Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 21:31

Gros coup de coeur !  facteur CHEVAL

 

Je classerais bien le PALAIS IDEAL du Facteur Cheval parmi les Merveilles du Monde au même titre que le "Taj Mahal", ce mausolée en marbre blanc, symbole de l'amour immense d'un empereur Moghol pour sa défunte épouse : Muntaz Mahal.
L'édifice, réalisé par un seul homme, le facteur Cheval n'a pas été construit à la gloire d'une femme mais je pense qu'il l'a fait avec le souvenir de sa fille, Anne, morte à l'âge de 15 ans. Il était obsédé par la mort, comme le montre des articles
d'auteurs parus aux "Éd. AUED, Études Drômoises, revue trimestrielle, n° 2000/3, pages 16 à 24."

 

Depuis le temps que je voulais le voir ! Ce fut le vendredi 26 Août 2011 et je ne regrette pas les difficultés rencontrées pour y accéder. Déjà ce retour de vacances s'annonçait périlleux, en raison des orages prévus toute la journée. Nous étions dans le Gard et devions revenir à Troyes, dans l'Aube en Champagne. Sur la nationale, avant l'entrée d'autoroute, il était annoncé " trafic dense" jusqu'à Lyon et un itinéraire bis était conseillé. C'était la direction de Hauterives, dans la Drôme, ville réputée pour cette création titanesque de celui qui restera : Le Facteur Cheval. Lorsque nous atteignons cette bourgade, il était pas loin de midi et nous décidâmes de pique-niquer sur un terrain approprié. En même temps, on cherchait un panneau indiquant le lieu magique. Il était caché par des arbres et des manèges car ce jour là, il y avait une fête foraine. La boulangère nous expliqua où aller et c'est dans le parc du château, sous les nuages menaçant que l'on mangea nos sandwichs     alors qu'à côté du Palais, de nombreuses  possibilités étaient offertes aux touristes : crêperies, cafés sympas. Promis, on reviendra pour essayer ces endroits charmants.

 

 

LE PALAIS IDEAL n'est pas une maison ni une décoration plaquée sur un édifice déjà construit : C'est une pure création d'un homme endossant le métier de maçon et d'architecte pour répondre à son désir de construction, sortie de ses rêves. Il voulait réaliser son Palais féerique, auquel il pensait en parcourant les kilomètres de sa tournée. Ce sont les pierres, trouvées sur son chemin, aux formes singulières et aux couleurs différentes qui lui donnèrent l'idée de les exploiter à la manière de la nature pour bâtir son monument, long de 26 m sur 14 m, haut de 8 à 10 m .
D'ailleurs, la nature joue un rôle important dans cette construction où le maître d'oeuvre sculpte des plantes étonnantes. Son don d'observation des plantes et animaux est extraordinaire. Il rend admirablement hommage à Dame Nature et aussi à des créatures fantastiques : il y a donc un mélange stupéfiant d'organismes réels et imaginaires. Ce palais évoque aussi la création du monde dans la Genèse, très biblique.

33 km de tournée pédestre et 33 ans de travail à la réalisation de son rêve...

 

"Fils de paysan je veux vivre et mourir
pour prouver que dans ma catégorie
il y a aussi des hommes de génie
et d'énergie. Vingt-neuf ans je suis resté
facteur rural. Le travail fait ma gloire
et l'honneur mon seul bonheur;
à présent voici mon étrange histoire.
Où le songe est devenu,
quarante ans après, une réalité."

 

Il commença, en avril 1872, ses assemblages, par une fontaine, "source de vie "  et poursuivit par la façade Est. Il y inscrivit cette phrase : Défense de rien toucher !
Les matériaux employés sont ceux trouvés aux alentours : les pierres ramenées à la brouette et d'autres achetés pour les besoins de la maçonnerie. Ils sont pauvres et contrastent avec le projet grandiose.
Voici une note rédigée par Joseph-Ferdinand ( cahier de décembre 1911 ):
Il m'a coûté 4000 sacs de chaux et de ciment. Mon monument représente 1000 mètres cubes de maçonnerie soit 6000 francs, mais avec cela on m'assure que mon nom passera à la postérité, c'est flatteur !
En effet, avant qu'il ne soit terminé,  Le Facteur Cheval  faisait visiter son palais car il attirait de nombreuses personnes du fait de son originalité.  

 

Palais idéal façade Nord


 Ce qui frappe lorsqu'on pénètre dans l'allée principale c'est le foisonnement des détails de cette façade Nord et le côté grandiose de l'ensemble. Sur les photos, on ne croit pas que c'est si volumineux ! on peut tout à fait se perdre dans les galeries, monter l'escalier pour observer tout ce travail phénoménal. Il y a des grottes qui ont chacune un nom d'animal : grotte du pélican, du cerf, de la biche,du faon. Beaucoup d'animaux sont à observer attentivement sur cette façade est sculpturale qui n'est pas la première réalisée par l'artiste. Elle témoigne de son évolution et laisse libre cours à l'imaginaire et aux mythes. Elle fait penser à la création du Monde et à l'arche de Noé.

 

Citations inscrites sur certaines parties :

  •  D'un songe, j'ai sorti la reine du monde. Travail d'un seul homme.
  •  1879-1912, 10 mille journées, 93 mille heures. 33 ans d'épreuves.
  • Plus opiniâtre que moi se mette à l'oeuvre.

A l'angle des deux façades ( Nord et Ouest), une sculpture d'un phénix et d'une pieuvre + animal marin et Gaulois.

 

 

Palais idéal ouest

 

A gauche de la façade Ouest, des galeries qu'il faudrait parcourir, une lampe de poche à la main, pour admirer les nombreux motifs sur les pierres et lire les inscriptions. Par exemple :

  • En créant ce rocher, j'ai voulu prouver ce que peut la volonté.
  • Où le songe devient réalité.
  • Le travail fut ma seule gloire, l'honneur mon seul bonheur.

Cette façade montre la maîtrise du facteur qui utilise à présent du ciment. Ensemble architectural de grande envergure qui nous offre une enfilade de temples et constructions bien ordonnés, inspirée par ses lectures ( dans le " Magasin Pittoresque" : le temple primitif, hindou, la Maison Blanche, carrée d'Alger, le château au Moyen-âge ...

 

Palais idéal façade sud

 

Maintenant, on se trouve devant la façade Sud avec le musée anti déluvien. Un escalier mène à la Terrasse qui permet de surplomber les tours et les sujets sculptés, toujours une effervescence de détails nous enchante, surprend car venant d'un homme n'ayant eu que le certificat d'études primaire. Sa culture me paraît immense !

