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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 00:31
Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.
Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.

Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.

Vidéo de Stéphane Morales

Un grand merci aux éditions d’Utoh pour m’avoir permis de découvrir leur 3ème publication.  

Ce fut une lecture riche en sensations ! Moi qui aime le glauque et les surprises, j’ai été gâtée. Chaque nouvelle possède son degré d’effets conséquents, très bien maîtrisés sur l’échelle des occupations morbides des habitants de Môlne, ville emblématique du mal à l’état premier.

Donc dix nouvelles ! 324 pages. Pour adultes. 

 

L’introduction (prologue) est savoureuse à ce sujet et promet des découvertes étonnantes et des frissons garantis sans effusion de sang ou trop de détails gore. Presque en finesse oserai-je dire.

Une idée bien ingénieuse que de tout centrer sur cette ville mystérieuse et surtout repoussante. Chaque description de ses habitants ou de ses paysages, rues prouvent qu’elle ne respire pas la joie et l’allégresse. Personne n’a envie de rester en ses murs ; pourtant certains personnages y sont forcés par curiosité, malchance, aléas de la vie. Ils sont vite rattrapés par des événements qui dépassent l’entendement. À vous de les découvrir !

Vous ne serez pas déçus si le but que vous recherchez est de mesurer votre capacité à encaisser les coups tordus ainsi que l’agonie et la folie de ceux qui s’arrêtent là, à Môlne ou aux alentours. Le mal s’étend.

Le premier texte (Prologue)donne les prémices de Môlne, comment elle a surgi du néant. Très poétique.

Le deuxième, Une vie d’Espérance, est ma préférée. Le fait que ce prisonnier, Espérance souhaite mourir alors qu’il pourrait être gracié questionne. On se demande pourquoi il s’entraîne sans relâche à muscler son corps. Un indice apparaît : sa mère l’avait initié à des pratiques vaudous alors qu’ils vivaient à Môlne et il hait un surveillant particulièrement sadique. La suite, à lire.

Le troisième, Les lettres oubliées de David, m’est apparu moins rythmé puisque des passages entiers sont des extraits de lettres d’un parent ayant combattu pendant la guerre en tant que médecin. Son petit-fils, Philippe, les découvre dans le grenier de la maison familiale à Môlne. Les lettres sont longues et très détaillées. Un personnage y est décrit qui apparaît victime d’une malédiction. On frôle le paranormal. L’histoire nous est racontée à travers ses missives adressées à sa femme. Je trouve que ça ralentit l’action et je n’ai pas trop aimé. La fin ne m’a pas non plus paru évidente.  

Le quatrième, Voiture 14, est excellente car la réalité échappe au voyageur du train. Il sombre dans une folie ou bien rien n’est plus comme avant et tout recommence comme dans un cauchemar. À un moment, il veut rejoindre sa couchette 51, mais n’y arrive pas car la porte est fermée. Lorsqu’il réussit à ouvrir, l’odeur repoussante l’empêche d’y pénétrer. Il cherche quelqu’un pour changer de compartiment, mais se rend vite compte qu’il est seul. Puis des bruits le mènent dans une autre dimension. Bizarre, il voulait faire escale à Môlne 😉 C’est très bien rendu. Est-ce que l’auteur a la phobie des gares et des trains ? On dirait bien ! un must !

La cinquième, Les rejetons de Môlne, est très originale dans sa forme. Ce ne sont que des copies d’écran de tél. C’est suffisant pour imaginer les personnages, une jeune fille, Anita, qui fait de babysitting à Môlne, sa maman qui s’inquiète et sa meilleure amie, Lana. L’auteur m’a surpris par sa facilité en quelques mots à donner une ambiance angoissante à partir d’une situation banale, souvent mise en scène dans les films d’horreur. Bravo !  

Le sixième, La vengeance est un plat qui se mange, commence comme un rapport d’autopsie. Des détails étranges piquent la curiosité. Comment est-il mort ? À travers le journal du défunt, on remonte le temps. Son fils récupère le carnet intime et veut revoir celui qui a vu en dernier son père. Il veut savoir ce qui lui est arrivé. La curiosité l’entraîne à Môlne où il tombera dans un piège diabolique. On atteint encore la frontière entre fantastique et paranormal. Une histoire terrible !

Par contre :

  - Qui est celui que l’on a autopsié au début du texte ?

