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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 23:17

 

Très recemment, j'ai été invitée par Fred Milongeroz  à rejoindre une communauté : le Sarmiento.

 

J'avoue qu'en acceptant, je ne savais pas trop à quoi m'en tenir... Je suis allée visité son blog link

 

et j'ai été enthousiasmée par sa façon d'aborder la danse : le langage des corps et plus encore. Danser reflèterait notre rapport à l'autre et nos  blessures profondes. J'aime danser et libérer mes tensions de cette mamière mais je n'ai pas la prétention d'être une danseuse. Ce qu'il évoque est vrai et j'analyserai mes mouvements la prochaine fois qu'il me prendra l'envie de bouger. On dit que je prends toute la place : il me faut des longueurs de piste pour m'exprimer. Je dois vouloir m'approprier l'espace pour me sentir bien. Mes pas sont rythmés par la salsa, le twist, le rock,la techno .. je n'ai pas de barrière et j'aurai tant aimé apprendre... autodidacte, je resterai mais c'est un pur plaisir que je donne à mes élèves car je chorégraphie la danse de fin d'année sur des musiques qu'ils choisissent. En ce moment j'ai un faible pour le hip hop contemporain..

 

Grâce à Fred j'ai découvert Mélissa Mars : un sacré phénomène !

 

 

J'aime aussi d'autres vidéos d'elle :
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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 20:44

Si l'idée vous tente d'offrir ce roman à l'un de vos amis:

sueurs froides garanties,   personnages insolites, plongée dans un inconscient et un univers énigmatique, je vous le dédicace et vous l'envoie en colissimo pour 20 €. Il ne me reste que 4 exemplaires.

 

 

Le piano maléfique

 

 

La légende rencontre parfois la réalité. Leur bus arrêté dans un village fantôme, les élèves d'une classe de CM2 se retrouvent enfermés dans le château de Comte de Nerval. Nourris des repas les plus fabuleux , ils écoutent ce passionné de Chopin, jouer du piano des heures durant. Quelles métamorphoses opèrent ces notes envoûtantes ?

Grâce aux témoignages des enfants désormais réfugiés à l'hôpital de Brienne, l'inspecteur Herbert pénètre dans les terres Rouges, domaine du pianiste maléfique qui pratique d'étranges expériences sur les êtres humains.

Dans Le piano maléfique les splendeurs illusoires se muent en d'effroyables vérités. Françoise Grenier Droesch introduit le romantisme le plus sombre au coeur d'une enquête fantastique pour bâtir une intrigue dont les rouages font froids dans le dos.

 

Françoise Grenier Droesch est enseignante. Le piano maléfique est son premier roman.

 

 

BONNE FÊTE DE FIN D'ANNEE 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 20:54

Les résultats des lauréats sont parus dans la revue Télérama d'aujourd'hui, numéro 3230 du 10 au 16 décembre.

Ce titre " Une terrible beauté est née " vient d'un vers d'un grand poète irlandais W.B.Yeats dont la biennale de Lyon ( Art Contemporain )en a fait aussi son intitulé.

J'ai donc envoyé ma nouvelle qui n'a pas été retenue. Il fallait qu'elle fasse 2011 signes très exactement. Je ne sais pas si la mienne a été retenue ou pas parmi les 1286 nouvelles sur 1616 respectant les critères du concours.

Dix ont été choisies par le jury et trois sont parues dans ce numéro de décembre. Je pense que j'ai le droit de les recopier pour mon blog. J'aime la première, celle de Nicolas Digard Brou de Cuissard qui habite Paris ( d'ailleurs la 3ème retenue est écrite aussi par un parisien, une parisienne plutôt : Marie-José Piquet ). En cherchant à connaître le nombre de signes de celle que je vous livre, il y avait 2000 signes, donc pas le nombre exact demandé, mais bon, il y a eu les corrections ( relecture )  du service révision du journal.