 

Palais idéal façade est            Palais idéal façade sud

 

Découverte du côté Est, le premier à avoir été réalisé par ce Génie, le mot n'est pas trop fort, je vous assure !
On est estomaqué par les colonnes barbaresques et les trois géants, qui ont pour nom : César, Vercingétorix et Archimède.
Il écrivit ceci : « La grotte où il y a 3 géants c'est un peu de l'égyptien, en dessous on voit 2 momies que j'ai façonnées et sculptées. Ces 3 géants supportent la Tour de Barbarie où dans un [sic] oasis croissent les figuiers, les cactus, des palmiers, des aloès, des oliviers gardés par la loutre et le guépard. À la source de la vie j'ai puisé mon génie »
      Ferdinand Cheval, 1911

 

Beaucoup à voir de ce côté-ci dont un tombeau égyptien; la niche de la brouette; une niche aux hirondelles; la niche des laveuses; le bassin et la première cascade adossée à la source de vie;
Un autre tombeau, probablement celui qui devait l'accueillir à sa mort mais l'autorisation d'exhumer à cet endroit ne lui a pas été accordée. 

 

 

Palais idéal façade est 2

Plus loin on admire l'ordonnance en forme de M, qui va de la partie gauche à celle de droite, flanquée de l'escalier tournant. Depuis "Le cadran de vie" ( ou belvédère)  l'impression d'illogisme cède la place à l'exubérance d'un créateur hors pair. Le palmier en plein milieu donne une note exotique très appréciée.
Citations :

  • Ce monument est l'oeuvre d'un paysan.
  • Sous le garde des trois géants , j'ai placé l'épopée des humbles courbés sous le sillon.
  • A la fraternité des peuples.
  • A coeur vaillant, rien d'impossible.
  • A la source de la sagesse seule, on trouve le vrai bonheur.
  • Pour les hommes de bien, tous les peuples sont frères. Notre devise à nous, est de les aimer tous.

Bien sûr, toutes ces citations sont gravées dans la pierre. Cette façade serait le départ de tout que Cheval appelait" Temple de la Nature" et certaines personnes lui trouvent les défauts du débutant. Moi je dis que pour un début, c'est un coup de maître !
On comprend que Picasso ait apprécié ce travail et qu'André Malraux ait classé cette oeuvre Monument Historique en 1969.

 

"Ce que tu vois, passant, est l’oeuvre d’un paysan. D’un songe, j’ai sorti la reine du monde". Ces mots gravés au fronton du palais accueillent les visiteurs.

 

*****

Un autre monument est à visiter au cimetière d'Hauterives.
Il s'agit du tombeau du facteur Cheval où il repose depuis son décès survenu le 19 Août 1924, à l'âge de 88 ans. " Le tombeau du silence et du repos sans fin" qu'il créa de 1914 à 1922 ( encore 8 années à manier ciment et truelle ). D'ailleurs sa retraite ne l'a nullement freiné dans ses projets démesurés. Il réussit le tour de force durant sa vie de réaliser ce palais idéal et son propre tombeau puisqu'il lui était interdit d'utiliser son Palais pour reposer en paix !
J'ai donc passé plusieurs heures à rêver moi aussi en compagnie de toutes ces merveilles et de ce Palais, considéré comme le seul exemple architectural de l'Art Naïf et de l'Art Brut tel défini par l'artiste Jean Dubuffet :
 "Productions de toute espèce présentant un caractère spontané et fortement inventif, aussi peu que possible débitrices de l’art coutumier ou des poncifs culturels, et ayant pour auteurs des personnes obscures, étrangères aux milieux artistiques professionnels."

 

*****
Une petite dernière :
" Pour arriver au but, il faut être têtu "


*****

 

Palais idéal façade est avec moiRetour Façade Nord

 

Palais idéal façade Nord

Façade Ouest :

 

Palais idéal ouest

 

Façade Sud :

 

Palais idéal façade sud

 

 

 

Façade Est :

 

Palais idéal façade est 2

 

 

Palais idéal façade est 3

 

 

Palais idéal façade est

 

BONNE VISITE !

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 16:38

Récapitulons : pendant les vacances ( surtout en juillet), j'ai écrit 3 nouvelles , 1 chronique sur les vampires, j'ai avancé dans la suite du Piano(2)... malheureusement, je ne peux vous donner d'extraits  car elles participent à des concours. Lorsque j'aurai les résultats et si mes nouvelles ne sont pas retenues, je vous en livrerai une partie ...pas tout : on sait jamais, si un jour, je réunis celles-ci + d'autres dans un recueil. Il ne faut pas que je me dévoile de trop !

Partager cet article
Repost0
10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 12:10