 

Les figurines : Une mère surbookée qui assiste à une évaporation d’un témoin de Jéhovah en « apéritif ». La suite avec Marie entre dans le vif du sujet. Ces disparitions qui s’accumulent doivent bien avoir une explication. Oui, vous le saurez en lisant et ce n’est pas du tout ce que l’on croit. L’auteur a bien ménagé ses effets ! Encore bravo !

 

Pourquoi les rennes du père Noël se suicident ? Cette nouvelle vaut son pesant d’or ! De la pure folie, mais avec un canevas très organisé. Il y a une répétition du scénario de base plaisant. Patrick se trouve sur une route, en plein dans une tempête de neige, a dépassé Môlne dont il a aperçu le panneau et aimerait bien continuer sur l’autoroute. Et cela en boucle. Il ne fait que tourner en rond et rencontrer des personnages irréels, dont ces rennes qui se jettent contre sa voiture. Il y a une logique de situation (comme du comique de situation) et on ne s’en lasse pas car à chaque fois quelque chose d’inattendu surgit et relance la machine… Étonnant. Une des plus sanglante.

 

Parasite. L’histoire d’un type obèse, Stanislas et de son pote Alex qui le soutient dans son désir de maigrir. Au début, il n’y pense pas. Mais une image et une phrase retient son attention. Il va tout faire pour retrouver l’auteur, celui qui a vaincu l’obésité. « La lassitude de l’obèse… »
Ce Chui li réside à Môlne, évidemment. Au début tout va bien, puis rien ne va plus ! Histoire de possession flippante !

Hit the road Jacques… Dernier texte qui conclut admirablement le recueil. Le narrateur, sorti d’une école du cinéma à Paris se retrouve à Môlne, engagé par le maire qui est aussi son oncle pour réaliser un documentaire sympa sur la ville, en vue d’attirer les touristes. Pas facile ! Tout est triste et peu engageant par ici. Très belles descriptions de l’ambiance malsaine qui règne entre ses murs. La météo accompagne la déchéance des habitants. Bientôt des rêves s’invitent pendant son sommeil et deviennent de plus en plus terrifiants. Et s’ils devenaient réels ? Comment tout cela va-t-il finir ?   

 

Vous voilà prévenus. Si jamais on vous invite à séjourner à Môlne : surtout refusez catégoriquement !

À moins que les dangers ne vous attirent. Attention, il y va de votre santé mentale.

Par contre lire ces textes ne devrait pas trop vous indisposer… Quelques nuits blanches seront votre lot, mais le plaisir de découvrir ces histoires impeccables vous tiendra éveillé pendant longtemps !

 

Résumé de l’éditrice :

 Bienvenue à Môlne, petite ville de France au charme quelque peu... inquiétant. Embarquez pour la visite guidée de cette infernale cité. Un endroit où même retrouvées, Les lettres oubliées de David agissent comme un Parasite. Le lieu où l'âme passe Une vie d'Espérance à se demander si en vérité La vengeance est un plat qui se mange. Hit the road Jacques aurait pu chanter Ray Charles en regardant Les rejetons de Môlne courir sur le quai et monter dans la Voiture 14. Un morceau d'enfer où les badauds sont figés, pensifs comme Les Figurines d'un autre monde : celui des ténèbres. Môlne, l'unique endroit où il reste important de savoir Pourquoi les rennes du Père Noël se suicident. À travers les dix nouvelles de ce recueil, découvrez une destination qui vous fera frissonner pour le reste de votre vie...

 

À acheter sur le site des éditions : 

http://www.editions-utoh.fr/boutique-en-ligne/#!/Môlne-les-cicatrices-infernales/p/90322339/category=0

 

 

 

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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 21:15
Collection Séma'gique / Illustration Fleurine Rétoré

Collection Séma'gique / Illustration Fleurine Rétoré

Projet Cornélia

Merci aux éditions Séma de m’avoir permis de découvrir cet auteur, Denis Labbé et sa série débutant par ce tome 1 : Afflictions.

D’emblée les personnages sont attachants, surtout le compagnon de Cornelia - jeune lycéenne que des événements terribles ont jeté sur les routes et séparée de ses pairs - Jean-Michel, jeune homme plein de ressources, au caractère peu amène, secret ainsi que surprenant. Il apparaît super entraîné aux combats que des cadavres morts-vivants, devenus tels suite à une épidémie provoquée par une ancienne expérience nazie, déclenchent… Combats obligatoires s’ils veulent s’en sortir indemnes. C’est à celui qui frappera le premier. Jean-Michel réussit à déjouer tous les pièges. Ses facultés hors normes pourraient vite entraîner une lassitude pendant la lecture alors qu’au contraire l’intérêt de l’histoire est maintenu grâce à des situations toujours changeantes qui apportent un complément d’informations sur l’esprit de cette horde.