 

Elle redoute qu'il voit tout et détourne les yeux d'elle. Alors elle s'éloigne du fleuve comme elle peut, longe l'estuaire jusqu'à une plage encadrée de rochers sombres. Le sable est glacial. Elle ne sent plus ses pieds. Elle remonte le drap de laine le long de ses cuisses et entre dans l'eau jusqu'aux mollets. Elle arrache la couronne qui comprime son crâne et la jette à la mer. Le vent s'est levé. Il emporte le papier froissé qu'elle tenait dans la main et fait venir les larmes aux coins de ses yeux. Viennent aussi les nuages noirs. Bientôt, ils étouffent le soleil et tout est gris. Une douleur lui traverse le ventre. Elle vacille. Elle sort de l'eau, trébuche sur les galets luisants.

Quelques pas hésitants sur le sable froid. Elle tombe.

La souffrance est trop grande. Elle lève les yeux vers le haut de la plage qu'elle n'a pas su atteindre. Les pins entament leur ballet. Ils balancent leurs chevelures vertes, frottent leurs aiguilles dans un froissement sifflé. Elle appelle son père, mais les albatros couvrent son cri.

Ils tournent sur le ciel sombre comme des étoiles éteintes. La mer a grossi. Chaque vague se coiffe d'une crinière d'écume que le vent tresse en de longues nattes d'embruns. Ses mains se crispent, vaines poignées de sable. Une vague se brise sur les rochers dans un grondement extraordinaire. Mille gouttes blanches jaillissent dans le ciel menaçant. Les nuages se recroquevillent, s'emmêlent, fusionnent puis rugissent : la pluie tombe à torrents.

L'eau du ciel colle les cheveux sur son visage et le tissu sur son ventre arrondi, lave le sang qui ruisselle de ses cuisses. Elle tremble de froid et de douleur. Les albatros dansent au creux de vagues prodigieuses. Ils se posent près d'elle par groupe de deux, baissent la tête vers le sol, piaulent un salut discordant. Les arbres se prosternent à présent. Et vague par vague, la mer s'approche en rampant pour accueillir sa fille. Calliope pousse un dernier cri et la sirène à peine formée disparaît dans l'écume.

 

Nicolas Digard Brou De Cuissart

3 avenue Taillade

75 020 Paris

ndigard@bbox,fr

31 ans

 

La mienne :

 

Deux cyclotouristes, Martial et sa femme Eléonore, roulaient en silence, au milieu des vignes. Accablés par la chaleur de ce mois d'août caniculaire ils n'avaient qu'une hâte : s'arrêter au prochain patelin venu.

Au loin, des toits vernissés avaient surgi de nulle part. Les contours des bâtisses se précisaient. Ils n'en croyaient pas leurs yeux : l'ensemble architectural déployait une ordonnance peu commune, qu'ils n'avaient jamais eu l'occasion de voir !

Ils arrivèrent dans la rue principale qui décrivait une sorte de spirale aboutissant à une place bordée de platanes majestueux. Ils attachèrent leurs bécanes et décidèrent de chercher une boulangerie et une fontaine pour remplir leurs gourdes. Ils trouvèrent la première : fermée. Pas d'écriteau indiquant des horaires d'ouverture. La deuxième ne se fit pas longtemps attendre : un enchantement. Une eau pure coula dans leur gorge et sur leur peau. Autour d'eux, les maisons aux volets et portes closes regorgeaient de surprises. Ici, des gravures à même la pierre, là, des sculptures de personnages bibliques. De nombreuses statues ourlaient les rues : leur perfection était stupéfiante. Elles paraissaient vivantes.

Plus loin, un lavoir orné de saphirs, d'émeraudes et de diamants. Des plate-bandes de fleurs inconnues entouraient arbres et monuments. Ils ne rencontrèrent personne, trouvèrent les magasins, cafés, restaurants fermés et éprouvèrent pourtant une plénitude profonde.

La chaleur avait fait place à une brise délicieuse. Tout s'agençait à merveille. L'église, taillée dans le marbre brillait de mille couleurs. Ils ne remarquèrent pas que la nuit les enveloppait d'un manteau opaque. Ce village de toute beauté avait été créé pour eux et il était terrible.

Bientôt, ils eurent froid. L'esprit du village travaillait à façonner ses victimes : la femme donnera une Vierge Marie rayonnante, figurine de pierre au regard brûlant de vie et décorera la rue du Paradis. L'homme, un Saint patron, sera exhibé au sommet d'un admirable édifice.