link

QUESTION N°7 : On te décrit comme une jeune femme hyper active, as-tu le temps de lire et de découvrir d'autres univers ?  
Le temps est vraiment un gros problème pour moi. A force de travailler pour vivre (comme enseignante, certes, mais tout de même......), de continuer mes études (actuellement en master 2) et d'essayer de poursuivre différents projets littéraires et autres, le temps manque cruellement pour faire des découvertes, c'est pourquoi je suis une lectrice et une spectatrice très capricieuse. Si un film ou un roman ne me captive pas immédiatement, je décroche très vite, et comme je fréquente assidument les bibliothèques, ça ne me coûte pas cher d'en changer. Mais paradoxalement, je pense que cela fait de moi un meilleur auteur : si je ne supporte pas de me relire, alors c'est signe qu'il faut corriger. Évidemment, corriger prend aussi du temps et c'est pour ça que je suis l'un des auteurs les moins prolifiques qui soient : trois ans en moyenne pour écrire un roman depuis la première ligne jusqu'à la fin des premières corrections, et j'ai peu d'espoir d'accélérer la cadence. Beaucoup d'auteurs écrivent un roman par an, parfois plus (trois pour Amélie Nothomb, paraît-il). Je ne sais pas comment ils font ^^. En plus, je pars du principe qu'il est impossible d'écrire un bon livre si l'on a pas acquis suffisamment d'expérience depuis le précédent – il est très important d'avoir du temps pour vivre et faire des découvertes, je fais donc des efforts pour accepter l'idée que mon livre suivant ne sera pas fini pour l'année d'après. Comme promis, je vais tout de même tenter de rédiger assez vite la suite de Crépuscule, puisqu'on l'attend.   QUESTION N°8 : Les critiques sont unanimes, certaines mettent en avant même tes maladresses. N'es-tu pas anxieuse pour la suite ?  
Y a-t-il des auteurs qui ne sont pas anxieux pour la suite? Vous parlez sans doute des critiques d'Aliénor, mon premier roman. Il faut savoir que le roman a été écrit entre 2001 et 2004, j'avais donc de 16 à 19 ans. Il a été publié une première fois en 2005, par un éditeur qui a si mal fait son travail que j'ai dû faire appel à un avocat pour m'en sortir. A l'époque, j'avais réussi tout de même à obtenir quelques critiques, ce qui n'était pas sans peine. Puis le roman a été republié en 2008 aux éditions Vermifuge, avec cette fois un traitement beaucoup plus professionnel. En particulier, il a été légèrement recorrigé, et la couverture, signée Vincent Ribault, est très jolie. Il semblerait que ce soit les maladresses dont vous parlez qui ont attiré l'éditeur, amateur de curiosités, qui ne tombait pas tous les jours sur un manuscrit signé par une adolescente (même si j'avais grandi entre temps). D'ailleurs, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit republié à ce moment-là, c'est un auteur de chez Vermifuge dont j'avais fait la connaissance qui l'a envoyé à son éditeur après l'avoir lu. Il y a eu très peu de corrections (en fait c'est l'éditeur qui a corrigé le texte puis me l'a fait relire sans dire ce qu'il avait corrigé, en me demandant seulement de dire s'il y avait des choses à changer). Vermifuge a toujours préféré la fraîcheur du premier jet à un roman trop retravaillé, et c'est la raison pour laquelle il n'a pas édité Crépuscule : je suis devenu un auteur « normal ».  
QUESTION N°9 : Tu as commencé ton roman à l'âge de 16 ans. Comment l'as-tu à nouveau abordé au fil des années ? Comment as-tu su qu'il fallait t'arrêter de corriger?
Pour Aliénor, la question ne s'est pas posée. La première édition a été faite sans qu'aucun travail d'éditeur y soit associé, et la deuxième dans les conditions expliquées à la question n°8. De plus, quand j'ai commencé Aliénor, je ne savais pas que j'étais en train d'écrire mon premier roman. Il s'est écrit un peu malgré moi et c'est ça qui a plu à son actuel éditeur. Pour Crépuscule, ça s'est passé très différemment : j'ai écrit le premier jet à l'âge de 22- 23 ans, et le roman a été abondamment retravaillé en collaboration avec Amélith Deslandes, un auteur célèbre pour la qualité de son style, chapitre après chapitre, pendant que j'écrivais les suivants. Ce travail a duré un an, entre 2007 et 2008. Depuis, ce procédé largement répandu a reçu le nom de bêta-lecture. C'est quand Amélith a été satisfait du résultat que j'ai su qu'il ne fallait plus y toucher. Ensuite, Crépuscule s'est promené de maison d'édition en maison d'édition, a été accepté par deux d'entre elles qui ont été fermées depuis, dont le célèbre Calepin Jaune, et tous les autres lui ont reproché deux choses opposées, à savoir soit d'être justement devenu trop conforme à la forme du roman traditionnel (Amélith et moi nous sommes bien appliqués à gommer les maladresses dont vous parliez), soit d'être trop original. Il semblerait que certains éditeurs apprécient particulièrement les imitateurs d'Anne Rice, mais en ce qui me concerne, je pense qu'Anne Rice est assez grande (et beaucoup plus douée que moi) pour écrire ses romans toute seule, et qu'il est grand temps, à 26 ans, que j'aie un style à moi. Non, il n'y a pas de buveur de sang dans Crépuscule, et a priori il n'y en aura pas non plus dans mes deux prochains romans (à savoir la suite de Crépuscule, intitulée les yeux de Micha et un autre projet, « From the cradle to the grave »), non, on en fera pas un film à effets spéciaux, même si on le veut. Crépuscule se trouve pile à la lisière du réel et de l'imaginaire, à l'instar des premiers romans du genre fantastique apparus à la fin du XVIIIe siècle, avec des thèmes bien ancrés dans notre époque, et c'est ce dont je suis le plus fière. S'il y a un vampire, c'est plutôt un vampire psychique – et leur existence n'est plus à démontrer. La deuxième chose dont je suis la plus fière, c'est que mes amis de l'association Ciel Libre, qui avaient tous déjà lu Crépuscule et l'avaient aimé, après un énième refus de la part d'un éditeur apparemment fan de la pensée unique, ont décidé de lancer ce projet de maison d'édition qui traînait dans les cartons depuis des années. Je sais qu'ils prennent un risque énorme en faisant ça, même si c'est calculé. De l'accueil de Crépuscule dépend l'avenir de la branche «édition » de l'asso, et avec elle, la future publication d'autres auteurs qui ne trouveront pas d'éditeurs parce qu'ils ne suivent pas l'actuelle tendance à mettre des vampires à tous les coins de rue. Et sans doute aussi des auteurs d'excellente littérature vampirique qui ne trouveront plus d'éditeurs dès que le grand public sera passé à autre chose. Alors pour reprendre la question n°8, oui en ce moment, j'ai un peu de mal à dormir. ^^     Questions précédentes: http://christysaubesty.blogspo​t.com/2011/07/trois-questions-​un-auteur.html Début de l'opération: http://ex-tenebris.blog4ever.c​om/blog/articles-cat-444267-55​7949-3_questions_a_un_auteur.h​tml Questions suivantes: à venir Liste des participants et des questions sur le site de l'auteur: http://www.marie-angele-pretot​.com/index.php?feuille=trois-q​uestions Christy Saubesty: Trois questions à un auteur... christysaubesty.blogspot.com  
 Début de l'opération:
http://ex-tenebris.blog4ever.com/blog/articles-cat-444267-557949-3_questions_a_un_auteur.html
 Questions précédentes:
http://www.facebook.com/notes/le-royaume-de-chold%C3%A9e/3-questions-%C3%A0-marie-ang%C3%A8le-pr%C3%A9tot-romanci%C3%A8re/241579089216367
 QUESTION N°10 :
Aimes - tu les chats ? ou Quel animal fantastique aimes - tu ?
Oui, j'aime beaucoup les chats, mes parents en ont deux qui sont adorables. J'en avais aussi
un à moi
( Astyanax)mais j'ai dû le laisser à mes grands-parents quand je suis partie à l'étranger.
Maintenant, c'est un chat de compagnie heureux comme un roi ^^.
QUESTION N°11 :
Quel est l'élément qui entre le plus en résonance avec toi ?
l'air, le feu, la terre ou l'eau ?
Incontestablement, c'est l'eau. Ça vient peut-être de mon signe astrologique (Poissons)
ou de la pratique régulière de la natation.
QUESTION N°12 :
Où aimerais-tu vivre ? grande ville, campagne, sur l'océan, sous l'océan, sous la terre,
sur une autre planète,

sur celle du petit Prince ...????
J'ai de la chance: a priori, je vais bientôt réussir à vivre où j'aimerais, puisque mon endroit préféré
(parmi ceux que je connais, je n'ai pas énormément voyagé) est Vienne, la capitale de l'Autriche.
Mon compagnon et moi allons nous y installer en septembre.