La Grande Mort guette chacun de ceux assez fous tentant de survivre parmi les différents spécimens qu’elle est capable d’engendrer. Plusieurs sortes de monstres : les fourmis, les sprinters, incomplets… forment « La horde » et ils n’ont qu’une idée fixe : mordre les non-contaminés par tous les moyens.

Sous la forme d’un journal tenu par Cornélia, ce tome jette les bases d’une saga Post Apo qui ne ménage pas les nerfs du lecteur. Le danger guette les deux jeunes gens à chaque fois qu’ils souhaitent se reposer. Le cadre est forcément déprimant, mais on assiste au changement de caractère de Cornélia qui devient moins superficielle et plus musclée à force d’arpenter les centaines de kilomètres de routes, des forêts pour retrouver sa famille. On apprend qu’elle et Jean-Mich’ faisaient partie d’un groupe plus conséquent d’amis soudés par le besoin de lutter contre les forces de destruction qui les menacent. Mais un événement les a séparés. Parfois les humains encore en vie s’avèrent aussi redoutables que les « zombies », si ce n’est plus fourbes.

Tout au long de ces 300 pages et 20 chapitres, les survivants s’organisent pour leur survie, Cornélia use avec dextérité de son katana et Jean-Michel se sert d’armes et de munitions glanés sur leur chemin. On tremble avec eux. Les trouvailles sont nombreuses et variées.

Ce premier ouvrage, prometteur plaira aussi aux jeunes adultes, voire aux ados. Il pourrait être conseillé en jeunesse.

Les points négatifs pour moi : le ton employé qui ne fait pas assez « langage jeune » d’une fille de 17 ans. Il reste trop de tournures alambiquées. Et aussi le caractère plaintif de Cornélia. Par moment, elle m’énervait, bien que ses pleurnicheries soient justifiées !

Dans l’ensemble, une histoire passionnante, pleine de rebondissements.

Résumé de l'éditeur : "Un mois après le déclenchement de l’épidémie, la Lorraine et le reste de la France ne sont plus qu’un champ de ruines où quelques personnes tentent de survivre.

Au milieu d’un monde qui s’effondre sous la poussée de hordes d’errants, Cornélia et Jean-Michel partent à la recherche de leurs proches.

Mais cette Grande-Mort qui sévit et des bandes de pillards font tout pour les en empêcher.

Entre atrocités, rencontres improbables, découvertes macabres et fous rires, les deux amis vont passer par toutes les émotions et croiser des gens surprenants, attendrissants ou inquiétants. "

Pour se le procurer pour 18 € :

http://www.sema-diffusion.com/fr/accueil/46-projet-cornelia-tome-1-afflictions-par-denis-labbe.html

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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 22:32
L'image qui invitait à écrire une nouvelles en 50 mots ! Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête

L'image qui invitait à écrire une nouvelles en 50 mots ! Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête

Voilà les résultats sont tombés; je ne ferai pas parmi des heureux gagnants. C'est à dire les 4  Shortlisté.

Sur ce blog, vous pouvez prendre la mesure de ce concours :

http://saint-epondyle.net/blog/jeux-decriture/fiftyhorrifique-resultats/

Un tableau des notes a été créé où l'on peut lire quelques commentaires. Je ne m'en tire pas trop mal avec 5,75 de moyenne et un classement honorable : 34 / 100 (nombre de participations)

.

J'ai le numéro 84 et j'ai pris deux n (pas grave, je me reconnais)

http://docs.google.com/spreadsheets/d/10xsdKCEG5SUPpmg1-zRAbotv-rvcy5XMOM23JisT5EA/edit#gid=0

Voici un autre lien où l'on peut lire tous les textes ! Cool !

http://saint-epondyle.net/blog/wp-content/uploads/2017/01/Fifties-horrifiques-corpus-nominatif.pdf

Où l'on peut mesurer ce qui manquait à notre nouvelle pour faire partie du peloton de tête.

1ère place :

(sans titre), Thierry Costa

« Propriété privée ! Danger de mort ! » Disait la pancarte.
D’abord on s’est marré, matant des K7 pornos, vidant les bouteilles du proprio.
Quand on a avalé le verre pilé, c’était trop tard.
Ensuite il est entré avec un taille-haies et on n’a plus rigolé du tout.

