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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 22:49
Roman horrifique de Mick Law

Roman horrifique de Mick Law

Résumé : 
Losset, une petite bourgade isolée du monde en apparence paisible a pourtant dans ses racines un secret épouvantable. L'immensité de la forêt abrite les ténèbres que seul son passé pourrait murmurer. Des cadavres déchiquetés, des disparitions ainsi qu'une entité satanique répandant sa colère à travers une volonté sournoise.
Un groupe de jeunes amis sera confronté à une vérité accablante au cœur de ce cauchemar perpétuel. Mais la vérité est-elle toujours ce que l'on croit savoir ou a-t-elle un autre visage ?

Mon avis : pour jeunes adultes et adultes 

J’ai bien apprécié d’entrer dans cette histoire démoniaque. Le début, tranquille, n’augure pas des événements épouvantables que vont vivre les jeunes collégiens, surtout Marie et son amie Samantha.
Le vrai visage de Losset, petite bourgade calme d’apparence, se révèle au grand jour. Le caractère de chacun des personnages même secondaires de ce roman est fouillé et très crédible. Je suis admirative devant cette prouesse car il y en a beaucoup et aucun ne ressemble à l’autre.

Au fur et à mesure de ma lecture, je m’attachais aux couples formés par David et Yannick ou bien Ethan et Dimitri. On cerne parfaitement leurs sentiments, les liens qu’ils entretiennent les uns envers les autres. On s’enfonce dans un mystère résolu dans les dernières pages et encore il y a un rebondissement.

Je recommande la lecture de ce livre si vous aimez être dépaysé, passer par une palette d’émotions étendues. Faites attention aux cailloux pointus semés sur votre route de lecteur.

 

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8 février 2019 5 08 /02 /février /2019 20:22
TREFONDS Thriller de Tom Clearlake chez Moonlight éditions déc 2018

TREFONDS Thriller de Tom Clearlake chez Moonlight éditions déc 2018

TREFONDS de Thomas Clearlake

Genre : Thriller/Terreur

Lecture vertigineuse ! Les adeptes de sensations fortes devraient apprécier. Vous n’imaginerez pas le dixième des péripéties que le personnage principal, flic de son métier, mais obligé de se mettre au vert, ou plutôt à la boisson, à cause d’une sale bavure commise par sa volonté de protéger son meilleur ami, va devoir endurer… Celui qui vous mènera dans les sous-sols de Montmartre, Luca, possède un acharnement à toute épreuve et aussi des potes prêts à se sacrifier pour lui.

L’auteur nous « baladera » en surface et sous terre, là où se trouve l’Infernum, un dédale symbolisant les cercles de l’Enfer. Millefeuille de perversité. Malgré des moments très durs, le satanisme est peu évoqué en tant que secte morbide impliquée dans des sacrifices rituels de jeunes enfants par exemple. Ici, il s’agit plutôt du rapport maître / esclave et des jeux de pouvoirs à travers des combats de genre gladiateurs.

L’amour peut agir comme un déclencheur et sur Luca, ça marche dès qu’il croise le chemin de Tanya, jeune femme prisonnière de l'Infernum, mais échappée le temps d'une nuit.
J’ai dévoré les 350 pages assez vite, puis j’ai laissé du temps avant d’écrire mes impressions.

J’ai donc vécu une plongée chez des gens qui pratiquent le Mal comme d’autres s’adonneraient au chant, une simple routine. Difficile de croire que sous les pieds des parisiens règnent la loi de la jungle, du mépris pour la vie, la violence gratuite…  

La fin donne un espoir que tout cela cesse bientôt car bien sûr les élites, les autorités religieuses catholiques trempent dans cette vaste barbarie.

J’ai beaucoup aimé le personnage du frère de Tanya, Radko, russe surentraîné et d’une force impressionnante qui participe activement à la recherche de Luca et de sa sœur. J’admire le travail de documentation qui n’est jamais pesant, mais qui sert l’intrigue.

Je vous recommande cet auteur qui réussit à me captiver avec retenue (alors même que le thème ne l’est pas – il est tout en démesure ce sujet et assez complexe). J’adhère tout à fait à ses histoires incroyables !