 

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 22:36

Surprise !

En me promenant sur Culture Chronique : gloire à eux ! je découvre cette chronique très inspirée sur mon roman . Mes personnages revisités par Marie Brétigny en ce 11/11/11 ( idée de génie, semblable à celle d'un lecteur : Christophe, qui eut peur qu'il arrive des trucs zarbis après la découverte de mes " fantômes noirs ", le même soir ! ).

Je ne peux que vous conseiller d'aller sur le site de Culture Chronique pour vous confronter avec mon univers assez fou.

A vous de voir et d'entendre les soupirs d'un monde en marche, en parallèle du nôtre. Ici sur cette Terre, c'est  trop aseptisé que c'en est effroyable. Mais,link  ça ne va pas durer, il va souffler un vent de folie pour quelques heures s'il vous prenait l'envie de lire ma prose, un peu maladroite mais tellement authentique. Comme dirait, un auteur rencontré sur un salon : c'est du vécu ! Oui, du vécu inconscient !

 

un roman à l'hémoglobine link

 


 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 17:16

Ce texte très fort est bien sûr de Julio Cortazar, ou plutôt IL figure dans le recueil de textes regroupés dans ce merveilleux manuscrit sorti en 1980, chez Gallimard : Le tour du jour en quatre-vingts mondes

( Attention, les vers sont ainsi tronqués par l'auteur, je ne fais que  retaper exactement pareil que sur l'édition Gallimard, en espérant que je ne serai pas poursuivie ! )