Début de l'opération:
http://ex-tenebris.blog4ever.com/blog/articles-cat-444267-557949-3_questions_a_un_auteur.html

Questions précédentes:
http://www.facebook.com/notes/le-royaume-de-chold%C3%A9e/3-questions-%C3%A0-marie-ang%C3%A8le-pr%C3%A9tot-romanci%C3%A8re/241579089216367

Questions suivantes: à venir
Liste des participants et des questions
sur le site de l'auteur:
http://www.marie-angele-pretot.com/index.php?feuille=trois-questions
r
 Liste des participants et des questions
sur le site de l'auteur:
http://www.marie-angele-pretot.com/index.php?feuille=trois-questions

Partager cet article
Repost0
10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 12:06

link

 

Articles
Catégorie 3 questions à un auteur:

Venez poser trois questions originales à un auteur qui se fera un plaisir de vous répondre ! Diffusez l'idée à vos amis et contacts !


Nos questions à Marie Angèle Prétot

Les règles et les explications pour participer

Rechercher dans les articles
Partager cet article
Repost0
10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 12:02

link

 

Liste des sites et blog ayant déjà participé:

(NB: un clic sur le nom de la personne ou du site vous emmène sur le site lui-même. Un clic sur les numéros des questions vous emmène directement aux questions)

Ex-Tenebris, le cercle des écrivains francophonesQuestions 1 à3:
Christy Saubesty : Questions  4 à 6

Franck Lourit: Questions 7 à 9

 

Liste des questions déjà posées, classées par thème

 

Ecriture:

Le roman Crépuscule (à paraître le 1et septembre aux éditions Ciel Libre):

n°4 D'où est venue cette idée d'écrire une histoire qui se déroule en 2030 et pas quelque chose de plus actuel voire d'historique ?
n°5 Pourquoi avoir choisi la première personne pour narrer ton roman ?

 

Le roman Aliénor (publié en 2008 aux éditions Vermifuge):

Question n°9 : Tu as commencé ton roman à l'âge de 16 ans. Comment l'as-tu à nouveau abordé au fil des années ? Comment as-tu su qu'il fallait t'arrêter de corriger?


Mon travail d'écriture en général:

n°6 Crépuscule n'est pas, loin de là, ton premier ouvrage publié. D'où te vient toute cette inspiration ?

Question n°8 : Les critiques sont unanimes, certaines mettent en avant même tes maladresses. N'es-tu pas anxieuse pour la suite ?


Vie quotidienne:

 

Loisirs:

Question n°7 : On te décrit comme une jeune femme hyper active, as-tu le temps de lire et de découvrir d'autres univers ?


Habitudes et coutumes:

 

n°2 Brûles-tu un cierge lorsque tu tues l'un de tes personnages ?

Décoration:

 

n°1 Ton écran ressemble-t-il à un porte-grigris ?

Vêtements:

 

n°3 Écris-tu en chaussons en forme d'ours polaire ?

 

A vous de jouer! N'hésitez pas à inaugurer d'autres catégories!
(Comment ça marche?)

 

Partager cet article
Repost0
1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 21:14

"Françoise GRENIER n’est pas seulement l’auteur de l’excellent roman « Le piano maléfique »  que je vous déconseille de lire  après minuit surtout si vous êtes impressionnable , elle est aussi une authentique chasseuse de vampires qui les traquent au cœur des archives  poussiéreuses et des cryptes centenaires depuis  des années.  Elle est devenue, à ce titre,  l’une des spécialistes du sujet. Redécouvrons avec elle ce monstre attachant et goulu qui traverse le temps avec pugnacité.  Un dernier conseil !  Après la lecture de cet entretien si vous deviez sortir en pleine nuit,  faites attention de bien marcher dans la lumière des réverbères"

 

Archibald Ploom : Quels sont les personnages fondateurs du mythe du vampire ? 

 

Si vous voulez connaître la suite de cet entretien, rendez-vous là :

 

http://www.culture-chronique.com/chronique.htm?chroniqueid=293&typeid=0link

 

 

Entretien réalisé au manoir de  *** entre 23H30 et 1 heure du matin. Toute personne ayant demandé à entrer n'a pas été autorisée à le faire...