2 ème place :

Conte du fond des bois, Groucho

Trois petites silhouettes entrèrent dans les bois. Le monstre retroussa ses babines et d’avance se délecta.
Trois petites silhouettes marchèrent le long du chemin. Le monstre les vit s’approcher et s’arrêter soudain.
Trois petites silhouettes dévoilèrent leurs crocs. Du monstre hurlant, il ne resta que des os.

3ème place :

Antoine Traisnel

ŒIF. 
Les paupières craquèlent aux commissures, une larme de sang jaunâtre bave le long de sa joue. Écarquillée, sa pupille se fendille sous l’effet de la poussée. Une, deux, huit pattes harponnent la membrane irisée et hissent un petit tronc velu surmonté de six yeux effarés : elle voit enfin.

4ème place :

Kaz Kaza

VU ET REVU
L'index se pose droit sur l’œil, plisse et décolle la lentille Infinity pour la saisir avant de la jeter après usage journalier. Pourtant j'y vois encore très nettement. Angoisse et perplexité. A nouveau l'index, le pli, la saisie. La panique. Le monde ne s'efface plus.

Et le mien :

QUI NUIS-JE ?
Je tombe du lit. La nuit me piège. Je veux de la lumière ! À tâtons, rampant, soufflant, j’allume ma lampe et me tourne vers mon miroir. Le reflet que j’y vois me pétrifie : un amas de peau chitineuse remplace mon visage. Deux globes noirs protubérants me fixent.

 

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 15:14
Une couverture qui donne le ton ! Santa Zombie - Inhauscreative - Istockphoto
Une couverture qui donne le ton ! Santa Zombie - Inhauscreative - Istockphoto

Une couverture qui donne le ton ! Santa Zombie - Inhauscreative - Istockphoto

Treize auteurs présentent leur vision de Noël et ça promet !

​Le bon vieux bonhomme, tout de rouge vêtu, est présent avec des dizaines de cadeaux...

Mais êtes-vous sûrs d'avoir été assez sages tout au long de l'année écoulée ? Méritez-vous vraiment les surprises qu'il vous réserve ?

​*****

Entre nous, je ne crois pas qu'elles vous plairont beaucoup !   

​Voici des textes qui marquent... Celui qui a ma préference est "​Christmas Pudding" de ​Marielle Ranzini Marquet​. Le texte que j'aurais aimé écrire sur le thème de la maison maudite. Un pur bonheur. Des descriptions qui font froid dans le dos. Une ambiance très très noire. Tous les ingrédients sont réunis pour passer une soirée sordide. Déjà le début intrigue, surtout ce passage lorsqu'un visage apparaît à une lucarne du premier étage de la maison entourée de neige grasse :

"Une grimace hideuse s'affichait sur ce faciès opalescent. Un affreux rictus, un sourire monstrueux, un dernier appel au secours pleuraient dans cette gueule rongée, déchiquetée. Une chair violacée, sanguinolente, émergeait sous des loques de peaux restantes de cette trogne mutilée. Des yeux hébétés, s'évadait encore une incompréhension profonde, doublée d'une panique absolue. Plus aucun cheveu ne subsistait sur ce crâne scalpé".

​Ce personnage exprime toute l'horreur de ce qui va suivre et la fin nous ramène à ce début qui ne nous disait pas grand chose à la première lecture... À présent, oui !

​Donc bravo à Marielle pour cette excellente nouvelle horrifique.

​La deuxième qui m'a scotchée est celle de Patrick Godard, ​"​Walter aime la neige​". On ressent bien l'étrangeté du gamin dans les descriptions de ses sentiments envers cette pureté parfaite qu'il aimerait ne jamais voir souillée ni touchée... Belle histoire glauque !

​J'aime bien aussi la nouvelle suivante :

"​La visite" de ​Sylvain Lamur ​: une légende que raconte un clochard à ses quatre potes de galère qui se réalisera. Chacun aura a choisir s'il accepte le cadeau spécial que le bonhomme John leur propose. Seulement c'est à double tranchant...

Et aussi :

"​Le grand cru" de ​Péléane Léana. Une toute petite nouvelle très originale ! Avec une créature qui aime beaucoup les Pères Noël. Elle aura une belle surprise.

Bravo pour cette idée !

"​Menu de Noël pour petites filles mortes" par ​Dean Venetza ​: l'histoire de Nanaari, complètement barrée, est d'une inventivité à couper le souffle ! Elle se déroule dans un lieu situé au croisement de plusieurs univers parallèles qui se trouve être le "bureau" du héros, Nanaari. Il a fort à faire pour démêler les noeuds des fils de l'espace-temps et pour régler les problèmes de ses voisins qui se contrefichent de chambouler la belle ordonnace du temps, des époques... La petite Zia en particulier et ses amies ! Certains dieux aussi ! Santa Claus, franchement abject.