Il fut le premier à m'accuser de

Sans preuves et peut-être à son corps défendant, mais il y avait ceux qui

On sait bien que dans un village perdu parmi

Le temps pèse immobile et que rarement

gens qui vivent de fils de la Vierge, de lentes

Ils ont peut-être du coeur mais quand ils parlent

De quoi pouvait-il m'accuser, nous avions seulement

Impossible que le simple dépit, après cette

( La pleine lune peut-être, la nuit où il m'emmena à

Mordre en amour ce n'est pas si étrange, surtout lorsqu'on a

j'avais gémi, c'est vrai, et à un moment j'ai pu

Après, nous n'avons pas parlé, lui il avait l'air fier de

Ils ont toujours l'air fier de nous faire gémir mais alors

Le souvenir change avec la haine qui suit la

car pendant ces nuits-là nous nous aimions plus fort que si

Sous la lune, dans les sables mêlés qui sentaient le

(Je l'ai mordu, c'est vrai, mais mordre en amour ce n'est pas si

Il ne m'en a jamais rien dit, attentif seulement à

Je parfumais mes seins aux herbes que ma mère

Et lui, la joie du tabac dans sa barbe et tout le

Jamais il n'a plu quand nous allions à la rivière mais parfois

Un mouchoir noir et blanc qu'il me passait lentement pendant que

Nous nous donnions des noms d'animaux tendres, d'arbres qui

Il n'y avait pas de fin à cet interminable commencement de

(Je l'ai mordu lorsque cloué en moi il me

Nos voix, à un moment, toujours se mélangeaient et

Cela aurait pu durer comme le ciel vert et dur au-dessus de mes

Pourquoi, puisque embrassés nous soutenions le monde contre

Jusqu'à ce qu'une nuit, je m'en souviens comme d'un clou dans

         la langue, je sentis

Oh ! la lune sur son visage, cette caresse morte sur une peau qui avant

Pourquoi oscillait-il, pourquoi son corps s'affaissa-t-il comme si

- Tu es malade ? Viens te mettre à l'abri, je vais te

Je le sentais trembler comme de peur, de brume, et quand il m'a regardée

Mais mains le tissaient de nouveau, cherchant le battement, le tambour

           chaud, et aussi

Jusqu'à l'aube, je fus l'ombre fidèle et j'attendis que de nouveau

Mais vint une autre lune, nous nous sommes rejoints et j'ai compris que

           désormais

Et lui, il tremblait de colère, il arracha ma blouse comme

Je l'ai aidé, je fus sa chienne, je léchai le fouet espérant que

J'imitai le cri et la plainte comme si sa chair, pour de vrai

(Je ne l'ai plus mordu, mais j'ai gémi et supplié pour lui donner un

Il put croire à nouveau, il se dressa avec le sourire du début lorsque

Mais en partant il trébucha, je le vis se retourner, ce rictus sur

Seule chez moi, j'attendis ,les bras autour de mes genoux jusqu'à ce que

Le premier à m'accuser ce fut

(Je l'ai mordu c'est vrai mais mordre en amour

Et maintenant je sais que le matin où l'on me

Le coeur lui manquera pour approcher la torche des

C'est un autre qui le fera pour lui et lui, de sa maison,

Les volets entrouverts qui donnent sur la place où

Je regarderai jusqu'au bout ces volets pendant que

Je le mordrai jusqu'à la fin, mordre en amour ce n'est pas si

Voilà ce texte finit ainsi et laisse l'imagination filer

Je ne sais pas si vous éprouvez le même malaise que moi à lire ces lignes, distillé par ces phrases en suspens.

Pour moi : du grand art  !

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 13:32

cleardot.gif_La-4-.jpg

Si vous aimez continuez la visite sur son blog : charlineetlessentiersféériqueslink  

 

J'ai découvert son monde au Salon du Val'joly maginaire ( le 1er sur Eppe-Sauvage et cette magnifique station touristique ). Elle illustre des textes d'une auteure : Evelyne et du conteur Tortequesne. link

Son travail est d'une densité rare, fait au crayon et cela est remarquable vu le nombre d'illustrations élaborées sur des logiciels 3 D par d'autres ou " photoshop" : leurs images fabriquées sur ordinateur sont le plus souvent sans vie. Elle les rehausse d'aquarelle si bien qu'ils deviennent d'une délicatesse inégalée.

 

Charline nous entraîne aux confins de l'imaginaire et aime puiser son inspiration au cours de longues promenades  en forêt dans sa Normandie natale.

 

 

J'ai beaucoup aimé la rencontrer, observer sa manière si sensible de couvrir une feuille de petits signes graphiques  minutieux qui amènent à ces illustrations époustouflantes de maîtrise, bavarder avec cette personne hors du commun, si simple pourtant. Merci à toi Charline pour avoir accepter que je publie une de tes images et  merci à mes lecteurs d'aimer aussi son travail.

 

BONNE  ROUTE  vers des  RÊVERIES DOUCES MAIS PAS INSIPIDES ! Au contraire !

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 23:11

 

Cortazar.jpg                               couverture Cortazar

 

 

Pour moi cet écrivain est un monde sans limite où il fait bon se promener, surtout dans cet ouvrage : Le tour du jour en 80 mondes parut chez Gallimard en 1980 ( 4 ans avant sa mort ). Les éditions Gallimard qui fêtent leur centenaire aurait du penser à cet auteur qui dit-on refusa les honneurs, lui l'homme de gauche. Il soutenait la Révolution Cubaine mais là n'est pas mon propos.

J'admire sa façon de penser et d'écrire car j'ai la même approche. Il n'a pas de méthode, il se laisse porter par une sorte d'écriture automatique proche des surréalistes ( André Breton, par exemple, qui préconise de rêver éveillé, de favoriser les rencontres avec le hasard, donc d'échappper à la pensée cartésienne)

Voici ce qu'il écrit  page 179 du " Tour du jour ... ":

Dans le cas de mes contes ...la ligne verbale démarre sans aucune pensée préalable, il y a comme une énorme coagulation, un bloc entier que est déjà le conte, cela est parfaitement clair bien que cela puisse paraître parfaitement obscur ...De toute façon, ...dans mon cas ..., je pars du bloc informe et j'écris une chose qui devient un conte cohérent et valable.. La mémoire, certainement traumatisée par une expérience vertigineuse, garde en détail les sensations de ces moments-là et me permet de les rationnaliser ensuite... Il y a la masse qui est le conte ( mais quel conte ? Je ne le sais pas et je le sais, tout cela est vu par quelquechose en moi qui n'est pas ma conscience mais qui vaut plus qu'elle en cette heure hors du temps et de la raison).... page 181 : " Je me rappelle le matin où Une fleur jaune m'est tombée dessus : le bloc amorphe était la vague idée d'un homme qui rencontre un adolescent qui lui ressemble et a l'intuition aveuglante que nous sommes immortels. J'écrivis les premières scènes sans la moindre hésitation mais je ne savais pas ce qui allait arriver, j'ignorais complètement le dénouement de l'histoire. Si quelqu'un m'avait dit alors : " à la fin l'homme empoisonnera Luc", j'aurai été stupéfait. Et à la fin ,effectivement, l'homme empoisonne Luc, mais cela arriva comme tout ce qui précèdait, comme une pelote qui se déroule à mesure que l'on tire le fil ; la vérité, c'est que dans mes contes il n'y a pas le moindre mérite littéraire, le moindre effort.