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 21:26

-Oui, c'est tout. Ma chatte a disparu. Qu’est-ce que tu veux que je te dise d’autre?
-Rien, répliquai-je. Racontez-moi la vie dehors. La chatte de Myriam, n’était pas rentrée depuis 3 jours mais rien d’inquiétant, cela lui arrivait souvent. Après, j’ai eu droit aux potins du collège. Alex avait amené une boule puante en cours de maths et s‘était fait coller. Il était impossible de suivre le cours de musique et en sport, laisse tomber, la prof a piqué une crise et a failli gifler Amandine, qui lui répondait qu’elle s’en fichait de taper dans un ballon, que c’était débile, ses cours. Bref, la routine! Ce collège est le pire de tous, on dirait. Les parents disent, eux, que c’est partout pareil. Je sais pas, mais j’aimerai bien changer. Plus qu’un an, si les résultats ne baissent pas. Pour l’instant, on a toutes des bonnes notes. Carol et Violet ne sont pas dans la même classe et elles travaillent trop bien. Faut dire qu’elles sont en CHAM, c’est à dire qu’elles ont des cours au Conservatoire, piano et violon. La chance!
Puis, elles m’expliquèrent les cours qu’il fallait que je rattrape et me donnèrent une montagne de pages à lire et des devoirs urgents. Il y aurait des contrôles, en fin de semaine prochaine.
Maintenant, c’est au tour de Lisa d’expérimenter Kitty, la fausse peluche.
-Vite, il faut que tu retrouves ta forme, ma poulette, m’encouragèrent-elles. Et on se quittèrent sur ces bonnes paroles.
Sans surprise pour moi, le lundi matin, je ne pouvais pas retourner en cours. Les crises de fièvre, les vomissements s’estompèrent mais je ne tenais plus debout. Clouée au lit, j’avais l’impression de flotter, d’être en apesanteur. Maman travaillait et je restais en grande partie seule. Mon père ne savait rien de tout cela, vu qu’il nous avait quitté à ma naissance, pour l’hôpital psychiatrique. Il m’envoyait une carte de temps en temps et pour l’occasion, mes 14 ans, il m’avait écrit quelques mots. Il était guéri de sa longue maladie, depuis longtemps, mais ne pouvait pas me recevoir avant les vacances de .Pâques.  C’était quelqu’un de très fragile et je préférais ne pas penser à lui.
Le médecin ordonna des analyses de sang. J’aurai une mononucléose! J’ai déjà entendu parler de ça. Une cochonnerie qui te pompait  ton énergie. Là encore, j’eus des cachets. Le résultat des tests sanguins ne donnèrent pas de réponse à mon mal-être.
Je m’enfonçais , me résignais à rester au lit du matin au soir. Maman m’acheta des séries de Fantasy,  livres que d’habitude je dévore, des DVD, des jeux vidéos que je pouvais charger sur mon ordinateur portable : rien ne m’attirait. Je n’avais goût à rien. J’étais devenue, rien.
La  semaine s’écoula comme les grains de sable d’un sablier, lentement. Le médecin me leva pour me peser : 5 kg en moins . Ça va, j’étais assez forte. Je pesais 55 kg, donc, j’en étais à 50 pour 1 m 70. Oui, j’étais grande pour mon âge. Pas de quoi s’affoler! Je commençais à ne plus le supporter ce toubib. Malgré ma faiblesse, il me mit en rage, et je lui ai dit de me ficher la paix, sur un ton  haineux. Maman, qui se trouvait à côté encaissa  ma mauvaise humeur. Le médecin préféra aussi ne pas relever  et décida qu’il fallait m’hospitaliser pour d’autres analyses et me réalimenter.
Voilà comment, j’atterris  à l'hôpital. Une chambre, tout ce qu'il y a de plus banal m'attendait au bout d'un couloir. J'y suis parvenue sur un brancard, à moitié inconsciente.  C'est pour ça que je ne peux pas la décrire.
Il parait que je ne bougeais pas, c'est ce que les infirmières ont affirmé. J’entendais tout dans mon coma, par contre je ne sentais rien lorsque l'on m'a placé le goutte à goutte et tous les autres appareils. Lisa était venue, j’ai reconnu sa voix, puis les autres avec leur parents. Personne ne restait très longtemps et je n’avais plus aucune nouvelle du «  Ketty ». Bien sûr, je ne posais plus de questions, j’en étais incapable.
Je restai ainsi entre la vie et la mort, une éternité, pour moi. Puis une lueur, le bout du tunnel. Non, en fait une infirmière de garde, s’affairait autour de moi. Je surplombais la scène, détachée, prête à partir vers l’inconnu. Manque de chance, question  dépaysement, c’était raté. J’étais toujours là, à suivre mon corps sans réaction. Toujours présente, à mon enterrement, j’ observais les personnes que j’aimais le plus et toutes les autres se réunir une dernière fois derrière mon cercueil, à l’église, au cimetière. J’eus une magnifique cérémonie! Merci, les amis! Et maintenant, que dois-je faire? Encore là, lorsque ma maman regardait cette vidéo de Kitty. Et oui, pas joli, joli. Il grimaçait, ricanait et je devais lui obéir, aller chercher les mulots et autres bestioles  à sang chaud. Ce que je subissais n’avait pas de mots assez forts, de la torture morale.
Zut, je ne contrôle plus ma trajectoire et me voici à percuter quelque chose de mou. Même si je ne suis qu’un esprit, je sens les  obstacles, grâce aux courants d’air. Si l’air n’est pas fluide, c’est que je rencontre un mur ou une personne. Rassurez-vous, celle-ci ne ressent pas ma présence. Faut que je m’habitue! Bon, je me secoue et découvre horrifiée, que j’ai heurté le «  Kitty ». Il ne m’a pas vu, ouf, pensais-je.
Croyez-moi, si vous pouvez mais c’est la stricte vérité : il m’avait calculé. D’une pirouette, il se positionna face à moi et m’adressa un «  bonjour  ma fiancée ! » de sa voix aigue, puis ajouta :
-Surprise? Il ne faut pas, tu es mon esclave ou ma protégée si tu préfères. Tu m’as manqué pendant toutes ces semaines! Je savais que tu reviendrais. A présent, tu ne me quitteras jamais! On est soudé!
-Je sers à rien! Pour quelle raison  je devrais te croire ?
-Tu vas me guider, sans toi, je ne trouverai pas ma nourriture. Tu connais ce monde, tu seras mes yeux, mon esprit.
-Si je ne veux pas?
-Essaie toujours, tu reviendras forcément, un sortilège nous lie. Tu as bien fait le voeu de m’aimer non?
-Certainement pas! Tu bluffes! Je n’ai plus peur de toi!
-Rappelle-toi, tu as soufflé tes bougies et hop, tu as pensé à ton chéri, tu as fais un voeu pour moi ! C‘est moi, ton amour!
-Tu vas te transformer en prince charmant? Allez, assez rigolé!
-Je ne sais pas faire le Charmant. Monstre, je suis, monstre, je resterai!
-Beurk! Alors Bye! Bye!