4 ème de couverture : Luca Ferrand est un jeune lieutenant de police prometteur. Jusqu'au jour où il commet une erreur irréparable. Six mois de mise à pied. Au matin d'une nuit d'errance dans Pigalle, il rencontre une jeune femme, Tanya. Elle lui dit être menacée et le supplie de l'aider. Ils vivent une nuit d'amour qui les marque du fer de la passion. Lorsqu'il lui dit qu'il est policier et qu'il peut l'aider, elle disparaît. Quelques jours plus tard, il apprend qu'un corps a été retrouvé : le corps d'une jeune femme, décapité, gisant dans un container au fond d'une impasse de Pigalle. L'autopsie révèle que cette jeune femme s'adonnait à des pratiques sexuelles extrêmes et qu'elle appartenait corps et âme à ceux qui lui ont ôté la vie. Une esclave, entièrement soumise à la volonté de ses maîtres. Sur son corps, un tatouage étrange. Le même que portait Tanya. Malgré sa suspension, Luca va se lancer dans une enquête acharnée qui va peu à peu accaparer sa raison. Il va s'enfoncer dans les bas-fonds des nuits parisiennes à la recherche de Tanya. Mais les voies qu'il empruntera seront sans espoir de retour.

Lien d’achat :

http://www.tomclearlake.com/product-page/tréfonds-format-broché

Blog de l’auteur : http://www.tomclearlake.com/

 

 

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 18:50
Des voisins d'Enfer Auteur : Hélène DUC chez Evidence Editions Collection Farfadet Adapté aux lecteurs dyslexiques paru en juillet 2018

Des voisins d'Enfer Auteur : Hélène DUC chez Evidence Editions Collection Farfadet Adapté aux lecteurs dyslexiques paru en juillet 2018

Des voisins d’Enfer Hélène Duc

Evidence Editions Collection Farfadet paru en juillet 2018

 

Il y a déjà plusieurs mois que j’ai terminé ce petit roman jeunesse. Je vous le recommande chaudement. La plume de l’auteure nous emmène au cœur d’un problème de voisinage pour le moins inquiétant. Lukas, jeune garçon de 13 ans qui accompagne son père afin de faire cesser le vacarme continuel de cette famille nouvellement installée en face de chez eux ira de surprises en frissons ! Déjà leur nom de famille « Báthory » et l’annonce dès les premières pages de leur appartenance à une lignée de sorciers célèbres donnent à penser qu’il n’est pas prudent de s’aventurer en pleine nuit dans leur propriété maléfique…

Tout l’art d’Hélène Duc consiste à divertir de jeunes lecteurs avec les codes d’une littérature plus exigeante. Elle y réussit avec un talent certain qui m’a fait passer un excellent moment malgré mon grand âge. Les péripéties s’enchaînent sans temps mort et la fin m’a agréablement surprise car je ne me doutais pas du tout de ce retournement de situation.

Si vous avez des enfants en âge de lire, offrez-leur ce petit bijou d’intelligence et d’imagination qui les emmènera hors de leur cadre habituel. Une belle expérience de lecture enrichissante pour un petit prix.

Adapté aux lecteurs dyslexiques par la police de caractère, ce titre a toutes les qualités d’un bon roman jeunesse mêlant la vie réelle et le paranormal.

Quatrième de couverture : 
"
Salut, je m'appelle Lukas Jenkle, j’ai treize ans et, cette nuit, je vais vivre l’aventure la plus terrifiante de toute ma vie ! C’est sûrement le prix à payer, lorsqu’on habite à côté d’une vieille famille de sorciers, aux ancêtres réputés pour leur cruauté (les Báthory, ça vous dit quelque chose ?). Surtout quand ces dangereux voisins décident d’organiser une grande fête dans leur jardin pour célébrer le Sabbat de Lughnasadh avec tous leurs copains, as de la baguette magique ! Vacarme et nuit blanche assurés ! Mais cette fois, ça ne va pas se passer comme ça, râle mon père, furieux de ne pas pouvoir dormir. Cette fois-ci, ces enquiquineurs vont l'entendre ! Foi de Jenkle ! Et le voilà qui part se plaindre auprès des fêtards... à ses risques et périls car il ignore qu’une très mauvaise surprise l’attend à l’intérieur de la maison... Pauvre papa ! S’il avait su quel danger le guettait, il aurait vite fait demi-tour, croyez-moi ! "

Lien d'achat : http://www.evidence-boutique.com/farfadet/des-voisins-d-enfer

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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 23:47
La couverture de Destins Obscurs et quatrième de couverture
La couverture de Destins Obscurs et quatrième de couverture

La couverture de Destins Obscurs et quatrième de couverture

Ce fut un réel plaisir de me plonger dans ces huit nouvelles toutes addictives et très bien menées. J'ai dégusté chaque page et j'en redemande. C'est trop peu ! 