Tout se mélange allègrement. Je suis admirative.

​"​Un cadeau démoniaque"de Ruwan Aerts ​vous plongera dans la tête d'un ado victime de harcèlement scolaire. L'auteur réussit à nous émouvoir et à nous permettre de presque excuser l'ado en question : Johan Dessaert, lorsqu'il émettra le souhait de se venger. L'occasion se présentera mais le marché qu'il consent à accepter avec une rencontre inespérée, l'entraînera très loin ! À savourer tellement c'est démoniaque.

"​Festin de Noël"  de François Cédelle. ​Petit texte culinaire intrigant. Le protagoniste, un homme miséreux veut faire plaisir à ses enfants et leur offrir un bon repas mais les ingrédients laissent à désirer ou sont de premier choix, c'est selon...

​"​Xmas Park" de ​Kate Dau ​se passe dans un parc abandonné où des jeunes en quête de sensations fortes vont se faire piéger. Un scénario fort bien construit et une écriture assez neutre qui contraste avec la situation plus que tragique.

​" ​Renaissance" de ​Maritza Jaillet ​: quand le rêve devient réalité ! Encore un texte qui se déroule d'une manière sûre et ne nous épargne aucune description gore. Une famille avec des démons que le Père Noël sacrifie sauf la fillette qui est la narratrice (c'est très malin). À vous de lire pourquoi...

​"​Santa vs.Ded Moroz : Un conte de Noël" par ​Loïc Lendemaine

On dirait que l'auteur s'est amusé à casser les codes pour notre plus grand plaisir. Un grand moment de baston entre deux légendes de Noël, très bien orchestré !

​"​Le banquet de Yule" par​ Fréderic Livyns ​: Kris le personnage de la nouvelle se souviendra longtemps de ce village reculé où dérober les biens précieux de ses habitants devait être facile... C'était sans compter sur le Julénisse !

​"​Mely Klismas" d'​Emmanuel Pixon ​: sur un mode humour noir, avec une toile de fond "règlement de compte chez les dealers", on suit les essais de Steve pour échapper à son patron qui jure de lui faire payer ses magouilles, très cher ! Il réussit mais ce qui l'attend est bien pire que ce qu'il a quitté. Va-t-il s'en sortir ? Histoire pleine de retournements et de suspens ! L'explication du titre peut prêter à rire si ce n'était si horrible !

​"​La bonne étoile" de Béatrice Ruffié Lacas ​: un tête à tête entre mère et fille. Un secret autour de l'étoile passant de génération en génération sera dévoilé à mi-mot. Fonder une vraie famille apparaît impossible...

​Pour le commander sur le site d'Otherlands : http://welcometootherlands.wixsite.com/otherlands/parutions

Sur le site de Lulu.com : http://www.lulu.com/shop/ruwan-aerts-and-frederic-livyns-and-fran%C3%A7ois-cedelle-and-kate-dau/creepy-christmas-r%C3%AAves-et-cauchemars-de-no%C3%ABl/paperback/product-22057713.html (11,37 € sans les frais de port)

 

 

  

 

 

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16 août 2016 2 16 /08 /août /2016 18:40
Couverture énigmatique
Couverture énigmatique

Couverture énigmatique

Je découvre cette auteure qui m'a fait angoisser avec ses personnages englués dans des situations innommables. Au cours de ces 14 textes, on parcourt une sorte de dictionnaire des souffrances du corps intimement lié à l'âme et à une histoire tragique.

Maison Villebasse​ rend compte des tourments d'une jeune fille internée. Pourtant, elle ne paraît pas folle, juste sujette à d'atroces douleurs qui à son époque n'étaient pas répertoriées par les médecins. Donc, si l'on ne peut la soigner elle doit être enfermée avec les déments et subir les terribles traitements ​infligés à ces vrais malades... Médicaments inadaptés, lobotomie, chocs électriques puis bains glacés proches de la noyade. Le catalogue des tortures subies par Viviane s'avère complet ! La fin n'est pas rose non plus mais j'ai aimé avoir été bousculée de la sorte.

Sur le bateau ​nous rappelle que des gens sont prêts à tout pour fuir leur pays en guerre. Le sujet des migrants vu par un jeune garçon devient si réel, palpable qu'il donne la nausée. Pas d'échappatoire possible lorsque l'on dérive loin des côtes, que l'on est si jeune et que tous ces morts dansent autour des vivants.