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 21:22

Enfin, les filles repartirent avec leurs parents. La soirée s’acheva, et je montai me coucher.
Kitty trônait à la même place. Il n’avait pas bougé mais confusément, je sentis un changement. Je l’attrapai plus délicatement que cet après-midi et ses yeux s’ouvrirent. Cette peluche semblait me regarder intensément, s’animait et si je ne rêvais pas déjà, à 22 h, c’était pas l’heure, elle émit comme une plainte, suivie tout de suite d’un ordre d’une voix nasillarde, assez éprouvante à entendre :
-Tu ne dois jamais plus me laisser seul! Compris, sinon, il t’arrivera malheur! Il faudra m’obéir, gare à toi et à ta famille. Si tu l’ aime,  ne  me déçois pas!
Je passai la nuit à m’occuper de ce tyran, il n’y avait pas d’autre mot. Je ne pouvais pas faire autrement, il y avait une force supérieure émanant de cette chose qui me poussait à être docile. Il voulait aller au bord de l’eau, se promener derrière chez nous, pour disait-il, récupérer des forces. Nous avions une « digue », rendez-vous des désoeuvrés, marginaux et cet endroit me faisait peur. Cette affreuse nuit, j’étais obligée d’y aller pour monsieur Kitty. Ce prénom ne lui convenait pas du tout, entre parenthèses, Téqui, peut-être, Chat-Vorace. Ce fut ainsi toutes les nuits de la semaine. Je devais l'accompagner: il dépeçait une ou plusieurs souris, des hérissons aussi, il avait du flair et de l’appétit, surtout pour le sang. Il les vidait complètement, et moi, par contre, à le voir faire, j'avais envie de vomir. Puis, j’avais le droit de dormir, ce que j’avais de plus en plus de mal à faire!
Cette semaine-là, je fus malade et n’alla pas en cours. Je ne pouvais rien avaler et j’avais tellement mal à la tête mais j’en profitai pour filmer toutes ces escapades nocturnes. Le jeudi, mes amies sont venues aux nouvelles et je brûlai d’envie de leur raconter la vérité sur cette peluche. Seulement, j’avais honte et ce fut impossible à expliquer. Je ne quittai pas ma chambre et attendis avec angoisse la fin de ma garde du «  Kitty » . Je devais parler de tout ce qu’il m’obligeait à faire, et en même temps, il y avait les menaces, maintenant, j’en comprenais la teneur. Il était capable du pire, c’était certain! J’étais épouvantée à l’idée de le garder toujours et j’aurais été soulagée de m’en débarrasser. Maman s'inquiéta de mon état dépressif et fit venir le médecin. Celui-ci était très confiant au sujet de ma guérison.
-Elle se remettra, un chagrin d’amour, sans doute! Dans  8 jours, il n’y paraîtra plus!
Le dimanche suivant, en fin d'après-midi, Myriam s'impatientait. Elle était venue, comme convenue,et attendait que je redescende avec  notre peluche. Je traînais, prétextant  la fatigue, ce qui n’était pas faux!
-Bon, tu fais quoi? C’est pas drôle, même si tu es malade, d’habitude, tu n’es pas comme ça!
Maman s’en mêla , m’arracha cet horrible animal duveteux des mains et le tendit à ma meilleure amie, et il s’ensuivit une crise de panique de ma part, qui surprit  tout le monde. Mon frère, espionnait et il m’énervait au plus haut point, sauf que j’étais devenue muette, aucun son ne sortait de ma bouche, moi qui suis si bavarde, une attardée mentale, voilà, ce que j’étais! Je pleurais, un vrai bébé, sûre que je ne pourrais jamais m'arrêter. Des sanglots montaient de ma poitrine, se transformaient en larmes interminables et se déversaient le long de mes joues.
Myriam était atterrée, elle bredouilla, sans  y croire, avant de se sauver :
-Bon, salut, à demain , salle 304 ?
Le lendemain, après une nuit agitée, remplie de cauchemars car je revoyais ce singe grimaçant, m'ordonnant de le suivre à la chasse aux petits animaux, j'ai essayé de me préparer, sans réussir. Je suis tombée : tout tournait autour de moi. Rebelote, au lit pour une longue semaine. Cette fois, j’avais une fièvre carabinée. Sous la couette, j’étais prise de tremblements, suivis de bouffées de chaleur. Et en plus, j’avais des hallucinations: je distinguais comme des araignées énormes qui fonçaient sur moi en émettant des petits cris stridents. Pas la joie! Heureusement, en général, je me réveillais juste avant l’assaut final Parfois, c’était une pelote d’épingles géante aux grincements insupportables qui apparaissait au plafond et tournait sur elle-même, telle une toupie folle.
Le mal était fait! C'est à dire que je dépérissais, ne pouvant rien avaler. Même lorsque je me remis à manger, je continuais à maigrir. Mes envies se résumaient à dormir, encore dormir, toujours dormir! Oublié le beau Kentin! Mon lot quotidien :  fièvres et vomissements. Le médecin avait une nouvelle fois rappliqué, pour faire croire à maman, que j’avais une gastro. D’accord, j’allais me rétablir rapidement avec des médicaments adaptés. Tu parles, le dimanche matin, j’étais une loque! Pas prête à retourner au lycée. Myriam et Lisa m’ont tenu compagnie et la question du «  Kitty » me  brûlait les lèvres. Est-ce que Myriam allait raconter les tourments que cette peluche  faisait subir à autrui? Que nenni, mon amie, très épanouie, vantait au contraire, les mérites de cette charmante petite chose. Pas compliqué à soigner : des petits câlins chaque soir, en rentrant du collège et voilà!Une peluche normale, quoi!
-Bon, c’est tout? demandai-je d’un ton le plus neutre possible, en serrant les poings car j’avais peur d’exploser. Mais j’étais trop faible pour ça!

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 01:58

SINGERIES : Mesdemoiselles les filles avaient eu un délire!

 Elle regardait la vidéo que sa fille, Alice avait laissé sur une carte mémoire. C'était très court mais terrifiant. Jamais elle ne s'était imaginé  à quel point la vie de son aînée, était devenue infernale depuis ce dimanche après-midi, il y a de cela quelques mois, début  janvier.
Alice, venait de fêter son anniversaire, 14 ans, avec ses meilleures copines.  Elles s'entendaient à merveille comme les cinq doigts de la main, il y avait Myriam, Carol, Violet et Lisa. Pour marquer l'évènement, les parents leur avaient payé une séance à la patinoire. Il était convenu qu'elles reviendraient pour le goûter, à pied.

Oui,  ça a commencé comme ça. Sur le chemin du retour,  j'ai ramassé une espèce de singe en peluche qui gisait au milieu de la chaussée, beige sale, que j'ai trouvé très moche, aux yeux noirs fixes, un peu genre Kiki. J'avais fait mine de le vouloir, pour délirer.
Les autres ont tout de suite voulu qu'on le garde. C'était toujours à celle qui aurait l'idée la plus farfelue! Moi, je m'en fichais, je n'ai plus l'âge de jouer aux peluches. Elles pouvaient bien le prendre jusqu'à la fin des temps!
Myriam, eut une idée stupide. Elle disait qu'on l'aurait chacune une semaine et elle insista pour que ce soit moi, la première, puisque c'était mon anniversaire, un cadeau tombé du ciel, qu'elle croyait!
- Ben, voyons! Je vais avoir l'air fin devant mon frère Grégory, 11 ans, qui ne joue même plus aux voitures ! Dans tes rêves ! lui rétorquai-je.
Lisa ne disait rien, c'était son tempérament, jamais prendre partie. Violet et Carol affirmaient qu'il était trop mignon, qu'elles adoreraient le dorloter. C'est vrai qu'elles en étaient encore au stade "Hello Kitty". Une catastrophe, ces deux-là! Je les aimais quand même, car on pouvait compter sur elle, pour nous suivre aveuglément.
Myriam revenait à la charge, exigeant que je sois la prem's : "C'est son anniversaire, vous voulez bien attendre un peu, Let et Caro ?"  "Pas de problème !" répondirent - elles en coeur.
Pour moi, c'était un sacré problème et je lâchai ce singe par terre, en hurlant que non, et non,  il n'était pas question que je me ridiculise. Mes parents se moqueraient de moi. J'avais un an de plus, tout d' même, ce n'était pas pour régresser! J'en faisais un peu  trop, comme d'hab.! Lisa riait aux éclats, elle était bon public! Les autres n'ont pas apprécié et me l'ont collé dans les bras, allez, fais pas ton cinéma, il est à toi jusqu'à dimanche prochain, et ne le maltraite pas! Caro était outrée, Let aussi :