Mon coup de cœur est la première cache-cache car j'ai reconnu un thème ou plutôt une installation d'un artiste de la Biennale de Lyon (si ma mémoire est bonne), Hans Op De Beeck, destiné au concours Télérama pour lequel j'ai écrit les 3000 signes demandés. Comme celui de Marielle, mon histoire était très connotée Fantastique / SF et Télérama ou le jury de son concours méprise le genre, donc aucune chance de se trouver retenu -_-  Le thème du cirque comme figé dans un autre temps me parlait et m'a donné envie de creuser le terrain... 
Marielle a réussi le pari de se jouer de l'installation de l'artiste, en donnant une dimension qui m'a bluffée, étonnante et terriblement dramatique. J'ai beaucoup aimé ^_^
Je vous mets en photo le lieu où se passe la tragédie d'une certaine étourdie ou rêveuse, Mélanie. 
 

L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)
L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)
L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)

L'installation de Hans Op De Deeck (Caravan 2015)

Je vous recommande ce recueil car vous serez surpris par chaque texte. Une belle lecture et je remercie Marielle pour ces moments de pur délice horrifique.  

Vous pouvez commander sur le site de l'Ivre Book :

DESTINS OBSCURS pour 7 €

Ou sur Amazon :

Le recueil de Marielle Ranzini


 

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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 23:54
Illustration de couverture : Stéphane Maillard Peretti pour La Syndrome d'Icare d'Emmanuel Delporte, NaOh éditions
Illustration de couverture : Stéphane Maillard Peretti pour La Syndrome d'Icare d'Emmanuel Delporte, NaOh éditions

Illustration de couverture : Stéphane Maillard Peretti pour La Syndrome d'Icare d'Emmanuel Delporte, NaOh éditions

Roman qui déconcerte car on part du présent du narrateur, surnommé Icare pour remonter le temps. Les premières pages, annoncées par cette phrase terrible Aux écorchés vifs, petits et grands, et à votre cadeau tragique. Ne vous brûlez pas les ailes et au titre déroutant (« Symptôme 8 : la chute » suivi du nombre 36) décrivent un être repoussant. Pourtant j’ai eu envie d’en savoir plus. Comment en est-il arrivé là à cette déchéance ? Il exècre un certain Steve qui avait pris une place énorme dans sa vie et qu’il rejette…

La lecture de chaque chapitre n’est pas une partie de plaisir, mais ce n’est pas pour me déplaire sauf que là ce sont des personnages de la vraie vie, pas imaginaires et j’ai eu du mal à accepter les actes atroces que cet Icare se permet sous couvert d’une liberté factice.

Les jeunes qui l’entourent sont tous paumés, pas un pour relever le niveau sauf peut-être Hector et Lola qui ont voulu vivre en couple, ailleurs; ce que le "chef", Steve n'a pas supporté car il a commencé à colporter des rumeurs au sujet d'Hector afin d'attiser la haine d'Icare car il aimait Lola...

Presque tous s’enfoncent dans leur délire sans réfléchir aux conséquences. Certainement des situations vécues par l’auteur pour être si précises ou alors Emmanuel Delporte réussit à se projeter parfaitement dans la peau de ces zonards, teuffeurs pour la plupart.

Tout commence lorsque le narrateur décide de plaquer son appartement, son boulot pour rejoindre sa sœur au sein d’une petite communauté gérée par Steve. Au début, c’est le paradis ponctué de déambulations pour aller poser du son, participer à des Free Party où la bande et d’autres comme eux se défoulent sur des rythmes créés par des DJ, où l’on tâte de la drogue et où fatalement les problèmes arrivent. À cause d’une répression de la société bien-pensante, mais aussi des copains qui ne sont plus sur la même longueur d’onde que toi ou bien c’est toi qui ne les suis plus, qui te pose trop de questions… Notre Icare dérape, accepte de tremper dans des règlements de compte abominables et rate des occasions de se racheter. Son comportement lui vaudra un rejet et des réactions encore plus terribles que le fait d’avoir bousillé sa santé.  

