, amnésique. On suit son parcours avec anxiété pour comprendre d'où il vient, pourquoi il ne se souvient de rien... il est juste très bon combattant. La fin est surprenante. Nouvelle très originale.    

4. Homonculus  de Christophe Tréfeu : où un vieil homme juif se jouera de l'officier supérieur d'un camp de la mort. L'ordre de Thulé existe, Christophe l'a rencontré. Cette nouvelle m'a plu grâce à la façon de présenter l'âme juive presque pure face aux esprits malades qui se projettent dans la propagande nazie. La joute orale entre deux conceptions du monde, celle d'un rabbin sorcier et d'un SS aux propos fourbes est très jouissive. Un seul résiste et les autres suivent. Belle morale en plus.  

5. Démon d'acier de Ruwan Aerts, inspirée des tanks monstrueusement destructeurs de la dernière guerre avec un soupçon de "Christine" de Stephen King et de l'incroyable histoire de Joseph Mengele. J'ai vraiment été transportée dans un autre monde pendant ma lecture et je pense que vous aimerez aussi le découpage ingénieux entre présent et passé.

6. Ultima Thulé de Patrice Quélard.  Rudolf Hess est le héros de cette histoire, menée d'Écosse jusqu'en Pologne dans les laboratoires infâmes aux expériences avilissantes sur des prisonniers et enfin à Berlin, dans la prison de Hess. Était-il un surhomme ?

7. Stalag 61  de Amriat Jeanneret. Comment des femmes juives, prisonnières dans un baraquement, destinées au plaisir des officiers nazis, vont-elles survivre à de pareils traitements ? Personnages forts auxquels on s'attache et malédictions font bon ménage. Tout ne rentrera pas dans l'ordre; il y aura une légère différence entre les jeunes femmes survivantes et leur ancienne personnalité. J'ai apprécié ma lecture.

8. Die AbwartSSpiräle  de Patrick Godard n'est pas facile. Son point de vue, au cœur du processus nazi d'élimination radicale par le gaz provoque du dégoût envers les agissements des SS, en charge des camps d'extermination et de la solution finale; ce qui est voulu et bien géré par l'écriture viscérale de Patrick. On est aussi dans la tête d'un médecin sadique qui veut savoir pourquoi ce prisonnier résiste aux gaz...Édifiant ! Bravo pour cette fin aussi !    

9. La dame écarlate  de Vendarion D'Orépée. Très belle histoire aux confins des légendes à base de sorcellerie et de mondes engloutis, comme l'Atlantide. La collaboration d'un sorcier avec des militaires nazis embarqués dans un sous-marin promet de nombreuses surprises et retournements. Parfois, je m'y perdais... Mais la morale est sauve.

10. Un seul homme...  de Sylvain Lamur. Un vrai plaisir que ce jeu entre un surdoué, inventeur d'une sorte de machine à remonter le temps et le narrateur, qui l'a sauvé d'un chien hargneux... Qui finira mal bien sûr. Là, point de descriptions sanglantes, de tortures explicites... Par contre tout est dans les impressions du narrateur lorsqu'il croise le regard d'un nazi qui le prendra en chasse. Glaciales !

L'auteur emprunte les chemins de la distorsion du temps, du retour vers le passé au travers de portes pour nous interroger sur la notion de crime contre l'humanité et aussi la naïveté de croire que l'on peut sauver des êtres englués dans une dimension différente de la nôtre. Jeu de vilain en fait sous couvert de volonté de sauver des juifs ou prisonniers des camps de concentration. Vertigineux !   

11. Comme un hurlement silencieux de Danny Mienski. L'idée de commencer par un rendez-vous entre une espionne "La Chouette" et un certain Hartwig, en Belgique ne m'a pas posé de problème au début, mais ensuite je me suis demandée pourquoi...La suite nous entraîne sur un Panzer, en plein désert de Lybie, en compagnie de Werner et de ses soldats allemands, désirant encercler des chars américains...Puis sa mission personnelle achevée, il est envoyé par son supérieur en France où il assistera impuissant à l'envahissement des côtes normandes par des créatures invoquées par les alliés, se servant de forces occultes. Je n'ai pas été conquise par cette histoire, n'ayant pas compris le rôle de Hartwig. Elle est pourtant impeccablement bien écrite. 

12. Incursion  de Billie Colin. Cette histoire d'un rescapé des camps est émouvante, sans passages revanchards, au contraire l'attitude bienveillante de cet homme seul contre la barbarie atténue l'horreur de ce qu'il vit. On comprend mieux pourquoi à la fin. Jolie pirouette.  

13. Ubermensch Projekt  de Simon Boutreux. Les souvenirs de son grand-père incarcéré dans un de ces camps dont on ne réchappe pas oblige Pierre à fouiller l'endroit où jadis son aïeul et ses compagnons d'infortune étaient réveillés par des hurlements à glacer le sang. Il réussit à trouver le bunker et découvrira ce qui s'y cache. Terrifiant !    

Pour conclure, l'ensemble est soigné grâce au talent de Barnett Chevin. Un beau travail d'anthologiste ! On peut se procurer le recueil chez Lulu.com :

http://www.lulu.com/shop/http://www.lulu.com/shop/christophe-tréfeu-and-emmanuel-delporte-and-françoise-grenier-droesch-and-patrick-godard/blitzkrieg/paperback/product-22931264.html#productDetails

 

   

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 20:07
Dans 15 jours, faites votre marché auprès des créateurs pour un Noël original...

Dans 15 jours, faites votre marché auprès des créateurs pour un Noël original...

Tout est dit dans l'affiche : des créateurs qui proposeront des objets personnalisés, originaux et je serai donc présente avec mes recueils et mon roman. Aidez les auteurs et artistes aubois. Merciii pour votre soutien :!!!

Mes nouveautés, si jamais elles arrivent avant cette date :

http://francoisegrenierdroesch.over-blog.com/2016/05/actualites-publications.html

Et toujours les best-seller : sur ma page Facebook : http://www.facebook.com/Le-piano-maléfique-page-auteur--116958348386776/

Il y aura d'autres dates : le 11 décembre à Bar/sur/Aube

le 14 et 16 décembre à l'Intermarché de St Julien...

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  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
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