Pour moi aussi il en a été ainsi. Dans Le piano maléfique, je suis partie d'un rêve / cauchemar : le voyage scolaire qui se termine mal, le bus ne pouvant poursuivre sa route car celle-ci n'existait plus, la nuit qui tombe à 5 heures de l'après-midi, la traversée d'un village-fantôme, le château qui surgit de nulle part , les odeurs de sang, le maître du château qui acceuille les enfants avec les adultes pour les enfermer, l'enfermement, la fille restée dans le bus qui vit des phénomènes bizarres surtout le temps qui s'accélère, des gens qui la frôlent, qui émettent des sons alors qu'ils n'apparaissent pas en chair et j'ai brodé autour de ces flashs, une histoire de pianiste/vampire absorbant l'énergie humaine grâce à son jeu de piano ( tantôt lent , ralentissant le temps, tantôt rapide précipitant les jours en minutes et les années en jours, cela le faisant rajeunir )sans du tout, entrevoir une fin. Il fallait que je déroule la pelote pour arriver à l'inspecteur qui enquête ... etc. Petit à petit le roman prenait forme.

Il y a tant à dire sur Julio Cortazar qu'il me faudrait plusieurs articles pour en faire le tour ! Le tour de 80 mondes ! Alors à bientôt pour savourer des textes tour à tour philosophes, espiègles...

Celui-ci pour réfléchir ( page 283 ):

Des choix insolites

Il n'est pas convaincu.

Il n'est pas convaincu du tout.

On lui a proposé au choix une banane, un traité de Gabriel Marcel, trois paires de chaussettes en nylon, un percolateur garanti, une blonde aux moeurs élastiques, la retraite avant l'âge, et pourtant il n'est pas convaincu.

Sa réticence attise l'insomnie de quelques fonctionnaires, d'un curé et des flics de l'arrondissement.

Comme il n'est pas convaincu on commence à se demander s'il ne devrait pas faire l'objet d'une interdiction de séjour.

On lui a laissé entendre comme ça, gentiment.

Il a dit : " Dans ce cas, je prends la banane."

On se méfie, c'est tout naturel.

Il aurait été bien plus rassurant qu'il prenne le percolateur, ou au moins le blonde.

C'est quand même étrange qu'il ait choisi la banane.

On envisage de revoir la situation depuis le début. 

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 19:15

A GAGNER : des livres d'histoire de Stéphane Bern et d'autres auteurs

Rendez-vous sur la page de SILVERMOON, page de critiques littéraires

 

Angélique Ferreira dont le blog est ici :link  

( Elle est éditée par " les éditions du petit caveau"  voir ici :

link

et bientôt chez Asgard édition( car les éditions Cauchemars où était publié son " cycle des enfers " ont fermé      

Voir la page du Cycle des enfers :  ici :   link  )

lance un concours via sa page " Silvermoon". Pour y accéder : link

                                               320751_10150356980699368_834544367_8044541_863786852_n.jpg

Voici le texte si cela vous intéresse :

 "Lancement du concours secret d'histoire tome 1!

La règle est simple : laisser un commentaire sous la couverture du roman.

Toutefois cette fois-ci je modifie un peu la règle, la participation sera prise en compte que si le concours est relié.

1point sur vos pages

1point sur un blog

1 point sur un forum.

Pour prouver que vous avez bien poster le concours envoyer-moi un mp ( sur la page de SILVERMOON ( sur facebook )

Voila bonne chance à tous"

Si vous aimez l'histoire comme cette auteure de roman fantastique l'aime, allez-y GO

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 00:07

J'ai déjà publié cette nouvelle pour ceux qui connaissent : Passez votre chemin !