Il ne peut plus reculer devant un destin tragique qui nous renvoie au titre : Icare ou le désir de s’échapper d’une prison (la société sclérosante), mais l’issue ne sera pas ce qui était prévu. L’amour joue une place importante au cours du récit. Les phrases toujours justes donnent le vertige parfois, tellement elles nous renvoient à notre condition humaine si contraignante.

Je me suis mise à la place de ces jeunes qui ne trouvent pas leur place et qui pourraient en venir à se suicider à cause du poids des responsabilités, de leur trop grande sensibilité d’écorchés vifs…

Lisez ce texte, il ne peut que vous interpeller !

Je salue le courage de cette maison d’édition pour avoir choisi de publier un auteur entier sans compromission, à l’écriture envoûtante.

Lien pour se procurer le roman : Le Syndrome d'Icare pour 20 €

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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 22:14
Couverture minimaliste, roman paru en 2017 Éditions Édilivre

Couverture minimaliste, roman paru en 2017 Éditions Édilivre

L'auteur m'a contactée par mon blog et j'ai été intéressée de lire son premier roman qui présentait un personnage paranormal et des situations originales. Je pensais lire quelques passages horrifiques, mais non.  

Voici la quatrième de couverture : 

" Edward est un des nombreux employés du diable, un démon. Depuis plus de trois cents ans, il parcourt le monde et pousse les humains à commettre des péchés, en échange d’immortalité et d’argent. Pourtant, sa rencontre avec la jeune humaine Abigail va remettre en cause sa propre existence. Par amour pour elle, le démon va braver tous les interdits. Quitte à s’attirer la colère de son terrible patron".

Petit roman (150 pages environ) que je classerais en Young Adult car l'histoire est finalement gentillette. Je l'ai parcourue avec plaisir car en effet le personnage principal, Edward se joue de sa condition, ne se prend pas au sérieux; enfin c'est ce que j'ai ressenti à la lecture. Il subit le pacte plus qu'il ne le souhaitait à la base comme un parfait fonctionnaire. Donc son job est de pousser les humains à commettre des crimes, le plus possible afin de gagner des années d'existence tranquille supplémentaire. S'il n'atteint pas son quota, il peut être jugé et dirigé aux enfers, ce qui n'est pas agréable (un bonus pour les figures des sbires gardant l'entrée du Hall des Damnés où se rendent les employés du Diable pour obtenir leurs gains ou pour répondre de leur attitude non conforme). Bien aussi l'univers du Purgatoire qui est un bar... 

Le background est assez bien maîtrisé avec le pendant du Diable (le maître du jeu pour Edward et ses semblables). Ce double est représenté par Dieu lui-même. Chacun a un équilibre à respecter très intéressant et les suppôts de Satan ne peuvent tout se permettre. Ils ont des règles à respecter. Tout ça m'a paru super.
Par contre l'histoire amoureuse si elle permet de faire évoluer Edward si égocentré vers un semblant d'humanité (alors qu'il n'a pas le droit de devenir l'ami d'un humain) puis un vrai amoureux qui ose défier son maître, elle m'a paru trop caricaturale, sans nuances suffisantes pour la rendre crédible. La psychologie des personnages est passée à la trappe, surtout du côté d'Abigail qui accepte la condition d'Edward sans trop de problème. Ce qui n'est pas pour me déplaire car je procède également souvent de cette façon dans mes textes, n'aimant pas décrire pendant des pages les atermoiements de mes chers "héros" de papier sauf que là c'est gênant car tout l'argumentaire du roman tourne autour de cette seule situation.

Est-ce qu'Edward va aller au bout de ses sentiments naissants ?

Il aurait fallu aussi se demander ce qu'en pense la jeune femme, se placer de son côté de temps en temps. Elle a un comportement surprenant passant de l'envie de se suicider à l'euphorie en une soirée :O  juste parce qu'elle a réussi à parler à son père grâce à Edward... 