-"Tu lui as fait mal, mauvaise", affirmait Violet. Mais c'était pour rire qu'elle me lançait ça, à voir ses yeux qui se plissait et son sourire illuminant son beau visage. Violet était magnifique! Je la jalousais un peu, ses tenues à la mode, ses cheveux noirs,longs et lisses, coiffés au cordeau, son corps parfait sans un gramme de graisse! Caro, la blonde, n'était pas mal non plus, une vraie gazelle, fine et super!
Myriam trouva intelligent d'ajouter:
-Tu diras que c'est un jeu, un gage, je sais pas, fais pas cette tête là, c'est pas le diable!
Y avait pas moyen de les raisonner, donc, j'attrapai le singe par une de ses pattes, assez brutalement et bizarrement, j'ai cru qu'il respirait, enfin, je percevais comme un battement de coeur. La folie commençait à me gagner ou quoi? Je ne fis pas la remarque à mes amies, vu ce qui c'était passé, c'était pas le moment. Pour le coup, elles ne manqueraient pas de me ridiculiser encore plus!  J'avais ma dose avec cette peluche que je ramenais à la maison!
Maman n'avait pas vu Kitty, le singe en peluche. Les filles l'avaient baptisé ainsi, vous comprenez pourquoi ! Il était caché sous mon manteau et je montai discrètement dans ma chambre, le déposer sur mon bureau. Puis, je rejoignis mes amies attablées devant le merveilleux gâteau , fait maison, une charlotte au chocolat, hummm! Je soufflai les bougies et fit un voeu, celui d’embrasser  Kentin, le gars le plus sexy du collège, mais une image se superposa, celle de ce singe en peluche, non, c’est pas lui que je veux embrasser ! Bah,  Je ne crois pas trop à ces  superstitions, mais la tablée entière me criait «  fais un voeu! » alors, je le fis! Bientôt, je n’eus plus envie de rester autour de la table du salon et il me tardait d’être enfin seule pour remonter dans ma chambre.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 12:00

« Des sorts ET des bonbons »

Je venais de débarquer lorsque, soudain, j'aperçus une petite fille gracieuse, exhibant triomphalement un assortiment de ces bonbons gélatineux aux formes stupides, tête de mort, araignée, dent de vampire. Mamie n'était pas loin qui protestait : où as-tu trouvé ça? Tu sais bien que ta maman  ne veut pas. Ils sont halal, ces bonbons ? Il n'y a même pas de liste d'ingrédients sur le paquet ! La petite fille voulait les garder, juste pour les contempler ou jouer avec! Je te promets, je ne les mangerai pas! Et moi, je passais par toutes les couleurs, car je n'avais pas fait tous ces kilomètres pour rien! Oui, j'étais paniquée par de simples bonbons, je fouillais fébrilement dans mon sac à la recherche du paquet de ces sucreries dont raffolent les gamins, les mêmes exactement que ceux de cette jeune marocaine. Je devais  m'en débarrasser le plus vite possible mais pas de cette manière! L'affolement me gagnait, je ne le retrouvais plus! Je suivis ces personnes, et leur demandai le plus calmement possible de me  restituer le paquet. La grand-mère me dévisageait, la petite fille semblait déjà dans un autre monde, mes arguments firent mouche: Je devais le donner à ma nièce et il a dû tomber de mon sac lorsque j'ai voulu prendre un magazine, j'avais de l'attente avant mon prochain avion, c'est pour ça !
J'étais à Marrakech, en partance pour le Sahara Occidental et là, cette fillette me ramenait à cette fameuse soirée d'Halloween, qui explique  en quoi ma vie a été chamboulée, et pourquoi j'étais verte de trouille à l'idée de perdre ce sachet de bonbons. En fait, j'étais partagée entre deux dilemmes insupportables.

Ce soir-là, vers 18h, Halloween commençait déjà, je m’en fichais, je regardais la télé. Des enfants et leurs parents pouvaient bien passer  de maisons en maisons pour demander des bonbons, je n’en avais pas et je ne leur répondrais pas. Plongée dans une émission sur un criminel fameux, j'avais oublié Halloween, lorsque quelqu'un frappa à ma porte. Machinalement, j'ai ouvert et me suis trouvée nez à nez avec un Vampire qui me tendait un sachet de bonbon-cadeau. J'ai accepté ces confiseries de tête de mort, araignée, dents de vampire, puis je les ai ignoré car je n'aime pas les bonbons et surtout ceux-là qui sont typiquement fabriqués pour les jeunes, sûrement acidulés, piquants, bourrés de colorants. Je les avais laissé traîner sur la table de la cuisine, pensant les donner à ma jeune voisine, dès que je la verrai. Puis, je suis retournée à mon émission. Lorsque je revins dans la cuisine, les bonbons n'existaient plus, ils étaient remplacés par un ballon qui se gonflait de lui même, prenant la forme allongée d'un serpent. Je voulus mettre cette saleté à la poubelle mais impossible: en le touchant, cela devenait collant comme du caramel, puis fondant et pour finir, l'ensemble se détachait en mille morceaux, chacun d'eux se tortillant, grésillant en s'échappant vers les autres pièces de la maison. J'étais envahie de sucreries vivantes et menaçantes qui se transformaient sans cesse, lunettes 3D, roses piquantes. A chaque fois que j'essayais de les enfermer à double nœud dans un sac plastique, leur volume augmentait à une rapidité sidérante ou bien leur forme changeait, ou leur état de solide à liquide, d'arrondi à coupant. A présent, elles se multipliaient et il y en avait partout, voulant s'échapper dehors. Je me décidai à sortir, suivie de près par tous ces bonbons redevenus plus raisonnables mais maléfiques. N'importe qui pouvait les trouver et les ramasser. Tant pis, j'avais besoin d'air et je ne voulais plus rester en leur compagnie. Ils me talonnaient et se tenaient tranquille à l'approche d'autres personnes. La nuit était tombée depuis longtemps et leur manège n'était visible que par moi.