Les autres : lisez et laissez-vous surprendre

Si Elise est dans le coin : donne moi des conseils car elle n'a pas été retenue .... en tous cas, personne du " Monde" ne m'a contacté pour me dire si elle sera publiée ou pas  ( depuis juillet quand même )


«Des sorts ET des bonbons»

 

Je venais de débarquer lorsque, soudain, j'aperçus une petite fille gracieuse, exhibant triomphalement un assortiment de ces bonbons gélatineux aux formes stupides, tête de mort, araignée, dent de vampire. Mamie n'était pas loin qui protestait : où as-tu trouvé ça ? Tu sais bien que ta maman ne veut pas. Ils sont halal, ces bonbons ? Il n'y a même pas de liste d'ingrédients sur le paquet ! La petite fille voulait les garder, juste pour les contempler ou jouer avec! Je te promets, je ne les mangerai pas ! Et moi, je passais par toutes les couleurs, car je n'avais pas fait tous ces kilomètres pour rien ! Oui, j'étais paniquée par de simples bonbons, je fouillais fébrilement dans mon sac à la recherche du paquet de ces sucreries dont raffolent les gamins, les mêmes exactement que ceux de cette jeune marocaine. Je devais m'en débarrasser le plus vite possible mais pas de cette manière! L'affolement me gagnait, je ne le retrouvais plus ! Je suivis ces personnes, et leur demandai le plus calmement possible de me restituer le paquet. La grand-mère me dévisageait, la petite fille semblait déjà dans un autre monde, mes arguments firent mouche: Je devais le donner à ma nièce et il a dû tomber de mon sac lorsque j'ai voulu prendre un magazine, j'avais de l'attente avant mon prochain avion, c'est pour ça !

J'étais à Marrakech, en partance pour le Sahara Occidental et là, cette fillette me ramenait à cette fameuse soirée d'Halloween, qui explique en quoi ma vie a été chamboulée, et pourquoi j'étais verte de trouille à l'idée de perdre ce sachet de bonbons. En fait, j'étais partagée entre deux dilemmes insupportables.

 

Ce soir-là, vers 18h, Halloween commençait déjà, je m’en fichais, je regardais la télé. Des enfants et leurs parents pouvaient bien passer de maisons en maisons pour demander des bonbons, je n’en avais pas et je ne leur répondrais pas. Plongée dans une émission sur un criminel fameux, j'avais oublié Halloween, lorsque quelqu'un frappa à ma porte. Machinalement, j'ai ouvert et me suis trouvée nez à nez avec un Vampire qui me tendait un sachet de bonbon-cadeau. J'ai accepté ces confiseries de tête de mort, araignée, dents de vampire, puis je les ai ignoré car je n'aime pas les bonbons et surtout ceux-là qui sont typiquement fabriqués pour les jeunes, sûrement acidulés, piquants, bourrés de colorants. Je les avais laissé traîner sur la table de la cuisine, pensant les donner à ma jeune voisine, dès que je la verrai. Puis, je suis retournée à mon émission. Lorsque je revins dans la cuisine, les bonbons n'existaient plus, ils étaient remplacés par un ballon qui se gonflait de lui même, prenant la forme allongée d'un serpent. Je voulus mettre cette saleté à la poubelle mais impossible: en le touchant, cela devenait collant comme du caramel, puis fondant et pour finir, l'ensemble se détachait en mille morceaux, chacun d'eux se tortillant, grésillant en s'échappant vers les autres pièces de la maison. J'étais envahie de sucreries vivantes et menaçantes qui se transformaient sans cesse, lunettes 3D, roses piquantes. A chaque fois que j'essayais de les enfermer à double nœud dans un sac plastique, leur volume augmentait à une rapidité sidérante ou bien leur forme changeait, ou leur état de solide à liquide, d'arrondi à coupant. A présent, elles se multipliaient et il y en avait partout, voulant s'échapper dehors. Je me décidai à sortir, suivie de près par tous ces bonbons redevenus plus raisonnables mais maléfiques. N'importe qui pouvait les trouver et les ramasser. Tant pis, j'avais besoin d'air et je ne voulais plus rester en leur compagnie. Ils me talonnaient et se tenaient tranquille à l'approche d'autres personnes. La nuit était tombée depuis longtemps et leur manège n'était visible que par moi.