Si les actions s'enchaînent bien, j'ai moins adhéré au dénouement trop facile, mais j'ai bien aimé la confrontation, entre Dieu, représenté sous les traits d'un enfant et le Diable : elle fait très cartoon. Savoureux ^^ 

Ensuite, le texte comporte trop d'erreurs : fautes d'orthographe, d'accords... Et des lourdeurs pénibles au niveau des phrases. Comme je n'ai eu qu'un fichier Word, j'espère que le livre aura été corrigé.

Si vous aimez les histoires qui se déroulent dans un contexte original, allez-y, procurez-vous un exemplaire du livre ici tout en sachant que vous n'aurez pas vraiment peur :   

http://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/869563/s/l-employe-du-diable-guillaume-nicolleau/

14 € en papier et 1,99 € en numérique (format PDF)

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 00:31
Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.
Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.

Couverture de Môlne / Couverture, logo et mise en page : © Alexandra A. Touzet.

Vidéo de Stéphane Morales

Un grand merci aux éditions d’Utoh pour m’avoir permis de découvrir leur 3ème publication.  

Ce fut une lecture riche en sensations ! Moi qui aime le glauque et les surprises, j’ai été gâtée. Chaque nouvelle possède son degré d’effets conséquents, très bien maîtrisés sur l’échelle des occupations morbides des habitants de Môlne, ville emblématique du mal à l’état premier.

Donc dix nouvelles ! 324 pages. Pour adultes. 

 

L’introduction (prologue) est savoureuse à ce sujet et promet des découvertes étonnantes et des frissons garantis sans effusion de sang ou trop de détails gore. Presque en finesse oserai-je dire.

Une idée bien ingénieuse que de tout centrer sur cette ville mystérieuse et surtout repoussante. Chaque description de ses habitants ou de ses paysages, rues prouvent qu’elle ne respire pas la joie et l’allégresse. Personne n’a envie de rester en ses murs ; pourtant certains personnages y sont forcés par curiosité, malchance, aléas de la vie. Ils sont vite rattrapés par des événements qui dépassent l’entendement. À vous de les découvrir !

Vous ne serez pas déçus si le but que vous recherchez est de mesurer votre capacité à encaisser les coups tordus ainsi que l’agonie et la folie de ceux qui s’arrêtent là, à Môlne ou aux alentours. Le mal s’étend.

Le premier texte (Prologue)donne les prémices de Môlne, comment elle a surgi du néant. Très poétique.

Le deuxième, Une vie d’Espérance, est ma préférée. Le fait que ce prisonnier, Espérance souhaite mourir alors qu’il pourrait être gracié questionne. On se demande pourquoi il s’entraîne sans relâche à muscler son corps. Un indice apparaît : sa mère l’avait initié à des pratiques vaudous alors qu’ils vivaient à Môlne et il hait un surveillant particulièrement sadique. La suite, à lire.

Le troisième, Les lettres oubliées de David, m’est apparu moins rythmé puisque des passages entiers sont des extraits de lettres d’un parent ayant combattu pendant la guerre en tant que médecin. Son petit-fils, Philippe, les découvre dans le grenier de la maison familiale à Môlne. Les lettres sont longues et très détaillées. Un personnage y est décrit qui apparaît victime d’une malédiction. On frôle le paranormal. L’histoire nous est racontée à travers ses missives adressées à sa femme. Je trouve que ça ralentit l’action et je n’ai pas trop aimé. La fin ne m’a pas non plus paru évidente.  

Le quatrième, Voiture 14, est excellente car la réalité échappe au voyageur du train. Il sombre dans une folie ou bien rien n’est plus comme avant et tout recommence comme dans un cauchemar. À un moment, il veut rejoindre sa couchette 51, mais n’y arrive pas car la porte est fermée. Lorsqu’il réussit à ouvrir, l’odeur repoussante l’empêche d’y pénétrer. Il cherche quelqu’un pour changer de compartiment, mais se rend vite compte qu’il est seul. Puis des bruits le mènent dans une autre dimension. Bizarre, il voulait faire escale à Môlne 😉 C’est très bien rendu. Est-ce que l’auteur a la phobie des gares et des trains ? On dirait bien ! un must !

