Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 23:54
Illustration de couverture : Stéphane Maillard Peretti pour La Syndrome d'Icare d'Emmanuel Delporte, NaOh éditions
Illustration de couverture : Stéphane Maillard Peretti pour La Syndrome d'Icare d'Emmanuel Delporte, NaOh éditions

Illustration de couverture : Stéphane Maillard Peretti pour La Syndrome d'Icare d'Emmanuel Delporte, NaOh éditions

Roman qui déconcerte car on part du présent du narrateur, surnommé Icare pour remonter le temps. Les premières pages, annoncées par cette phrase terrible Aux écorchés vifs, petits et grands, et à votre cadeau tragique. Ne vous brûlez pas les ailes et au titre déroutant (« Symptôme 8 : la chute » suivi du nombre 36) décrivent un être repoussant. Pourtant j’ai eu envie d’en savoir plus. Comment en est-il arrivé là à cette déchéance ? Il exècre un certain Steve qui avait pris une place énorme dans sa vie et qu’il rejette…

La lecture de chaque chapitre n’est pas une partie de plaisir, mais ce n’est pas pour me déplaire sauf que là ce sont des personnages de la vraie vie, pas imaginaires et j’ai eu du mal à accepter les actes atroces que cet Icare se permet sous couvert d’une liberté factice.

Les jeunes qui l’entourent sont tous paumés, pas un pour relever le niveau sauf peut-être Hector et Lola qui ont voulu vivre en couple, ailleurs; ce que le "chef", Steve n'a pas supporté car il a commencé à colporter des rumeurs au sujet d'Hector afin d'attiser la haine d'Icare car il aimait Lola...

Presque tous s’enfoncent dans leur délire sans réfléchir aux conséquences. Certainement des situations vécues par l’auteur pour être si précises ou alors Emmanuel Delporte réussit à se projeter parfaitement dans la peau de ces zonards, teuffeurs pour la plupart.

Tout commence lorsque le narrateur décide de plaquer son appartement, son boulot pour rejoindre sa sœur au sein d’une petite communauté gérée par Steve. Au début, c’est le paradis ponctué de déambulations pour aller poser du son, participer à des Free Party où la bande et d’autres comme eux se défoulent sur des rythmes créés par des DJ, où l’on tâte de la drogue et où fatalement les problèmes arrivent. À cause d’une répression de la société bien-pensante, mais aussi des copains qui ne sont plus sur la même longueur d’onde que toi ou bien c’est toi qui ne les suis plus, qui te pose trop de questions… Notre Icare dérape, accepte de tremper dans des règlements de compte abominables et rate des occasions de se racheter. Son comportement lui vaudra un rejet et des réactions encore plus terribles que le fait d’avoir bousillé sa santé.  

Il ne peut plus reculer devant un destin tragique qui nous renvoie au titre : Icare ou le désir de s’échapper d’une prison (la société sclérosante), mais l’issue ne sera pas ce qui était prévu. L’amour joue une place importante au cours du récit. Les phrases toujours justes donnent le vertige parfois, tellement elles nous renvoient à notre condition humaine si contraignante.

Je me suis mise à la place de ces jeunes qui ne trouvent pas leur place et qui pourraient en venir à se suicider à cause du poids des responsabilités, de leur trop grande sensibilité d’écorchés vifs…

Lisez ce texte, il ne peut que vous interpeller !

Je salue le courage de cette maison d’édition pour avoir choisi de publier un auteur entier sans compromission, à l’écriture envoûtante.

Lien pour se procurer le roman : Le Syndrome d'Icare pour 20 €

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 22:14
Couverture minimaliste, roman paru en 2017 Éditions Édilivre

Couverture minimaliste, roman paru en 2017 Éditions Édilivre

L'auteur m'a contactée par mon blog et j'ai été intéressée de lire son premier roman qui présentait un personnage paranormal et des situations originales. Je pensais lire quelques passages horrifiques, mais non.  

Voici la quatrième de couverture : 

" Edward est un des nombreux employés du diable, un démon. Depuis plus de trois cents ans, il parcourt le monde et pousse les humains à commettre des péchés, en échange d’immortalité et d’argent. Pourtant, sa rencontre avec la jeune humaine Abigail va remettre en cause sa propre existence. Par amour pour elle, le démon va braver tous les interdits. Quitte à s’attirer la colère de son terrible patron".

Petit roman (150 pages environ) que je classerais en Young Adult car l'histoire est finalement gentillette. Je l'ai parcourue avec plaisir car en effet le personnage principal, Edward se joue de sa condition, ne se prend pas au sérieux; enfin c'est ce que j'ai ressenti à la lecture. Il subit le pacte plus qu'il ne le souhaitait à la base comme un parfait fonctionnaire. Donc son job est de pousser les humains à commettre des crimes, le plus possible afin de gagner des années d'existence tranquille supplémentaire. S'il n'atteint pas son quota, il peut être jugé et dirigé aux enfers, ce qui n'est pas agréable (un bonus pour les figures des sbires gardant l'entrée du Hall des Damnés où se rendent les employés du Diable pour obtenir leurs gains ou pour répondre de leur attitude non conforme). Bien aussi l'univers du Purgatoire qui est un bar... 