 

Poursuivie par toutes ces sucreries ambulantes, je continuai ma route vers un jardin public et je m'installai sur un banc pour réfléchir à mon problème. Allaient-elles me laisser en paix, à la fin !

Je suis sortie dans la rue, pensant que ces satanés bonbons resteraient bien au chaud, à l'intérieur de mon chez-moi. Mauvaise pioche, ils redoublaient de vitesse, me dépassaient, m'encerclaient dès qu'il n'y avait personne en vue, comme si je les attirais. Je devenais de plus en plus nerveuse et voulut me diriger vers le centre-ville plus fréquenté. Au carrefour de deux avenues, alors que j'attendais que le feu passe au rouge pour traverser, ils se sont rapprochés dangereusement, brillants dans l'encre de la nuit, comme des gouttes de pluie, éparpillées autour de moi, descendant sur mes vêtements, nullement craintifs. Je lançais mes bras en l'air, faisant des moulinets désespérés pour les chasser et poussais des cris de terreur: Allez-vous en, allez au diable! Les passants me jetaient des regards interrogateurs et je me gardais bien de leur donner une quelconque explication. Je pensais sérieusement qu'il fallait que je me débarrasse de ces, comment les nommer, ni bonbons ni animal, ni rien de connu. J'étais bien seule à me débattre avec ces entités sucrées, sans résultat.

Seule solution, me réfugier dans un café où la lumière, les gens, tiendraient ces acharnées à distance. Ce que je fis sur le champ. Je les voyais, tapies sous les tables et les meubles, seule à les voir et leur seule proie, on dirait. Que faire pour qu' elles aillent ailleurs, vers qui ? Je n'avais pas de réponse, je savais juste qu'elles m'avaient choisi, moi, car naïvement, j'avais accepté ces bonbons, d'un individu déguisé en vampire, tout était parti de là, peut-être pas grimé, vraiment un personnage satanique, si ça s'trouve! Pour le moment, ils étaient tenus en respect. Je ne risquais rien, jusqu'à la fermeture et tout recommencera. On me mit dehors et je ne voulus pas retourner chez moi, sachant que si je m'endormais, accablée de fatigue, ces substituts du diable continueraient à me harceler. Une pensée folle me fit sursauter : et me dévorer! Donc, je me remis en route, avalant les kilomètres, sans autre but que de garder une distance de sécurité entre mes poursuivants sucrés et moi.

A force de marcher depuis plusieurs heures, si je stoppais mon avancée, fuite en avant, qui ne me menait nulle part d'ailleurs, ils revenaient à la charge, plus têtues tu meurs, je fatiguais et m'épuisais. Non seulement, ils m'emboîtaient le pas, mais en plus, ils grossissaient et se multipliaient. J'étais extenuée, à déambuler sans but, comme une malade. Tous les bars étaient fermés à cette heure !

J'avisai un muret et persuadée de devenir folle, je les vis s'agglutiner sur mon pantalon! Pas de doute, les bonbons me collaient aux basques, pas prêts à lâcher prise! Soudain, ils remontèrent sur ma peau, tels des sangsues et me lacérèrent les jambes! Je hurlai d'effroi et de douleur car j'avais la sensation d'être boulottée par une armée de moustiques ou alors ces bonbons étaient vraiment devenus des sangsues ! Est-ce que je rêvais ? Au secours ! Et je me suis mise à courir jusqu'à la gare, persuadée que j'allais être dévorée si je restais à me reposer, mais bien certaine de ne pas tenir longtemps à ce rythme ! Prendre ses jambes à son cou, quelle expression significative ! Mon cerveau carburait à plein régime.