La cinquième, Les rejetons de Môlne, est très originale dans sa forme. Ce ne sont que des copies d’écran de tél. C’est suffisant pour imaginer les personnages, une jeune fille, Anita, qui fait de babysitting à Môlne, sa maman qui s’inquiète et sa meilleure amie, Lana. L’auteur m’a surpris par sa facilité en quelques mots à donner une ambiance angoissante à partir d’une situation banale, souvent mise en scène dans les films d’horreur. Bravo !  

Le sixième, La vengeance est un plat qui se mange, commence comme un rapport d’autopsie. Des détails étranges piquent la curiosité. Comment est-il mort ? À travers le journal du défunt, on remonte le temps. Son fils récupère le carnet intime et veut revoir celui qui a vu en dernier son père. Il veut savoir ce qui lui est arrivé. La curiosité l’entraîne à Môlne où il tombera dans un piège diabolique. On atteint encore la frontière entre fantastique et paranormal. Une histoire terrible !

Par contre :

  - Qui est celui que l’on a autopsié au début du texte ?

 

Les figurines : Une mère surbookée qui assiste à une évaporation d’un témoin de Jéhovah en « apéritif ». La suite avec Marie entre dans le vif du sujet. Ces disparitions qui s’accumulent doivent bien avoir une explication. Oui, vous le saurez en lisant et ce n’est pas du tout ce que l’on croit. L’auteur a bien ménagé ses effets ! Encore bravo !

 

Pourquoi les rennes du père Noël se suicident ? Cette nouvelle vaut son pesant d’or ! De la pure folie, mais avec un canevas très organisé. Il y a une répétition du scénario de base plaisant. Patrick se trouve sur une route, en plein dans une tempête de neige, a dépassé Môlne dont il a aperçu le panneau et aimerait bien continuer sur l’autoroute. Et cela en boucle. Il ne fait que tourner en rond et rencontrer des personnages irréels, dont ces rennes qui se jettent contre sa voiture. Il y a une logique de situation (comme du comique de situation) et on ne s’en lasse pas car à chaque fois quelque chose d’inattendu surgit et relance la machine… Étonnant. Une des plus sanglante.

 

Parasite. L’histoire d’un type obèse, Stanislas et de son pote Alex qui le soutient dans son désir de maigrir. Au début, il n’y pense pas. Mais une image et une phrase retient son attention. Il va tout faire pour retrouver l’auteur, celui qui a vaincu l’obésité. « La lassitude de l’obèse… »
Ce Chui li réside à Môlne, évidemment. Au début tout va bien, puis rien ne va plus ! Histoire de possession flippante !

Hit the road Jacques… Dernier texte qui conclut admirablement le recueil. Le narrateur, sorti d’une école du cinéma à Paris se retrouve à Môlne, engagé par le maire qui est aussi son oncle pour réaliser un documentaire sympa sur la ville, en vue d’attirer les touristes. Pas facile ! Tout est triste et peu engageant par ici. Très belles descriptions de l’ambiance malsaine qui règne entre ses murs. La météo accompagne la déchéance des habitants. Bientôt des rêves s’invitent pendant son sommeil et deviennent de plus en plus terrifiants. Et s’ils devenaient réels ? Comment tout cela va-t-il finir ?   

 

Vous voilà prévenus. Si jamais on vous invite à séjourner à Môlne : surtout refusez catégoriquement !

À moins que les dangers ne vous attirent. Attention, il y va de votre santé mentale.

Par contre lire ces textes ne devrait pas trop vous indisposer… Quelques nuits blanches seront votre lot, mais le plaisir de découvrir ces histoires impeccables vous tiendra éveillé pendant longtemps !

 

Résumé de l’éditrice :

 Bienvenue à Môlne, petite ville de France au charme quelque peu... inquiétant. Embarquez pour la visite guidée de cette infernale cité. Un endroit où même retrouvées, Les lettres oubliées de David agissent comme un Parasite. Le lieu où l'âme passe Une vie d'Espérance à se demander si en vérité La vengeance est un plat qui se mange. Hit the road Jacques aurait pu chanter Ray Charles en regardant Les rejetons de Môlne courir sur le quai et monter dans la Voiture 14. Un morceau d'enfer où les badauds sont figés, pensifs comme Les Figurines d'un autre monde : celui des ténèbres. Môlne, l'unique endroit où il reste important de savoir Pourquoi les rennes du Père Noël se suicident. À travers les dix nouvelles de ce recueil, découvrez une destination qui vous fera frissonner pour le reste de votre vie...