Lycanthropie​ : l'histoire d'un couple qui vit à l'écart des autres. Cette fois, la femme fuit face à son homme déchaîné et cherche de l'aide. Est-ce de la violence conjugale ordinaire ?

Le propos abordé sous l'angle des transformations impromptues s'éclaire soudain et retient toute notre attention. Magistral !

Catharsis ​: quand vouloir se libérer de soi-même est pris au pied de la lettre. Glaçant et morbide.

La mort de Newton : pour moi l'histoire la plus terrifiante car les pires actes viennent d'un enfant qui pense être dans son bon droit. Bien sûr l'origine des vengeances justifie les horreurs préméditées par ce petit garçon délaissé et sali par des adultes. Suivre les étapes en étant dans sa tête donne tout de suite une ambiance plus crue. J'ai beaucoup aimé ce ton et ce qui se passe ^^

Corpus Dei : Pauvre Dieu qui ne décolère pas à cause de nous autres, les hommes inconscients et stupides aux inventions dangereuses. Un petit texte qui détend.

Voodoo Child : Quelque chose s'est cassé dans ce couple depuis l'opération mais Antoine ne s'offusque pas du comportement suicidaire de celle qu'il appelle sa poupée vaudou. Un amour contrarié par la vie merdique qui te tombe dessus sans crier gare ! Pour l'instant tout va à peu près bien. Une tranche de vie bien décrite, qui touche l'âme.

Vivre morte : Une rencontre puis une confrontation qui ne sera pas si innocente que ça. À ce jeu du chat et de la souris, il y aura de la casse...

Détendez-vous ​: idée assez casse gueule mais très bien amenée. Sur un ton ironique. Si les cours de yoga vous énervent, vous pouvez tester les pensées négatives ^^

Les maux et la chair ​: Les cauchemars s'invitent d'une manière un peu trop réelle pour Aurore qui n'ose plus dormir de peur de rencontrer le personnage sadique qui la hante. Mais de force puis de gré, elle se laissera dominer et changera de caractère, devenant elle-même. La douleur révélant son moi profond. Question de point de vue.

Le sang, le stupre et la proie ​: La prostituée cache bien son jeu. Histoire où les rôles s'inversent et j'aime bien.

Grossesse ​: Le désir d'enfant chez Rachel qui tient son journal scrupuleusement. C'est cela qui la tient vivante mais le sort s'acharne sur elle et l'exclut de ce bonheur simple que n'importe quelle femme peut éprouver. Pas elle ! Triste, désespérant mais très bien écrit car on suit cette future maman en y croyant nous aussi... Johanna Almos, tu m'as bien eue !

Hiver ​: Le souvenir douloureux d'une personne chère, Alice, se ramène à la mémoire de la narratrice. Le ton très en demi teinte tranche avec d'autres textes mais provoque une douce mélancolie surtout avec l'apparition, la femme blanche. Cet amour mal vu par le voisinage car il réunit deux femmes apparaît pourtant si profond.

​La preneuse de note ​: dernier texte qui clôt le recueil est très mystérieux. Cette femme qui apparaît aux moments critiques au cours de la vie du narrateur, prenant des notes et disparaissant vite interroge. Il n'y a pas vraiment de grosses surprises à la fin de la lecture, seulement une parabole sur le temps qui passe.

En conclusion, je recommande grandement ce livre de nouvelles toutes marquantes. Johanna Amos a fourni un vrai travail en profondeur qui exhume les plaies cachées de chacun. Nécessaire.

Voici un lien d'achat :

http://www.lulu.com/shop/http://www.lulu.com/shop/johanna-almos/mémoires-de-corps/paperback/product-22823830.html

Johanna tient une librairie à Tonnerre :

http://www.plume-et-image.fr/index.php/librairie

Ce recueil ne serait pas là sans Otherlands :

http://welcometootherlands.wixsite.com/otherlands

que je remercie pour cette découverte.

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 18:58
Cette femme n'aurait jamais dû accepter cet emploi ! Pourtant, elle a laissé son taudis, fait confiance au type en costume qui lui proposait des avantages mirobolants. Elle a signé sans soupçonner qu'elle torturerait des gens... Et se retrouverait dans la situation inverse : torturée pour avoir hésiter d'appliquer les terribles sévices...