Le background est assez bien maîtrisé avec le pendant du Diable (le maître du jeu pour Edward et ses semblables). Ce double est représenté par Dieu lui-même. Chacun a un équilibre à respecter très intéressant et les suppôts de Satan ne peuvent tout se permettre. Ils ont des règles à respecter. Tout ça m'a paru super.
Par contre l'histoire amoureuse si elle permet de faire évoluer Edward si égocentré vers un semblant d'humanité (alors qu'il n'a pas le droit de devenir l'ami d'un humain) puis un vrai amoureux qui ose défier son maître, elle m'a paru trop caricaturale, sans nuances suffisantes pour la rendre crédible. La psychologie des personnages est passée à la trappe, surtout du côté d'Abigail qui accepte la condition d'Edward sans trop de problème. Ce qui n'est pas pour me déplaire car je procède également souvent de cette façon dans mes textes, n'aimant pas décrire pendant des pages les atermoiements de mes chers "héros" de papier sauf que là c'est gênant car tout l'argumentaire du roman tourne autour de cette seule situation.

Est-ce qu'Edward va aller au bout de ses sentiments naissants ?

Il aurait fallu aussi se demander ce qu'en pense la jeune femme, se placer de son côté de temps en temps. Elle a un comportement surprenant passant de l'envie de se suicider à l'euphorie en une soirée :O  juste parce qu'elle a réussi à parler à son père grâce à Edward... 

Si les actions s'enchaînent bien, j'ai moins adhéré au dénouement trop facile, mais j'ai bien aimé la confrontation, entre Dieu, représenté sous les traits d'un enfant et le Diable : elle fait très cartoon. Savoureux ^^ 

Ensuite, le texte comporte trop d'erreurs : fautes d'orthographe, d'accords... Et des lourdeurs pénibles au niveau des phrases. Comme je n'ai eu qu'un fichier Word, j'espère que le livre aura été corrigé.

Si vous aimez les histoires qui se déroulent dans un contexte original, allez-y, procurez-vous un exemplaire du livre ici tout en sachant que vous n'aurez pas vraiment peur :   

http://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/869563/s/l-employe-du-diable-guillaume-nicolleau/

14 € en papier et 1,99 € en numérique (format PDF)

Partager cet article
Repost0
9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 00:48
Couverture SUPERNOVA AGENCY Châteaufort 78117 France
Couverture SUPERNOVA AGENCY Châteaufort 78117 France

Couverture SUPERNOVA AGENCY Châteaufort 78117 France

La couverture m’a attirée. On distingue une partie de corps d’homme nu à l’intérieur d’une alvéole formée dans le tronc d’un arbre, sorte de nid peu confortable. Intriguant en tous cas.

La lecture du roman de Guylian Dai accroche aussi, non par sa forme narrative, mais plutôt par des phrases un peu incantatoires qui déposent du sens par strates plus ou moins logiques. Je dirais que l'auteur possède une écriture intuitive qui suit les états psychologiques du personnage principal, Ilhan au centre d'un entrelacs de faits mystérieux à démêler.

Sa mémoire ne semble lui délivrer que peu d’indications depuis qu’il se trouve à l’hôpital, livré à des expériences auxquelles il n’était pas destiné.

Tout le déroulé de ce qui lui arrive nous est donné par bribes. Le puzzle se reconstitue finalement, tandis que je me suis posée beaucoup de questions.

Tout d’abord, je félicite l’auteur pour sa façon originale d’écrire, à la fois poétique et profonde. L’idée de se servir de « technologies » futuristes pour faire aboutir une cause politique est bien vue et ces cryptosophes pourraient exister un jour…

J'ai pensé à Robert Ludlum, en particulier "L'alerte Ambler" au cours de ma lecture, mais l'objectif apparaît complètement différent au final, malgré certaines similitudes (la perte de ses souvenirs personnels et l'ajout d'autres qui brouillent les pistes). 

Ici on a affaire à un travail d'écriture introspectif et philosophique, rien à voir avec Ludlum.

Je recommande donc ce titre à ceux qui souhaiteraient vivre une expérience hors du commun...  

Pour se le procurer (17 € ou 16,15 € en magasin):

http://livre.fnac.com/a10497764/Guylian-Dai-L-etre-relatif

Partager cet article
Repost0
20 mai 2017 6 20 /05 /mai /2017 19:38
Roman SF de Sylvain Lamur, couverture de Vincent Laik
Roman SF de Sylvain Lamur, couverture de Vincent Laik

Roman SF de Sylvain Lamur, couverture de Vincent Laik

L'auteur, Sylvain Lamur, à travers son personnage principal, Quentin Quonnard, nous livre un scénario surprenant et original qui a su capter tout mon intérêt.