 

À acheter sur le site des éditions : 

http://www.editions-utoh.fr/boutique-en-ligne/#!/Môlne-les-cicatrices-infernales/p/90322339/category=0

 

 

 

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 23:05
!!! NOUVEAUTÉ : RECUEIL : BLITZKRIEG !!! chez OTHERLANDS !!!

Après 10 mois de travail, L'Anthologiste Barnett Chevin et Otherlands vous présentent ce recueil où 13 auteurs se penchent sur cette période noire de la guerre éclair de 39 / 45 dont moi-même avec WAGON DE L'ENFER.

Les autres :

Emmanuel Delporte, Lily Rose, Christophe Tréfeu, Amria Jeanneret,  Patrice Quélard,  Ruwan Aerts,  Vendarion d'Orépée, Sylvain Lamur,  Patrick Godard,  Billie Colin, Simon Boutreux,  Danny Mienski.

Le descriptif : On croit avoir tout dit de la seconde guerre mondiale, de son débarquement, des horreurs qui se sont déroulées sur des champs de bataille ou dans de lointains complexes, mais avez-vous déjà entendu parler des phalanges occultes d'Hitler, de l'ordre de Thulé, du Vril ou encore de l'Ahnenerbe ? Peut-être pas ! Laissez-vous guider dans les dossiers secrets qu'ont déterrés pour vous treize auteurs de la nouvelle vague du fantastique francophone. Treize nouvelles inédites par treize nouveaux talents de la scène SFF pour redécouvrir des facettes méconnues de ce terrible moment de notre histoire commune.

Des auteurs chevronnés participent à ce déballage de souvenirs enfouis au fond de l'inconscient collectif et des mémoires... Tremblez ! Mais ne vous détournez pas !!!

Lien d'achat : http://www.lulu.com/shop/http://www.lulu.com/shop/christophe-tréfeu-and-emmanuel-delporte-and-françoise-grenier-droesch-and-patrick-godard/blitzkrieg/paperback/product-22931264.html  

536 pages pour 19,84 €

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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 15:22
La superbe couverture et le descriptif
La superbe couverture et le descriptif
La superbe couverture et le descriptif

La superbe couverture et le descriptif

Comme ma nouvelle sur ce thème du prisonnier est présente dans le recueil, j'ai reçu un exemplaire du numéro 6. Ceux qui connaissent la série vont se régaler car les 9 textes évoquent les "éléments et "clin-d 'œil" de la série culte des année 60 avec intelligence. Ce n'est pas pour me passer de la pommade mais je constate que toutes les autres idées de mes camarades auteurs sont excellentes car dès que je l'ai eu entre les mains, je n'ai pu m'empêcher de lire... D'être en leur compagnie m'interroge : pourquoi mon texte a été choisi alors qu'il me paraît nettement en dessous des autres ?

Voici les titres des nouvelles retenues et le nom de leurs auteurs :

La première "Le prisonnier, feuilleton dystopique", celle de Frantz Zaïtchick-Jammes se présente plutôt comme une suite d'articles de revue donnant les détails des différents épisodes de la série, soit sur le scénario soit sur l'acteur Patrick McGoodhan pour notre plus grand plaisir. J'ai appris énormément malgré que je connaissais l'essentiel. Mais est-ce vrai ou inventé ?

La deuxième d'Alain Rozenbaum, "​Matricule 46/656", parle de cette routine du travail obligatoire qui nous enchaîne jusqu'à notre mort. Très prenant.

La troisième de Catherine Robert, " La photo"​, nous plonge dans une dimension parallèle au monde réel, genre de paradis pour enfants perdus, mais comment s'en sortir si on exècre la vie facile et que des souvenirs resurgissent, perturbant l'intégration de Luc dans cet endroit apparemment sympathique ? Perdre son identité, obéir, oublier ou pas, voilà les problèmes de ce garçon qui n'a rien demandé. Tout cela à cause d'une photo qui l'a envoyé quelque part, un rêve qui tournera au cauchemar ! Écriture tendue et situation étrange qui fait qu'on en redemande.