Que faire ? Revenir à la maison ? C'était sûr que je n'aurai plus jamais de repos ! Si je voulais dormir, il me fallait une combinaison, genre scaphandrier, aucun magasin n'était ouvert. Quelle heure était-il ? Reliée à une bouteille d'oxygène, jour et nuit ? Pas pratique pour aller travailler, ça tombait bien, j'étais en vacances pour une semaine ! Mais après ? Je n'avais pas de montre, aucune affaire, pas d'argent, donc, en route vers mon domicile. Vite, plus vite, ça y est, l'impasse était en vue. Obligée de ralentir, n'en pouvant plus, je sentais le frôlement des dents de vampire sur mon cou, les pattes des araignées sur mes mains que j'agitais pour les décoller, sans espoir. Et je vis avec effroi qu'une quantité impressionnante de ces bonbons formait des lassos, fils de réglisse prêts à me sauter dessus, à viser mes chevilles, à s'entortiller autour de mes jambes, se métamorphosait en perles, puis en long collier tranchant pour me saucissonner.

Au secours ! A ce moment, je ne sais par quel miracle, toutes ces formes hideuses et malfaisantes redevinrent d'inoffensifs bonbons au fond d'un sac transparent que j'attrapai à la hâte, pour les laisser à nouveau sur la table de la cuisine. Enfin, je me suis affalée sur mon lit. Je retournai dans tous les sens le problème de leur destruction, poubelle ?

Non, ils s'en échapperaient, les envelopper d'une multi couche de journaux, rien ne les arrêterait. Pourquoi, cette soudaine trêve des confiseries ? Il faisait jour, voilà pourquoi, j'avais donc du répit jusqu'à la nuit prochaine où tout recommencerait ! Je priai pour que ma théorie soit exacte, en effet, je ne fus pas inquiétée de toute la journée passée à récupérer un peu de forces, à m'affairer pour remplir ma valise , prendre le train, puis l'avion et me voici à espérer réussir cette épuisante tâche, avant le coucher du soleil. C'était décidé, j'irai dans le Sahara ! Il fallait que j’enterre ces substituts de bonbons dans un endroit inaccessible, sous des mètres de sable, comme ce désert.

Aujourd'hui, mission accompliemais j'ai toujours une boule au ventre, la panique m'envahit souvent. Je les vois soit à m'attendre, soit à s'acharner sur mon corps ou celui d'une autre victime! Je suis devenue insomniaque, toujours les mêmes questions en boucle, sans réponses. Que se passerait-il si quelqu'un mangeait ces cochonneries ? Deviendrait-il un énorme bonbon, dévoreur de chair humaine, dès la nuit tombée ? Et moi, m'auraient-elles découpé en morceaux, mâché et digéré, tel un monstre sanguinaire, un vampire d'un autre genre ? Est-ce que j'étais l'unique victime de ce vampire, qui agissait à travers ces bonbons? Y avait-il des cas de gens avec des morsures inexpliquées dans ma ville, ma région, en France ? Ce vampire ou ces bonbons allaient-ils revenir ?

 

Françoise Grenier Droesch

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 19:58

Je vais avoir l'immense honneur de participer à ce salon entièrement consacré à l'imaginaire : si vous voulez avoir une idée de la volonté des organisateurs de ce premier salon, voici un lien

 

 

link

 

Les éditions VAL SOMBRE,      link    et la CONFRERIE DE L'IMAGINAIRE    link       sont aux commandes !

 

 

MON ROMAN : LE PIANO MALEFIQUE et MOI-MÊME vous attendrons pour une séance de dédicace dans une ambiance de rêves

 

Il y aura de nombreux auteurs, éditeurs, illustrateurs, bien sûr, voici un autre lien vers le programme    link

 

Bien sûr, il vous faudra aller jusque dans le NORD (59), affronter peut-être le froid, mais dites-vous que vous ne le regretterez pas

 

Editeurs, auteurs, illustrateurs et amateurs de fantastique, science-fiction, fantasy se croiseront sur la station pour un salon du livre entièrement consacré à l'Imaginaire! Venez y chercher dédicaces et révélations...

 

Du beau monde : Adrien Party pour une conférence sur les VAMPIRES

Cécile Guillot nous entrainera vers les figures de SORCIERES ...

Je vous en reparlerai dans un prochain article après le SALON et je ferai des photos, promis !

 

 

 

http://www.valjoly.com/valjolymaginaire ( encore un lien si les autres ne fonctionnent pas

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Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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