Cette femme n'aurait jamais dû accepter cet emploi ! Pourtant, elle a laissé son taudis, fait confiance au type en costume qui lui proposait des avantages mirobolants. Elle a signé sans soupçonner qu'elle torturerait des gens... Et se retrouverait dans la situation inverse : torturée pour avoir hésiter d'appliquer les terribles sévices...

Je me suis jetée sur les premiers chapitres comme hypnotisée. Le réveil fut brutal ! (Le dernier chapitre) mais si évident. Une maman n’oublie pas ses enfants malgré la barbarie de ce qu’elle doit subir : une belle morale tout compte fait même si la mort l’attend, face à l’amnésie de sa fille avec laquelle elle doit combattre.

L’imagination au sujet des sévices est sans limite avec Catherine Robert. J’avoue avoir été à chaque fois surprise. Je me disais, bon, là c’est terminé, il ne peut pas y avoir pire… Il y avait pire -_-

J’ai beaucoup aimé le ton presque aussi desséché que le monde où évolue Greta. Une unité se dégage qui mène au-delà de l’horreur. Bravo pour cette constance, ces paliers morbides que l’on doit franchir en même temps que l’héroïne. On fait corps avec elle et c’est très fort.

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 19:34
! Jeune autrice voulant écrire encore plus pour notre plaisir !

! Jeune autrice voulant écrire encore plus pour notre plaisir !

Voici le début de sa présentation sur Tipeee ​(On ne peut que la suivre les yeux fermés)

Sous ce masque oiseux se cache une autrice (oui, oui, autrice, votre correcteur d'orthographe confirmera) qui se fait appeler Nelly Chadour. Quadragénaire en crise d'adolescence perpétuelle, j'écris des romans et des nouvelles fantastiques par obligation sanitaire : si aucun mot n'est couché sur le papier, les images vives de mes récits en devenir dégueulent de partout à travers ma bouche et il faut tout nettoyer. C'est ce qu'on appelle une imagination débordante.

J'invente des histoires horribles ou palpitantes depuis que je sais tenir un crayon. D'abord sous forme de dessins, car n'étant pas un génie précoce, il fallait trouver un substitut à l'écriture, et l'alphabet sumérien était déjà pris, puis j'ai noirci mes cahiers d'écolière, mes journaux intimes, des morceaux de PQ, bref, tout ce qui pouvait supporter l'inondation d'encre et d'images qui se déverse en permanence.

Depuis 2011, des éditeurs intéressés par mon dégueulis scriptural m'ont donné l'opportunité de pondre une douzaine de nouvelles et quatre romans. Ces derniers ont pour titre les Aventures de Diane d'Aventin 1 & 2, Sibilla et Sous la Peau. Je participe également à la Fabrique de Littérature Microscopique, aimable récréation et usine à micronouvelles chtarbées. Les projets continuent, le flot est intarissable, surtout grâce à l'accueil positif des lecteurs. Rien que pour cela, je leur suis redevable ! Quelques personnes auront sans doute déjà lu les deux premiers volumes des aventures de Diane. Le troisième est sur la table d'opération, à se faire écrire et encrer. Cette gestation, nous allons la suivre ensemble.

SOUTENIR NELLY CHADOUR ou PLUMITIVE PUNITIVE
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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 16:38

https://www.tipeee.com/la-plumitive-primitive

Déjà 2 mois sans écrire ici ! Pourtant mon dernier texte compte quelques 10800 mots (19 pages word) ! Pour un concours sur le thème de l'Air des éditions RroozZ. Je dois bientôt le leur envoyer (avant le 15 février 2016).

J'ai aussi participé au concours de la Cabane Jeunesse. Thème : "Nuit de pleine lune" où des monstres rôdent... le 20 février, je saurai si j'ai passé le premier tour.

En ce moment, je travaille sur le thème du Prisonnier (série culte que j'adore) pour la revue Gandahar (à rendre avant le 28 février)

Bref, malgré que je suis en retraite depuis le 1 er septembre 2015, je n'ai pas eu le temps de poster des articles sur ce blog, c'est terrible !

Aujourd'hui, j'avais envie de vous faire découvrir le beau projet de Nelly Chadour, dite Plumitive Punitive.

Plus de renseignements, ici : https://www.facebook.com/nellyscreamy/?ref=ts&fref=ts). Ses textes valent le coup, franchement ^^

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 22:05
Recueil de 12 nouvelles fantastiques noirs

Recueil de 12 nouvelles fantastiques noirs

Aux douze coups de minuit

Ce recueil de 12 textes donne vraiment la chair de poule !