Bruno Pochesci avec : " Je t'y autorise" nous livre sa version originale du thème au travers de deux personnages assez trash au début, puis on comprend qu'ils n'ont plus rien à perdre... Le style est l'opposé de celui de Catherine : truculent, aux tournures pleines d'images puissantes qui prennent de la place et m'a un peu perdue par moment. Un peu too much mais assurément original. Sacrée histoire, tortueuse, mais aux rebondissements étonnants !

​Ophélie Hervet a créé ce texte "​Hôtel California ​" en ayant pour base les paroles d'un titre connu du groupe Eagles. Enfermement cinq étoiles, musique à fond dans les oreilles et vous voilà portés au cœur d'une folie ordinaire.

La mienne "Ronron" ​, titre qui était au départ : Oubli programmé. Je vous laisse la découvrir. Elle reste assez fidèle au modèle du Prisonnier, la série culte.

​"Dimanche" ​de Philippe Pinel : quand vous vous retrouvez sans repère alors que c'est vous qui avez tout manigancé... Très bien écrit et déstabilisant ! Bravo pour ce jeu de "Qui suis-je, où suis-je ?". En plus l'univers purement abstrait dans lequel évolue le prersonnage est très bien pensé.

"Superposition" ​écrit par deux auteurs : André Woodcock et Tierry Fernandez. Alors là, jamais lu ce genre de délirium. Du grand art ! Dépaysement total garanti.

"Tony s'enfuit​" de ​Loïc Daverat. Un des textes les plus horribles qui soit. Le destin de ces survivants d'un monde post-apo fait froid dans le dos. On souffre pour eux et pour le principal ciblé, Toni. pourtant, la fin surprend par son optimisme. On respire un grand coup !

L'impression que j'ai : un excellent recueil que j'ai eu plaisir à parcourir. Je serai heureuse de découvrir les autres numéros à présent.

Voici un lien pour le commander ( à 9 €, frais de port inclus) : http://www.gandahar.net/gandahar-la-revue/

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 18:58
Cette femme n'aurait jamais dû accepter cet emploi ! Pourtant, elle a laissé son taudis, fait confiance au type en costume qui lui proposait des avantages mirobolants. Elle a signé sans soupçonner qu'elle torturerait des gens... Et se retrouverait dans la situation inverse : torturée pour avoir hésiter d'appliquer les terribles sévices...

Cette femme n'aurait jamais dû accepter cet emploi ! Pourtant, elle a laissé son taudis, fait confiance au type en costume qui lui proposait des avantages mirobolants. Elle a signé sans soupçonner qu'elle torturerait des gens... Et se retrouverait dans la situation inverse : torturée pour avoir hésiter d'appliquer les terribles sévices...

Je me suis jetée sur les premiers chapitres comme hypnotisée. Le réveil fut brutal ! (Le dernier chapitre) mais si évident. Une maman n’oublie pas ses enfants malgré la barbarie de ce qu’elle doit subir : une belle morale tout compte fait même si la mort l’attend, face à l’amnésie de sa fille avec laquelle elle doit combattre.

L’imagination au sujet des sévices est sans limite avec Catherine Robert. J’avoue avoir été à chaque fois surprise. Je me disais, bon, là c’est terminé, il ne peut pas y avoir pire… Il y avait pire -_-

J’ai beaucoup aimé le ton presque aussi desséché que le monde où évolue Greta. Une unité se dégage qui mène au-delà de l’horreur. Bravo pour cette constance, ces paliers morbides que l’on doit franchir en même temps que l’héroïne. On fait corps avec elle et c’est très fort.

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Présentation

  • : Le blog de francoisegrenierdroesch auteur fantastique
  • : Je mettrai mes essais littéraires, mes coups de coeur, des liens vers mon roman fantastique " LE PIANO MALÉFIQUE " car je me suis découvert une passion pour l'écriture alors que jusque là, je dessinais et gravais. Mais, je suis enseignante et donc, j'ai peu de temps à consacrer à ce blog, ne m'en voulez pas d'être parfois longtemps absente ! Du Cauchemar au rêve, il n'y a qu'un livre ! ( La Confrérie de l'imaginaire )
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  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans
  • D'abord, j'ai toujours dessiné,( mon père étant peintre d'aquarelles superbes sur le vieux Troyes et œuvrant pour les Bâtiments de France comme adjoint d'architecte, j'ai hérité de son don pour le dessin ).Des rêves/cauchemars traînent dans

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