Ce VRP de l'espace me ferait fuir dans la vraie vie... Imaginez un commercial tête à claques, homme à femmes sûr de lui, doutant parfois de ses capacités, mais selon un procédé de l'auteur assez subtil, mélange de dérision et de beaufitude très réussi, je l'ai suivi facilement dans ses réflexions "premiers degrés" tout à fait crédibles.

À la fois suffisant et déterminé, aux ressources insoupçonnées, ce Quentin brave les difficultés de situations déroutantes. Déjà, à cause d'un obstacle imprévu, il doit faire face au crash de son vaisseau spatial, "Bill Dollar" où il faillit perdre la vie et à la mort de son ami Weddie. Sur l'astéroïde minuscule où il atterrit l'attend moultes surprises, entre autre ce caillou exauce la plupart de ses pensées, ce qui est source de problèmes parfois... De nombreux personnages, dont le double de Weddie et de Ylda, la femme "peau de colle" de Quentin, naîtront et s'avèreront bien utiles pour la suite des aventures de ce héros malgré lui.

Au lieu de continuer à se la couler douce, il souhaite repartir vers sa mission première : un rendez-vous avec un important personnage, Monsieur Maugus Helb-Feldt afin de négocier un accord au sujet de la mélasse, une sorte d'élixir de jouvence. Mais lorsque le Bill est en état, et qu'enfin, ils repartent, lui et son compagnon, sur la planète UMEG IV, des mois se sont écoulés ! Ils arrivent en retard et sont très mal accueillis.

Commence une série d'événements à cause de Magnus car ce dernier n'aura de cesse de lui faire payer l'affront de l'avoir fait attendre. La secrétaire de Magnus, Mademoiselle S, sa femme Quoarine aussi se serviront de Quentin pour diverses raisons.

Je m'arrête là de "spoiler" et vous laisse le plaisir de découvrir l'ampleur de cet ovni, bien foutu. Une belle plume stimulante que je suivrais avec plaisir. Je connaissais les nouvelles de Sylvain Lamur qui sont toutes d'un niveau excellent et ne suis pas mécontente d'avoir lu son premier roman.

Donc, j'ai vraiment adoré d'avoir passé quelques heures de lecture en la compagnie de Quentin Quonnard ^^ parcourant ce monde où tout est possible. Il suffit de le vouloir, de rêver pour que l'imaginaire prenne vie. Au fil de ses péripéties, je me suis surprise à le trouver sympathique finalement, ainsi que la galerie de personnages secondaires, tous intéressants (le Sage du Fin Fond de l'Espace une vraie trouvaille).

Une dernière chose : heureusement, l'amour que les femmes lui porte le sauve bien souvent. Sans elles, il croupirait en prison ou serait en piteux état.  

Je remercie Rivière Blanche de m'avoir permis cette lecture. Je signale que l'exemplaire reçu présente des défauts d'impression légers comme des caractères qui se chevauchent.

Pour se le procurer (20 €) : http://www.riviereblanche.com/collection-blanche-bl2151-quaillou.html#1cfa4a9db00ccf6474ae284036a1d00c

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 23:28
Roman Tome 1 : Le refuge des Héritiers (L'Air) D'Alexandra A.Touzet
Roman Tome 1 : Le refuge des Héritiers (L'Air) D'Alexandra A.Touzet

Roman Tome 1 : Le refuge des Héritiers (L'Air) D'Alexandra A.Touzet

J'ai beaucoup apprécié ma lecture.
Les personnages sont touchants aussi bien Annabelle que Lucas, tous deux différents. On apprend au fur et à mesure la malédiction qui leur est tombée dessus dès l'enfance. C'est ensemble que leur particularité prendra une forme plus acceptable car pour lui, la conscience de sa condition n'est pas tolérable : il se voit en monstre sanguinaire alors qu'elle ne le rejette pas. Avant que les choses ne s'apaisent, il va falloir beaucoup de prudence, de quelques pas en avant, de fuites, de courage. Chacun ne faisant pas entièrement confiance à l'autre.
Histoire passionnante tout en finesse psychologique et descriptions somptueuses du cadre : la forêt.
Arrivée au dernier mot, j'ai soudain envie de découvrir la suite car un nouveau personnage fait son apparition, Victor, qui apparaît bien menaçant ! J'ai peur pour ces deux êtres si fragiles !  Vivement le tome 2 ^^
PS : Pourtant, je ne suis pas fan des histoires romanesques, mais là, c'est très crédible alors que l'univers se raccroche au fantastique soft. C'est très bien dosé et je ne me suis pas ennuyée une seconde.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
  • Contact

  • francoisegrenierdroesch
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

Texte Libre

Recherche