Poursuivie par toutes ces sucreries ambulantes, je continuai ma route vers un jardin public et je m'installai sur un banc pour réfléchir à mon problème. Allaient-elles me laisser en paix, à la fin!
Je suis sortie dans la rue, pensant que ces satanés bonbons resteraient bien au chaud, à l'intérieur de mon chez-moi. Mauvaise pioche, ils redoublaient de vitesse, me dépassaient, m'encerclaient dès qu'il n'y avait personne en vue, comme si je les attirais. Je devenais de plus en plus nerveuse et voulut me diriger vers le centre-ville plus fréquenté. Au carrefour de deux avenues, alors que j'attendais que le feu passe au rouge pour traverser, ils se sont rapprochés dangereusement, brillants dans l'encre de la nuit, comme des gouttes de pluie, éparpillées autour de moi, descendant sur mes vêtements, nullement craintifs. Je lançais mes bras en l'air, faisant des moulinets désespérés  pour les chasser et poussais des cris de terreur:  Allez-vous en, allez au diable! Les passants me jetaient des regards interrogateurs et je me gardais bien de leur donner une quelconque explication. Je pensais sérieusement qu'il fallait que je me débarrasse de ces, comment les nommer, ni bonbons ni animal, ni rien de connu. J'étais bien seule à me débattre avec ces entités sucrées,  sans résultat.
Seule solution, me réfugier dans un café où la lumière, les gens, tiendraient ces acharnées  à distance. Ce que je fis sur le champ. Je les voyais, tapies sous les tables et les meubles, seule à les voir et leur seule proie, on dirait. Que faire pour qu' elles aillent  ailleurs, vers qui ? Je n'avais pas de réponse, je savais juste qu'elles m'avaient choisi, moi, car naïvement, j'avais accepté ces bonbons, d'un individu déguisé en vampire, tout était parti de là, peut-être pas grimé, vraiment un personnage satanique, si ça s'trouve! Pour le moment, ils étaient tenus en respect. Je ne risquais rien, jusqu'à la fermeture et tout recommencera. On me mit dehors et je ne voulus pas retourner chez moi, sachant que si je m'endormais, accablée de fatigue, ces substituts du diable continueraient à me harceler. Une pensée folle me fit sursauter : et me dévorer ! Donc, je me remis en route, avalant les kilomètres, sans autre but que de garder une distance de sécurité entre mes poursuivants sucrés et moi.
A force de marcher depuis plusieurs heures, si je stoppais mon avancée, fuite en avant, qui ne me menait nulle part d'ailleurs, ils revenaient à la charge, plus têtues tu meurs, je fatiguais et m'épuisais. Non seulement, ils m'emboîtaient le pas, mais en plus, ils grossissaient et se multipliaient. J'étais extenuée, à déambuler sans but, comme une malade. Tous les bars étaient fermés à cette heure !
J'avisai un muret et persuadée de devenir folle, je les vis s'agglutiner sur mon pantalon! Pas de doute, les bonbons me collaient aux basques, pas prêts à lâcher prise! Soudain, ils remontèrent sur ma peau, tels des sangsues et me lacérèrent les jambes! Je hurlai d'effroi et de douleur car j'avais la sensation d'être boulottée par une armée de moustiques ou alors ces bonbons étaient vraiment devenus des sangsues !Est-ce que je rêvais ? Au secours! Et je me suis mise à courir jusqu'à la gare, persuadée que j'allais être dévorée si je restais à me reposer, mais bien certaine de ne pas tenir longtemps à ce rythme! Prendre ses jambes à son cou, quelle expression significative! Mon cerveau carburait à plein régime.
Que faire ? Revenir à la maison ? C'était sûr que je n'aurai plus jamais de repos ! Si je voulais dormir, il me fallait une combinaison, genre scaphandrier, aucun magasin n'était ouvert. Quelle heure était-il ? Reliée à une bouteille d'oxygène, jour et nuit ? Pas pratique pour aller travailler, ça tombait bien, j'étais en vacances pour une semaine ! Mais après ? Je n'avais pas de montre, aucune affaire, pas d'argent, donc, en route vers mon domicile. Vite, plus vite, ça y est, l'impasse était en vue. Obligée de ralentir, n'en pouvant plus, je sentais le frôlement des dents de vampire sur mon cou, les pattes des araignées sur mes mains que j'agitais pour les décoller, sans espoir. Et je vis avec effroi qu'une quantité impressionnante de ces bonbons formait des lassos, fils de réglisse prêts à me sauter dessus, à viser mes chevilles, à s'entortiller autour de mes jambes, se métamorphosait en perles, puis en long collier tranchant pour me saucissonner.
Au secours! A ce moment, je ne sais par quel miracle, toutes ces formes hideuses et malfaisantes redevinrent d'inoffensifs bonbons au fond d'un sac transparent que j'attrapai à la hâte, pour les laisser à nouveau sur la table de la cuisine. Enfin, je  me suis affalée sur mon lit. Je  retournai dans tous les sens le problème de leur destruction, poubelle ? Non, ils s'en échapperaient, les envelopper d'une multi couche de journaux,  rien ne les arrêterait. Pourquoi, cette soudaine trêve des confiseries ? Il faisait jour, voilà pourquoi, j'avais donc du répit jusqu'à la nuit prochaine où tout recommencerait ! Je priai pour que ma théorie soit exacte, en effet, je ne fus pas inquiétée de toute la journée passée à récupérer un peu de forces, à m'affairer pour remplir ma valise , prendre le train, puis l'avion et me voici à espérer réussir cette épuisante tâche, avant le coucher du soleil. C'était décidé, j'irai dans le Sahara ! Il fallait  que j’enterre ces substituts de bonbons dans un endroit inaccessible, sous des mètres de sable, comme ce désert.
Aujourd'hui, mission accomplie mais j'ai toujours une boule au ventre, la panique m'envahit souvent. Je les vois soit à m'attendre, soit à s'acharner sur mon corps ou celui d'une autre victime! Je suis devenue insomniaque, toujours les mêmes questions en boucle, sans réponses. Que se passerait-il si quelqu'un  mangeait ces cochonneries ? Deviendrait-il un énorme bonbon, dévoreur de chair humaine,dès la nuit tombée ? Et moi, m'auraient-elles découpé en morceaux, mâché et digéré, tel un monstre sanguinaire, un vampire d'un autre genre ? Est-ce que j'étais l'unique victime de ce vampire, qui agissait à travers ces bonbons? Y avait-il des cas de gens avec des morsures inexpliquées dans ma ville, ma région, en France ? Ce vampire ou ces bonbons allaient-ils revenir ?

Françoise Grenier Droesch





































Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
  • Contact

  • francoisegrenierdroesch
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

Texte Libre

Recherche