Le premier « La cave » de 5 pages restera dans les mémoires. On assiste en direct à la dépravation d’un homme que l’on ne plaindra pas lorsque l’on  aura appris (avec une répulsion grandissante) ce qu’il semble avoir fait à sa famille. Il faut le lire pour le croire et Emmanuel ne ménage pas sa plume qu’il trempe dans le vitriol à chaque instant...  Il n’y a jamais de moments creux. La tension court tout du long de ses nouvelles.

« La chance des uns », un texte de 5 pages aussi, réserve une surprise de taille à la fin, alors que tout le début donne à penser que le personnage, enfermé on ne sait où, a abandonné l’idée de liberté préférant même sa condition à un hypothétique avenir meilleur. Très bonne construction savante qui m’a arraché quelques larmes : pauvre de lui ! Cet auteur est d’un sadisme !

« Les reflets brisés » est un pur délire promettant que les rumeurs ne sont pas à prendre à la légère. Les deux jeunes amies paieront cher leur pari de braver les interdictions d’entrer à l’intérieur de la verrue, sale bicoque ensorcelée... On s’attend bien sûr au pire et c’est peu de le dire ! Un vrai piège infernal !  

« Le portrait » variante du tableau diabolique qui entraîne son auteur aux confins de la folie. Très éprouvante descente dans les enfers de l’amour aussi...

« Baby sisters » qui utilise le thème de la baby-sitter jusqu’à des développements inattendus, flirtant avec le fantastique dérangeant. La pellicule ensorcelée serait un bon titre aussi...Naylis n’avait qu’à bien se tenir aussi, quelle débauchée cette fille !

« De vieux souvenirs » nous conte les mésaventures d’un père, malade et de son fils peu bavard, plutôt asocial... Finalement la propriété que le père achète, insalubre, austère devait leur faire prendre un nouveau départ... C’était sans compter sur M. Delporte qui préféra les confronter à l’esprit maléfique de l’ancien propriétaire des lieux, photographe disparu sans laisser de traces... Enfin, presque ! Vous saurez pourquoi en lisant ces pages ! 

« Diplopie » montre Franck Rice visiblement très perturbé, au point de jouer deux personnages à lui tout seul. Belle démonstration d’une montée en puissance d’un dédoublement de personnalité ! Tout cela est-il bien réel ? L’auteur nous embrouille et s’en délecte...

« Impasse » ou l’art de tourner en rond et même de ne plus savoir si l’on est vivant ou mort. Terrible histoire en fait.

« Amnésie » d’une facture différente, moins cruelle pour la race humaine si détestable, plus ésotérique, je dirai.

Aléna passe par des changements inconfortables, voire monstrueux pour revenir à son état normal. Que de péripéties ! Ezequiel Derleth que l’on suit dans son boulot de surveiller les réincarnations d’une Lamia, sorte de personnification du mal, devra faire preuve de courage face à cette créature sortie des enfers et prête à répandre son venin partout. Le pire c’est qu’elle n’est pas seule à hanter les souterrains d’un petit village breton (ou ailleurs) et que ce genre de monstre s’empare des êtres qui touchent un de leurs artéfacts, une simple boule brillante par exemple ramassée par terre ! Notre chasseur peut continuer à les traquer pour notre plus grand plaisir... Je réclame la suite de ses aventures !

« NRBC » : climat post-apocalyptique comme j’aime. Le danger d’utiliser une tablette numérique... Pour aider sa fille à s’exprimer après le traumatisme du décès de sa mère, le père lui offre cette tablette mais c’est interdit ! On suit au travers du journal de Lynette les problèmes des rescapés... jusqu’à l’inévitable !

« Les larmes amères » ou l’obsession de faire du fric à n’importe quel prix est à son paroxysme. Cynisme du patron et d’une chef d’équipe bien décidée à accroître les rendements de leur entreprise : ces « larmes » récoltées d’une manière effroyable en faisant vivre des cauchemars ininterrompus aux enfants enlevés par leur soin permettent au plus riches d’échapper à un nouveau virus, créateur de déglingueurs... La vie des autres n’est rien : triste conclusion.

« Un jeu dangereux » : l’arroseur arrosé. Texte efficace avec une montée en puissance lors du fameux jeu. Là, je ne m’attendais pas du tout à ce retournement. Bravo !

J’encourage tout le monde à acheter et lire ces 12 petites histoires macabres qui toutes se terminent mal ou presque (ça dépend pour qui)!

 

 

 

 

LES DOUZE COUPS DE MINUIT d'Emmanuel Delporte chez Otherlands
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  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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